Les sweatshops, une plaie du néo-libéralisme et de la mondialisation, c’est le discours de la gauche.
Mais dans les faits, la réalité est bien différente…
Should sweatshops around the world be shut down? What might we say if we looked at sweatshops from the perspective of the world’s poor? While it may be true that sweatshops treat workers unfairly, Professor Matt Zwolinski says there are three points to be made in defense of sweatshops.
- The exchange between the worker and the employer is mutually beneficial. Sweatshop jobs often pay three to seven times more than wages paid elsewhere in an economy. Workers in the developing world tend to view sweatshop labor as a very attractive option.
- Even if sweatshop labor is unfair, it’s a bad idea to prohibit it. Taking away sweatshops just takes away an option for the poorest workers of the world. While countries can make it illegal for sweatshops to pay low wages, they cannot prevent sweatshops from shutting down and paying no wages. And when that happens, the workers all lose their jobs.
- It is better to do something to end the problem of global poverty than it is to do nothing. Sweatshops are doing something to help. They are providing jobs that pay better than other alternatives, and they are contributing to a process of economic development that has the potential to offer dramatic living increases.
If we look at sweatshops from the perspective of the world’s poor, which looks better: the American company that outsources to a sweatshop and provides jobs in developing countries, or the American company that, because of its high-minded moral principles, hires only U.S. workers?
Les sweatshops ont mauvaise presse. Ces manufactures sont considérées par la gauche comme étant le summum de l’exploitation. Il est évident que selon des standards occidentaux, les salaires des sweatshops sont affreusement bas, mais… pour un pays en voie de développement, les sweatshops c’est de l’or en barre !
Dans les sweatshops du Nicaragua, une semaine de travail de 9,1 heures est suffisante pour obtenir l’équivalent du salaire hebdomadaire moyen. Un Nicaraguayen travaillant dans un sweatshop et faisant une semaine de travail de 60 heures aura un salaire correspondant à 650% du salaire moyen !
En Chine, une semaine de 60 heures dans un sweatsgop assure un revenu 2 fois plus élevé que la moyenne nationale.
Au Honduras, le salaire quotidien dans les sweatshops est de 13,10$ alors que 44% de la population vit avec moins de 2$ par jour.
Lutter contre les sweatshops c’est condamner les gens à la pauvreté. Lutter contre les sweatshops, c’est lutter contre un outil de développement qui permet d’augmenter significativement le niveau de vie des gens. Lutter contre les sweatshops, c’est lutter contre le passage vers la prospérité. L’occident n’exploite personne en achetant les produits des sweatshops. Au contraire, nous donnons aux pays en voie de développement un moyen de s’enrichir.
Rappelons qu’en une génération, Taiwan est passé des sweatshops à la fabrication d’ordinateurs !

Source:
Sweatshops and Third World Living Standards: Are the Jobs Worth the Sweat? (Journal of Labor Research)
Plusieurs faux-fuyant dans ce billet.
Le premier, est que votre graphique est sélectif. Regardez par exemple le Bangladesh et l’Indonésie. Il y a d’autres pays dans cette situation, en général des pays dits «en développement», comme le Mexique et le Brésil. Dans ces pays où les écarts de richesse sont importants, les sweat shops perpétuent des conditions de travail précaires et misérables qui ne devraient pas nécessairement exister.
L’autre enjeu, c’est celui du développement privé/public. En ce sens les sweat shops sont une fausse solution, car des investissements publics ciblés vers l’infrastructure ou l’éducation, par exemple, feraient bien plus pour les pauvres. Encore faut-il se donner les moyens de prélever les taxes nécessaires.
Vous avez raison de dire qu’en général, les sweat shops contribuent à l’enrichissement, mais pour vraiment lutter contre la pauvreté, il faut adopter un point de vue plus large qui passera par certaines dépenses publiques. De dire aux miséreux: «Travaille dans tes conditions de misère, si bien que dans deux ou trois générations, le PIB du pays fera que les taux de pauvreté auront été divisés par deux», ça m’apparaît faible comme solution.
Je sais que vous êtes libertarien, et je m’attends déjà à votre réponse: «Si les gens font plus d’argent, alors qu’ils se construisent des écoles privées, bla bla bla»
Les écarts de richesses sont sa valeurs, sans intérête et ne disent rien. Ce qui compte c’est la progression du niveau de vieé Or, cette progression a presque toujours été accompagné d’une augmentation des écarts.
Qui paye pour le public? Les paysan qui pratique une agriculture de subsistance?
