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Voici comment Jean-François Revel (1924-2006), immortel de l’Académie française, a comparé les « authentiques jeunes combattants » de la révolution hongroise de 1956 et les « jeunes révolutionnaires imaginaires » de mai 68, lors des révoltes étudiantes en France… Une description remarquable des étudiants québécois de 2012… (propos tenus en mai 68 et rapportés dans la revue Commentaire n. 116) « À Budapest, en 56, on a vu de jeunes prolétaires, souvent fils de communistes, affronter dans une lutte à mort l’épouvantable pouvoir communiste de la deuxième superpuissance mondiale, réclamant des droits civiques, la liberté d’expression, l’indépendance nationale. Alors qu’ici, sous cette fenêtre, que voit-on ? Une masse de jeunes bourgeois aisés et pleins d’imagination qui, mettant en scène un combat théâtral avec un pouvoir paternaliste indulgent, réclament en substance l’annulation de ces droits et libertés civils qui cependant leur permettent de fracasser des vitrines et de dresser des barricades au nom d’une révolution impossible. La démocratie libérale est en soi vulnérable, elle invite presque à l’anarchie ludique et au chaos estudiantin: un luxe que seuls les enfants de sociétés riches et permissives peuvent se permettre. » |
Un pointure, ce Jean-François Revel ! Tous ses livres sont de bons moments, y compris Le voleur dans une maison vide.
Pensons à Françoise David(militante gauchiste depuis sa jeunesse), fille, petite-fille et arrière-petite-fille de sénateurs issus de la grande bourgeoisie outremontaise, Khadir, dont la famille faisait partie des classes privilégiés d’Iran, Gabriel Nadeau-Duboisqui a fait ses études secondaires dans une école privée, etc.. Les enfants des milieux populaires et ouvriers sont très rares dans la gauche moderne.
Je pense que les québécois doivent subir une belle bande d’enfants gâtés hypocrites qui s’ennuient.
Il faut plusieurs générations pour atteindre un niveau élevé de civilisation, mais tout cela peut se perdre en une seule génération-honorable
respectable
2 mai 2012
09h05
Honorable a raison. Des civilisations millénaires sont tombées dans le terrorisme. Alors imaginez un peuple sans histoire. Les boycotteurs sont en train fouler du pied notre État de droit.
Parlant de Mai 68, un des slogans des manifestants était: Pour vos vacances, n’allez pas en Grèce; vous y êtes déjà.
Coïncidence ? lol
« les putes au pouvoir, leurs fils y sont déjà! »
« je ne veux pas perdre ma vie à la gagner »
Non, mai 68 était plus qu’une crise d’adolescence. Un peu l’épiphénomène du malaise ambiant concernant notre mode de vie.
Permettez moi de ne pas être d’accord avec Revel. La démocratie libérale est une chose vulnérable, oui, mais surtout vulnérable à être court-circuitée par les organisations de pouvoir et de profits, pour empêcher son bon fonctionnement et une réelle participation de la population. Ce qui tue la démocratie n’est pas que les gens s’en servent, mais qu’ils la laissent rouler sans y toucher. Arrive alors une illusion de démocratie, ou le peuple délègue l’autorité à un individu et se lave ensuite les mains des décisions réellement importantes et cruciales. On fait des référendums et des commissions d’enquête sur les crucifix dans les écoles, et on laisse les instances de pouvoir négocier dans le secret les traités internationnaux qui nous touchent directement. Aux États-Unis, par exemple, les négociations sur l’AMI se sont faites dans la plus pure opacité. Le projet « fast track » est une autre attaque directe à la démocratie, etc. etc. La véritable menace sur la démocratie vient de ceux qui s’installent trop profondément dans ses dispositifs de pouvoir, et en abusent pour les intérêts de quelques uns tout en divertissant la population.
Pour voir dans Mai 68 une rupture de démocratie il faut avoir le cynisme de croire que cette piqûre d’insecte fait réellement concurrence aux attaques à la démocratie continuellement perpétrée par les organes de pouvoir et les sociétés influentes. Il a quand même du culot, ce Revel.
Des enfants gâtés-pourris. Des enfants-roi si tu préfères.
Des gens qui ont été habitués à recevoir un trophée de participation…
En effet, la CLASSE est un bon exemple de ce genre d’organisation malfaisante.
