Dans son dernier livre, Jean-François Lisée s’est donné la difficile tâche de mettre la droite K.-O. en 15 arguments. Pour vérifier si tel est le cas, voici une série de billets qui reprend chacun des arguments avancés par Lisée pour en vérifier la validité. Attention, car la gauche est sur le point d’encaisser une droite !
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Affirmation #9 de Jean-François Lisée: la droite ment quand elle affirme que les Québécois n’en ont pas pour leur argent. Selon Lisée, au Québec nous avons une tonne de services publics qui sont très abordables.
Sans doute l’un des chapitres les plus faibles dans le livre de Lisée… L’argument, tiré du document Le Québec face à ses défis (fascicule 1), est très simple et se résume en peu de lignes:
- Les Québécois paient 7 milliards de plus à l’État que les Ontariens.
- Les Québécois reçoivent 17,5 milliards de plus de service de l’État que les Ontariens.
- Le rendement est de 250% en faveur des Québécois.
Résumons: au Québec, nous avons des programmes sociaux en abondance et nous ne payons pas beaucoup d’impôt… Autrement dit au Québec nous avons le beurre, l’argent du beurre et le cul de la fermière. C’est à se demander pourquoi le reste du Canada n’immigre pas massivement au Québec, province où l’argent semble pousser dans les arbres !
Mais comment le Québec peut-il offrir autant de services en payant aussi peu d’impôt ? Le document Le Québec face à ses défis (fascicule 2) permet de répondre à cette question, mais Lisée a été trop paresseux et/ou malhonnête pour nous parler des conclusions de ce document… Voici ce qu’il dit:
Le Québec face à ses défis (fascicule 2)Les constats tirés par le comité consultatif et présentés dans le premier fascicule ont été résumés en quelques chiffres.
Le Québec finance davantage de services publics que l’Ontario.
- Le Québec finance 26 % de plus de services publics que l’Ontario.
- Si le Québec offrait aux citoyens le panier de services financé publiquement par l’Ontario, il réduirait annuellement ses dépenses de 17,5 milliards de dollars.
Or, le Québec crée moins de richesse que l’Ontario.
- Le PIB par habitant du Québec est inférieur de 14 % à celui de l’Ontario.
- Cela signifie que l’assiette fiscale potentielle du Québec (une fois ajustée en fonction du nombre d’habitants) est inférieure de 50 milliards de dollars à celle de l’Ontario.
Pour financer les services publics, nous avons choisi de prélever plus d’impôts et de nous endetter davantage qu’ailleurs.
Nous nous sommes endettés en majeure partie pour financer des dépenses courantes (ce que l’on appelle communément « l’épicerie »).
- La dette brute du Québec, sur laquelle sont calculés les intérêts que nous devons payer, atteint maintenant 150 milliards de dollars.
- Les deux tiers sont constitués de « mauvaises dettes », correspondant aux déficits cumulés.
Le niveau élevé de notre endettement réduit notre marge de manoeuvre budgétaire.
- Nous affectons au service de la dette près de 60 % de l’argent perçu au titre de la TVQ.
- Nous sommes de plus en plus vulnérables aux fluctuations des taux d’intérêt.
- Nous sommes exposés plus que jamais aux fluctuations des transferts fédéraux.
Malgré ce niveau élevé d’endettement, nous n’avons pas suffisamment investi dans les infrastructures, ce qui nous contraint à procéder maintenant à un rattrapage rapide.
Avec le temps, notre marge de manœuvre s’est trouvée de plus en plus réduite, et cela, alors que de nouveaux défis se profilent entre temps à l’horizon :
- l’augmentation des coûts de la santé;
- l’impact des changements démographiques sur la création de richesse;
- le rattrapage en matière d’infrastructures.
N.B. Ce document a été rédigé en 2010
Ce deuxième fascicule explique de manière claire et limpide comment en prélevant 7 milliards de moins en impôts que l’Ontario nous avons pu avoir 17,5 milliards de plus en services… Ce tout de force a été rendu possible par l’endettement et grâce aux transferts du fédéral ! Maintenant, on comprend pourquoi Lisée n’a pas jugé bon nous parler de ce document !
