L'économie albertaine connait une telle croissance que la province fait face à de graves pénuries de main-d’œuvre. Qu'est-ce qui arrive quand la demande est supérieure à l'offre ? On se retrouve dans une situation où les travailleurs peuvent "exploiter" les employeurs !
Une entreprise Québécoise recrute présentement des employés en Ontario et dans les Maritimes en faisant miroiter les conditions de travail suivantes:
- Un appartement payé
- Des billets d'avion pour retourner visiter sa famille
- Une voiture
- Tirages de prix en argent
Vous pensez qu'on fait ce genre d'offre mirobolante à des ingénieurs ? Du tout, cette offre est faite par Couche-Tard ! Couche-Tard fait parti des rares chaînes de dépanneur en Alberta qui ont assez d'employés pour ouvrir tard le soir et le dimanche.
S'il y a une idée reçue qu'il faut combattre, c'est bien celle de l'exploitation capitaliste; une l'idée voulant que les patrons exploitent les travailleurs.
Il est évident que l'intérêt des patrons est "d'exploiter" leurs employés, de les payer le moins possible pour leur travail. Mais il est aussi incontestable que l'intérêt des travailleurs est "d'exploiter" leurs patrons, d'être payé le plus possible pour leur travail.
À ceci rajoutons que les entreprises compétionnent les unes avec les autres pour attirer la main-d’œuvre la plus qualifiée tout comme les travailleurs se font compétition pour se trouver un emploi dans les meilleurs entreprises.
Alors, qui exploite qui ?
L’Alberta est un cas à part. Enlevez le pétrole, et tout cela s’écroule. Avec une telle quantité de pétrodollars, même une économie socialiste pourrait relativement fonctionner !
Plus le capital humains des gens est élevé, plus leur pouvoir dans la balance économique est grand.
Et à ce jour, jamais le capital humain n’a été aussi élevé que dans l’Occident moderne.
C’est effectivement un exemple de capitalisme qui fonctionne; l’offre et la demande du travail créent un réel marché où on négocie rigoureusement nos conditions.
Il est à noter que ce cas est exceptionnel. Presque partout et toujours (le « presque » étant pour reconnaître les exceptions comme en Alberta), l’offre de travail non-qualifié est bien plus grande que la demande. Je ne dis pas que les travailleurs non-qualifiés devraient avoir les mêmes conditions que les travailleurs qualifiés (ce serait injuste pour ceux qui ont investis efforts, temps et argent dans leur formation) mais il n’est pas absurdement socialiste d’être soucieux de prévenir les abus possible au sein du déséquilibre systémique du marché du travail.
Le Venezuela, l’Iran ou le Nigéria tendent à démontrer le contraire…
L’alberta irrait moins bien, mais ca ne s’effondrait pas. Y’ont meme pas de dette publique!
Je crois que la meilleure façon de prévenir les abus est de responsabiliser l’individu. Or, de façon générale le socialisme déresponsabilise les gens qui pourraient améliorer leur sort au détriment de ceux qui n’en ont véritablement pas les moyens (pas seulement financiers). Je pense ici à l’éducation.
L’économie du Venezuela se porte relativement bien (Real GDP growth : 10.3% en 2006, 5.8% en 2007. The Economist forecast of 3.8% en 2008). C’est plutot au niveau politique que ca derape.
C’est plutôt le contraire, l’économie du Venezuela ne va nulle part malgré le pétrole.
L’inflation atteint des sommets et il y a de fréquente pénurie de nourriture dans les supermarchés.
http://www.antagoniste.net/?p=1651
Bien d’accord pour dire qu’on ne fait pas fonctionner une entreprise en bottant le derrière des employés et en leur donnant des salaires de crève-faim.
On a assez de Wall-Mart qui agit de cette manière, tout en espionnant ses employés et exploitant les jeunes enfants du tiers-monde pour la fabrication des vêtements qu’il vend. Ce genre de chose avait fait scandale, lors des élections fédérales de 2006.
Mais, soyons sérieux et lucides deux minutes, SVP! Est-ce que les syndicats sont une solution à ce problème et ont encore leur raison d’être? Moi, je crois que non et surtout pas dans la fonction publique.
À Québec, les conventions collectives des employés municipaux sont chromées depuis l’ère de Jean-Paul L’Allier. Les syndicats pigent allègrement et impunément dans le plat de bonbons et le quart de la fonction publique est corrompue par son syndicat.
