Dans son dernier livre, Jean-François Lisée s’est donné la difficile tâche de mettre la droite K.-O. en 15 arguments. Pour vérifier si tel est le cas, voici une série de billets qui reprend chacun des arguments avancés par Lisée pour en vérifier la validité. Attention, car la gauche est sur le point d’encaisser une droite !
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Affirmation #7 de Jean-François Lisée: la droite ment quand elle affirme que les syndicats représentent un boulet économique pour le Québec.
La démonstration de Jean-François Lisée est aussi succincte que faiblarde. Pour parvenir à cette conclusion, Lisée nous représente le graphique comparant la croissance du PIB/habitant pour le Québec et les États-Unis. Ce graphique, qui avait déjà été présenté dans le premier chapitre de son livre, a déjà été critiqué dans un billet précédant. Résumons simplement en disant qu’entre 1981 et 2010, la croissance annuelle moyenne au Québec, qui est syndiqué à 39%, a été de 1,34% contre 1,71% pour les États-Unis qui sont syndiqués à 11,8%.
On pourrait aussi dire qu’au Québec, la province la plus syndiquée, est aussi la province où l’on travaille le moins, l’une des provinces où la productivité et la croissance de la productivité sont les plus faibles et l’une des provinces où les revenus et la croissance des revenus sont les plus faibles. Par contre, l’Alberta, qui est la province la moins syndiquée au Canada, se classe en tête de liste dans chacune de ces catégories. Comme quoi les travailleurs albertains n’ont pas eu besoin des syndicats pour profiter de la manne pétrolière.
Mais faisons l’analyse que Jean-François Lisée a été trop paresseux pour faire. Voici la relation qui existe entre le taux de chômage et le taux de syndicalisation, on verra bien si la syndicalisation est un boulet économique…
1997, première année avec des statistiques disponibles; en rouge les États américains, en vert les provinces canadiennes, en bleu le Québec
On observe une relation positive entre le taux de syndicalisation et le taux de chômage. Même si le chômage dépend de bien d’autres facteurs que la syndicalisation, la tendance suggérée par ce graphique tant à confirmer que la syndicalisation représente bel et bien un fardeau économique.
On peut aussi constater que les syndicats représentent un boulet économique quand on regarde l’évolution du nombre de travailleurs dans l’industrie manufacturière, qui a fortement été éprouvée depuis quelques années:
Au Québec, depuis 1997, 64,1% des pertes d’emploi dans l’industrie manufacturière proviennent des entreprises syndiquées contre 35,9% pour les entreprises non syndiquées. Encore une fois, on peut voir que la syndicalisation représente un fardeau à porter pour les travailleurs.
Le même phénomène est observable aux États-Unis. Entre 1981 et 2010, l’emploi dans le secteur manufacturier syndiqué a diminué de 73% alors que dans le secteur non syndiqué la perte n’est que de 14%.
Il est fini le temps où la gauche pouvait dire que les syndicats sont nécessaires pour protéger les emplois des travailleurs, ils ont tellement tiré sur l’élastique que les entreprises syndiquées doivent maintenant mettre des gens à la porte. Ma question pour les gauchistes: veut-il mieux ne pas avoir d’emploi du tout que d’avoir un emploi non syndiqué ?
La syndicalisation s’accompagne aussi d’autres effets pervers. Une étude publiée dans le Industrial and Labour Relations Review montre qu’une industrie à taux de syndicalisation moyen affiche un taux d’investissement brut en capital inférieur de 18 % à 25 % par rapport à une industrie non syndiquée.
Une autre étude publiée dans le Canadian Journal of Economics montre de son côté que l’investissement en recherche et développement est de 28% et 40% plus faible lorsqu’on passe d’une industrie marginalement syndiquée à une industrie fortement syndiquée.
On pourrait aussi parler de l’hyper-syndicalisation dans l’industrie de la construction qui coûte aux Québécois 3,4 milliards de dollars et 52 000 emplois.
