En 2001, Tommy Evaldsson était un ouvrier de la construction en Suède. Comme tout bon ouvrier de la construction, ce dernier était obligé de verser une cotisation syndicale qui représentait 1,5% de son salaire pour permettre au syndicat de superviser les différents chantiers de construction et s’assurer que les exigences de la convention collective étaient appliquées.
Mais Tommy Evaldsson trouvait que la cotisation à payer était très élevée compte tenu des services rendus. Non seulement il ne pouvait pas avoir accès aux bilans financiers détaillés du syndicat pour savoir où son argent était dépensé, mais il était aussi fortement indisposé par le militantisme politique de l’establishment syndical. Jugeant qu’il était plausible que le syndicat utilise sa cotisation pour faire la promotion d’idées politiques qui le rebutaient, Tommy Evaldsson s’est adressé à la Cour européenne des droits de l’homme pour demander le droit de ne plus payer de cotisation syndicale.
La décision du tribunal fut sans appel. Les juges ont considéré que les bilans financiers incomplets des syndicats ne permettaient pas d’exclure la possibilité que la cotisation syndicale de Tommy Evaldsson ait pu être utilisée pour faire la promotion d’une idéologue politique. De plus, obliger une personne à payer pour faire la promotion de valeurs auxquelles il n’adhère pas représente une violation des droits de l’homme. Par conséquent, en Suède, les syndicats sont désormais obligés de produire des bilans financiers détaillés et les travailleurs ont la possibilité de refuser de payer la partie de la cotisation syndicale qui n’est pas utilisée pour négocier et faire appliquer la convention collective. Autrement dit, les ouvriers ne sont pas obligés de payer la part de la cotisation syndicale qui est utilisée pour faire de la politique !
Imaginez si on proposait une telle chose au Québec… Obliger les syndicats à produire des états financiers détaillés et rendre une partie de la cotisation syndicale volontaire… La prochaine fois qu’un gauchiste vous dira qu’en Suède le taux de syndicalisation est plus élevé qu’au Québec, vous pourrez lui dire qu’en Suède, contrairement au Québec, les syndicats sont aux services des travailleurs, pas d’une idéologie politique !
Source:
CASE OF EVALDSSON AND OTHERS v. SWEDEN
À lire aussi:
Je vais en profiter pour plugger un link encore une fois: http://www.adat.ca
On a deja essayé de se battre contre ca au quebec. Ca a été jusqu’en cours superieur du Canada. Mais ca n’as pas marché.
— L’Association pour le Droit Au Travail (ADAT) a vue le jour en 1993 pour lutter contre la syndicalisation obligatoire dans l’industrie de la construction du Québec.
Et en Suède, il me semble qu’il n’y a pas de formule Rand aussi ? Un peu comme en France et comme dans les « Right to Work states » aux États-Unis ?
Harper ne voulait pas justement passer un projet de loi là-dessus ? Il me semble que c’était une disposition dans la loi C-377…
Et autre chose avec la Suède qui serait très intéressant d’avoir ici : http://www.thelocal.se/17822/20090225/#.UZLgFSZza70 . L’association étudiante me coûte presque 200$ par année pour mon université. Et pourtant je ne consomme rien de ces services (mais au moins on était la seule association a ne pas avoir fait de boycott l’année dernière !!) !
Et le Québec, comme à son habitude, viole encore une disposition des droits de l’Homme. Quand ce n’est pas notre liberté de choix d’école qui est violée, c’est notre liberté d’association qui est violée. Il faut comprendre que la liberté d’assocation comporte le droit de s’associer et le droit de REFUSER de s’associer. La formule Rand viole totalement cette liberté supposément protégée par la Charte des droits et libertés.
Pourtant la Cours Suprême a fait ce jugement :
Le droit de ne pas s’associer inclut uniquement les cas où l’association appuie des causes qui ne relèvent pas de l’objectif de la représentation ouvrière. De façon plus générale, la Cour suprême a affirmé que le droit n’est violé que lorsque l’association obligatoire impose la « conformité idéologique ».
En partant, comment une organisation peut-elle imposer une conformité idéologique !?!? Et de toute façon depuis quand, EN PLUS , les syndicats ne s’impliquent pas sur la scène politique !!?? Par exemple, ma mère est une enseignante au primaire. Elle est obligée de payer une cotisation syndicale qu’elle ne voudrait pas payer. Et pourtant elle avait reçu des pamphlets de son syndicat qui lui disait de ne pas voter pour Mario Dumont aux élections. C’est elle qui avait été obligée de payer pour ça !
C’est juste.
En fait nous savons tous-tes que les zunions (pi les zartiss) « runnent » le quebekistan. En fait d’analogie, ce texte est assez brave, mais en fin de compte, ce scenario – jamais une enventualite- serait pure fiction au quebec.
Le Québec devient de plus en plus communiste. L’État décide et impose…pour le plus grand bien du peuple !