Valérie Borde, « journaliste scientifique » pour le magazine l’Actualité, veut faire excommunier Jacques Brassard. Son crime ? Monsieur Brassard a émis des doutes sur la théorie du réchauffement climatique, il n’en fallait pas plus pour que l’inquisition se mette en marche…
Selon Valérie Borde, les scientifiques ne se trompent jamais, une sorte d’infaillibilité papale. Par conséquent, les articles scientifiques deviennent parole d’évangile, les théories deviennent des dogmes et ceux qui doutent sont des hérétiques.
Pourtant, les scientifiques ne sont pas des anges, ce sont des hommes ordinaires et… là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie…
Voici depuis 2000 le nombre de publications scientifiques dans le domaine médical qui a fait l’objet d’une rétractation à cause d’erreurs ou de fraudes scientifiques:
Voici comment le New York Times explique cette situation, dans un papier paru hier:
A Sharp Rise in Retractions Prompts Calls for Reform“Nobody had noticed the whole thing was rotten,” said Dr. Fang, who is a professor at the University of Washington School of Medicine.
Dr. Fang became curious how far the rot extended. To find out, he teamed up with a fellow editor at the journal, Dr. Arturo Casadevall of the Albert Einstein College of Medicine in New York. And before long they reached a troubling conclusion: not only that retractions were rising at an alarming rate, but that retractions were just a manifestation of a much more profound problem — “a symptom of a dysfunctional scientific climate,” as Dr. Fang put it.
Dr. Casadevall, now editor in chief of the journal mBio, said he feared that science had turned into a winner-take-all game with perverse incentives that lead scientists to cut corners and, in some cases, commit acts of misconduct. […]
No one claims that science was ever free of misconduct or bad research. Indeed, the scientific method itself is intended to overcome mistakes and misdeeds. When scientists make a new discovery, others review the research skeptically before it is published. And once it is, the scientific community can try to replicate the results to see if they hold up.
But critics like Dr. Fang and Dr. Casadevall argue that science has changed in some worrying ways in recent decades — especially biomedical research, which consumes a larger and larger share of government science spending.
Si les cas de fraudes sont en hausses dans les sciences médicales, qui sont très peu politisées, imaginez ce que ça peut être dans les recherches sur le climat qui elles, ont été fortement politisées. C’est sans compter qu’il se brasse des milliards de dollars autour enjeux climatiques…
N’en déplaise à Valérie Borde, en science le doute est quelque chose d’essentiel, car en science les théories ne doivent jamais devenir des dogmes. Il n’y a pas de place pour la notion de consensus en science, car peu importe la question, les débats ne doivent jamais être clos.
“If you thought that science was certain – well, that is just an error on your part.” –Richard P. Feynman
Source:
Retractions in the scientific literature: is the incidence of research fraud increasing?
Je vais me faire l’avocat du diable, mais parfois les doutes sont risibles.
Une partie de ma belle-famille est Témoin de Jéovah. Leurs livres questionnent beaucoup la théorie de l’évolution de Darwin. Ce n’est pas mal en soi, mais les explications « alternatives » sont tellement risibles que je me demande si leurs auteurs ne sont pas carrément de mauvaise foi.
Je suis d’accord avec le coeur de ton raisonnement, n’empêche que le milieu biomédical brasse pas mal plus d’argent que la recherche sur les changements climatique et que ce domaine de recherche est tout aussi politisé sinon plus…
Tout ceci est troublant…
Une image vaut mille mots
http://www.crioux.ca/wordpress/consensus.jpg
Une autre images qui vaut mille mots (…mais vous ne l’aimerez pas!)
http://freepdfhosting.com/640daa9360.pdf
J’ajouterais que le domaine de publication scientifique qui est le plus financé (autant par le public que le privé) est, de loin, la santé!
David,
vous dites : Si les cas de fraudes sont en hausses dans les sciences médicales, qui sont très peu politisées, imaginez ce que ça peut être dans les recherches sur le climat qui elles, ont été fortement politisées.