Dans son livre Lisée défend les syndicats en disant que le coût de la non-syndicalisation est élevé pour les travailleurs. Il fait notamment mention des heures supplémentaires non payées et des pauses repas écourtées… Par contre Lisée, ne parle pas du coût de la syndicalisation: pertes d’emplois, faibles investissements, hausse des coûts… Cela ne semble pas être très important pour la gauche. Je repose donc ma question, veut-il mieux ne pas avoir d’emploi du tout que d’avoir un emploi non syndiqué ?
De plus, si Jean-François Lisée a raison et que les syndicats font un travail remarquable pour protéger les droits des travailleurs, alors pourquoi les syndicats tiennent-ils mordicus à la formule Rand qui oblige les travailleurs à être membres d’un syndicat ?
Si les syndicats font un bon travail, les travailleurs choisiront d’être membres sans qu’on les y contraigne.
De plus, si les syndicats font un si bon travail, alors pourquoi la profession de syndicaliste est-elle l’une des moins respectées au Québec ? Seulement 24% de la population font confiance aux syndicalistes, c’est la même proportion qui fait confiance aux entrepreneurs en construction. Sachant que 39% des travailleurs québécois sont syndiqués, cela implique que beaucoup de syndiqués ne font pas confiance à leur organisation…
Les syndicats ont peut-être peur de ceci:
Parlant de la formule Rand, aux États-Unis, dans 22 des 50 États, la formule Rand a été abolie (ce que les Américains appellent des Right-to-Work States).
Dans ces États, en 2011, le taux de chômage était de 8,7%. Dans les États où l’adhésion au syndicat est obligatoire (maintien de la formule Rand), le taux de chômage était de 9,1%. La différence de 0,4 pt de % peut sembler minime, mais elle représente néanmoins 395 000 emplois.
De plus, dans ces États, de 2008 à 2009, année où la récession a frappé de plein fouet, la croissance économique a été de -1,66%. Dans les États où l’adhésion au syndicat est obligatoire, la croissance économique a été de -2,42%. C’est une différence non négligeable de 46% entre les 2 systèmes.
Somme toute, Jean-François Lisée a tort quand il affirme que le syndicalisme québécois n’est pas un boulet économique tout comme il a tort quand il affirme que le coût de la non-syndicalisation est prohibitif. Je repose pour une troisième fois ma question, car elle est primordiale: veut-il mieux ne pas avoir d’emploi du tout que d’avoir un emploi non syndiqué ?
À lire aussi:
- Lisée, prise 1: la croissance économique québécoise
- Lisée, prise 2: le niveau de vie des québécois
- Lisée, prise 3: le travail des Québécois
- Lisée, prise 4: la productivité des Québécois
- Lisée, prise 5: la pauvreté des Québécois
- Lisée, prise 6: la fiscalité des Québécois
Sources:
Tableau 282-0078
Tableau 282-0087
Local Area Unemployment Statistics
Economy at a Glance
Unionstats.com
State: Union Membership
Il semble qu’au États-Unis il y a peu ou pas d’augmentation du taux de chômage avec le taux de syndicalisation (augmentation non statistiquement signifivative? faudrait voir avec les données numériques).
Au Canada, il semble y avoir un effet beaucoup plus grand (mais difficile de juger du niveau de cet effet; il y a peu de provinces et beaucoup de variabilité).
Peut-être seulement qu’en deça d’un certain seuil de syndicalisation, il y a d’autres facteurs qui prédominent pour expliquer le taux de chomage. Néanmoins, y aurait-il une différence fondamentale entre les É-U et le Canada pour expliquer les deux relations distinctes entre chômage et syndicalisation?
Sim: le right-to-work doit jouer dans cette différence de dynamique. Peut-ête un effet de thresholds aussi.
Je me demande ce que ça procure à Lisée au plan personnel de s’en faire tant « à croire »…
Je veux dire, à défaut d’être un individu agréable, Lisée demeure un gars intelligent. Il sait bien, au fond de lui même, qu’il manipule les chiffres pour se donner raison, et non pas pour qu’ils représentent la froide réalité. Ça lui donne quoi à la fin de la journée d’avoir fait ça?