Feu l’excellente mairesse Andrée P. Boucher avait dénoncé cette situation intolérable, environ deux semaines avant sa mort, en précisant qu’elle négocierait en plein air et qu’elle laisserait la population décider de la générosité des offres de la Ville aux employés. Brave dame! Elle avait la meilleure approche et n’a même pas eu le temps de la mettre en pratique et d’aller jusqu’au bout et de donner l’électrochoc qu’elle voulait donner à Québec.
Sans compter que les syndicats sont aujourd’hui devenus trop puissants. Ils nuisent à notre compétitivité et accroissent les dépenses de l’État en demandant des salaires trop élevés pour des tâches qui pourraient être accomplies à moindre coût. De plus, ils prônent ouvertement le désordre civil et nuisent à notre unité sociale.
Le mieux serait de les abolir complètement et de mettre en place un Bureau de protection du travailleur, à l’image de celui du citoyen.
On obtiendrait de meilleurs résultats au nom du travailleur moyen payeur de taxes, d’impôts et de tarifs de toutes sortes qui paie leurs belles conventions chromées.
J’ai 13 ans d’expérience dans le commmerce au détail. Walmart n’exploite pas ses employés plus que n’importe quel autre commerce.
Quand aux enfants du tiers-monde, ils crèveraient de faim autrement. Arrête de mesurer les besoins du tiers-monde selon les standards d’ici. Mon grand-père a dû quitter l’école à 11 ans pour travailler pour aider à nourrir sa famille. C’est la même chose aux pays du tiers-monde.
Cou’donc JL as-tu pris du crack ton post était relativement pertinent pour une fois.
C’est la phrase la plus intelligente que j’ai lue cette année je crois.
C’est triste en soi, mais tout de même la réalité. Il faut comparer des pommes avec des pommes.
j'ai passer a l'ouest et voici quelques chiffres
mon salaire annuel brut a passé de 50 000$ a 75 000$
mon salaire net a passé de 32500$$ par an a maintenant 50 000$
et la seule augmentation significative pour moi et ma famille …c'est dans l'immobillier ma maison me coutait a levis 225$ semaine (cap int tx municipiale) et ici pour une plus grande maison ca me coute 420$
mon patron m'a dit que nous allons avoir sous peu une nouvelle augmentation car meme a 75 000$ il manque de chauffeurs
en effet ils manque beaucoup de main d'oeuvre encore en alberta
quelques photos qui parle d'elle-meme
http://i56.photobucket.com/albums/g198/libertarien/0312B-2BCopie.jpg
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je recommancerai demain matin
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Wal-Mart n'exploite personne.
Les condition de travail dans le Wal-Mart ne font que refléter l'état du marché du travail.
Pour le reste, les abus de Wal-Mart sont punissables par la loi.
Euh, tu sais ce que c’est une augmentation réelle du PIB, right? C’est le PIB nominal moins l’inflation. L’economie du Venezuela, nette d’inflation, a cru de 10.3% en 2006.
Comme j’ai dit, l’economie se porte bien (l’article de The Economist ne dit pas le contraire, il parle de politique). Eventuellement, les politiques de Chavez detruieront peut-etre tout ca mais jusqu’a maintenant, ca va.
Faut pas inventer des choses juste pour essayer d’avoir raison, ca diminue ta crédibilitée…
« Officials stress that two-thirds of the poor have benefited directly from government social policies. As well as Mercal, these include the “missions”, which offer education and health care. Up to 2m people get a small cash stipend. But despite hefty increases in the minimum wage and price controls on basic goods, inflation is eating away at the gains. »
Malgré le manne du pétrole, l’économie du Venezuela ne se porte pas mieux. Au contraire, le gouvernement fait face à des déficits records.
Freedom Trucking: comment est l’expresso en Alberta? S’il est imbuvable, je ne bouge pas d’ici.
P.S.: La banque centrale du Venezuela estime que l’inflation est à 19,5% alors que les observateurs indépendant évalue l’inflation à 25% au minimum.
L’alberta est une preuve de la supériorité de la droite. Ceux qui nous dénigrent vont toujours dire que c’est juste à cause du pétrole pour ne pas avouer que nous avons raison.
@ economizt.
«Cou’donc JL as-tu pris du crack ton post était relativement pertinent pour une fois.»
Pour une fois?
Et plus en lien avec ma conception philosophique de l’humanité qu’une idéologie politique en particulier, je suis contre l’usage de toutes les drogues, qu’elles soient dures ou douces. Donc, je ne prends pas de drogues. C’tu clair?