À vous entendre et aussi Brassard, le fait que les recherches sur le climat soient politisées, affecterait la valeur scientifique des travaux de ceux qui émettent l’hypothèse du réchauffement climatique causé par l’activité humaine. Mais par contre – et cela toutes personnes sensées s’y attendaient de la part de la droite – les chercheurs qui sont du côté de ceux qui ont intérêt à ne pas admettre cette hypothèse et à soutenir la thèse contraire (l’antithèse), les multinationales de l’industrie pétrolière et ceux qui profitent des avantages qu’elles leur offrent, à ceux et celles qui travaillent pour eux, ces chercheurs donc ne seraient pas affectés par ce défaut de l’humain à se laisser corrompre. Les chercheurs engagés par l’industrie du tabac, par exemple. Cette industrie, dis-je, n’a-t-elle pas caché les résultats de ses recherches, à l’effet que le tabac cause le cancer ?
Pourquoi donc ? Pourquoi la droite, car ce n’est qu’eux qui contestent et qui nient le réchauffement climatique, la droite donc serait au-dessus de tous soupçons et pourrait être qualifiée d’incarnation de la vertu sur terre, de l’honnêteté. Les autres, les gauchistes, les bandits, les tyrans marxistes ne pourrait être pris au sérieux, leur études étant naturellement biaisées, malhonnêtes, tendance fasciste qui ferait partie du génome du gauchiste, cet être vil, ce bandit qu’il faut éliminer de la carte pour avoir le meilleur des mondes possibles.
Comme d’habitude, les deux réflexes de la droite sont à l’oeuvre : l’aveuglement volontaire chronique et le principe du « deux poids, deux mesures » : la gauche = violence, malhonnêteté, fraude, terrorisme, idiotie, ignorance; la droite = douceur, vérité, pacifisme, rigueur, méthode scientifiquement appliquée, honnêteté, etc.
Je pense que la clé du problème est ici:
especially biomedical research, which consumes a larger and larger share of government science spending.
Faire taire, péché mignon de la gauche québécoise activiste.
Ce que les gauchistes appellent licence (liberté excessive), la droite appelle ça seulement liberté tout court. Pour ces gens, Brassard est trop libre. Pour nous, gens rationnels, Brassard vit sa vie normalement, Borde vit la sienne en tentant de restreindre nos libertés. Chacun mourra à sa façon, Borde enchaînée intellectuellement et Brassard libre. Borde apparaît bien petite face à un géant de la liberté comme Brassard.
Quand les balounnes comment à dégonfler c’est parce que la fin du party s’en vient. La fin du règne des réchauffâtes approchent. When the music stop, the Bal is over. Et la gauche activiste le sait.
Ils n’ont pas le choix d’être de mauvaise foi pour faire rouler leur secte. Console toi en te disant que La Grande imposture fait bien pire.
Jacques Brassard a répliqué sur RC a propos des commentaires de Valérie Borde :
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBJ/Lheuredepointe201204181611.asx
Le nombre d’erreur et de fraudes scientifique augmentent de 2800% et celui du nombre de publication 30%.
Mathématique 101…
Jacque Brassard cite des chercheur qui sont dissidents.
La gauche est supposé aimer la dissidence…
En 2009 aux États-Unis, les think-tanks de droite et les industries s’opposant aux thèses du réchauffement climatique, incluant Exxon Mobil et les industries Koch, ont dépensé 787 millions de dollars pour faire la promotion de leurs idées. Les réchauffistes de leur côté ont dépensé 1,4 milliard de dollars, presque le double de leurs adversaires !
Qu’elles sont les entreprises qui ont le plus financé la cause des réchauffistes ? General Electric (une méchante corporation), JP Morgan Chase (une méchante banque), Shell (une méchante pétrolière) et Walmart (un méchant exploiteur).
http://www.antagoniste.net/2011/11/09/le-puissant-lobby-ecologiste/
Et voilà Valérie Borde qui rapplique avec un texte aussi vide que le précédent : http://www2.lactualite.com/valerie-borde/2012-04-19/jacques-brassard-et-le-climat-lignorance-qui-fache/