Un beau cas d’autruche qui se met la tête dans le sable en attendant que les lions passent…
@Tristan
La seule explication que j’y voit c’est un problème mental, le meilleur exemple que je peux donner se sont les sectes qui prédisent la fin du monde. Lorsque la fin du monde n’arrive pas, que se passe t-il ? Ils remettent leur croyance en question ? Ils admettent s’être fait avoir et passe à autre chose ?
NON, ils disent que c’est grâce à leurs prières que la fin du monde n’est pas arrivée. Lisée c’est la même chose, tellement passé de temps à croire à un truc faux que même les faits ne l’intéresse plus et c’est compréhensible, se rendre compte que ce dont on a milité pour toute sa vie n’est rien de plus que de la bouillie pour chat c’est difficile à accepter.
Lisée se fait sérieusement humilié par David. Continue ton bon travail.
Et pour ceux qui se demande pourquoi le Québec est dans la merde, sachez que Lisée a été conseiller pour les derniers PM pékouistes.
Avec ses publications, Lisée veut s’assurer de ne pas être blâmé pour la situation du Québec. Il veut sauver sa réputation.
Je crois que Lisée imagine beaucoup beaucoup de chose comme le fait de croire que Robert Bourassa était soudainement devenu séparatiste. Son livre sur la droite en est seulement un autre exemple. Quand Lisée croit à quelque chose, il le croit vraiment et de toute évidence est prêt à tout pour faire croire au gens ce qu’il croit lui même dur comme fer!
Après avoir tour à tour détourné le lancement du livre de Éric Duhaime et Georges Hébert Germain, je me demande quel est le meilleur qualificatif pour Lisée? Le tricheur? Le profiteur? …
C’est vrai que les jeunes sont de moins en moins syndiqués.
L’été dernier, à Radio-Canada, j’entendais des jeunes gens brillants qui discutaient de leurs trucs pour progresser monétairement dans leur boite…
Tout y passait: secret jalousement gardé concernant leur salaire; entourloupettes longuement planifiées pour obtenir une augmentation;
Je me serais cru revenu dans les années ’50 ou ’60.
J’ai eu envie de les appeler pour leur dire: « Syndicalisez vous bande de nonos !
Ce sera fini le temps des bassesses. Vous rendez vous compte que vous êtes tous à plat ventre ! Votre contribution à l’entreprise mérite plus de dignité que çà !!! »
Comme tout « intellectuel » gauchisto-péquiste, Lisée ne veut pas gagner…
Il veut avoir raison!
@ bobjack
Étonnant de parler de secte pour des gens qui font autant de prosélytisme que les libertariens et qui ne représentent qu’une infime part des opinions, même au sein des républicains. Faudrait vous relire de temps en temps…
Les libertariens contrairement aux socialistes comme Lisée ont des faits vérifiables et crédibles. Je le prouve avec ma démolition systématique et méticuleuse de ce pauvre fumiste.
» veut-il mieux ne pas avoir d’emploi du tout que d’avoir un emploi non syndiqué ? »
C’est ce qu’on appelle une fausse alternative : qui choisirait de ne pas avoir d’emploi ?
Le cadrage par alternative est typique du discours néolibéral. Le discours de l’économisme présente l’économie de marché comme la seule solution possible, comme le point où l’Histoire nous aurait attendus. Dans le cas de la fausse alternative, une seule des options peut être choisie, il n’y a pas de choix réel. Le type même de la fausse alternative est l’énoncé politique : « Moi ou le chaos ». Qui choisira le chaos ? Autre exemple : le chômage ou la flexibilité, c’est-à-dire être embauché en étant peu payé ou bien ne pas avoir de travail. Qui choisirait de ne pas avoir de travail ?
Cf. Thierry Guilbert, L' »évidence » du discours néolibéral
« Si les syndicats font un bon travail, les travailleurs choisiront d’être membres sans qu’on les y contraigne »
Rien n’est moins sûr. Pourquoi le non syndiqué choisirait de le devenir alors qu’il profite de tous les avantages sans avoir à payer de cotisation ? Quel rapport de force aurait un syndicat dont les membres ne représenteraient que 10 % des employés de l’entreprise ?