Voici comment se compare l’endettement du Québec et de l’Ontario:
Bien que l’écart se soit rétréci depuis 2010, on peut voir que l’endettement du Québec reste largement supérieur à celui de l’Ontario. C’est de cette manière que le Québec peut se payer plus de service que l’Ontario tout en imposant peu la population, on finance notre mode de vie avec une carte de crédit. Mais gardez toujours en tête que l’endettement représente de l’impôt que nous avons décidé de reporter à plus tard. Un jour où l’autre, il faudra passer à la caisse.
Notons aussi que l’Ontario, avec la publication du rapport Drummond, a décidé de prendre de nombreuses mesures pour réduire son endettement. Au Québec, ce genre de mesure se fait toujours attendre…
Il ne faudrait pas oublier la péréquation:
Voilà comment le Québec, en prélevant 7 milliards de moins en taxes et impôts que l’Ontario, peut se payer 17,5 milliards de plus en service: en s’endettant et en utilisant la péréquation venant des provinces riches. Voilà ce que Jean-François Lisée n’a pas raconté dans son livre, voilà pourquoi son neuvième argument ne vaut pas le papier sur lequel il a été écrit.
Mais Lisée fait aussi une autre erreur dans son chapitre, selon lui plus un service public est financé, plus il sera de qualité. Voici comment se compare la qualité de certains services de même que les écarts de financement par rapport à l’Ontario (les écarts sont calculés dans Le Québec face à ses défis, fascicule 1).
Contrairement à ce qu’affirme Jean-François Lisée, les Québécois n’en ont pas pour leur argent…
À lire aussi:
- Lisée, prise 1: la croissance économique québécoise
- Lisée, prise 2: le niveau de vie des québécois
- Lisée, prise 3: le travail des Québécois
- Lisée, prise 4: la productivité des Québécois
- Lisée, prise 5: la pauvreté des Québécois
- Lisée, prise 6: la fiscalité des Québécois
- Lisée, prise 7: les syndicats québécois
- Lisée, prise 8: la fiscalité des entreprises québécoises
Sources:
Budgets
Soutien fédéral aux provinces et aux territoires
Principales statistiques relatives aux petites entreprises
Malgré un financement généreux en R-D, le Canada et le Québec innovent très peu
Le premier graphique fait particulièrement peur, l’écart ne s’est pas réduit pour cause de « bonne gestion » au Québec, mais par mauvaise gestion catastrophique en Ontario.
D’emblée, rien qu’en lisant les 4 premières lignes, ma réaction a été : «C’est quoi déjà notre déficit? 10 milliards?»
Eh bien, 10 milliards, c’est justement l’écart entre ce qu’on paie de plus et ce qu’on reçoit de plus (17.5 G$ – 7G$). Conclusion : nos petits extras sont financés par la carte de crédit du gouvernement.
Il suffit d’une réflexion aussi simple que celle-là pour que cet argument s’effondre comme un château de cartes. Et si des gauchistes y ont cru, je mange mes bas !
Il semblerait que l’Ontario va continuer avec sa gestion catastrophique. Mr. Drummond a spécifié que l’ensemble des recommandations de son rapport devrait être adoptées pour éliminer le déficit et que si elles ne sont pas toutes adoptées, les coupures restantes seront insuffisantes et donc inutiles à long terme puisque rien n’aura été réglé. Évidemment, le gouvernement de Dalton McGuinty a annoncer qu’il étudierait le rapport Drummond. L’incompétence du gouvernement de l’Ontario n’a rien à envier à celui du Québec.
Je me demande comment Lisée fait pour se regarder dans le mirroir.
Le livre de Lisée c’est un ramassis de billet qu’il a écrit sur son blogue.
Va lire les commentaires qui ont été publié sur ce billet, tu vas comprendre bien des choses…
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/quebec-vs-ontario-un-bon-rapport-qualiteprix/1064/?cp=all#comments
Le premier commentaire est le mien.
L’Ontario dépose son budget demain, on va voir ce que sa donne, les libéraux sont minoritaires.
Maxime Bernard, je ne sais pas ou vous avez pris que le déficit du Québec était de 10 milliards. Aux dernières nouvelles le déficit de 2012 est de 3.8 milliards.
Celui de l’Ontario… 16 milliards. L’endettement du Québec ne peut pas être considéré comme un facteur pouvant expliquer les services sociaux suplémentaires dont il bénéficie, au contraire.