@ Philippe David.
Où étais-tu en 2005-2006?
En pleine campagne électorale fédérale, le scandale Wall-Mart a éclaté au grand jour. Non seulement a-t-on appris que la compagnie américaine exploitait et espionnait ses employés durant leur travail et durant leur pause du midi, mais en plus, qu’elle exploitait en sous-payant des jeunes enfants du tiers-monde de moins de 10 ans pour la fabrication des vêtements qu’elle revend ensuite à monsieur et madame Tout le monde.
Te sens-tu à l’aise d’appuyer ce genre de pratique en achetant chez Wall-Mart? Moi non! Depuis des années, je boycotte ce magasin.
«Arrête de mesurer les besoins du tiers-monde selon les standards d’ici.»
Tu peux me dire où j’ai fait ça?
Tu dis que ton grand-père a dû quitter l’école à 11 ans pour subvenir aux besoins de la famille.
T’as pas l’air de te rendre compte que c’était comme ça dans le temps pour que le jeune puisse apprendre le métier de la terre avant de pouvoir prendre la ferme qui se passait de père en fils et que ceux qui pouvaient aller à l’école et principalement à l’université constituaient l’élite.
Aujourd’hui, l’instruction est obligatoire jusqu’à 16 ans et on encourage le monde à faire des études universitaires, car une société instruite est un plus, surtout dans le contexte actuel de la mondialisation.
C’est les fournisseurs en chine qui exploitent des enfants.. c’est pas Wall-Mart directement !! Quand tu achètes et manges du porc, es-tu responsable si l’animal a été maltraité dans la porcherie ??
Si on m’offre un produit fabriqué par un enfant pour pas cher, c’est clair que je vais l’acheter. Je les aide en plus d’économiser.
Dans la déchéance ou ils sont, ils sont mieux de gagner peu en nous servant que crever en ne travaillant pas.
De plus, la croissance du PIB vénézuélien est artificiellement gonflé par l’augmentation des dépenses astronomique de l’état. Ce n’est pas de la croissance économique, c’est du Keynes. Ya pas grand pays qui ont utilisé cette logique qui en sont ressorti gagnant…
en toute logique on peut pas être pour que les enfants travaillent.. ils devraient étudier. Mais ca malheureusement on en est pas responsable. C’est la responsabilité de leur gouvernement. Donc ca revient a ce que tu dis : dans la déchéance actuelle, c’est mieux qu’ils travaillent que de pas pouvoir se nourrir
Je le dis et je le répète, Walmart n’exploite pas ses employés plus que tout autre détaillant. Les pratiques dont tu accuses Walmart sont répandues à travers tout le commerce au détail. Ils ne font rien qui ne se fait pas ailleurs.
Quand tu accuse Walmart d’exploiter des enfants du tiers monde. Comme mon grand-père (qui travaillait pour le CNR, incidemment), ces enfants font face à une situation économique qui les force à aller travailler pour aider leurs familles à subsister. S’il ne travaillent pas dans un sweat shop, ils doivent aller se prostituer. Lequel est le pire?
Ces trois pays figurent quand même parmi les plus corrompus de la planète…
Le Canada et la Norvège sont, je crois, les 2 seuls pays producteurs de pétrole qui ne sont pas corrompus.
Jean-Luc Proulx strikes again.
Honêtement, je suis pas vraiment un fan de walmart, mais pourquoi taper exclusivement sur eux pour le travail des enfants. Je crois que cette entreprise fait certains efforts en ce sens. Je soupçonne le dollorama d’être bien pire en terme de produits fabriqués par des enfants et gna gna gna.
Le vrai problème de Walmart, c’est effectivement le fait qu’ils surveillent de façon abusive leurs employés, et qu’ils mènent une lutte acharnée contre la syndicalisation, qui règleraitau moins en partie ce problème.
Bon ici on mèle wal mart et fonction publique, deux problèmes très différent. Bon on commence par WalMart, tu proposes quoi? On parle d’une entreprise qui se croit au dessus de la loi, et toi tu propose un protecteur du travailleur. Ton protecteur existe déja, ça s’apelle les normes du travail, et ça a presqu’autant de dents que la police des marchés financiers canadiens, c’est à dire aucune ou presque. Y’a pas de solution magique a ce genre de problèmes, quand on a un employeur arrogant, la seule chose qui va le remettre à sa place, c’est la colère organisé de ses employés, c’est à dire un syndicat.