Les libertariens vont trouver une porte de sortie en disant que ceux qui sont devant la fausse alternative (chômage ou bas salaire) vont choisir l’assistance sociale. Voilà bien là la motivation des ultralibéraux qui voudraient abolir toute forme de soutien au revenu, pour justement qu’il n’y ait aucune alternative.
@ david
bravo! tu démolis aisément ses affirmations, quoique c’est pas très difficiles! tu prouve donc que la lucidité existe encore dans la belle province.
Personne ne choisirait de ne pas avoir d’emploi, ce qui montre que David a raison. Une job non syndiquée est meilleure que pas de job du tout.
Et je dirais même plus, une job non-syndiquée est meilleur qu’une job syndiquée. Une fois j’ai fait un stage dans une entreprise syndiquée.
L’enfer. L’enfer total. Imaginez que je me suis fait engueuler parce qu’au lieu de prendre 45 minutes pour diner j’en prenais 20 pour retourner travailler, j’adorais mon travail. Mais un pas bon membre du syndicat m’a dit d’arrêter car je faisais mal paraître les autres. J’étais stagiaire et je faisais la job de 2 syndiqués les doigts dans le nez. Ça devait être humiliant pour eux autres. Les syndiqué se crissaient de leur job, il était là pour être présent physiquement de 9h-5h pour avoir leur chèque de paye et c’est tout, le travail c’était leur dernier souci. Le pire c’est qu’ils étaient surs d’être exploité!
La formule Rand n’oblige pas à devenir membre d’un syndicat: faudrait qu’on finisse par le savoir !
Elle oblige seulement à payer sa part des dépenses occasionnées par la représentation des travailleurs. La formule Rand, c’est simplement un « non » aux opportunistes qui veulent profiter du travail des autres sans cotiser.
Je voudrais bien voir ces opportunistes utiliser leur fameuse liberté de choix pour refuser les salaires négociés par les syndiqués.
La formule Rand, c’est une loi faite pour la vie en société: i.e. pour réussir à faire fonctionner ensemble tous les genres de travailleurs: ceux qui ont une conscience sociale; ceux qui s’impliquent; ceux qui préfèrent vivre discrètement et aussi ceux qui – si on leur en laissait l’occasion – parasiteraient leur entourage.
@ ian swanson
On a donc une secte de l’émotion et une secte de la raison.
La formule Rand n’oblige pas à devenir membre d’un syndicat: faudrait qu’on finisse par le savoir !
Elle oblige seulement à payer sa part des dépenses occasionnées par la représentation des travailleurs.
Esprit de botine. T’es pas obliger d’être membre mais t’es obligé de payer… La trouvaille du siècle cette excuse… NOT!
Je voudrais bien voir ces opportunistes utiliser leur fameuse liberté de choix pour refuser les salaires négociés par les syndiqués.
Moi je te garantis que je vais me chercher de bien meilleur salaire que les syndiqués si on aurait la liberté de se syndiquer. Pourquoi, parce que les syndicats ça sert juste à protéger les pas bon, les paresseux et les parasytes dans une entreprise.
Pas besoin d’eux autres pour négocier mon salaire et j’ai surtout pas besoin d’eux autre pour « profiter » de leur négiciation.
Ce sont les syndicats qui profitent des travailleurs qui n’ont pas besoin de syndicat pour se négocier des parachutes en or.
Pour ceux qui croient encore que les syndicats permettent aux gens d’être mieux payés :
http://mbernard.ca/revenu_syndicalisation_can.png
http://mbernard.ca/revenu_syndicalisation_usa.png
Sources :
Statistique Canada
US Census Bureau
Note : dans ces graphiques, la «classe moyenne» correspond au troisième quintile de revenu.
@GT
La formule Rand n’existe pas en France donc la vie en société n’est pas possible en France? Les pays scandinave n’ont pas de formule Rand la vie en société est donc impossible ?, tous les pays où il n y a pas de formule Rand sont des pays barbares ou la vie en société est impossible ? Puis-je rire de votre commentaire ?
ian swanson
C’est bien connu liberté = escalavage.