Si on fait vraiment l’exercice de comparer le rendement de nos impôts vs ceux de l’ontario, on doit tenir compte de l’argent qui est dépensée à crédit autant par l’Ontario que par le Québec. Utilisons l’année de référence 2011. Si les deux provinces dépensaient selon leurs moyens respectifs, les ontariens dépenseraient 16.7 milliards de moins, les québecois 4.2 milliards. Retirons cet argent des services que l’État sera en mesure de fournir aux citoyens, puisqu’un État qui fonctionne sainement ne devrait pas compter sur le crédit pour ses dépenses courantes. Les québecois pourraient donc se payer pour 4.2 milliards$ moins de services, et les ontariens 16.7. L’écart, donc, entre les services obtenus pour investissement passerait de 17.5 milliards à 30 milliards en faveur du Québec (une augmentation de l’écart de 12.5 milliards).
Mais l’écart de péréquation explique-t-il ces services supplémentaires que les québecois peuvent s’offrir? Le Québec a reçu 8 552 M$ en péréquation en 2011 et l’ontario 972 M$. La différence est de 7 580 M$, ou 7.6 milliards$. Traitons cette somme comme de l’argent emprunté, puisqu’il ne vient pas des impôts provinciaux mais de la poche du fédéral. Si on retire cette source de revenu, le Québec pourrait se payer pour 8.6 milliards de moins en services et l’Ontario 1 milliards environ. L’écart des services obtenus entre les québecois et les ontariens passera donc de 30 milliards$ à 22.4 milliards$.
En résumé, donc, pour 7 milliards $ de plus que le gouvernement est allé cherché en impôt comparativement à l’Ontario, le Québec reçoit pour 22.4 milliards$ de plus en services de l’État. Relativement à l’Ontario, effectivement, Lisée a raison de spécifier qu’il s’agit d’un excellent rendement. On comprends pourquoi David Gagnon passe si rapidement sur l’endettement des deux provinces et pourquoi il parle en termes généraux plutôt que de faire les calculs, qui renforcent le point de Lisée.
sources:
http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp
http://www.fin.gov.on.ca/en/budget/ontariobudgets/2011/papers_all.pdf
ça ne fonctionne pas
Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?
mon commentaire ne passe pas, il est peut-être trop long. Je vais essayer de le scinder.
C’est l’augmentation de la dette (car la dette augmente plus vite que la somme des déficits).
Tu fais une grave erreur de méthodologie en regardant le déficit au lieu de la dette. Et tu oublie que la 2e partie de l’étude cité par Lisée (qui ne cite que la 1ere partie) accrédite ma thèse: la différence vient de l’endettement et de la péréquation.
Autre erreurs dans ton commentaire. Ce déficit pour l’ontario est pour l’année 2011. L’étude dont on parle a été faite pour les années 2008-2009.
« Tu fais une grave erreur de méthodologie en regardant le déficit au lieu de la dette. »
Pourquoi? Le déficit est la différence entre les revenus et les dépenses. C’est exactement ce qui nous intéresse : l’efficacité du gouvernement en fonction des intrants en argent. Il faut donc retirer de l’équation l’argent qui est dépensé mais que l’on ne possède pas vraiment. idem pour l’Ontario. Ceci dit si la meilleure méthodologie est de comparer la variation de la dette entre le Québec et l’Ontario, c’est pas moi qui t’empêche de le faire.
Mais puisque tu sais que ça sera tout de même à l’avantage du Québec, on est mieux de pas trop compter là-dessus. Mais voyons voir.
Selon tes chiffres sur l’augmentation de la dette per capita, la dette du Québec aurait augmenté de 5 milliards$ de 2010 à 2011 (7.98 M personnes x (21 735$ – 21 105$)). Celle de l’Ontario aurait augmenté de 17.5 milliards$ (13.37 M personnes x (18 736$ – 17 426$))
Pas de quoi expliquer la différence de 17.5 milliards$ entre les services obtenus de l’État au Québec et en Ontario. En fait, on arrive relativement à la même conclusion qu’en comparant les déficits : l’Ontario utilise plus d’argent qu’elle n’a pas pour financer ses activités que le Québec. On rencontre encore une fois le même 12.5 milliards$ dépensé en plus en Ontario qu’au Québec, avec de l’argent emprunté.