Bon ensuite, pour la place des syndicats dans la fonction publique, tu semble croire que les syndicats sont trop puissant dans la fonction publique. J’aimerais voir des exemples, parce que quand je fait le tour d’horizon des 15 dernières années, je constate exactement le contraire. Le cas des infirmières en 1997 et le reste de la fonction publique après, le cas de la SAQ(dont les demande syndicales n’étaient pas monétaire en passant) en 2004 et les loi pour le reste de la fonction publique, moi ce que je vois, c’est des syndicats qui passe leur temps a se faire manger la laine sur le dos.
Cette habitude de dire l’excellent monsieur machin et l’excelente madame chose, tu trouve pas que ça fait aristocrate? En tout cas, moi ça m’énerve. Ensuite négocier en plein air comme tu dis, ben ton excellente madame Bouchée elle aurait prit son nerf, parce que c’est pas légal selon le code du travail. C’est un principe fondamental de la négociation de bonne foi de ne pas négocier sur la place publique.
Bon et une petite craque pour David:
Espèce de suppo de la gogauche, anti-américain primaire de merde, tu viens d’admettre que tu trouvais que les États Unis étaient un pays corrompu! 😉
Faux. La solution est de donner des dents aux normes du travail. S’ils étaient en mesure d’infliger la même pression qu’un syndicat sur l’entreprise…
Et comment tu va leur donner des dents? Le problème des normes du travail, c’est que tout est archi long et que quand tu traine ton employeur devant eux, il te trouve n’importe quel prétexte pour te foutre à la porte, et on repart avec une autre procédure avec les normes du travail, tout ça prend enormément de temps, t’es jamais sur de gagner, ta seule certitude, c’est qu’en attendant la décision, t’es pas payé. Avec un syndicat dans une entreprise, la syndicat connait bien l’employeur, son historique etc, bref, t’a de meilleurs chance de gagner, l’employeur risquera pas de te mettre dehors sous de faux prétexte sous peine de risquer que la moitié des employés décident de le suivre, bref, les syndicats restent la meilleure protection du travailleur, peut importe le nombre de dents que tu veux donner aux normes du travail. En plus, il va s’en trouver pour chialer que c’est de l’intervention étatique dans l’économie.
Et en même temps, les syndicats, ça a très mauvaise publicité, mais techniquement, c’est pas très méchant, en fait l’interet d’un syndicat et celui d’une entreprise sont souvent les mêmes, c’est à dire de faire prospérer l’entreprise. Le syndicat le fait pour pouvoir réclamer de meilleures conditions de travail(ou minimiserles perte d’emploi quand ça va mal), l’employeur pour faire plus d’argent. Les travailleurs syndiqués ont pas interet a saigner a blanc leur employeur, mais sont tout de même en position de réclamer leur dut le temps venu.
Pour les syndicats de la fonction publique, c’est différent, car le plus souvent, ce sont des organismes qui ne cherchent pas le profit, mais simplement le service(que des dépense, pas de revenu, comme les normes du travail par exemple), donc ça complique la situation pour évaluer le dut ou réfréner l’appétit des syndicats, mais ce fait est compensé par le fait que l’employeur est le législateur et qu’il ne se gène pas pour faire des lois spéciales plus ou moins justifiés selon les cas.
Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne un individu. Cependant, le sujet était l’exploitation supposée systémique par un employeur à la Walmart ou autre. Dans un tel cas, je crois qu’un organisme externe avec le pouvoir d’agir serait aussi efficace qu’un syndicat…avec l’avantage d’avoir une vue d’ensemble des conditions de travail dans d’autres entreprises.
Pas que je veuille vraiment me faire le défenseur de Walmart, mais c’est quoi que vous considérez come abusif? Walmart est loin d’être la seule entreprise qui surveille ses employés, et lorsqu’on considère que le plus gros pourcentage de pertes par le vol vient des employés, je ne les blâme pas. Vraiment, qu’est-ce qui vous fait dire que Walmart est pire que La Baie, ou Sears, ou Canadian Tire? Parce que moi je peux vous confirmer que la plupart des commerces au détails exercent un certain degré de surveillance sur leurs employés, que ça se sache ou non.
@ kraman.
Tu es tout mêlé et ça paraît que tu ne vis pas à Québec ou à ses environs.
Les conventions collectives des employés municipaux de la ville de Québec sont chromées, depuis l’ère de Jean-Paul L’Allier.