Le public ne crée aucune richesse et aucun emploi. Il ne fait que réalouer les ressources de manières moins efficaces que le marché.
Faux. En l’espace d’une génération Taïwan est passé des sweatshop à une économie de haute technologie.
Bon bon bon.
Vous n’allez pas me faire croire que la pauvreté d’un pays empêche TOUT investissement public. Évidemment la pauvreté est un frein au potentiel fiscal d’un gouvernement, mais des investissements sont toujours possibles.
Vous vous vantiez ailleurs de vous être frotté à quantité de gauchistes dans votre vie. Je me suis aussi frotté à beaucoup de libertariens. La discussion avec eux est inutile. Vous savez très bien que les prémisses du marché se heurtent à une quantité de paradoxes logiques, tous très bien documentés dans les manuels d’économie.
D’ailleurs, je n’ai jamais trouvé de libertarien pour m’expliquer comment il se faisait que les dépenses publiques sont systématiquement plus élevées dans les pays riches que les pays pauvres. Je ne considère pas «c’est parce qu’il y a de la richesse, et que le gouvernement la vole» comme une réponse valide.
Avec quel argent sinon?
Quelle question saugrenue… Parce qu’il y a plus d’argent dans les pays riches !
Philippe,
je t’encourage a nous parler de ces paradoxes logiques.
Vous êtes drôles mes amis.
Vous savez très bien qu’il existe des biens «non-opposables», dont on peut difficilement interdire la jouissance à quelqu’un, et qui pourtant sont nécessaires. À moins de gestion publique, on n’en aura pas.
Vous savez aussi qu’il existe des monopoles naturels, et que le plus souvent, un monopole naturel géré par le public est moins pire qu’un géré par le privé.
Quant aux paradoxes de la rationalité économique, ils sont nombreux. La main invisible est un voeu pieu de sorcellerie vaudou. Ils sont tous basés sur des dilemmes classiques de théorie des jeux: l’option altruiste rapporte plus à tout le monde, à condition que l’on puisse s’attendre à ce que tous la choisissent.
Faux, l’économiste Joseph Schumpeter a montré le contraire:
http://www.econtalk.org/archives/2007/10/mccraw_on_schum.html
La main invisible que ça te plaise ou nom guide nos choix:
Si vous avez un argument, essayez de le résumer. Vous ne pouvez pas crier «Schumpeter» et partir en courant.
Et soit dit en passant, il est loin de faire l’unanimité.
Incroyable, je vais finir par penser que Philippes et Réjean sont la même personne.
On a tous étudié les arguments de la gauche, on les connait on les a étudié avec bonne fois et logique. L’inverse n’est pas vrai. Des millions de chiffre compilé, l’histoire au complet pour backer nos affirmation et la gauche n’a rien et c’est toujours prouvez nous que nous avons tord et jamais NOUS ALLONS PROUVEZ QUE NOUS AVONS RAISON.
La discussion est possible avec un libertarien, avec les « Philippes » like elle est impossible. Le genre de personne qui décide que 1+1=3 et qu’il sera impossible de leur prouver que 1+1=2 ils vont dans le meilleur des cas te demander de prouver que 1+1 <> 4 1+1 <> 5 etc …. Aucune remise en question possible, mauvaise foi digne d’un problème mental.
Personnellement, j’ai assez donné, les gens de mauvaises fois qu’ils restent dans leurs illusions, moi je ne perd plus deux secondes de mon existence avec des gens dont l’argumentation est a sens unique avec des réponses qui tiennent de problème psychiatrique.
Va écouter le podcast, il ne me sert À rien d’en faire la retranscription.
@Philippe
Les monopoles étatiques suggéré par la gauche sont rarement des solutions à des problèmes de « monopole naturel », mais surtout des moyen pour financer leur dépenses publiques couteuses. J’aimerais bien savoir savoir quel « market failure » la SAQ et Loto-Québec tentent de régler…
L’argument de la théorie des jeux n’est pas bon non plus, puisque ce n’est pas l’ensemble des phénomènes économiques qui peuvent être modélisé par ce concept ; c’est plûtot une minorité. De plus, certains jeux possèdent des équilibres optimaux pour la société alors que d’autre non… difficile de trouver une solution étatique parfaite. Il est également est très facile d’argumenter que la création de « biens publiques » peut crééer des problèmes de « free lancer », ou encore que la réglementation excessive va créer une barrière à l’entré fictive dans un marché et favoriser des oligopoles ; bref, que le gouvernement aussi causer des « jeux » problématiques…
D’ailleur, en quoi la gauche suggère des solution à des problèmes de jeux non-optimaux? Est-ce que la forte taxation de l’essence est une solution trouvé suite à l’analyse de l’équilibre de Nash par Francoise David des cartels de pétrole? Ou n’est-ce pas plutôt une façon de profiter de la situation de faiblesse du consomateur (inélasticité de la demande) et le vider encore plus de son pognon pour financer des dépenses publiques? Mystère…
Finalement, pour ta culture générale, la seule femme ayant gagné le nobel d’économie est morte la semaine dernière. Sa contribution est d’avoir trouvé des évidence empiriques comme de quoi le problème du « free-lancer » peut être évité sans le gouvernement.