Il n’y a que les fous comme Revel pour penser que des militants communistes menacent la démocratie… Tout le monde sait que le communisme c’est la démocratique, par exemple la République DÉMOCRATIQUE allemande vs. la République FÉDÉRALE allemande. Tout le monde souhaitait vivre dans la république démocratique.
Je te dis que la violence et le tort aux principes participatifs de la démocratie de Mai 68 ne sont rien comparé aux attaques sur la démocratie perpétrées par les puissants de la planète. Pour secouer la cloche d’alarme à ce point quand les gens descendent dans les rues alors qu’ils sont quotidiennement privés des réelles décisions sur leurs vies et sur la politique, il faut avoir le coeur à un drôle d’endroit.
Je vais me répéter…
Et comme la gauche considère que certaines IDÉES sont violentes, alors la violence dans un débat d’idée est acceptable pour eux.
Gauche=Violence.
Il ne s’était même pas passé 2 mois que ces propos de Jean-François Revel ont été reconfirmés, lorsque le Pacte de Varsovie a envahi la Tchécoslovaquie.
Jackman a ecrit:
« Pensons à Françoise David(militante gauchiste depuis sa jeunesse), fille, petite-fille et arrière-petite-fille de sénateurs issus de la grande bourgeoisie outremontaise, Khadir, dont la famille faisait partie des classes privilégiés d’Iran, Gabriel Nadeau-Duboisqui a fait ses études secondaires dans une école privée, etc.. Les enfants des milieux populaires et ouvriers sont très rares dans la gauche moderne.
Je pense que les québécois doivent subir une belle bande d’enfants gâtés hypocrites qui s’ennuient. »
Je suis d’accord. J’ai lu que le marxisme etait un hobby pour les privilegies:)
Karl Marx est ne dans une famille super aisee et sa femme venait de la noblesse. Idem pour son copain Engels: issue d’une riche famille d’industrialistes!!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx
http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Engels
Lenine: famille tres aisee, Lenine est dans la ligne hereditaire de la famille des Tsars!!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lenine
Mao: issu d’une famille prospere!!!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mao_Zedong
Pol Pot? sone pere etait riche!!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Pot
Castro??? issu d’une famille aisee!!!!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fidel_Castro
WOW!!!!
Les peres de la gauche sont des bourgeois!!!!!!
AUCUNS LIENS avec les pauvres ti travailleux.
Leurs familles exploitaient le proletariat!!!!!!
Coudon… la gauche est un hobby pour les riches!!!
derteilzeit…
Sous prétexte qu’il y a des peines plus dramatiques, on interdit à l’occident de se révolter et de protester. La chanson n’est pas nouvelle.
David,
Des idées? Non. Des accords et des décisions unilatérales qui se concluent en déni complet de démocratie et causent des préjudices aux populations concrètes.
«En effet, la CLASSE est un bon exemple de ce genre d’organisation malfaisante.»
LOL!! La CLASSE n’est qu’un regroupement d’associations étudiantes qui se sont dotées d’un porte-parole.
En plus, c’est la plus démocratique des regroupement étudiants, un exemple parfait de démocratie participative.
mais je comprends que ceux qui aiment mieux être dirigés par une élite qui leur dit quoi faire aient peur d’une organisation où chacun a son mot à dire…
Un beau contraste de lire Hourst, qui zigne les grandes et belles idées des associations èstudiantes en se gargarisant à répétition du mot démocratie versus lesdites associations èstudiantes qui font tout pour empêcher les étudiants de voter sur le renouvellement de la grève, qui défient les injonctions, qui insultent et provoquent les étudiants qui veulent suivre leurs cours, etc.
@Hourst
Dans ce cas, la solution ne devrait pas venir de la gauche, mais plutôt de la droite.
Si des organisations prennent des décisions pour les autres, c’est à cause de l’État. C’est lui qui s’immisce dans la vie des individus, dans l’économie, dans la société, et qui impose des décisions parfois non démocratiques. La gauche veut seulement aggraver ce phénomène.
La droite, au contraire, veut moins d’État, afin que les individus soient libres de prendre des décisions de leur propre gré, sans l’intervention des organes de pouvoir. Accuser les «organisations de profits», c’est mal comprendre ce qui se produit en réalité.