Qui paie les conventions collectives, d’après toi? Le gouverne-maman, en l’occurrence, nous, les travailleurs moyens payeurs de taxes, d’impôts et de tarifs de toutes sortes.
Madame Boucher a été élue pour faire le ménage de 16 ans de gestion à l’aveuglette, de gaspillage d’argent pur et simple, de patronage, de copinage, d’élitisme et de corruption d’un être irrévérencieux et pernicieux qu’était Jean-Paul L’Allier.
Lorsque les conventions collectives sont chromées à un point tel que les syndicats pigent allègrement et impunément dans le plat de bonbons et qu’ils ont réussit à corrompre le quart de la fonction publique, alors que la ville de Québec atteint presque le plein emploi, il y a de quoi avoir peur, car d’un bord comme de l’autre (le retour de la gang à L’Allier avec Ann Bourget et le retour du clown à Bellemare qui spote la mairie depuis 3 ans et qui ne sait même pas c’est quoi un Plan triennal d’immobilisation et qu’au premier p’tit pépin, c’est «Salut, bonsoir, je m’en vais»), c’est pas drôle pantoute, là!
Madame Boucher était la seule personne qui pouvait rendre imputable la fonction publique, remettre à leur place les syndicats et redonner un nouveau souffle aux préparatifs du 400e. Je ne voie vraiment pas qui pourrait se présenter aujourd’hui devant les médias pour dire: «Moi, je suis en mesure de continuer le grand ménage que madame Boucher n’a pas eu le temps de finir.».
Madame Boucher était entière, unique et irremplaçable. Il n’y a qu’à voir ses débuts en politique pour s’en convaincre.
J’ai vu comment elle brassait la cage au conseil municipal de Sainte-Foy, en devenant une politicienne citoyenne, à l’époque où la ville de Sainte-Foy était dirigé par une gang de bandits, d’escrocs drogués à l’argent et au pouvoir, de lècheux de derrières, de manges-merde corrompus et de trous du cul, en train de rendre complètement fou le maire de l’époque, Ben Morin.
Elle l’a rendu complètement fou et elle a prit sa place. Elle a fait le grand ménage chez les policiers et les pompiers de la ville et s’est battue pour les gens qui l’ont élu.
Elle aurait fait exactement la même chose à Québec avec les puissants syndicats et la fonction publique. D’où l’importance de la tragédie qui frappe Québec de plein fouet!
«Ensuite négocier en plein air comme tu dis, ben ton excellente madame Bouchée elle aurait prit son nerf, parce que c’est pas légal selon le code du travail. C’est un principe fondamental de la négociation de bonne foi de ne pas négocier sur la place publique.»
Peut-être, mais c’est la seule solution qui s’offrait à elle. Deux semaines avant sa mort, elle nous préparait à un automne chaud, car elle nous parlerait des vraies conditions de travail des employés municipaux.
Elle avait semé la panique générale chez ces bonzes-là, car il y a tellement de secrets dans ces affaires-là que seulement le fait d’en parler aurait relevé du miracle.
Et puis, le Code du travail, lorsqu’on négocie avec des syndicats de mauvaise foi qui veulent maintenir leurs pouvoirs, peut être contourné sans problème, par respect envers la population qui paie leurs belles conventions collectives chromées.
Jean-Luc Proulx ou comment tout ramener à la ville de Québec. Moi je te parle de la fonction publique en général et toi tu me parle des employés municipaux de Québec. Je ne m’embarquerait pas sur la question des employés muicipaux de la ville de Québec, parce que je ne connais pas vraiment leur situation. Mais je vais te parler de ceci:
Le code du Travail ne peut pas être contournée, c’est illégal. Ceci dit, le code du travail reconnais plusieurs recours contre la négociation de mauvaise foi, comme l’arbitrage entre autre. Aussi, si l’employeur juge que le syndicat est de mauvaise foi, il peut décréter un lock out. Mais si tu sors du code du travail, en négociant sur la place publique, tu t’atribue la faute de négocier de mauvaise foi, le syndicat va contester, il va gagner, et les tribunaux risquent d’arbitrer en sa faveur, résultats des courses, t’es arrivé exactement à l’opposé de se que tu cherchais à faire.
Ce commentaire est extrèmement raciste.
Tu devrais, tu sembles tendu et agressif.
À propos du Chavesistan: l’écart entre les riches et les pauvres a augmenté énormément au Vénézuela au cours des 5 dernieres années.
