Investir en culture ça rapporte, c’est du moins ce que la clique s’efforce de faire croire à la population. Par exemple, l’ineffable Gille Duceppe a déjà déclaré que chaque dollar « investi » en culture rapportait 3,20$.
Question de m’amuser un peu, j’ai décidé de calculer la profitabilité en salle de films québécois de la cuvée 2012. Les résultats ont de quoi surprendre… ou pas ! Par exemple, L’empire Bossé du génial et remarquable Guy A. Lepage a été tourné avec un budget de 5,5 millions de dollars et les recettes en salle ont été de 158 600$. Autrement dit, chaque dollar « investi » dans ce film a « rapporté » 3¢ !
Voici la situation pour les autres films:
Un seul film a été profitable en 2012: J’espère que tu vas bien. Avec un budget de 500$, les recettes ont été de 3 100$.
Ensuite, je me suis amusé à déterminer quel prix les spectateurs auraient dû payer leur billet de cinéma pour que le film ne soit pas déficitaire. Par exemple, L’empire Bossé du toujours génial et remarquable Guy A. Lepage a été tourné avec un budget de 5,5 millions de dollars et a attiré 20 430 brebis égarées dans les salles de cinéma. Pour ne pas perdre d’argent, chaque spectateur aurait dû payer son billet 269$.
Voici la situation pour les autres films:
La culture au Québec ça rapporte surtout à ceux qui reçoivent les subventions et à personne d’autre…
Lu dans Le Devoir à propos du film Ésimésac: « Allégorie anticapitaliste, en réponse aux dérives individualistes contemporaines »
P.-S. Inutile de me dire que les films ont aussi fait de l’argent en France où en vendant des DVD. Si vous réfléchissez, vous allez comprendre pourquoi.
Source:
Recettes en salles des films québécois (2012)
Entrées en salles des films québécois de 2012
Commentaire priceless!!! Aurais-tu des affinités avec la Clique du Plateau? 😀
J’aurais aimé savoir le ratio du budget financé par la subvention. Me semble ça se peut quasiment pas. Le producteur est-ce qu’il arrive au moins à voir des profits ? La vente en DVD et en média numérique doit certainement pas dépasser la vente en salles. Omerta fait probablement du profit, mais « Avant que mon cœur bascule » en fait certainement pas à moins d’avoir été subventionné à 98% !
Sérieusement, c’est n’importe quoi notre cinéma. Surtout quand on remarque que les deux films qui marchent le mieux sont tellement copiés du genre américain (Peewee et Omerta).
Oui, enfin. Les salles ne sont pas les seuls revenus : disques, vidéo à la demande et passages à la télé.
Je ne vais plus dans une salle obscure depuis au moins 10 ans…. Mais je continue de regarder des films.
Qui connaît quelqu’un qui a acheté un DVD d’un film de Xavier Dolan ou Guy A Lepage.
« Qui connaît quelqu’un qui a acheté un DVD d’un film de Xavier Dolan ou Guy A Lepage. »
Je n’aime pas ces réalisateurs, mais bon ça ne prouve rien.
Ça me rappelle ce(tte) démocrate qui n’en revenait pas qu’un républicain (Reagan ?) ait été élu: « Je ne connais personne qui ait voté pour lui. »
je suis l’heureux propriétaire de DVD « genuine » des films Sur le seuil et Histoires de Pen…
Mais je crois que ces deux films avaient connu un succès « relatif » comparé aux films de l’année passée.
Je posais sérieusement la question.
Quand un film est vu par 20 000 personnes, combien de DVD peut-on vendre ?
Voyons David, tu sais bien que si le cinéma québécois n’a pas de succès, c’est en raison du piratage. Si 20000 personnes ont payé pour voir un film de Dolan, c’est que 60000 l’ont piraté! 😀
Trop vrai, oublie impardonnable de ma part !
En 2011, il y a eu plus de 40 films québécois; ça fait quasiment un par semaine si on ne compte pas les vacances d’été et le temps des Fêtes! Un fana de films québécois (si ça existe) aurait de la misère à se garder à jour!
Ce qui m’irrite, c’est que ces bouffons faiseurs de films s’entourent de la toge du mot culture! Le maire Drapeau avait bien compris avec sa « taxe d’amusement »: il avait compris qu’un film québécois, sauf exception (1 film sur 200 ou 300), ce n’est pas de la culture mais de l’amusement, du divertissement.