Les libertariens prônent la liberté pour tout le monde, donc les libertariens sont esclavagistes.
CQFD.
Hooo que j’aime ton commentaire Réjean !!!
« Bad jobs at bad wages are better than no jobs at all. »
Qui a dit ceci ? Un gros méchant néolibéral ?
L’auteur de cette citation est… PAUL KRUGMAN !!!
http://www.slate.com/articles/business/the_dismal_science/1997/03/in_praise_of_cheap_labor.html
Tu dirais quoi si les Conservateur t’obligeais a a donner au parti conservateur ? T’as pas besoin d’être membre mais comme ils ont gagné l’élection, t’es obliger de cotiser au parti.
Je suis sûr que tu serais d’accord.
On a souvent vu des syndicats qui préféraient que leur usine ferme au lieu de faire des concessions.
Pour la gauche et les syndicats, ne pas avoir de job c’est mieux que d’avoir une job pas syndiqué. Ils sont sicks.
@ ian swanson:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Troll_(Internet)
Après ça. ça va être quoi?? Dé-syndicaliser la construction pour réduire le coût des rénovations???Vous voyez ça? Les gros gras d’la FTQ en bédaine dans rue à manifester en plein mois de juillet! Croyez-moi vous ne voulez pas de ça, alors restons syndiqués, DAMN IT! 😡
Ils ne manifesteront pas l’été, c’est contre ce qui est écrit dans la convention collective.
Paul Robert dit :
« Moi je te garantis que je vais me chercher de bien meilleur salaire que les syndiqués si on aurait la liberté de se syndiquer. Pourquoi, parce que les syndicats ça sert juste à protéger les pas bon, les paresseux et les parasytes dans une entreprise.
Pas besoin d’eux autres pour négocier mon salaire et j’ai surtout pas besoin d’eux autre pour « profiter » de leur négociation. »
———
Voilà ! Il ne manquait que le refrain archi-usé de l’individualiste.
Pire, il est possible qu’il ait raison quand il affirme qu’il saurait bien tirer SON épingle du jeu.
Mais je voudrais bien le voir devant des problèmes collectifs comme…
– manque de sécurité ou insalubrité au travail;
– politique d’exigences de surtemps non rémunérés;
– refus d’appliquer des normes du travail;
– discrimination raciale, ou autres;
– détournement des $ payés en partie par les
syndiqués pour leur perfectionnement;
– menaces de fermetures d’usine en emportant la caisse de retraite;
Bien sûr, un individualiste démissionnerait sur le champ,
mais ce n’est pas en démissionnant qu’on règle les problèmes!
David a dit:
« Tu dirais quoi si les Conservateur t’obligeaint à donner au parti conservateur ? T’as pas besoin d’être membre mais comme ils ont gagné l’élection, t’es obliger de cotiser au parti.
Je suis sûr que tu serais d’accord. »
—
David,
Mais, je suis obligé – à date – de cotiser aux partis politiques reconnus puisqu’ils reçoivent d’importants montants du gouvernement.
Avec cet argent, ils se payent des bureaux de compté avec personnel bien rémunéré et bien équipé.
Des bureaux aussi bien pourvus leur sont également fournis dans la capitale avec attachés politiques, agents de recherche, consultants et même limousines et chauffeurs dans certains cas.
Que dire des espaces communs comme chambre parlementaire, bibliothèque, gymnases…
Et je ne parle pas des montants pour fins de consultation, promotion, échanges internationnaux, etc, etc.
Tout ceci parce qu’on leur reconnait une utilité collective.
Oui, David, toi et moi cotisons aux partis politiques sans qu’on nous ait demandé notre avis.
Dans le cas des syndicats,
Ce n’est pas toute la population qui contribue, mais seulement les personnes qui sont représentées par le syndicat.
Et ceci est rendu possible simplement parce qu’on leur reconnait une utilité collective.
Me semble que c’est pas compliqué.