http://www.businessweek.com/ap/2012-06-12/only-woman-to-get-nobel-prize-for-economics-dies
JP Risi, ne vous en déplaise, l’argument de la théorie des jeux fonctionne, du moins contre un libertarien.
Vous avez raison de dire que la SAQ ne pallie pas à un «market failure»; d’ailleurs où m’avez-vous vu la défendre? Mais puisque David a prétendu que la loi du marché est TOUJOURS ET NÉCESSAIREMENT la meilleure, il me suffit de trouver UN market failure pour le contredire. Je vous invite à faire attention quand vous me lisez: je suis rigoureux, et je réponds à ce que l’on me dit, point à la ligne.
Quant à Bobwhack, il se trouve très intelligent, mais il ne m’a pas encore impressionné.
Bon on résume Philippe = #fail, rien a ajouter.
Mais je doute que cela ne le ralentisse, il semble du même moule que Hourst, ostineux et incapable de comprendre qu’il vient d’être démoli.
@ Philippe le rigoureux 😉
Pour démonter l’affirmation de David (et d’autres libertariens) comme de quoi la loi du marché est toujours et nécéssairement la meilleure, il ne suffit pas de trouver « un seul » market failure, mais également de prouver qu’il existe une alternative qui soit 1) supérieure 2) implique l’état.
Par exemple si un market failure est causé par une asymétrie d’information, il faut prouver que l’état peut améliorer ce problème. Or ce n’est pas gagné d’avance parce que l’état reste composé d’humains soumis aux même contraintes que dans un marché. Dans le cas présent, si le marché ne s’équilibre pas parce qu’il ne possède pas une information, il faut démontrer que l’état peut trouver un équilibre *supérieur* SANS la dite information… De plus, il ne faut pas oublier non plus les solutions hors-marchés qui n’impliquent pas l’état mais qui respectent la liberté des individus (voir l’article de la défunte nobélisé). Finalement, l’état lui-même n’est pas toujours efficient et vierge d’intérêts, ce qui diminue l’intérêt à l’utiliser pour régler des problèmes… Bref, bonne chance dans votre recherche, et je suis curieux d’avoir votre opinion sur la porportion que l’état devrait avoir dans l’économie pour en optimiser l’utilité.
Et mon exemple de la SAQ ne vous visait pas particulièrement ; il sert à illustrer qu’une importante partie des interventions étatiques ne servent pas à corriger les marchés, mais plutôt à satisfaire l’électorat, se faire ré-élire et conserver son pouvoir. Personnellement, si le gouvernement ne s’occupait que de « market failures » pour lequel il est vraiment efficiace, je serais présentement en train de faire mon jogging au lieu de vous répondre puisque je ne me serais jamais intéressé au libertarianisme.
Je suis abasourdi tellement je suis détruit!
On me demande de parler au nom de Françoise David, alors que je suis loin, très loin, de ses prises de position. Mais si vous insistez, la réponse est très simple: taxer l’essence, c’est taxer une externalité. J’attends avec impatience votre réponse, où vous me donnerez un lien tiré de http://www.jesuisdedroite.com, contredisant le réchauffement climatique. Quand je vous répondrai que quand bien même vous auriez raison (même si vous aurez tort), je vous parlerai de la qualité de l’air, et vous me donnerez un autre lien, du genre http://www.oilwellworkersfortruth.com, niant le lien entre la pollution atmosphérique et les maladies respiratoires.
Je suis tout à fait épaté d’apprendre qu’on peut éviter certaines externalités en impliquant des acteurs de terrain, et en coordonnant leurs actions à plusieurs échelles. Je n’y avais jamais pensé!
Merci quand même de m’informer des développements récents en économique qui frisent l’anarcho-syndicalisme. Comptez sur la gauche pour continuer sa mission d’information!
C’est un compliment ?
