Les récentes querelles linguistiques sur la colline parlementaire n'ont pas manqué de mettre en évidence une certaine incohérence dans le discours des nationalistes québécois.
Pour ces gens, l'anglais ne devrait pas exister au Québec, la minorité anglophone devrait être complètement assimilée pour devenir francophone.
Et en même temps, ces gens disent que le Canada n'en fait pas assez pour protéger les minorités francophones hors Québec.
Résumons: au Québec la minorité linguistique doit être assimilée mais dans le ROC la minorité linguistique doit être protégée…
Et ceux qui auraient l'intention de laisser un commentaire disant "le français est en danger au Québec", je vous invite à consulter les donnés suivantes:
Je comprend ce que tu veux dire mais il y a quand même une différence majeure. Au Québec on a toujours dit, et jamais caché, qu’on était un État francophone tandis qu’au Canada, ils aiment jouer le rôle d’enfant modèle au plan international en étant un pays bilingue qui respectent ses minorités.
Tes graphiques sont en anglais, je ne comprends pas…
On peut remarquer qu’il y a plus d’eau que d’anglais au Québec
Le comité des langues officielles sert beaucoup plus à défendre les droits des francophones HORS Québec. Il y’a plus d’un million de francophones en dehors du Québec, et ces gens doivent se battre très fort pour faire respecter leurs droits, pouvoir avoir des écoles française et un minimum de services dans leur langue.
Au Québec, nous avons le gouvernement provincial pour faire respecter nos droits (et les anglos ne sont pas vraiment brimé à comparer aux francos hors Québec). Et ça fonctionne, je ne crois pas que le français est plus en danger ici qu’en France. à part la qualité, mais c’est un autre dossier (et je ne peux pas parler sur la qualité avec le nombres de fautes que je fais)
Les francophones hors Québec n’ont pas l’aide de leurs gouvernements provinciaux, et c’est souvent contre eux qu’ils doivent se battre en plus. Et le gouvernement Harper, en retirant l’aide judiciaire, ne donnent plus à ses communautés les moyens juridiques de faire respecter leurs droits.
à part ses excellents efforts pour parler français qui est beaucoup mieux que la majorité de ses ministres, Harper fait tout ce qu’il peut par en arrière pour miner le « bilinguisme officiel » pour des questions idéologiques. Ça fait longtemps qu’il s’oppose à ce concept de Trudeau, mais il en parle seulement quand il est en Alberta…
C’est ça l’incohérence.
Au Québec ont dit que le bilinguisme c’est de la merde, mais on exige le bilinguisme dans le ROC.
Un autre truc: quand le programme contestation judiciaire du Canada était utilisé par les anglos du Québec pour faire valoir leur droit, on dirait que c’était une méchante invention de trudeau.
Maintenant que Harper veut abolir ce programme, on dit qu’il est nécessaire…
L’incohérence c’est que le cœur du Québec (Montréal) est « bilingue » alors que le cœur du Canada ne l’a jamais été (pour la très grande majorité des anglophones hors Québec, la connaissance du français se limite à quelque dizaines de mots, pensons notamment à nos gentils politiciens de l’Ouest qui se targuent de représenter un pays bilingue sur la scène internationale)
Au Québec, la minorité anglophone ne doit pas évidemment pas être assimilée (encore une fois tu généralises à partir des dires d’une infime minorité d’extrémistes de la société St-Jean-Baptiste)… Par contre, je suis d’avis que cette minorité anglophone doit apprendre à respecter les francophones québécois qui sont minoritaires à l’échelle du pays… et ça c’est loin d’être le cas mon cher.
Le problème avec ces anglophones supposément bilingues c’est qu’ils s’entêtent à parler en anglais lorsqu’ils interagissent avec des francophones, qui eux, font généralement un effort pour s’exprimer en anglais… En ce qui me concerne, il n’y a rien de plus hypocrite qu’un anglophone qui se dit bilingue et qui refuse de le mettre en pratique lorsque qu’il sort de Westmount… Le bilinguisme ce n’est pas unidirectionnel.
