Pourquoi le gouvernement a déclaré la guerre à Uber, un service absolument génial (je suis un utilisateur) ? Un élément de réponse…
Texte publié le 14 août 2002:
La FTQ débarque dans le taxiLa Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) repart à la conquête de l’industrie du taxi. Le Fonds de solidarité de la FTQ a été le premier à sonner la charge, hier, en annonçant l’investissement de 50 millions dans une société de financement visant à aider les chauffeurs à acheter des permis. […]
Il en coûterait présentement entre 80 000 et 140 000 $ pour acheter un permis de taxi et l’automobile qui s’y rattache à Montréal. Dans le meilleur des cas, les institutions bancaires n’acceptent de financer que 75 % de cette somme, obligeant le chauffeur de taxi à s’en remettre, pour le reste, à un « obscur » financement privé qui prend trop souvent la forme de prêts usuraires dont le taux peut atteindre 25 % et qui aggrave d’autant les conditions financières, et donc les conditions de travail des chauffeurs.
Dans un pareil contexte, la nouvelle société en commandite FINTAXI créée par le Fonds de solidarité n’aura pas de mal à améliorer le sort des chauffeurs tout en présentant de bonnes perspectives de rendement aux actionnaires, explique son p.-d.g., Pierre Genest. On s’attend d’ailleurs à connaître un tel succès avec ce fonds qu’on laisse entendre que la mise de départ de 50 millions pourrait bien être multipliée par cinq durant les prochaines années et atteindre 250 millions si des institutions bancaires acceptent de se joindre au projet.
Texte publié le 6 février 2008:
Transaction majeure dans l’industrie du taxi: FinTaxi fait l’acquisition de l’École du taxiFinTaxi sec., une société en commandite créée à l’initiative du Fonds de solidarité FTQ en 2003, est heureuse d’annoncer l’acquisition du Centre de formation professionnelle pour l’industrie du taxi du Québec (CFPITQ), mieux connu sous le nom de « l’École du taxi ».
Fondé en 1987, le CFPITQ est le seul centre de formation privé de l’industrie du taxi, reconnu à la fois par le ministère des Transports du Québec, le ministère de l’Éducation et la ville de Montréal. Depuis sa création, plus de 7 000 chauffeurs de taxi y ont suivi leur formation et obtenu leur certification. De son côté, en tant que première entreprise au Québec spécialisée dans le financement de l’industrie du taxi, FinTaxi a déjà fait bénéficier plus de 900 chauffeurs de ses solutions de financement avantageuses, permettant ainsi à plusieurs d’entre eux de devenir propriétaire de leur permis et d’accéder au statut d’entrepreneur.
Un syndicat, l’un des plus puissants de la province, a mis plusieurs dizaines de millions dans l’industrie du Taxi… Vous pensez qu’ils sont heureux de voir débarquer Uber dans leur business ? Vous pensez qu’ils n’ont pas déjà fait part de leurs « préoccupations » à nos élus ?
En passant, on parle beaucoup des permis de taxi qui valent 200 000 dollars à Montréal. Il est bien de rappeler que ce prix n’est pas celui fixé par les gouvernements, les permis originaux émis par les gouvernements se sont vendu une fraction de ce prix. Le prix actuel de 200 000 dollars est le résultat de la spéculation découlant d’une vente directe entre deux individus. Quand on spécule parfois on gagne et parfois on perd. Les spéculateurs qui ont acheté une maison lors de la bulle immobilière aux États-Unis ont perdu et maintenant Uber est en train de faire éclater la bulle du taxi. Donc, il y aura forcément des perdants chez les gens qui ont spéculé sur la valeur du permis de taxi sans tenir compte des évolutions technologiques.
Les syndicats n’aident pas, certes, mais la racine du problème vient du monopole garanti par le gouvernement. Dans plusieurs grandes villes aux ÉU de tels monopoles font tout – souvent avec un succès temporaire – pour bloquer les alternatives bon marché. L’émission des permis est ridiculement limitée, ce qui augmente fortement les prix
Vas voir les quelques vidéo de cette page,des chauffeurs de taxi Français qui font de l’intimidation contre Uber
https://www.facebook.com/danny.plesnik
Les taxis montréalais ont aussi essayer de faire cesser l’autobus 747, entre le centre-ville et l’aéroport. Ils ont aussi fait pression pour limiter le service Car2go.
Pendant ce temps, essayez d’être traité respectueusement par un taxi montréalais. Si vous prenez un taxi de l’aéroport, vous vous ferez servir la rengaine qu’ils ont attendu 3 heures avant d’avoir un client, alors ce que vous lui payez n’est pas suffisant pour couvrir ses frais. (Ils ne leur vient pas à l’idée que la file d’attente de taxis à l’aéroport est proportionelle au prix minimum de la réglementation.) Puis, ils vous feront la gueule si vous payez avec une carte de crédit (je me suis fait insulter par deux fois, pour cette raison.)
Observez aussi les longues files de taxis en certains points du centre-ville. L’inefficacité écoeurante du système est flagrante: une douzaine ou une vingtaines d’hommes à rien faire, attendant le prochain client. Évidemment, il est inutile d’espérer que les prix vont baisser pour réduire la file d’attente et ce gaspillage poignant de temps humain: ce serait trop contre-intuitif pour eux et ferait peut-être baisser la valeur de leur permis.
Je ne sais pas comment cela va finir, mais la révolution des voitures sans conducteur va sûrement faire des étincelles.
… ces saisies de véhicules ce week-end cétait de la persécution pure et simple… c’est très «modèle québécois» tout ca…
@francis
Excellent commentaire! Par contre, oublie la voiture sans conducteur au Québec. 1) Les politiciens ne laisseront jamais faire ca et 2) tant que nos routes demanderont des aptitudes de pilote F1 pour éviter les nombreux trous et roulières, cette voiture ne sera pas sécuritaire.
Ils pensent vraiment éliminer Uber ?
Et ensuite ce sera la prostitution ?
Puis ils feront disparaître la drogue ?
Pourquoi pas aussi la corruption ?
Et pour finir, ils vont éradiquer la stupidité ?
Attendez… je fais chauffer le popcorn.
La vente de permis doit être interdite. Tous les permis doivent retourner « disponible » lorsque le propriétaire du permis décide de s’en départir.
Tout comme les permis de garderie, ces permis ne doivent pas faire l’affaire de spéculations.
Une bien drôle de « gamique » autorisée par nos gouvernants. Sa frise l’illégalité, mais vraiment indécent.
On devrait tout simplement mettre fin à tous les permis.