Sébastien Rodrigue dit :
« On a souvent vu des syndicats qui préféraient que leur usine ferme au lieu de faire des concessions. »
——–
Bonjour Sébastien,
Aucun syndicat ne préfère la fermeture de son usine. Ils ne sont pas maso…
Mais je reconnais – sous toute réserve – qu’il doit y avoir eu des négociations qui ont été ratées et le prix en a été élevé.
Mais si tu fais une recherche, tu verras que la majorité des syndicats ont fait et font encore d’importantes concessions pour tenir compte de la situation économique.
Dois-je faire une liste ?
Non seulement, font ils des concessions, mais, dans certains cas, c’est le syndicat qui investit dans une compagnie pour la développer ou lui éviter la fermeture.
Dois-je faire une liste ?
Voilà ! Il ne manquait que le refrain archi-usé de l’individualiste. Pire, il est possible qu’il ait raison quand il affirme qu’il saurait bien tirer SON épingle du jeu.
J’aurais dû le savoir, c’est de ma faute. Par solidarité pour les médiocres et pour ne pas qu’ils se sentent top mal, j’aurais du me montrer aussi paresseux et incompétent qu’eux.
Honte à moi.
Franchement, j’espère que tu n’est pas sérieux avec cette explication. Tu parles de budgets pour les activités de fonctionnement des bureau de députés, pas du financement des activités partisane. Il y a juste Gilles Duceppe qui était assez bête pour ne pas faire la différence.
Moi je te parle des contribution forcé à un parti politique i.e. le parti conservateur dans mon exemple.
Donc tu serais d’accord pour que tu sois obliger de cotiser au parti libéral (qui prend cet argent pour se payer des pub et des équipe de campagne électorale) sous prétexte que t’es pas obligé d’être membre ?
Come’on… Tu serais le premier à chialer.
David dit :
« aussi paresseux et incompétent qu’eux. »
——
Mais d’où vient donc cette vision des syndiqués… et de leurs patrons ?
Les travailleurs – en général – aiment leur travail et y mettent les efforts requis.
Les patrons d’aujourd’hui savent encadrer leurs employés:
– Les tâches sont clairement décrites;
– Le nombre d’employés requis est analysé;
– Les délais pour accomplir chaque tâche est identifié.
– Les évaluations périodiques sont faites;
– Les situations problématiques sont traitées sur le champ.
– Avec tous ces outils, les patrons – qui font leur travail de patron – arrivent facilement à monter des dossiers qui décrivent bien les cas problèmes.
– Avec de tels dossiers, bien des employés fautifs voient leur griefs rejetés… par leur syndicat lui-même.
– Patrons et syndicats savent bien que l’indéfendable ne se défend pas.
Dans ce contexte, il est bien difficile d’être paresseux ou incompétent… bien longtemps.
Tu n’interpelle pas la bonne personne ce n’est pas moi qui a fait ce commentaire mais puisque je suis d’accord je vais répondre avec ma perspective personnelle.
Mon père a travaillé toute sa vie, un humble soudeur. Et toute ces années il a dit que le syndicat n’a fait qu’une chose : défendre les paresseux et les incompétents.
David dit :
14 mars 2012 à 11 h 31 min
« Tu n’interpelle pas la bonne personne ce n’est pas moi qui a fait ce commentaire mais puisque je suis d’accord je vais répondre avec ma perspective personnelle.
Mon père a travaillé toute sa vie, un humble soudeur. Et toute ces années il a dit que le syndicat n’a fait qu’une chose : défendre les paresseux et les incompétents. »
Bonjour David
Désolé de t’avoir attribué à tort la citation en question.
Dans le cas de l’affirmation de ton père, je me pose de sérieuses questions sur la paresse et l’incompétence des patrons qui ont laissé faire çà.
David dit:
« Tu parles de budgets pour les activités de fonctionnement des bureau de députés, pas du financement des activités partisane. »
Bonjour David,
Tu as raison, mais reconnais que toi et moi, on en paye un sacré coup pour les activités de fonctionnement des partis politiques. Et on n’a pas le choix de payer.
Dans le cas des syndicats, la formule Rand vise aussi à supporter grandement les activités de fonctionnement
GT: Les patrons ne peuvent RIEN faire. C’est le syndicat qui mène l’usine.
