Voici comment les salaires ont évolué dans les dix provinces canadiennes depuis le début de la récession (2007):
L’augmentation moyenne au Canada est de 11,9%. Même si les gauchistes se plaisent à nous répéter que le Québec est la province qui a le mieux résisté à la récession, nous sommes quand même bon dernier. Mais passons, ce n’est pas le sujet de ce billet…
Voici comment cette augmentation des salaires est ventilée entre les employés non-syndiqués et syndiqués.
Plus la différence est grande, plus c’est une indication que le secteur non-syndiqué a fait des gains par rapport au secteur syndiqué.
Depuis le début de la récession, dans toutes les provinces à l’exception de l’Alberta, l’Île-du-Prince-Édouard et de l’Ontario, la croissance des salaires chez les employés non-syndiqués a été supérieure à celle des employés syndiqués.
C’est au Nouveau-Brunswick que l’écart de croissance entre non-syndiqués et syndiqués a été le plus important (1,59 fois). À ce chapitre, le Québec fait relativement bien (1,16 fois).
Une nouvelle preuve que les syndicats ne sont pas des organisations essentielles pour que les travailleurs puissent améliorer leur sort durant les périodes de ralentissement économique !
Source:
Tableau 282-0074
«(,,,) la croissance des salaires chez les employés non-syndiqués a été supérieure à celle des employés syndiqués.»
On perd pas notre temps à attendre… ca va etre le rattrapage automatique à la prochaine négo… that’s a given!
personnellement, je suis syndiqué et l’augmentation (excluant les augmentations du à l’ancienneté) annuelle négocié par le syndicat est de 2,5% annuellement, ce qui est plus haut que ce qui est indiqué par ton graphique, mais je suis proche de l’ontario et c’est un chiffre similaire à cette province.
Juste un ajout… J’ai un commerce dans le detail et mes employes sont souvent pres du salaire minimum (evidemment non syndiques). Ce dernier, depuis 2007, est passe de 8$ a 9,90$ de l’heure, soit pres de 25% d’augmenttation. Le salaire des nouveaux employes est souvent tres pres des anciens, car l’augmentation annuelle ne peut pas rivaliser avec l’augmentation du salaire minimum, et je dois souvent majorer les anciens pour les garder. Tout ceci n’affecte evidemment pas les salaires des syndiques, car le salaire minimum est une notion souvent bien distante de leur realite.
Bref, tout ca joue pour une partie des resultats que tu amenes avec ton graphique et je crois que ca vaut la peine de le prendre en compte.
Continue ton bon travail.
Louis Menard
Desole il manque les accents…
Il faudrait que je retrouve les stats, mais de mémoire au Québec la proportion des gens au salaire minimum est inférieur à 10%, pas de quoi impacter la moyenne de manière significative.
Disons 10% des citoyens, a 40% de taux de syndicalisation, ca fait a peu pres 16-18% (on arrondit, c’est vendredi) de la classe ouvriere non syndiquee. A cela, on ajoute, comme je te disais, les employes pres du salaire minimum que je suis oblige d’augmenter pour les conserver (peut-on parler d’un autre 10%?).
Mais bon, je ne commencerai quand meme pas a deffendre les centrales syndicales… C’etait seulement une remarque… Je n’ai pas fouille l’augmentation du salaire minimum (politique avec laquelle je suis en total desaccord, et non, ce n’est pas pour pouvoir payer mes employes moins cher…) dans les autres provinces pour verifier si cet impact se repercute pour l’ensemble des provinces, ce que j’aurais du faire avant de me prononcer sur le sujet…
Et je comprends aussi que des salaires plus eleves ont beaucoup plus d’impact sur les moyennes… Mais je continue a croire que ces chiffres ont leur importance.
Bonne fin de soiree,
Louis Menard