Concernant la deuxième imprécision, si on prend l’année de référence 2009 au lieu de 2011, on voit que le déficit de l’ontario a été de 14.1 milliards alors qu le Québec était à l’équilibre budgétaire en 2009. Mais tu as déjà compris que la date a peu d’importance. L’essentiel, c’est que l’Ontario accumule des déficit beaucoup plus grands que ceux du Québec depuis quelques années.
Le bottom line est le suivant : peu importe la manière dont on estime que le Québec a creusé son avantage par rapport à l’Ontario, par le déficit, par la dette ou par la péréquation, on arrive à la conclusion que l’Ontario a aussi utilisé ces moyens (le déficit et l’augmentation de la dette) de façon encore plus prononcés, mis à part la péréquation. On ne peut donc pas discréditer l’argument de Lisée en mentionnant que le Québec paie certains de ses services sociaux en empruntant ou en le reçevant du fédéral. Le bilan ne dit pas cela, et même au contraire, il amplifie la différence entre l’Ontario et le Québec.
Grave erreur de méthodologie dans cette affirmation. La dette n’est pas la somme des déficits cumulés. Le dette c’est les déficit cumulés et les investissement qui sont passé directement dans la dette sans passé par le déficit. Par exemple l’argent pour le Colisée, les routes ou pour le CHUM sera mis directement dans la dette sans s’ajouter au déficit.
Et devine quoi ?
Dans l’étude dont il est question, sont inclus dans les services, les dépenses en infrastructure (qui sont mis sur la dette, pas dans les déficit). Donc on ne peut pas regarder les déficits comme tu le prétends.
Encore une grave erreur de méthodologie. L’étude est faite pour l’année 2008-2009, pas 2011-2012. Pourquoi tu penses que j’ai mis un nota bene dans le citation sur l’étude ? Tout ce que tu dis j’y avais déjà pensée mais les chiffres ne sont pas disponibles pour faire le calcul que tu as fait pour la période de temps couverte par l’étude.
Ce n’est pas moi qui discrédite l’étude de Lisée, c’est l’étude de Lisée qui discrédite l’étude de Lisée !
Dans le fascicule #1, on analyse les niveau de service. Le groupe conclus qu’au Québec on a plus de service qu’en Ontario avec moins d’impôts.
Dans le fascicule #2, on explique ce paradoxe et le groupe arrive à la conclusion que cette différence est du à l’endettement et à la péréquation.
Ce n’est pas ma conclusion, c’est celle de l’étude cité par Lisée mais Lisée a été trop malhonnête pour parler du 2e fascicule.
Tu ramollis… D’ordinaire tes arguments ne sont pas aussi faibles.
Pour financer les services publics, nous avons choisi de prélever plus d’impôts et de nous endetter davantage qu’ailleurs.
Nous nous sommes endettés en majeure partie pour financer des dépenses courantes (ce que l’on appelle communément « l’épicerie »).
Mais il faut la faire cette étude comparative, et chiffrée, avant d’affirmer que la seule raison pour laquelle le Québec s’est offert plus de services sociaux est l’endettement et la péréquation. C’est pas moi qui va vous apprendre que si vous ne faites pas le calcul ça va rester des paroles en l’air. Et si ça balance, ça sera la preuve que vous avez raison.
Hourts: l’étude a été faite, fascicule #2.
Pourquoi ça ne serait pas à Lisée de prouver ses affirmations ? Bah ouais, ils disent un truc et on dirait que c’est obligatoirement vrai jusqu’à preuve du contraire alors que ça devrait être l’inverse.
David, d’accord, mais où sont les chiffres? Le fascicule 2 parle de l’endettement du Québec, pas de celui de l’Ontario.
Hourst: pourquoi tu penses que j’ai mis les données historiques disponibles ?
Quel est le résultat net des services obtenus, en éludant ceux qui ont été obtenus par crédit ou d’un soutien externe :
Services offerts ($) – variation de la dette ($) – somme reçue en péréquation ($) = x pour le Québec
Services offerts ($) – variation de la dette ($) – somme reçue en péréquation ($) = x pour l’Ontario
C’est le seul moyen de vérifier l’efficacité réelle du gvt. Si on ne met pas des chiffres sur ces variables, c’est des paroles en l’air. Ceci dit ton hypothèse est peut-être bonne, elle reste juste à être vérifiée.
Ceci dit je n’ai pas accès au fascicule 2, ton lien ne semble pas marcher.