Si tu veux une preuve que le bilinguisme de ne fonctionne pas dans une position dominé/dominant, je t’invite à aller visiter les écoles supposément francophones de l’ouest de la ville… À l’intérieur des classes ça se passe généralement en français mais dès que les étudiants franchissent le pas de la porte, je te garanti que le français passe au stade de 3e ou 4e langue…
La culture ne se mesure pas avec des graphiques et des chiffres… la culture québécoise est effectivement en danger puisque le français est en voie de devenir minoritaire dans le centre culturel qu’est Montréal… et ce n’est qu’un aperçu de ce qui attend le reste du Québec dans un avenir rapproché …
PS : Si tu veux m’impressionner avec tes chiffres, sort moi une statistique sur le déclin du français dans la métropole… tes conclusions seront peut-être un peu moins reluisantes.
Moi je sais que les fois où j’ai été à Ottawa il a fallut que je me force pour trouver du monde ne parlant pas le français.
Même que c’est fatiguant, pas moyen de pratiquer son anglais quand on va là.
C’est eux aussi que je dénonce.
Moi je trouve ça très bien. J’envie ces jeunes.
Quand on va se faire aborder dans les dépanneur de rivière-du-loup, je serai d’accord avec toi…
Moi je n’ai pas de problème avec ça. Montréal était une métropole internationale, ce qui serait vraiment inquiétant c’est qu’on n’y parle pas anglais…
Pour avoi habité 23 ans dans l’Outaouais, j’y retourne souvent ma famille et mes amis sont encore tous lè-bas,, je peux te dire que ce n’est pas évident de se faire servir en français è Ottawa et les francophones que tu as rencontré, je suis certain qu’ils venaient en grande majorité de Gatineau.
Encore une fois, tu joues à l’autruche… C’est aussi intelligent que te rouler à 160 km/h sans ceinture et de dire « quand je frapperai le mur je penserai à m’attacher »
C’est le même réflexe que tu as lorsqu’on parle d’environnement… une espèce de pensée magique déraisonnée. J’imagine que tu vas commencer à penser au réchauffement de la planète quand les glaciers vont fondre (sic)…
Continue de croire à ton utopie multiculturaliste… déménage donc à côte-des-neiges si tu aimes tant que ça les ghettos allophones.
Je vis déjà dans un quartier allophone !
Alors tu penses que d’ici peu on parlera anglais à Rivière-du-loup ?
À courte terme, il ne se passera rien. Des réalités culturelles aussi profondes ne changent pas rapidement.
Si, en se disant qu’il ne se passera rien, on peut ne rien faire. Si on ne fait rien, il n’y aura plus de francophones à Rivière-du-Loup à long terme. Par long terme, je veux dire des siècles. Si tu n’as pas le moindre souci de ce qui se produira dans des siècles, libre à toi mais la plupart des nationalistes québécois (qui constituent la majorité des francophones; pas forcément indépendantistes) ont la volonté et la détermination d’assurer un futur francophone au Québec.
Une culture qui a besoin de l'état pour perdurer est déjà morte.
"L’idée qu’une culture préserve son originalité en se barricadant contre les influences étrangères est une vieille illusion qui a toujours donné un résultat contraire à celui qui était recherché. On ne peut pas être différent tout seul. C’est la libre circulation des oeuvres et des talents qui permet à chaque culture de se perpétuer tout en se renouvelant. L’isolement n’engendre que la stérilité. La démonstration remonte au vieux parralèlisme entre Spartes et Athènes. C’est Athènes, cité ouverte, qui fût le prolifique lieu de création dans les lettres et les arts, dans la philosophie et les mathématiques, la science politique et l’histoire. Sparte, défendant jalousement son "exception", réalisa ce tour de force d’être l’unique cité grecque qui ne produisit aucun poète, aucun orateur, aucun penseur, aucun architecte."
Jean-François Revel
David, l’opinion de monsieur Revel mérite d’être tempérée.
