La semaine dernière, le magazine Forbes a publié son classement annuel des 400 Américains les plus riches. Quelques chiffres relatifs à ce classement qui vont à l’encontre de certaines idées reçues…
En 1982, seulement 40% des gens qui apparaissaient dans le classement du Forbes 400 avaient fondé la compagnie qui les avait rendus riches. La majorité, 60%, avait hérité d’une compagnie fondée par leurs parents. En 2011, c’est 69% des gens qui ont fondé la compagnie qui les a rendus riches. Seulement 31% des gens classés étaient des héritiers.
En 1982, 60% des gens classés dans le Forbes 400 avaient grandi dans une famille riche contre seulement 40% qui provenaient des classes moyennes et inférieures. En 2011, ce n’est plus que 32% des fortunes qui sont issues de familles aisées. La majorité, 68%, a grandi dans une famille de la classe moyenne ou inférieure.
De 1982 à 2011, la proportion des gens classés qui avaient un diplôme universitaire est passée de 77% à 87%. Inversement, la proportion de gens sans diplôme est passée de 17% à 5%.
Une conclusion s’impose: de 1982 à 2011, l’économie américaine s’est éloignée du modèle « ploutocratique » pour se rapprocher du modèle « méritocratique ». Pourtant, les médias nous envoient le message contraire !
Source:
It’s the Market: The Broad-Based Rise in the Return to Top Talent
Je lis un livre fascinant: Why Nations fail, the origins of power, prosperity, and poverty. FASCINANT. Un must pour quiconque veux comprendre pourquoi les États-Unis sont devenus ce qu’ils sont, alors que d’autres, comme l’Afrique et et l’Amérique du sud restent pauvre. Je l’ai trouvé chez Renaud-Bray. Écrit par Acemoglu et Robinson, ils expliquent, avec preuves et explications à l’appui, que ce sont les institutions construites avec le temps qui font la différence. Je crois que tu devrais te le procurer, si ce n’est déjà fait. Ils sont les dignes fils d’Adam Smith, qui utilisait lui aussi des références historiques et présentes pour étayer ses preuves.
Même si une majorité des « riches » avaient hérité d’une entreprise, ce n’est pas comme si ils étaient capables de bien la gérer. Si PKP n’avait pas pris le virage électronique, Québecor faisait faillite
Si l’héritage crée une caste de super-bourgeois héréditaire, va un jour falloir expliquer pourquoi plusieurs qui gagnent des millions à la Loto deviennent pauvre après quelques années.
Dire qu’en France c’est l’argument de taxation de l’héritage, qui est déjà un restant après taxe.