Voir le tableau présenté dans le billet.
Ici ça marche.
Pourrais-tu être plus évasif?
J’ai besoin d’en dire plus
Ce qui en dit plus que tout, c’est que tu crois réellement que c’est un graphique pertinent.
Ça devient de l’humour, ce fil de discussion.
je ne sais pas avec qui tu discutes mais ça a l’air divertissant.
Je te parle de chiffrer tes affirmations sur les services gouvernementaux offerts au Québec et tu me sors un bilan d’émigration. Je veux bien croire que tu puisse en échapper une de temps en temps mais ça commence plutôt à ressembler à une fuite en avant.
L’immigration c’est LE graphique le plus important, c’est le résultat du SEUL scrutin qui compte: celui où les gens votent avec leur pied.
Ce graphique c’est le bilan final et définitif des actions d’un gouvernement.
Pour le reste, va lirele fascicule 2.
Pour Lisée, le fait qu’on finance 7 milliards de moins que l’Ontario pour donner 10,5 milliards de plus c’est un signe de compétence.
Pour le groupe d’étude qui ont produit ces études, c’Est un signe de détresse économique qui doit être régler par un changement profond de la culture polituque.
Que dire de plus. Ce qui rend fier Lisée, fait peur aux gens qui savent compter.
« Ce graphique c’est le bilan final et définitif des actions d’un gouvernement. »
Non, il y a plein de facteurs qui entrent en ligne de compte lorsqu’on parle d’émigration. Je te parle de chiffrer les affirmations selon lesquelles le Québec aurait creusé son avantage sur l’ontario en s’endettant et en profitant de la péréquation, et tu me sors un bilan migratoire. Grave erreur méthodologique, David. En fait c’est même plus de la méthodologie, c’est de la dialectique de base.
« Pour le reste, va lirele fascicule 2. »
Je l’ai survolé, et je n’ai pas vu de chiffres qui confirment ces hypothèses.
« Que dire de plus. Ce qui rend fier Lisée, fait peur aux gens qui savent compter. »
C’est exactement ce que je demande, que quelqu’un fasse le compte. Ça devrait être facile, si c’est vrai.
« Pour le reste, va lirele fascicule 2. »
À quelle page puis-je trouver le bilan comparé en $ des services offerts par le Québec et l’Ontario moins ce qui provient d’un empilement sur la dette et moins ce qui provient des transferts fédéraux? Comme tu l’as lu en large, ça devrait être facile pour toi de me donner cette info. C’est tout ce que je te demande.
Tu es confus dans tes arguments. Le graphe sur l’immigration c’était pour répondre à ton affirmation sur la qualité des services au Québec
Donc selon toi l’étude dit « business as usual »
Pour Lisée, le fait qu’on finance 7 milliards de moins que l’Ontario pour donner 10,5 milliards de plus c’est un signe de compétence.
Pour le groupe d’étude qui ont produit ces études, c’Est un signe de détresse économique qui doit être réglé par un changement profond de la culture polituque.
Que dire de plus. Ce qui rend fier Lisée, fait peur aux gens qui savent compter.
Tu peux nous dire dans l’étude, qu’elles sont les faits qui donnent raison à Lisée?
Pcq quand je regarde l’étude, ce qui fait trippé Lisée avec l’Ontario est décrit comme un problème, pas un avantage. La conclusion de David est la meilleure.
« Tu es confus dans tes arguments. Le graphe sur l’immigration c’était pour répondre à ton affirmation sur la qualité des services au Québec »
Euh, à d’autres celle-là. Dis plutôt la vérité que tu essaies de changer de sujet. À quel moment ai-je parlé de la qualité des services au Québec?
Au fait, je ne cherche pas à donner raison à Lisée, c’est juste que quand je fais le calcul, à chaque fois j’arrive à la conclusion que si le Québec s’est endetté pour s’offrir des services et que ce n’est pas très responsable, l’Ontario a fait la même chose et même davantage. D’ou vient l’écart de performance entre les provinces donc? Tu me réfères constamment au fascicule 2, alors je te repose ma question :
à quelle page est-il calculé, noir sur blanc, que la dette accumulée au Québec explique l’écart de services entre les deux provinces?