GT: alors pourquoi les syndicalleux refusent d’imiter l’Europe et de rendre volontaire la parti de la cotisation qui paye pour des activités politiques?
David dit :
« Les patrons ne peuvent RIEN faire. C’est le syndicat qui mène l’usine. »
Tu as raison: çà peut arriver quand des employés paresseux et incompétents sont dirigés par des patrons paresseux et incompétents.
David dit :
« alors pourquoi les syndicalleux refusent d’imiter l’Europe et de rendre volontaire la partie de la cotisation qui paye pour des activités politiques? »
Je ne connais pas bien l’Europe.
Si je comprends bien, tu dénonces le fait qu’une partie des cotisations – au Qc – peut servir à payer pour des activités politiques. (ai-je bien compris?)
Tu sais, le Québec a droit de penser par lui-même, sans toujours copier les autres.
Au Québec, on croit qu’un syndicat peut ne pas s’occuper de politique; mais la politique, elle, va toujours s’ocuper des travailleurs et par ricochet de leurs représentants.
Les patrons ne sont ni paresseux ni incompétents. Ils sont obliger de vivre sous le joug du code du travail, une loi pro-syndicale et liberticide.
Un billet écrit il y a quelques mois…
Tel que mentionné dans un billet publié hier, lors de son congrès l’ADQ a adopté une mesure qui obligerait les syndicats à financer leurs activités politiques (manifestations anti-Israël, campagnes publicitaires, soutien à des organismes communautaires, etc.) via des contributions volontaires de ses membres. Les activités syndicales (conventions collectives, fonds de grève, etc.) de leur côté seraient toujours financées par des contributions obligatoires.
Quel a été le spin des médias ?
Étrangement, ils semblent tous avoir adopté le même discours… Yves Boisvert, Jean Lapierre, Marie-France Bazzo, Jean-Pierre Charbonneau et Paul Arcand (j’en oublie sans doute…) ont tous affirmé que l’ADQ brimait la liberté d’expression des syndicats en voulant mettre en place un régime leur interdisant de parler sur la place publique. On a même été jusqu’à dire que cette mesure était discriminatoire puisque les organismes comme le Conseil du Patronat ne perdraient pas leur droit de parler de politique.
Ce spin est un mensonge absolument dégueulasse. La mesure adoptée par l’ADQ en aucun moment a pour objectif de limiter la liberté d’expression des syndicats. Ceux-ci pourront toujours occuper un espace sur la place publique, mais s’ils veulent organiser une manifestation devant le parlement, cette dernière devra être payée volontairement par leurs membres. Il n’est pas question de brimer la liberté d’expression des syndicats, mais plutôt de respecter la liberté d’association des membres. Cette mesure ramènerait les syndicats sur le même pied que le Conseil du Patronat qui lui aussi doit financer ses activités politiques via des contributions volontaires.
La proposition de l’ADQ a été qualifiée de radicale. Pourtant, cette manière de faire les choses a été adoptée par les 47 pays membres du Conseil de l’Europe suite à un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme dont voici un extrait:
Un petit message aux RINO (du style Jean Allaire) de l’ADQ… Cette fin de semaine, vous avez voulu mettre de côté les propositions considérées comme les radicales dans l’espoir d’être plus « présentables ». Pourtant, cela n’a pas empêché les médias, une fois de plus, de salir l’ADQ. Quand allez-vous comprendre que vous n’avez rien à gagner à vouloir séduire une partie de la population qui vous détestera toujours, peu importe ce que vous faites !
David dit : »Les activités syndicales (conventions collectives, fonds de grève, etc.) de leur côté seraient toujours financées par des contributions obligatoires. »
Bonjour David, je te suis dans ta présentation. Il y a en effet des « spins » qui manquent de rigueur intellectuelle.
Mais je remarque au passage que la formule Rand n’est pas contestée; ce n’est qu’une partie de celle-ci qui serait modifiée.
Friviere dit :
« L’enfer total. Imaginez que je me suis fait engueuler parce qu’au lieu de prendre 45 minutes pour diner j’en prenais 20 pour retourner travailler, j’adorais mon travail. Mais un pas bon membre du syndicat m’a dit d’arrêter car je faisais mal paraître les autres. »
Ici, on nage en plein folklore !
