Au Québec, comme c’est souvent le cas, les journalistes se posent les mauvaises questions…
Je fais référence à ce qui est devenu le Bolduc-gate, un député qui décide de pratiquer la médecine et qui au passage se met 215 000$ de prime dans les poches pour avoir pris en charge 1 500 patients pendant 18 mois de travail…
Disons tout d’abord que la prime est injustifiable, odieuse et scandaleuse. D’ailleurs quelle idée saugrenue que de donner une prime à un médecin pour qu’il puisse se constituer une clientèle !
Mon problème avec le traitement médiatique de cette affaire vient de ceux qui considèrent qu’Yves Bolduc ne pouvait pas exercer la médecine, puisqu’il était déjà un député à temps plein. En fait, on devrait plutôt se demander pourquoi le travail de député n’est pas plutôt considéré comme un travail à temps partiel !
Prenons le Texas…
Au Texas, l’Assemblée législative siège uniquement 140 jours tous les 2 ans ! En moyenne, un politicien au Texas gagne un salaire de 17 700$ par année. Autrement dit, au Texas, le travail de politicien doit obligatoirement se faire à temps partiel. Si vous étiez un mécanicien avant de devenir politicien, vous devrez continuer à être un mécanicien si vous voulez nourrir votre famille.
Les avantages de la politique à temps partiel sont multiples:
- Le politicien garde contact avec le réel, les « vraies affaires ». Il est si facile de s’isoler dans une tour d’ivoire quand on devient un député à temps plein…
- Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins. Quand un député siège uniquement à temps partiel (140 jours tous les 2 ans) on va à l’essentiel. Pas le temps de mettre en place une réglementation complexe et des lois inutiles…
Si Yves Bolduc a négligé son rôle de député pour exercer un vrai métier, c’est une excellente chose. Tous nos députés devraient négliger leur travail de députés pour continuer à exercer leur profession d’origine. Même que pour s’en assurer, on devrait, comme au Texas, leur verser un salaire qui correspond à un emploi à temps partiel.
En passant, grâce à ce système le Texas à l’une des économies les plus prospères et les moins corrompues aux États-Unis.