Comme la réponse n’est pas dans le fascicule 2, tu me répètes le jugement sévère que le fascicule 2 porte sur notre façon de dépenser. Le problème c’est que je suis d’accord, se payer des services à crédit est un signe qu’on dépense plus que ce qu’on peut se permettre. Mais est-ce que ça explique notre performance relativement à l’Ontario? Rien ne le démontre.
Et merde, j’ai de la difficulté à croire que vous ne comprenez pas l’importance qu’il y a à mettre des chiffres sur ce que l’on dit, d’autant plus lorsqu’on parle d’économie. Sinon ça peut facilement devenir une science ésotérique, c’est vrai pour Lisée, et c’est vrai pour vous aussi.
Frivière,
« Tu peux nous dire dans l’étude, qu’elles sont les faits qui donnent raison à Lisée? »
17.5 G$ – 7 G$ = 10.5 G$
Je cite ton commentaire #21: « Quel est le résultat net des services obtenus ».
Le résultat net ne se chiffrent pas dans les dépenses, mais dans la qualité des services. Et il n’y a aucune corrélation entre le niveau de dépense et la qualité des services.
Better luck next time.
La péréquation, à elle seule, représente 8 milliards sur la diffférence des 10. La péréquation, à elle seule, représente 80% de la différence.
Hourst: dans l’étude sur les différences entre l’Ontario et le Québec, on dit que cette situation est un problème pour le Québec parce que tout est financé par la dette et la péréquation. Nul part je peux lire dans l’étude que cette différence signifie que l’état québécois est plus efficace que celui de l’Ontario. Donc où dans cette étude on peut lire des arguments qui accréditent l’interprétation de Lisée?
Ne-non mister.
Le problème ce n’est pas ce calcul, c’est le spin que Lisée en fait qui contredit la conclusion de l’étude. Où dans l’étude les auteurs disent que la situation décrite dans le calcul est un plus pour le Québec?
« Le résultat net ne se chiffrent pas dans les dépenses, mais dans la qualité des services. Et il n’y a aucune corrélation entre le niveau de dépense et la qualité des services.
Better luck next time. »
Je suis déçu. J’éspérais plus d’un blogueur libertarien, qui soi-disant base ses réflexions sur la rationalité pure, que ce genre de réponse philosophico-mystique. Je constate que tu désires entrer sur le terrain des chiffres que quand ça fait ton affaire.
Le résultat net ne se chiffre pas dans les dépenses… my gode, tu es à deux pas de me parler de bonheur, du bien-être qui n’a pas de prix, etc.
Les chiffres sont dans le billet.
Non, je te parle de donné objective comme le nombre de gens sans médecins de famille ou l’âge des infrastructures.
C’est dans le billet (que tu n’a manifestement pas lu).
La péréquation, à elle seule, représente 8 milliards sur la diffférence des 10. La péréquation, à elle seule, représente 80% de la différence.
Encore une fois, tu ne te sers que de la moitié de la réponse qui fait ton affaire. Le problème c’est que la dette de l’ontario, elle, augmente cette différence.
« Les chiffres sont dans le billet. »
Allons, tu sais très bien de quels chiffres je veux parler.
Frivière, je te répète, la différence de 10.5 milliards est un fait qui donne raison à Lisée. Tu m’as posé une question, j’y réponds.
On ne peut faire cette affirmation puisque les chiffres comparable ne sont pas disponible pour faire ce calcul.
Mais Lisée fait aussi une autre erreur dans son chapitre, selon lui plus un service public est financé, plus il sera de qualité. Voici comment se compare la qualité de certains services de même que les écarts de financement par rapport à l’Ontario (les écarts sont calculés dans Le Québec face à ses défis, fascicule 1).
Contrairement à ce qu’affirme Jean-François Lisée, les Québécois n’en ont pas pour leur argent…
Tu ne réponds pas du tout à la question qu’on t’as posé.
Où dans l’étude on dit que les Québécois en ont plus pour leur argent ?
Pourquoi l’exemple utilisé par Lisée est utilisé dans l’étude pour démontrer que le système actuelle n’est pas viable ? Pourquoi cet exemple est utilisé pour démontrer que le financement des services publique au Québec n’est pas pas adéquat ?
Entre ce que dit Lisée et l’étude, il y a un monde de différence.
On ne peut faire cette affirmation puisque les chiffres comparable ne sont pas disponible pour faire ce calcul.
Alors on ne peut faire aucune affirmation.
Va dire ça à Lisée.