Le ministère des Finances du Québec ayant finalement publié le rapport des opérations financières du mois de mars 2014, il est maintenant possible de faire un bilan final du régime péquiste pour l’année financière 2013-2014 (l’année financière du gouvernement s’étant d’avril 2013 à mars 2014).
Premièrement, voici l’évolution mensuelle du déficit pour la présente année financière et la précédente (2012-2013), ce n’est pas joli…

Notez que le PLQ a été au pouvoir d’avril à septembre 2012.
Pour l’année financière qui se termine, le déficit a été de 3 142 millions de dollars. L’année financière précédente, ce déficit a été de 1 600 millions de dollars. Donc, par rapport à l’année précédente, le déficit du Québec a augmenté de 1 541 millions de dollars, un bond spectaculaire et inquiétant de 96,3% ! Dire que jusqu’en septembre 2013, Nicolas Marceau jurait qu’il allait atteindre le déficit zéro…
Autres éléments extrêmement préoccupants, l’évolution de l’impôt des entreprises. Ceux-ci représentent un peu un baromètre économique, quand l’économie va bien, les entreprises font des profits, et payent des impôts. Dans le cas contraire, les revenus du gouvernement diminuent, une compagnie ne peut pas payer d’impôt si elle ne fait pas de profit. Voici comment se compare l’année 2012-2013 à 2013-2014:

Notez que le PLQ a été au pouvoir d’avril à septembre 2012.
Pour l’année financière qui se termine, l’impôt des sociétés a rapporté 3 147 millions de dollars. L’année financière précédant, ce chiffre a été de 3 919 millions de dollars. Donc, par rapport à l’année précédente, c’est 772 millions de dollars de moins qui se sont retrouvés dans les coffres du gouvernement, un écart significatif de 19,7% ! Cette diminution n’est pas imputable à une réduction de l’impôt des entreprises, mais plutôt au marasme économique dans lequel le Québec est plongé depuis plusieurs mois. Depuis le mois d’avril, l’économie du Québec a produit seulement un mois où les impôts des sociétés ont augmenté par rapport à l’année précédant. Pour faire une analogie sportive, l’année dernière le Québec a une fiche de 1 victoire et de 11 défaites…
Pour terminer, voici la comparaison du bilan financier pour l’année 2013-204 et des cibles originales qui avait été fixé dans le budget du 20 novembre 2012:

Devant ces chiffres, on peut prendre toute la mesure du désastre économique survenu lors du passage au pouvoir des péquistes. Quelques faits saillants:
- Revenus autonomes. Dans son budget, le gouvernement avait prévu une croissance de 5,7%. Au final, la croissance n’a été que de 1,8%, une erreur de -68%.
- Transferts fédéraux. Dans son budget, le gouvernement avait prévu une croissance de 2,8%. Au final, la croissance a été de 6,3%, une erreur de +125%.
- Dépenses de programmes. Dans son budget, le gouvernement avait prévu une croissance de 1,8%. Au final, la croissance est de 3,6%, une erreur de +100%.
Je résume: le gouvernement est moins riche que prévu, il dépense plus que prévu et il a pu éviter la catastrophe en recevant plus d’argent que prévu de Stephen Harper. Un bilan honteux pour un gouvernement qui se veut indépendantiste.
Dire que durant la dernière campagne électorale, les députés péquistes ont juré, la main sur le coeur, qu’ils faisaient une gestion à la cenne près des finances publiques… Menteur ou incompétent ? Chose certaine, la disparition du PQ du paysage politique fait partie des conditions gagnantes pour remettre le Québec sur ses rails.
Sources:

Budget 2013-2014
Rapport mensuel des opérations financières