Durant le congé pascal, j’ai pu lire un texte assez surréaliste sur le HuffingtonPost Québec qui prétend expliquer la différence entre la gauche et la droite.
Selon son auteur, la gauche c’est un peu comme une classe d’école. Quand un élève a de la difficulté, le professeur oblige un élève plus brillant à aider celui en difficulté en coupant son temps de récréation. La droite, ce sont les élèves qui ignorent celui en difficulté pour jouir de toute leur période de récréation.
Explication plutôt faible…
En fait la droite c’est l’élève qui va volontairement prendre de son temps de récréation pour aider l’élève en difficulté sans que le professeur le contraigne à agir en ce sens. On peut donc dire que ce geste d’entraide sera sincère et motivé par le désir d’aider une personne dans le besoin.
On est loin de la gauche qui oblige un élève à aider un autre. Une forme d’aide qui, puisqu’elle sera exercée sous la contrainte, n’aura rien de sincère. Et puisqu’il s’agit d’une obligation, on peut présumer que dans la majorité des cas, l’élève aidant n’aura qu’une idée en tête: se débarrasser de sa tâche le plus rapidement possible pour aller en récréation.
En bref, il n’y aura aucune sincérité dans ce geste ni un désir réel d’aider une autre personne. Tout se déroule sous la contrainte. On peut se questionner sur les résultats d’un tel système… L’entraide étant non sincère, puisqu’obligatoire, sera inévitablement bâclée et deviendra rapidement un instrument de punition.
Dans les faits, si une classe décidait d’adopter le modèle économique de la gauche, voici comment elle fonctionnerait.
Kévin est un bon élève, il a obtenu 90% dans son examen de mathématiques. Antoine n’a pas la même facilité, il a dû se contenter d’une note de 40%. Le professeur ne va pas demander à Kévin d’aider Antoine, la gauche ne croit pas vraiment aux vertus du travail et de l’effort. Le professeur va plutôt enlever 25 points sur l’examen de Kévin pour les redistribuer sur l’examen d’Antoine. Au final les deux élèves se retrouvent donc avec la note de 65%.
Vive la redistribution de la richesse, jusqu’au jour où Kévin réalisera qu’au lieu d’étudier, il est plus facile de faire comme Antoine et de profiter du travail d’un autre…
Dans la réalité, voici le résultat de ce gâchis:
P. J. O’Rourke à propos de la charité et du rôle du gouvernement (traduction partielle du texte How to Explain Conservatism to Your Squishy Liberal Friends: Individualism ‘R’ Us):
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« La charité est l’une des grandes responsabilités de la liberté. Mais, pour que nous puissions être responsables – et donc libre – la responsabilité doit être personnelle.
Il n’y a pas de vertu dans la charité rendue obligatoire par le gouvernement et il n’y a pas de vertu à faire la promotion d’un tel système. Un politicien qui se présente comme étant ‘bienveillant’ et ‘sensible’, parce qu’il veut élargir les programmes sociaux, est simplement en train de vous dire qu’il est prêt à faire le bien, mais avec l’argent des autres! Et un électeur qui se dit fier de soutenir des programmes sociaux vous dit en réalité qu’il est disposé à utiliser son argent pour faire le bien uniquement si le gouvernement le menace d’une arme. » |
Cette histoire de comparaison entre élèves à l’école est totalement ridicule.
Moi, il y a une bonne définition de la droite que j’aime bien. Il faudrait que tu lises les livres du français Jacques Généreux, notamment « La Grande Régression » (2010) et « Nous, on peut » (2011) où il est question du capitalisme financiarisé et des solutions à la crise. Voilà le résumé en quelques lignes du livre qu’il avait écrit en 2007 et intitulé « Pourquoi a droite est dangereuse » aux éditions du Seuil. Le style d’écriture de Jacques Généreux est absolument extraordinaire et contrairement à toi ou à Lisée, il a les compétences et il n’est pas du tout sectaire. Voilà le résumé : « Si vous croyez que la droite se distingue de la gauche parce qu’elle est plus rigoureuse en économie, plus efficace contre l’insécurité, plus attentive au problème de l’immigration, moins idéologue, plus réaliste, etc.
, ce livre va vous étonner. Le bilan objectif de la droite au pouvoir démontre que sa politique entrave le progrès économique, délabre les finances publiques, entretient le chômage, nourrit la violence et l’insécurité, et gère l’immigration en dépit du bon sens. C’est que la vieille droite républicaine est désormais supplantée par une nouvelle droite qui se fiche du bien commun et accomplit un projet destructeur : abolir le modèle de société solidaire élaboré depuis l’après-guerre, et lui substituer une dissociété d’individus livrés à la compétition généralisée.
Dans ce but, elle n’hésite déjà plus à bafouer la démocratie. Bientôt, au nom de l’ordre menacé dans le monde violent qu’elle nous prépare, elle s’en prendra aux libertés publiques. Que l’on s’estime de droite ou de gauche, il est grand temps de dire » non » à cette droite-là.»
Faute mineure dans: On peut donc dire que ce geste d’entraide sera sincère et motivé par le désir d’aider une personne dans le besoin.
j’ai écrit une réponse dans le même style que Savignac : http://lemoutongris.wordpress.com/2012/04/09/gauche-droite-raison/
Combien de foi on mentionne Freddie et Fannie ?
» Le bilan objectif de la droite au pouvoir démontre que sa politique entrave le progrès économique, délabre les finances publiques, entretient le chômage, nourrit la violence et l’insécurité, et gère l’immigration en dépit du bon sens. »
bref, des conservateurs.