Il y a pas mal plus de culture dans un laboratoire de recherche universitaire que sur un plateau de tournage de film….
Même The Gazette et tombé dans le panneau de cette clique nombriliste. Depuis de nombreuses années, son cahier « Arts et Spectacles » a été renommé « Culture ». Pourtant, il couvre exactement la même chose que l’ancien cahier Arts et Spectacles.
Le cinéma québécois n’est pas plus culturel que les équipes sportives québécoises. Nomme-t-on « culture » le cahier des sports? Non, car ce serait trop nombriliste de le faire. Alors on ne devrait pas nommer « culture » le cahier des arts et des spectacles, ou le cinéma québécois.
Je suis pure laine et je n’ai vu aucun des films cités sur le graphique. On dit que 1% du budget va à la culture et 1% à la justice. Faudrait vérifier si c’est vrai. 1% c’est beaucoup quand les ressources sont limitées.
Très pertinent et brillant d’associer les recettes aux guichets avec les investissements faits en culture: belle démagogie!
Qu’est-ce que tu fais des paradis fiscaux qui sont jamais effrayés de perdre leurs acquits…
Des BS du Québec Inc comme Bombardier Québécor Power Corp…
Des banques qui nous volent en nous riant en pleine face…
Non, nous autres, on se plaint parce qu’on finance pour des dizaines de millions par année des films qui rapportent pas mais qui diffusent notre cinématographie à travers la planète… à Berlin notamment ces jours-ci…
On se plaint parce qu’on est des incultes…
Continuons donc à nous faire voler par les pétrolières, les pharmaceutiques, les riches qui payent pas d’impôt pis les fondations qui se cachent dans les paradis fiscaux, c’est tellement plus winner de se plaindre des petits films québécois…
Bravo! Belle bataille les gars! Vous allez aller loin!
S’il y a des paradis fiscaux, c’est qu’il y a nécessairement des enfers fiscaux.
J’ai souvent dénoncer cette forme d’intervention du gouvernement dans l’économie (qui découle du keynésianisme).
Subventionner Bombardier ou Xavier Dolan, c’est la même merde.
Je n’ai jamais été volé par une banque. Au contraire, elles me font faire de l’argent.
Je n’ai jamais été volé par une pétrolière, elle me permette de me transporter. Par contre j’ai déjà été volé par le gouvernement via les taxes sur l’essence.
Je n’ai jamais été volé par les pharmaceutiques, leurs antibiotiques m’ont surement déjà sauvés la vie.
Vraiment?
http://www.antagoniste.net/2013/01/16/payer-sa-juste-part/
Ert alors? Pourquoi je devrais payer des taxes pour distraire les Berlinois?
MexxMan, la Berlinale débute le 7 février alors « ces jours-ci », ahem…
Il semble d’ailleurs que, contrairement à nous, les Berlinois ne paient pas de taxes directes pour financer la Berlinale. Comparons:
http://www.berlinale.de/de/globals/business_to_business/unsere_partner/index.html
http://www.nouveaucinema.ca/partenaires-du-festival
Certes, la Berlinale est commanditée par la télévision publique, elle-même financée par une taxe obligatoire mais ça s’inscrit dans son mandat et je doute qu’il y ait autant d’argent public dans la Berlinale qu’à Montréal.
BUSTED!!!
dans les montants présenté, il y a des éléments qui manque pour soutenir la thèse :
montant payer par les maisons de production privé
revenu TOTAL, et ce même les revenus tiré des DVD, produit dérivé (B.O et t-shirt?!), projection à l’extérieur du Québec
ensuite la valeur aurait été réel de combien les Québécois payent pour un film…
Tu as lu le post-scriptum à la fin du billet ?
>> les riches qui payent pas d’impôt
Va vraiment falloir que quelqu’un m’explique un jour comment faire ca. Il semble que je suis le seul « riche » qui ne sait pas comment se sauver de l’impot. Comment on fait pour éviter de payer ca? Serieusement, tout le Québec semble avoir la réponse mais je suis le seul imbécile qui ne sait pas comment faire ca pis je continue a donner la moitié de ma paye au gouvernement.
je dois être trop imbécile, parce que je ne vois pas pourquoi il faudrait enlever ça de l’équation…