Mise en situation: en Suède, le gouvernement subventionne les dépenses en recherche et développement à hauteur de 0,11% du PIB, c’est l’un des pays qui subventionne le moins. Au Québec, les subventions du gouvernement atteignent 0,26% du PIB, si nous étions un pays, nous serions en tête de peloton.
Conséquence: La Suède est le pays de l’OCDE qui fait le plus de demandes de brevet; selon les derniers chiffres, c’est près de 325 demandes de brevet par million d’habitants. En queue de peloton, on retrouve le Québec, qui doit se contenter de 83 demandes de brevet par million d’habitants.
À considérer: les cinq pays qui subventionnent le plus la recherche et développement (Corée du Sud, Canada, États-Unis, Belgique, France) ont une efficacité au chapitre des demandes de brevet qui est inférieure à la moyenne. À l’opposé, les trois pays qui sont le plus efficaces pour les demandes de brevet (Suède, la Suisse et la Finlande) ont un niveau de subvention qui est en deçà de la moyenne. Dans ces pays, on a établi que c’est le secteur privé qui prendrait le relais.
Conclusion: le Québec gagnerait à imiter le modèle suédois et a faire une plus de place au privé !
Source:
Malgré un financement généreux en R-D, le Canada et le Québec innovent très peu
Je travail a Gatineau et la seule raison que la compagnie reste ici plutot que d’aller a Ottawa, c’est a cause des subventions. Ca coute cher a la compagnie etre au Quebec et la main d’oeuvre qualifié est plus facile a trouver a Ottawa. Donc les subventions sont une patch pour regler un probleme que le gouvernement a créé lui meme. C’est un peu comme prendre un 2eme médicament pour enlever l’effet secondaire du premier médicament. Sauf que dans ce cas-ci, on avait meme pas besoin de prendre le premier médicament.
« Conclusion: le Québec gagnerait à imiter le modèle suédois et a faire une plus de place au privé ! »
Ta conclusion est très simpliste. Comme c’est dit dans l’étude des HEC, plus de 90% des subventions canadiennes sont indirectes (crédits d’impôts, réduction des impôts sur les salaires) alors que la totalité des subventions suédoises sont directes, et donc dirigées. Ça suggère que le secteur privé est plutôt mauvais pour orienter sa recherche et que c’est beaucoup plus efficace quand c’est coordonné par le gouvernement.
Ce n’est pas MA conclusion, c’est celle de l’étude. Je n’ai fait que reprendre leur propos.
Grave erreur de compréhension ici. Subvention directe ou indirecte ne se rapporte pas au fait que la recherche est dirigée ou pas, mais simplement au mode de paiement (par crédit d’impôt ou pas un chèque en espèces sonnantes et trébuchantes). Une subvention indirecte peut diriger la recherche vers un point très précis tout comme une subvention directe peut laisser une grande marge de manœuvre à l’entreprise. Il n’est nullement question d’orientation.
Je conforme, contrairement a ce que dit André, la nature directe ou indirecte d’une subvention n’a rien à voir avec la coordination par le gouvernement.
On peut avoir une subvention indirecte pour une chose très spécifique (développement et optimisation d’un logiciel pour la paye des employés par exemple) et une subvention directe pour quelque chose de très large (optimisation de la productivité d’un procédé par exemple).
Donc que ce soit directe ou indirecte, aucun lien avec une direction imposée par le gouvernement.
Vous devriez lire l’étude comme il faut, les gars:
« Habituellement, le financement public indirect n’est pas conditionnel au type de R et D. Au contraire, le financement public direct est généralement conditionnel à un projet ou un type de R et D en particulier. Très souvent, les gouvernements privilégient le financement direct de la recherche en amont ou de la recherche expérimentale. De par sa nature, la recherche en amont crée de nouvelles opportunités et les entreprises sont
incitées à poursuivre d’elles-mêmes la recherche à un niveau plus appliqué. Pour cette raison, le financement public direct ciblé serait plus efficace. De plus, le financement public direct est généralement accompagné d’un suivi gouvernemental plus rigoureux que le financement public indirect. Un suivi plus rigoureux augmentant les incitations à la performance, le financement
public direct devrait être plus efficace. »
(…)
« En résumé, le faible impact des programmes d’aide gouvernementale canadiens visant à stimuler la R et D pourrait être expliqué par le fait qu’ils reposent surtout sur le financement indirect. »
Je penses que c’Est toi qui n’a pas fait convenablement tes devoir.
Exemple: au Québec l’un des programmes des subvention le plus dirigés est celui pour le jeu vidéo (pas difficilement avoir plus dirigé que ça). C’est un programme indirecte, que des crédit d’impôt.
D’ailleurs je te donne la conclusion de l’auteur, copier-coller.
Le financement public pourrait nuire à l’efficacité de la R et D
De manière générale, les cinq pays les plus généreux en matière de financement public total en % du PIB (Corée du Sud, Canada, États-Unis, Belgique, France) ont une efficacité de leur R et D inférieure à la moyenne des pays membres analysés. À l’inverse, les champions de dépôts de brevets, soit la Suède, la Suisse et la Finlande, consacrent une plus faible proportion de leur PIB au financement public de la R et D. C’est le secteur privé qui prendrait le relais.
Pour les chercheurs, l’efficacité du financement public suit une courbe en U inversé. Elle s’accroît jusqu’à un certain niveau pour ensuite retomber. Il y aurait donc un effet d’éviction : les fonds publics se substitueraient aux fonds privés. De quoi donner à réfléchir pour réévaluer les programmes d’aide à la R et D existants.
D’ailleurs ta théorie ne tient pas la route quand on regarde le graphique 7.1 que je reproduit ici:
Dans ce graphique on peut voir qu’en moyenne la Corée du Sud, les États-Unis, la France et la Belgique (les pires pour les brevets) ont plus de dépenses directe que la moyenne de la Suède, Suisse et Finlande (les meilleur pour les brevets).
Ce qui contredit ton affirmation.