La population n’est pas avec les étudiants.
Très démocratique d’utiliser la violence pour interdire à es gens d’aller à l’école. Une démocratie de facho.
«La population n’est pas avec les étudiants.»
Mon oeil oui :
http://storage.canoe.ca/v1/dynamic_resize/sws_path/jdx-prod-images/1310728883080_ORIGINAL.jpg?quality=80&stmp=1335972638993&size=650x
«Très démocratique d’utiliser la violence pour interdire à es gens d’aller à l’école.»
Ils font respecter la décision du groupe. Le gouvernement fait la même chose avec sa police.
Wow, on sondage internet…
http://www.journaldemontreal.com/2012/05/01/quelle-proposition-preferez-vous-
Note: Le sondage n’est évidemment pas scientifique.
Je vais sur les différents blogues et les commentaires en notre faveur ont augmenté de façcon significative. Sans compter que nos marches de soir attirent de plus en plus de monde qui ne sont pas étudiants. Sans compter les automobilistes de plus en plus nombreux à nous encourager en levant le pouce et en klaxonnant.
ça c’est comme la fois que tu nous a dit que les manifestant avant l’appui des policier j’imagine…
C’est juste plate qu’il reste de moins en moins d’étudiants en grève !
«ça c’est comme la fois que tu nous a dit que les manifestant avant l’appui des policier j’imagine…»
Oui il y a des policiers qui sont sympathiques avec nous et qui nous appuient. On jase souvent avec eux. Quand on se quitte ils nous disent «à demain».
«C’est juste plate qu’il reste de moins en moins d’étudiants en grève »
Nous sommes toujours une masse critique et c’est un record de longévité.
Dans le passé, les grévistes étaient moins nombreux et duraient moins longtemps.
J’écoute présentement LCN et ils disent qu’un sondage Léger marketing est défavorable au PLQ pour sa gestion de la crise (la manchette : «Conflit étudiant : le PLQ écope»)
klaxonner c’est pas pour dire de dégager ?
Un groupe minoritaire qui n’a plus aucune influence:
Les libéraux en tête à Montréal et…Québec
Charest tient le coup: La crise étudiante ne fait pas chuter le Parti libéral du Québec
Sondage TVA: L’amélioration et le financement du système d’éducation post-secondaire, une priorité pour seulement 10%
Vous avez perdu !
« Accuser les «organisations de profits», c’est mal comprendre ce qui se produit en réalité. »
Je crois que c’est toi qui comprend mal ce qui se produit en réalité. Ceux qui malmènent la démocratie, ce sont ceux qui décident des vrais enjeux économiques et politiques sans avancer ces débats à l’avant scène, là ou une interaction avec la population serait vraiment possible. Ça a pris des années avant que l’américain moyen sache par exemple que des négociations à propos de l’Accord multilatéral sur l’investissement étaient simplement en cours aux États-Unis. Le congrès lui-même l’a appris par la bande, il leur a fallu presser (le citron) Clinton pour qu’il s’explique finalement. Et de fait, on comprend pourquoi. Il était mieux pour tous que la population ne soit pas au courant (‘tous’ étant les industriels et les hommes d’affaires impliqués dans le dossier). L’AMI, sachant ce qu’il implique dans son intégralité, la population l’aurait probablement rejeté. Il ne fallait donc pas prendre ce risque, et taire le plus possible les négociations au moins jusqu’à leur aboutissement. La raison est fort simple, la mise en application de l’AMI donnait un poids disproportionné au monde des affaires, leur permettant de renverser des décisions politiques basées sur l’intérêt commun, et minait l’indépendance des élus. Ainsi Ethyl corporation eut la finesse et la douceur de moeurs d’exiger du gouvernement canadien la somme de 250 millions $ pour dommages causés à sa réputation, à la suite d’une interdiction du MMT, produit considéré comme étant risqué pour la santé et dont l’usage est restreint, sinon tout simplement interdit, dans plusieurs États américains. Faut avoir du culot.