Que penses-tu de ça, david ? Étonnant, non ?
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201204/10/01-4514002-les-canadiens-prets-a-payer-pour-leurs-programmes-sociaux.php
Et que dire de ce professeur qui avait décidé, histoire d’appliquer les stupides principes de base des gauchistes (nivellement par le bas!), de donner à tous les étudiants de sa classe la moyenne de celle-ci lors des tests périodiques.
Ça n’a pas pris bien longtemps avant que la dite moyenne baisse de façon catastrophique. Pourquoi croyez-vous?
Simple, les meilleurs élèves (l’élite!) qui contribuaient à améliorer la moyenne ont perdu toute motivation de faire des efforts ne récoltant rien de plus pour leurs réalisations.
@ Ian Swanson (# 6):
Étude accomplie par l’Institut Broadbent, groupe de recherche de gauche!!!
Autre chose?
« Que penses-tu de ça, david ? Étonnant, non ?
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201204/10/01-4514002-les-canadiens-prets-a-payer-pour-leurs-programmes-sociaux.php »
les canadiens adorent déambuler le long de la route de la servitude
@Swanson
Cours d’argumentation 101
Il existe deux manières de débattre :
– Soit par des arguments, qui peuvent être fondés sur un fait, sur la logique, ou même sur l’appel aux valeurs morales (liberté, solidarité, etc.) ;
– Soit par des sophismes, à éviter, qui semblent être des arguments à première vue, mais n’en sont pas en réalité. Ils sont fondés sur une logique fallacieuse.
Le problème, Swanson, est que ton principal moyen d’argumentation est le sophisme. Voici des exemples de sophismes que toi et tes homologues gauchistes utilisez régulièrement (N.B. ces sophismes ont tous des noms) :
– «La droite c’est dangereux parce que M. Untel, qui écrit a écrit tel livre, pense ainsi.» (Appel à l’autorité)
– «La plupart des gens sont à gauche, donc je suis à gauche.» (Appel à la popularité)
– «Le néolibéralisme va causer toutes sortes de problèmes sociaux, l’économie va s’effondrer et des dictateurs viendront remplacer la démocratie.» (Pente fatale)
– «Les droitistes sont des *****, des ***** et des *****.» (Attaque personnelle)
Pourrais-tu, à l’avenir, cesser d’utiliser ces sophismes ? Ils ne convaincront personne ici. David, au moins, utilise des statistiques et des faits vérifiables pour appuyer son point. Mais tu sembles trop paresseux pour le faire.
De plus, le simple fait d’affirmer que le point de vue de l’opposant est invalide, c’est pire qu’un sophisme ; en fait, ce n’est même pas de l’argumentation. Tu aurais beau nous répéter mille fois par jour «Le néolibéralisme ça ne marche pas», tu ne réussira pas à convaincre quiconque ici.
Les Canadiens sont près à payer plus d’impôt ? Et puis ? Ça invalide les théories économiques de la droite ? Tu ne fais que nous rappeler que les Canadiens sont à gauche, mais je ne me convertirai pas à l’interventionnisme juste pour suivre l’opinions populaire !
De même, Jacques Généreux a beau être à gauche, tu ne fais que nous citer un passage où il attaque gratuitement la droite, sans rien pour appuyer ses dires. Et puis, ça semble être un beau pamphlet de propagande socialiste. Ou sinon, peut-être qu’il s’attaque aux conservateurs et non aux libertariens, deux groupes très différents, voire opposés dans certains domaines. Si c’est le cas, il a raison de dire que la droite est dangereuse.
Bref, tes interventions deviennent de plus en plus pathétiques. Essaie au moins une nouvelle approche, car tu commences à radoter les mêmes messages remâchés différemment jour après jour. La droite semble être la seule capable d’argumenter de façon logique et cohérente, et la gauche… eh bien c’est tout le contraire, on a juste à voir ce qui se passe du côté du Hétutistan.
@ Maxime Bernard. Les arguments et les analyses des économistes ou de gens de différents horizons auxquels j’adhère n’ont rien du sophisme. Allez lire Jacques Sapir, Jacques Généreux, Paul Jorion, Jean Luc Gréau, Frédéric Lordon, etc. Pour ce qui est des statistiques et des faits, que vous semblez aimer, je vous conseille entre autres le blogue : http://www.les-crises.fr/ et le livre de son auteur « STOP ! Tirons les leçons de la crise ». Les livres de Jacques Généreux, « La Grande Régression » et « Nous, on peut » sont également indispensables. J’ai par contre l’impression que les adeptes du blog de David ne lisent pas.
Sur Jacques Spir : « Dans un contexte d’incertitude (nous ne pouvons tout prévoir, par exemple dans un contrat d’assurance), le droit collectif s’appliquera en cas de dégât sur autrui non prévu et « il s’ensuit que le droit résiduel de contrôle du propriétaire individuel (…) est toujours second, en logique, au contrôle collectif qui s’exerce par l’intermédiaire de ces règles collectives ». »
Une personne qui se prétend économiste qui pense comme ça n’est pas digne du nom
Jacques Généreux est un socialiste (ancien membre du PS, d’ailleurs), et donc ne reconnait probablement pas le principe de rareté
Jean-Luc Gréau : un libéral… qui semble en faveur d’une forme de protectionnisme
Frédéric Lordon : fondateur d’un collectif qui affirme que les mesures d’austérité (lesquelles?) sont mauvaises.
On attend encore des meilleurs exemples