Le Top 5 de l’actualité québécoise et canadienne (9-15 juillet) selon Influence Communication.
La tragédie au Lac-Mégantic domine l’actualité au Québec et dans le reste du Canada. Depuis qu’Influence Communication compile le poids médias, le drame de Lac-Mégantic est à la fois la nouvelle la plus médiatisée au Québec sur une période de 24 heures et sur une période de sept jours.
Nouvelles les plus médiatisées au Québec sur une période de 7 jours (2001-2013)
- Tragédie de Lac-Mégantic (Juillet 2013): 38,93 %
- Tremblement de terre à Haïti (Janvier 2010): 23,45 %
- Événements du 11 septembre 2001 (Sept. 2001): 21,11 %
- Élections provinciales de 2012 (Sept. 2012): 19,55 %
- Investiture de Barack Obama (Janvier 2009): 18,97 %
Nouvelles les plus médiatisées au Québec sur une période de 24 heures (2001-2013)
- Tragédie de Lac-Mégantic (Juillet 2013): 78,23 %
- Élections provinciales de 2012 (Sept. 2012): 63,44 %
- Investiture de Barack Obama (Janvier 2009): 62,36 %
- Élections provinciales de 2007 (Mars 2007): 62,13 %
- Événements du 11 septembre 2001 (Sept. 2001): 51,11 %
- Élections fédérales de 2011 (Mai 2011): 49,21 %
- Attentat au collège Dawson (Sept. 2006): 48,11 %
- Début de la guerre en Irak (Mars 2003): 46,19 %
- Visite de Barack Obama à Ottawa (Février 2009): 40,78 %
- Séisme et tsunami au Japon (Mars 2011): 38,61 %
Ça n’a pris qu’un jour ou deux après l’événement monstrueux de l’explosion ferroviaire à Lac-Mégantic que déjà la couverture médiatique de celui-ci a commencé à déraper sérieusement. Il est vrai qu’une tragédie de cette ampleur et l’élément de proximité qui s’y rattache puissent faire l’objet de nombreux reportages, c’est normal. Toutefois, lorsqu’il s’agit de sélectionner soigneusement des circonstances de l’accident afin d’en présupposer la cause et de pointer du doigt un coupable avant même que les conclusions de l’enquête ne soit connues, cela devient indécent.
En cette matière, le Journal de Montréal s’est surpassé et a fait montre d’un opportunisme turpide pour tenter de contrôler le discours public. La Presse n’a pas fait mieux mais, disons, a fait moins pire, surtout en raison des prises de position posées et plus rationnelles d’André Pratte.
Le traitement de l’événement par les médias met bien en lumière une déclaration d’Éric Duhaime que j’ai entendue ce midi et que j’ai trouvé savoureuse : ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui ne savent pas parlent.
Ainsi, plutôt que d’étaler au grand jour des hypothèses visant à tirer des conclusions hâtives et faciles, nos chroniqueurs patentés des médias et autres leaders d’opinion devenus soudainement des experts dans le domaine ferroviaire devraient faire montre de prudence et simplement adopter l’attitude la plus sensée qui soit dans une telle circonstance, c’est-à-dire attendre la fin de l’enquête.
Qui se rappelle que toute la matinée suivant l’explosion, Radio-Canada affirmait que le train était sur le « pilote automatique »?