Il faudrait d’abord prouver que les market failure existent ailleurs que dans la tête des gauchistes…
Et la conséquence de cette taxe i.e. le ralentissement économique c’est aussi une externalité mais la gauche semble l’oublier.
taxer l’essence, c’est taxer une externalité…
C’est exactement le genre de « mauvaise solution » dont je parlais. L’essence est un bien inélastique, si l’état le taxe c’est parce qu’il sait très bien que d’augmenter son prix n’en diminura pas trop la consomation, bref une bonne source de revenus. Par exemple aux USA, la taxe sur l’essence date des années 30… personne ne parlait « de réchauffement climatique » ou « d’externalité » à cette époque. Même scénario en France, où cette taxe servait à remplacer les revenus de la taxe sur le sel (un bien autrefois très inelastique) qui baissaient à vue d’oeil. Ils faisaient comment en 1935 pour calculer le coût de l’externalité causé par le réchauffement climatique?
Et je peux savoir comment ils sont supposé faire aujourd’hui? Je veux bien croire que la science à fait des progrès, mais je pense que l’on peut s’entendre sur le fait qu’il est impossible de calculer efficacement le montant à charger pour l’externalité du réchauffement climatique… faudrait commencer par calculer précisément le dégat économique futur causé par le surplus de réchauffement causé par la consomation d’essence sur l’ensemble du territoire… il doit être gros ce fichier Excel la!
La taxe sur l’essence, c’est un chiffre aléatoire inventé par un politicien pour financer ses niaiseries. Pas besoin d’aller sur http://www.droitemachin.com pour prouver ca.
@Philippe
Tu parles de monopole naturel, mais en connais-tu? À ma connaissance les seuls monopoles qui peuvent survivre le font car ils bénéficient d’avantages consentis par… l’État…
« Il y aura toujours des monopoles inévitables, dont le caractère transitoire et temporaire ne se transformera en caractère permanent que sous l’effet de l’intervention des gouvernements. » — Friedrich von Hayek
« s’il y a liberté d’entrée sur le marché […], les prix pratiqués par le monopole seront en réalité tels que les profits de monopole seront nuls. On oublie généralement que la liberté d’entrée suffit à discipliner les monopoles. » — Bertrand Lemennicier
En pratique, sans le gouvernement, un monopole n’est pas viable à long terme, ou alors il n’est pas problématique. Si jamais un monopole se mettait à augmenter leurs prix de manière non-raisonnable, créant un profit économique (ie au-delà du profit normal), il ne ferait qu’inciter de nouvelles entreprises à entrée dans le marché. Bien-sûr, cela est dans un libre-marché, ce qui n’existe pratiquement pas grâces aux divers paliers de gouvernement.
@JP
Vous avez raison de mentionner qu’il y a un problème de gouvernance dans la gestion des taxes «spéciales», comme celle sur l’essence. La seule justification possible d’une telle taxe, c’est le coût social et environnemental de l’automobile. Or, les revenus sont détournés par l’État à d’autres fins. Notez cependant que les seuls partis véritablement de gauche représentés à l’Assemblée nationale, ON et QS, exigent que la taxe sur l’essence soit redirigée vers une enveloppe spécifique pour financer les transports en commun.
@Jean-Sébastien
Je me fie à ce que j’ai appris dans les manuels d’économie «traditionnels» et «consensuels» pour décrire un monopole naturel. Un monopole est naturel lorsqu’il devient pratiquement impensable que la compétition puisse réduire les coûts d’un bien ou d’un service.
Les libertariens sur ce site semblent très attachés à l’idée qu’un monopole puisse en supplanter un autre, ou que les monopoles puissent se réformer de l’intérieur. Cette interprétation donne lieu à une tonne de problèmes…
J’ai relu dernièrement le livre de Schumpeter, Capitalism, Socialism and Democracy.Il ne dit pas explicitement que le monopole privé est mieux que le monopole privé, mais plutôt qu’il est préférable en contre balaçant les inconvénients et les avantages. Il était critique du capitalisme dans sa finalité et les conséquences sociales des cycles économiques, mais il explique que moralement c’est toujours mieux que le socialisme pour préserver les droits des individus. En fait, il avise de prendre garde au tissu social pour pas qu’il ne se révolte et qu’on revienne en arrière sur nos droits et vers l’autoritarisme et qu’on perde les bienfaits extraordinaires du capitalisme pour le développement des civilizations.
« Il ne dit pas explicitement que le monopole privé est mieux que le monopole public* » (on ne peut pas éditer
« La seule justification possible d’une telle taxe, c’est le coût social et environnemental de l’automobile »
Et le cout « social » des routes sans péages construites partout?