Où tu vois le racisme? Le contexte économique du tiers-monde est très différent du nôtre. Avant de porter jugement sur le fait que les enfants du tiers-monde doivent travailler, il faut considerer leur contexte avan d’appeler ça de l’exploitation. Ce n’est absolument pas du racisme.
Kraman, tu veux nous dire que tu ne crois pas l’efficacité de l’étatisme pour réguler le marché du travail?
Les enfants du tiers monde doivent travailler parce qu’ils ont les memes besoins que nous – erreur de sémantique ici, sur le fond je suis d’accord avec toi, nevermind.
Le rapport de force oscille toujours entre patrons et travailleurs, au gré des tendances économiques. C’est bien d’avoir des normes et des législations pour protéger les deux parties; cela contribue à calmer un peu les bouillonnements de cet écosystème complexe.
On remarque toutefois que lors de périodes de stagnation économique ou de croissance lente, c’est la partie patronale qui a le dessus. Il s’agit de la situation la plus courante, même si elle n’exclut pas le rapport de forces inversé.
Lors de forte croissance économique, c’est l’employé qui a le dessus. Voir par exemple la « bulle de TI » et les salaire+packages délirants qu’on offrait aux informaticiens en 1999-2002.
Je crois que le rôle de l’état devrait être normatif, sans être trop interventionniste. Les rapports patron-employé, employé-patron, syndicat-employé et syndicat-patron méritent d’être encadrés, mais la situation actuelle montre que l’excès de lois contribue plutôt à cristalliser les excès dans les rapports de force.
Des employés sont aliénés par leur syndicat, des patrons se servent du cadre légal contre l’employé, des employés abusent des congés de maladie (exemple: se mettre en burn-out pour se protéger d’une séance de mises à pied massives), etc.
J’aime quand même certains principes comme l’assurance-emploi: tu paies une redevance qui te revient si tu tombes au chomage. L’argent vient de tes cotisations, pas des autres citoyens. Un beau programme économiquement viable… qui pourrait même, à la rigueur, être calqué par le privé (car il s’agit quand même du principe de l’assurance)!
Bref, la meilleure chose que l’état peut faire c’est créer un climat propice à la croissance.
Exactement. Mais je ne crois pas à la liberté absolue du marché (et sur ce point, nous serons peut-être en profond désaccord). Je crois que l’état doit quand même légiférer, par exemple pour établir des normes qualitatives (largeur des routes, sécurité des produits manufacturés, etc) ou pour éviter des situations où la croissance économique est trop concentrée dans les mains d’une minorité. Ne voyez pas dans cette phrase une vision socialiste, bien au contraire!
Je fais référence ici à un élément de jurisprudence dans la législation antitrust américaine, le démembrement forcé de AT&T de 1974. Ce genre de loi, utilisée uniquement dans les cas extrêmes, a pour effet de stimuler la compétition tout en décourageant les situations monopolistiques. Au Canada, on peut dresser un parallèle avec la dérèglementation en téléphonie, qui a retiré le monopole à Bell et a permis une meilleure concurrence.
Un autre exemple d’intervention raisonnable de l’état serait, par exemple, le principe de l’Assurance-emploi (mais on espère qu’elle sera mieux gérée à l’avenir!).
Mais le rôle normatif peut aussi appartenir à des associations neutres comme ECMA ou à des conférences d’industrie comme IETF, il n’est pas spécifique à l’état.
À mon avis, le capitalisme peut être corrompu par diverses perversions, par exemple:
– les monopoles et cartels, qui écrasent la liberté économique du consommateur
– le contrôle des prix par décret gouvernemental, qui fausse le marché
– la sur-réglementation, qui freine l’entreprenariat
– les monopoles d’état, sauf dans certaines infrastructures critiques (défense, monnaie, etc)
– les monopoles syndicaux, qui asservissent le travailleur en l’empêchant de choisir ses représentants
– le faux libre-échange et le protectionnisme (ex: subventions sectorielles, conflit du bois d’oeuvre)
– la corruption (évidemment)
etc.
Et lorsque le capitalisme est corrompu, c’est l’individu qui écope.
@ Franck
Malgré ce que David peut en penser, je suis pas un communiste. Je crois que le role de l’État, dans les relations de travail, est d’établir les « règles du jeu », de sanctionner les abus s’il y a lieu et finalement de jouer le role d’arbitre quand y’a plus rien qui débloque.
Une sorte de méga-syndicat controlé par l’État, pour moi, c’est non merci. je ne crois pas que se serait souhaitable ni pour les entreprises, ni pour les travailleurs.