L’Athènes du siècle de Périclès n’était pas une « cité ouverte ». Les étrangers ne pouvaient pas y devenir propriétaires et seuls les natifs de la cité avaient accès accès aux institutions démocratiques.
Quant à Spartes, ce n’était pas le désert intellectuel que certains historiens (surtout de ceux de l’époque Romantique et ceux de la mouvance « idéaliste » de Gibbons) ont tenté de nous présenter.
Si Spartes n’a pas eu le rayonnement athénien, c’est parce que cette cité s’est contenté de rallier les autres villes de la péninsule à sa cause (ce qui lui fit gagner la guerre contre Athènes, quand même)… alors que Athènes, ville tournée vers la mer, s’est lancée dans le commerce et l’établissement de colonies. On pourrait faire un parallèle avec la Russie et la Grande-Bretagne, deux puissances qui ont eu un destin très différent.
Fait intéressant, il y avait sur le territoire de Sparte environ 20 étrangers pour 1 spartiate. On peut donc considérer que Sparte était une ville d’étrangers dominée par une élite minoritaire.
À Sparte comme à Athènes, les étrangers étaient exclus de la vie politique. Donc je ne crois pas que les exemples de l’époque grecque classique soient d’un grand secours dans le débat actuel, puisqu’ils s’agissait de sociétés inégalitaires, où les immigrants et les étrangers n’avaient pas de « droits citoyens ».
Mais ce n’est pas vraiment le but. N’importe qui pouvait aller vivre à Athène. Mais ce n’était pas le cas de Sparte chez qui les étrangers étaient essentiellement des esclaves sans réel possibilité d’émancipation.
Preuve du désert culturelle de sparte, la ville n’a jamais mis par écrit sa constitution et son histoire…
En fait on ne connaît presque rien de Sparte parce que la culture de la ville n’a eu aucun rayonnement.
Même si à Athènes les étrangers n’avait pas de droit politique, la ville était ouverte sur leur culture et d’ailleurs les immigrants ont bcp contribuer aux rayonnement et à la mutation de cette dernière.
Je te signale que la Russie a produit des trésors culturelles.
On peut penser à Tolstoï, Gogol, l’hermitage, Stravinsky, Prokofiev et j’en passe.
La culture russe est d’une incroyable richesse par ce que la Russie est très diverse.
David, je ne veux pas partir de débat parallèle sur les mérites de la Russie. Je dois avouer que ma comparaison peut paraître échevelée. Alors je vais juste donner quelques explications.
Je vous proposais ce parallèle parce que la Russie a longtemps été vue comme un état en stagnation et sans qualités artistiques. Au 19e siècle, un historien Anglais déclarait avec dédain que la Russie ne produisait que des « vulgaires copieurs d’icônes ».
Cet empire a d’ailleurs été plutôt fermé sur lui-même pendant de longues périodes de son histoire (tout comme Sparte). On n’a qu’à penser à la période d’avant Pierre le Grand, ou à la période Soviétique. C’est uniquement lorsque la Russie s’est ouverte aux influence de l’Europe, avec Pierre le Grand, qu’elle a commencé à développer son potentiel culturel.
Malgré son alliance militaire et économique avec de nombreuses villes de Grèce, Sparte n’a jamais manifesté ce genre d’ouverture culturelle, il est vrai. Son art, sa structure politique et son architectures (tous originaux) ont péréclité.
On peut supposer que la Russie aurait, elle aussi, disparu si elle était restée « fermée ». En ce sens, je rejoins votre opinion.
Les graphique révèlent pas grand choses, puisque les grands territoires éloignés ne contiennent pas beaucoup de gens donc la proportion de la population n’est pas évaluée.
De plus, je trouve ça assez choquant de me faire répondre en anglais dans tout le « West Island ». Je suis bilingue, j’ai vécu aux états unis, mais je trouve important que la langue francaise québécoise soit utiliser et conserver comme première langue. Merci !
Je travaille dans le West Island (Kirkland) et je vais souvent dans les commerces aux alentours et franchement, je dois être chanceux parce que je me fais aborder le plus souvent en français. Je tombe très rarement sur des unilingues anglos.