Voici une série de billets qui sera consacrée au déclin économique du Québec. Toutes les semaines, deux indicateurs économiques seront juxtaposés, histoire de voir dans quelle direction le Québec évolue…
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Voici le poids relatif du Québec dans la fédération canadienne en ce qui a trait à la dette nette des administrations provinciales et à la population totale:
En 1990, bien que 25,3% des Canadiens vivaient au Québec, la dette nette de la province représentait 34,7% de toutes les dettes nettes accumulées par les provinces canadiennes. Dans les années qui ont suivi, le Québec s’est très bien tiré d’affaire et la proportion québécoise de la dette nette a été sensiblement réduite. Par contre, à la fin des années 90, le Québec a renoué avec ses vieilles/mauvaises habitudes…
En 2011, bien que 23,1% des Canadiens vivaient au Québec, la dette nette de la province représentait 35,8% de toutes les dettes nettes accumulées par les provinces canadiennes. De 1990 à 2011, si le poids démographique a reculé de 8,4%, le poids de la dette nette a augmenté de 3,1%. En aucun moment depuis 1990, le poids relatif de la dette nette du Québec n’a été inférieur à notre poids démographique.
Pour que la proportion québécoise des dettes nettes accumulées par les provinces canadiennes rejoigne notre poids démographique, nous devrions rembourser 60,4 milliards de dollars à nos créanciers !
Questions aux gauchistes: pouvez-vous m’indiquer sur ce graphique quand le modèle québécois a fonctionné ?
P.-S. J’espère que les gauchistes auront noté que j’ai utilisé la dette nette…
Ceci conclut cette série qui compte un total de 25 billets !
Source:
Tableaux de référence financiers
À lire aussi:
- Le déclin tranquille (I): le produit intérieur brut
- Le déclin tranquille (II): les fonfons
- Le déclin tranquille (III): revenu personnel disponible
- Le déclin tranquille (IV): les riches
- Le déclin tranquille (V): l’assurance-emploi
- Le déclin tranquille (VI): la juste part des québécois
- Le déclin tranquille (VII): les entrepreneurs québécois
- Le déclin tranquille (VIII): le travail des québécois
- Le déclin tranquille (IX): le mur démographique
- Le déclin tranquille (X): les investisseurs
- Le déclin tranquille (XI): le commerce international
- Le déclin tranquille (XII): la richesse
- Le déclin tranquille (XIII): les travailleurs
- Le déclin tranquille (XIV): le climat économique
- Le déclin tranquille (XV): les universités
- Le déclin tranquille (XVI): la recherche
- Le déclin tranquille (XVII): la péréquation
- Le déclin tranquille (XVIII): les énergies vertes
- Le déclin tranquille (XIX): les emplois de qualité
- Le déclin tranquille (XX): la solidarité
- Le déclin tranquille (XXI): la chose qu’on ne doit pas nommer…
- Le déclin tranquille (XXII): l’épargne des Québécois
- Le déclin tranquille (XXIII): la scolarité des Québécois
- Le déclin tranquille (XXIV): l’omniprésence de l’état québécois
Difficile non d’évaluer la dette « nette »?
Combien vaut VRAIMENT un actif gouvernemental (pont, hôpital, route, institution, etc…) surtout si ce dit gouvernement est en faillite et qu’il doive s’en départir en catastrophe ou que les taux d’intérêts sont élevés?
Je préfère la dette brute qui est beaucoup plus représentative de la vérité mais…bon…félicitations pour ces chroniques très instructives.
En effet, ça relève de l’alchimie.
Ça fait un peu plus de 2 ans que la Grèce cherche à vendre près de 50bn d’euros d’actifs, mais sans grand succès. T’es actifs ne valent pas grand chose quand t’as personne pour les acheter. Après tout, qui voudrait d’un vieux chemin de fer d’un pays en faillite?
La dette nette (telle que calculée par le Ministère des finances du Québec) comprend les routes et les écoles publiques (du moins ce qui en reste!). Je me demande bien quelle est la valeur de ses infrastructures sur le marché…
Ça me rappel des articles ou on comparait la « dette nette » du Québec avec la dette brute des autres pays, évidemment personne pour dénoncer la supercherie dans les médias.
Ce que ce graphique ne dit pas c’est que la dette québécoise est adossée à des actifs, contrairement aux dettes de la plupart des autres provinces. Si j’ai une hypothèque de 250 000 mais que je suis également propriétaire d’une maison de 250 000$, au final, je suis pas vraiment endetté. Même chose au Québec, nos actifs (monopoles d’État, Hydro, etc) assurent notre solvabilité… Par contre, si l’argent de la dette a servi à acheter l’épicerie au lieu de financer des actifs, on se retrouve comme en Ontario, où on subventionne le secteur automobile privé, ou en Alberta où on investit dans des secteurs d’activité non renouvelables. À ce sujet, consultez l’article suivant de la revue Les Affaires, qui indique en quoi l’Ontario et l’Alberta sont plus susceptibles dans les prochaines années de faire défaut http://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/surprise-l-ontario-et-l-alberta-risquent-de-faire-defaut-avant-le-quebec/550069/#.Ur3nVWTuL7A
en voilà une vente d’actif payante!
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/11/28/009-diplomatie-londres-manoir.shtml
Ce que ce graphique dit concerne la dette NETTE.
D’ailleurs je conclus le billet avec la phrase suivante:
P.-S. J’espère que les gauchistes auront noté que j’ai utilisé la dette nette…
Avant de critiquer, il faut lire et comprendre ce qui est écrit.
Donc tu trouve que le graphique est effrayant, tu as essayer de te consoler en te disant que c’était la dette brute, or c’est la dette nette.
Donc le seul constat qu’il te reste est de reconnaitre que le Québec est dans une situation dramatique.
Vraiment? Tu n’est pas endetté? Donc tu ne payes plus d’hypothèque?
Donc si je suis cette logique digne de Vincent Lacroix, une personne avec un salaire de 20 000$ par année pourrait acheter une maison de 10 000 000$ parce que si cette personne a une dette de 10 000 000$ et que sa maison vaut 10 000 000$ alors elle n’est pas endettée.
Il n’y a que la gauche pour débiter de pareilles absurdités.
Bon un autre buveur de kool aid avec l’idiotie de la dette nette, vive la pensée unique et magique québéquoise ou l’ignorance économique est roi.