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Hilaire Belloc (1870–1953), écrivain franco-britannique, à propos du nationalisme. Sans le savoir, il a décrit le Québec avec une précision remarquable… « Nationalism has, among other evils, bred that of a powerful bureaucracy in each state: a rigid centralization, and a deplorable uniformity within each frontier exactly corresponding to the violent contrast between either side of that frontier. The worship of the nation has been able to make men tolerate under its authority what they could never have tolerated from princes: a submission to rule, which, through sumptuary laws on food and drink, through conscription, through a cast-iron system of compulsory instruction for all on State-ordered lines, and through a State examination at the gate of every profession, has almost killed the citizen’s power to react upon that which controls him, and has almost destroyed that variety which is the mark of life. » |
Le nationalisme, et son ancêtre la religion, c’est l’antagonisme des humains entre eux, c’est nous contre eux, c’est le germe d’à peu près toutes les guerres, passées ou présente.
Ça coute des ressources énormes, qu’elles soient monétaires (armée) ou en temps, comme au Québec
Merde au petit valet anglomane !
Réflexion qui tombe très bien en cette journée où le culte de l’État est porté à une élévation stratosphérique par la célébration qu’en font des membres du cénacle artistique et culturel québécois.
C’est toujours la même chose année après année. Quoique avec le conflit étudiant, nos bons artistes ne manqueront sûrement pas l’occasion d’apporter un élément dramatique additionnel à leur ritournelle nationaliste habituelle.
On les entend déjà se livrer, avec toute la belle faconde dont ils sont capables, à de vibrants plaidoyers en faveur de la souveraineté du Québec, avec pleins de trémolos dans la voix. Stimulés par les acclamations d’une foule captive en réaction aux discours des artistes lors des spectacles de la Saint-Jean, les leaders bien en vue du nationalisme québécois aiment bien donner l’impression que leur conception unidimensionnelle de la société québécoise fait consensus.
Dans leur esprit, tous doivent œuvrer ensemble dans un seul but : la réussite de l’État québécois et de la langue française. Ceux qui osent déroger à cette règle sont dans leur esprit des « mauvais Québécois ». Combien de fois a-t-on vu ceux qui expriment une opinion contraire à la rhétorique nationaliste se faire accuser de « ne pas aimer le Québec »?
C’est faux.
On aime le Québec, mais pas celui que les nationalistes veulent imposer à tout prix. Le Québec qu’on aime est celui des nombreux citoyens qui, comme cela se fait déjà dans bien des endroits ailleurs dans le monde, privilégient avant tout, très souvent à force de persévérance et de façon discrète, leur réussite personnelle et ce, peu importe leur milieu.
Ce sont des gens qui ont réalisé depuis très longtemps que la réussite de l’État — même si elle figure très loin dans leurs priorités — était un corollaire de la somme des réussites individuelles sous leurs diverses formes.
Cela devrait pourtant être si simple à comprendre mais c’est trop prosaïque pour nos artistes « engagés » et tous ces promoteurs de « projet de société nouvelle ». Le but ultime de leur quête collectiviste présuppose une pensée unique de la part des Québécois qui n’existe tout simplement pas et qui n’existera jamais.
La St-Jean c’est la fête aux Péquiste et à Guy A et sa clique. Il devrait avoir une saison des orages à chaque st-jean pour avoir la paix de ces zoufs.
Quelle est cette pensée unique?
J’irais plus loin. Je dirais que toute ambition, toute idée existentielle, toute pulsion émotive a dans son germe la possibilité de s’exprimer en mal, de se corrompre et de faire accepter aux hommes ce qu’ils n’auraient jamais accepté sous d’autres conditions. Les idées sont les choses les plus dangereuses. La majorité de la violence ou des dominations ont comme source une idée: l’idéologie politique, la religion, le nationalisme… La vie porte en elle plusieurs pulsions violentes, une pulsion est par nature violente.
Voilà l’erreur du pacifisme ou de l’humanisme. Leurs échelles de valeur sont inadaptées, inconscientes et naives. Ni la vie ni l’être humain ne sont des valeurs supérieures auxquels toutes les autres doivent être subordonnées. Ces projets sont la négation du souffle qui propulse l’activité humaine. L’homme n’est pas pacifique. L’homme est violent et passionné.
Surtout s’il est de gauche.
Et bien, il a vu le futur…
« a cast-iron system of compulsory instruction for all on State-ordered lines »
Ceci on pourra dire est le cours d’histoire crée par les fonfons. Et…
« a State examination at the gate of every profession »
voila l’examen de français tout croche donné par l’OLF.
La violence est inévitable même si elle fait tache sur les comportements humains. Elle est souvent une chose abjecte et laide, mais les idéalistes qui tentent de l’éliminer finisse irréductiblement par déshumaniser la société en dépossédant l’homme de ses sentiments et de ses passions. George Orwell et Aldous Huxley avaient biens compris et ont exprimé à merveille le danger de vouloir éliminer la violence en éliminant les cultures, les différences et les passions, et en rassasiant l’homme par la consommation et la satisfaction de désirs primaires.
La loi et l’ordre ne sont pas de mauvaises choses par essence, tout dépend des moyens que l’on prend pour les obtenir.
…et s’ils deviennent par extension les valeurs ultimes par lesquels on juge toute action humaine (comme ce fut le cas sur ce site pour les manifs étudiantes).
Celle voulant que l’intérêt du groupe doit se substituer aux aspirations personnelles de chaque individu. Pour les nationalistes québécois, cet intérêt prend la forme d’une cause à défendre, celle du français, choisie au nom de tous, sans même demander la permission aux gens. Cette cause prétendument rassembleuse, selon l’idéologie nationaliste, doit tenir le haut du pavé dans le cœur de chaque citoyen québécois.
La cause individuelle ne compte pas. Le nationalisme fait en sorte que l’individu en tant qu’entité unique n’a aucune raison d’être; celui-ci ne peut justifier son existence que comme pion au service de la nation et de la cause qui lui est associée. Dans ce contexte, la nation détermine le destin de l’individu.
Cette conception de la société est tout le contraire d’un humanisme. Ça me fait bien rire quand je vois des artistes pérorer devant leur auditoire en lançant un appel à tous pour « construire un pays » et ensuite se faire passer pour des gens authentiques ayant un côté plus humain que d’autres.
Dans leur esprit, la population ne fera jamais assez preuve d’abnégation pour le bien de la nation. S’il fallait forcer davantage la main aux gens par le biais d’un État qui aurait encore plus de pouvoir, selon les rêves de ces artistes, ce serait encore mieux. Il n’y a rien d’humain dans cette vision des choses; ça ressemble beaucoup plus à un désir d’imposer ses idées aux autres.
Par ailleurs, le message nationaliste mis de l’avant dans l’espace public est très souvent identifié au socialisme. En raison de la primauté de la collectivité sur l’individu que ces deux idéologies ont en commun, elles finissent par se confondre. Et quand on dit socialisme, on parle de solidarité forcée entre les citoyens.
C’est l’obligation pour chaque individu de se sentir solidaire de ses 57e et 233e voisins et ce, même s’il ne les connaît pas à priori. Quant au 861e voisin, unilingue anglophone, celui-ci ne devrait même pas être un « voisin » car il ne répond aux diktats de la doctrine nationaliste concernant la langue. Il ne mérite rien d’autre que d’être expulsé du Québec. Ça peut paraître caricatural comme exemple mais c’est souvent le genre de choses qu’on entend de la part des partisans du nationalisme.
Mon message précédent était une réponse à la question suivante :