Voici une série de billets qui sera consacrée au déclin économique du Québec. Toutes les semaines, deux indicateurs économiques seront juxtaposés, histoire de voir dans quelle direction le Québec évolue…
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Voici le poids relatif du Québec dans la fédération canadienne en ce qui a trait à la péréquation et à la population totale:
Si l’on tient pour acquis que pour recevoir de la péréquation il faut d’abord être pauvre, ce graphique est probablement l’un des plus déprimants que j’ai pu publier…
Vous n’avez malheureusement pas la berlue… En 2012, bien que la population québécoise ne représente que 23,1% de la population canadienne, les paiements de péréquation du gouvernement fédéral versés au Québec représentent 53,3% de toute la péréquation canadienne! Plus du double de notre poids démographique !
Si au début des années 80 les choses ont évolué dans la bonne direction, à partir du milieu des années 2000, on peut perler de véritable hécatombe… Quoi qu’il en soit, jamais la proportion québécoise de péréquation reçue n’a été inférieure à notre poids démographique, une honte ! Si la péréquation reçue au Québec était proportionnelle à notre poids démographique, notre chèque serait amputé de 4,4 milliards de dollars. Je vois mal comment le gouvernement du Québec pourrait boucler son budget sans cette somme…
Une des réalisations concrètes du modèle québécois, tant aimé des indépendantistes, aura été de nous rendre plus dépendants d’Ottawa…
P.-S. Depuis que le programme de péréquation existe, l’Alberta a uniquement reçu des chèques entre 1957 et 1964, rien depuis. Le Québec de son côté a reçu des chèques tous les ans depuis que ce programme existe. Honteux.
Sources:
Budget 2006 : Annexe 3 – Principaux transferts
Soutien fédéral aux provinces et aux territoires
À lire aussi:
- Le déclin tranquille (I): le produit intérieur brut
- Le déclin tranquille (II): les fonfons
- Le déclin tranquille (III): revenu personnel disponible
- Le déclin tranquille (IV): les riches
- Le déclin tranquille (V): l’assurance-emploi
- Le déclin tranquille (VI): la juste part des québécois
- Le déclin tranquille (VII): les entrepreneurs québécois
- Le déclin tranquille (VIII): le travail des québécois
- Le déclin tranquille (IX): le mur démographique
- Le déclin tranquille (X): les investisseurs
- Le déclin tranquille (XI): le commerce international
- Le déclin tranquille (XII): la richesse
- Le déclin tranquille (XIII): les travailleurs
- Le déclin tranquille (XIV): le climat économique
- Le déclin tranquille (XV): les universités
- Le déclin tranquille (XVI): la recherche
Vous remarquerez que les paiements ont considérablement augmenté depuis que le gouvernement est conservateur. Pourtant, plein de péquistes brainwashés sont convaincus que Harper a coupé là-dedans à la tronçonneuse et qu’il « affame » le Québec. Incroyable!
Si ma mémoire est bonne en 2004 il y avait eu un gros changement de la formule de la péréquation, qui expliquerait l’augmentation.
Mais ce qui me donne encore plus envie de me taper la tête contre les murs c’est que malgré cette augmentation astronomique, LA PROVINCE EST ENCORE DANS LE ROUGE !!!
c’est drôle de remarquer que les moments où le Québec a bénéficié le plus de la péréquation était quand un gouvernement Libéral était en place…
EXCELLENTE observation, ça m’avait échappé.
La fameux règlement sur le déséquilibre fiscal imaginaire. La main tendu de Harper au Québec… Donne à manger à un cochon, il va chier sur ton perron.
Peut-être que je me trompe mais il me semble que du temps de Duplessis, soit avant la Révolution Trnaquille, le Québec participait POSITIVEMENT à la péréquation non?
Si jamais on se sépare on pourrait avoir droit à une pension alimentaire 😉
Voulez-vous dire que les conservateurs ont remplacé le programme des commandites par une péréquation plus généreuse envers le Québec?
Et on ne parlera pas de la baisse TPS -2% et de la hausse TVQ +2%: 2 milliards de plus au gouvernement du Québec chaque année.
Since the program’s inception, the so-called “have-not” provinces of Manitoba, Quebec, New Brunswick, Nova Scotia, Prince Edward Island, and Newfoundland & Labrador have and continue to receive federal payments under the program.[vi] The eligibility of British Columbia and Saskatchewan wavers from year to year; Ontario has never qualified; Alberta qualified for compensation from 1957 to 1964 but has not been eligible since that time, and Canada’s territories are given financial assistance through a separate program.[vii]
http://www.law.ualberta.ca/centres/ccs/issues/thedebateovercanadasequalizationprogram.php
notez que depuis l’écriture de cet article, l’Ontario est devenue une province de BS qui reçoit de la péréquation.
Malheureusement, si les commandites étaient illégale, la péréquation est parfaitement légale…
Le Québec est pauvre, je comprends bien. Mais pourquoi vous comparer le % de la population totale du Canada avec le % de péréquation reçue. Ne devriez-vous pas comparer avec le % des provinces qui recoivent seulement.
Il ne faut pas oublier que la péréquation est une relative au niveau moyen du GDP. Donc, meme si toutes les provinces etaient plus riches que la moyenne du G8, il aurait de la perequation quand même.
Votre serie d’article demontre que le Quebec ne va pas bien economiquement, toutefois vous devriez faire attention au cherry picking.
Merci beacoups
Kristopher Ryan, Montreal
Pourquoi je devrais exclure les provinces qui n’en reçoivent pas ! Le but est justement de se comparer à eux !
David compare avec toutes les donnés et ils fait du cherry picking?
Tu compare avec les donnés qui font juste ton affaire et tu ne fais pas de cherry picking?
C’est le monde à l’envers!
Dans ma tête, ça serait pas mal du cherry picking de faire ça…