La menace à la démocratie se produit lorsque le centre de gravité du pouvoir se déplace à la faveur d’un nombre restreint de personnes, et que le public est mis à l’écart. C’est lorsque les décisions se font en cachette qu’on doit se méfier sur le sort ultime de la démocratie. Pas quand l’État interdit l’alcool sur les lieux publiques ou crée des agences de protection de l’environnement, par exemple… Ces bineries-là se règlent d’un mandat à l’autre. Les relations intimes entre les fortunés et les hommes de pouvoirs, elles, seront toujours présentes, et représenteront toujours une menace concrète à une vraie interaction démocratique entre le peuple et ses dirigeants. Le problème pour la démocratie n’est pas qu’il y ait trop ou pas assez d’État, mais la distance qui le sépare des hommes d’affaires et de la couche monétairement influente de la société. C’est cette distance qu’il faut surveiller à tout moment, et tirer la sonnette d’alarme lorsqu’elle se réduit de façon inquiétante.
Comme la CLASSE du veux dire…
http://blogues.lapresse.ca/boisvert/2012/05/03/si-la-classe-croit-en-la-democratie/
Je trouve ca drole que personne ne commente sur mon commentaire #13. La discussion aurait arretee nette. Plus d’arguments en faveur de la gauche.
petits quebecois aveugles…
Lâche la classe, on parle d’un sujet d’une toute autre envergure.
«Un groupe minoritaire qui n’a plus aucune influence»
Si ça te réconforte de le penser…
«Un groupe minoritaire qui n’a plus aucune influence»
Et pourtant :
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/04/01-4521972-greve-etudiante-rencontre-au-sommet-cet-apres-midi-a-quebec.php
Oups, tiens donc, le gouvernement accepte de négocier avec les dangereux terroristes de la CLASSE…
Résumons le tout, Malaf = menteur invétéré, Hourst = en sniff du bon et aime les dialogue de sourd et répète les mêmes connerie ad-nauseaum. Ian Swanson = voir malaf et Hourst, racaille de gauche.
Pauvre Rheal, il croyait avoir mis tous les socialistes en canne avec son texte #13.
J’avoue que Karl Marx en a eu pour son argent. Je ne suis pas sûr qu’il ait été réfuté aussi finement jusqu’à ce jour. Ses théories viennent d’en manger un coup.
Un négociateur de la trempe de Lucien Bouchard aurait refusé de s’asseoir avec la CLASSÉ.
Quand l’État n’intervient pas dans l’économie, il est difficile de rapprocher les politiciens du milieu des affaires, car notre gouvernement n’a alors aucune influence sur celui-ci.
Dès que l’État se met à offrir nos deniers publics à des entreprises et à des gens d’affaires, c’est parce qu’il intervient. Dans le cas contraire, on leur dit : «Arrangez-vous avec vos problèmes, et ce ne sont pas les contribuables qui vont vous aider.» Aussi simple que ça.
N’est-ce pas ce que nous voudrions tous ?
Bien sûr mais ça reste assez hypotétique, et une vision de la réalité un peu naive je pense, sans vouloir vous offenser. Le fait est que la population désire souvent que l’État régule l’économie. La décision démocratique, faite en connaissance de cause, sera donc de le faire. Mais il y a plus important. Le problème d’un gouvernement démocratique, comme je le conçois, n’est pas seulement de répondre à une demande démocratique (contrôler ou ne pas contrôler l’économie), mais aussi et surtout de réduire l’influence des concentrations de pouvoir qui exercent un contrôle parallèle sur la vie des gens, qui lui n’est pas démocratique pour une cenne. C’est dans cette perspective qu’on été signés les accords de Bretton Wood : liberté de commerce, limitation de mouvement pour les flux de capitaux. Les intervenants comprenaient bien le problème qui pouvait survenir d’une trop grande libéralisation des capitaux : des centres de décision non-démocratiques, basés sur les intérêts d’une corporation ou d’un petit groupe. Ces centres de décisions viendraient punir les gouvernements non-coopératif en déplaçant d’un coup une masse importante de capitaux, exerçant ainsi leur influence à distance. D’ailleurs les pères du libéralisme entrevoyaient déjà ce problème, Adam Smith n’était pas très chaud à l’idée de sociétés par actions.
Un organe de pouvoirs centralisé et à grande distance de son pays, motivé par le plus grand bénéfice de ses actionnaires, n’est-ce pas ce que nous voudrions tous?