On est au ras des paquerettes !
Il y aura toujours des bornés qui ne méritent d’attention que pour le plaisir de les remettre à leur place. (C’est ce que tu aurais dû faire.)
Faut prendre un peu d’altitude pour se faire une idée plus juste de son syndicat:
– santé et sécurité au travail;
– asssurances collectives;
– congés maladie;
– assurance salaire en cas de maladie;
– fonds de pension;
– etc, etc.
Enfin, tout ce qui peut faire en sorte que le travail ne soit pas un « enfer » mais pour vrai. cette fois-ci.
« Bad jobs at bad wages are better than no jobs at all »
C’est juste pour une société d’esclaves. En clair ça signifie : tu travailles ou t’es dans la rue. Tu travailles ou tu seras puni. Il est bien évident que vous n’avez pas du tout saisi l’implication de cette fausse alternative. Probablement trop « isotérique » ou incompréhensible pour un simple libertarien. Autre fausse alternative : tu vides tes poches ou je te tue.
Votre fausse alternative : « v[au]t-il mieux ne pas avoir d’emploi du tout que d’avoir un emploi non syndiqué » implique qu’en fait il n’y a pas de choix. Dans le monde idéal néolibéral les syndicats ont été éliminés, les contestataires mis en prison, il serait donc difficile d’avoir un emploi si t’as un minimum de fierté. Pour un libertarien c’est idéal, car le but c’est une société d’esclaves qui n’ont d’autre choix dans la vie que de se vendre au plus offrant. La grande vie quoi ! Le mot « liberté » a été récupéré par la droite car en réalité leur belle société idéalisée est une prison : tu travailles, tu farmes ta gueule, tu ramasses les miettes qu’on te donne et tu votes pour Harper. Quel merveilleux monde !
David a dit: « Les patrons ne sont ni paresseux ni incompétents. »
Vraiment, David ?
And your point is ?
« Bad jobs at bad wages are better than no jobs at all » -PAUL KRUGMAN
J’ignorais que PAUL KRUGMAN était un néolibéral et un libertarien pro-esclavagiste. Merci Réjean pour cette information.
Tous des problèmes causés indirectement par les syndicats. Pourquoi ?
Car les syndicats détruisent l’emploi ; ils font fuir nos employeurs qui déménagent ailleurs et emportent avec eux leur emplois. Dès que le nombre d’emplois diminue, la concurrence entre employeurs devient moins forte, ce qui diminue les salaires, les conditions de travail, etc.
Et puis, un employé qui vit de telles conditions médiocres n’a qu’à démissionner !
C’est certain qu’un syndicat pourrait aider, mais il n’y a rien comme le libéralisme économique. D’ailleurs, mes deux graphiques du commentaire #18 le prouvent. Il suffit de quelques emplois créés pour que tous les salaires augmentent.
Mais bien sûr !
Les patrons peuvent être incompétents si ça leur chante, mais si leurs produits/services sont de mauvaise qualité, ils écoperont.
Folklore mon oeil. Ça m’est arrivé.
Il y aura toujours des bornés qui ne méritent d’attention que pour le plaisir de les remettre à leur place. (C’est ce que tu aurais dû faire.)
Désolé mais je ne vais pas risquer de recevoir des tapes sur la yeule de ces brutes.
J’ai crissé mon camps de la compagnie syndiqué, je travaille maintenant pour une place sans syndicat (et il n’y a pas de danger de voir un syndicat débarqué chez nous, on les déteste tous) et j’ai toutes les conditions que tu décris.
@GT
La formule Rand n’est pas remise en question puisqu’elle n’existe pas en Europe (ni son équivalent) on ne peut pas remettre en question une loi qui n’existe pas.
Mais, dans quel genre de milieu avez vous travaillé ?
Je lis des expressions comme…
– « L’enfer total. »
– « recevoir des tapes sur la yeule de ces brutes. »
– « paresseux et incompétents. »
Qui voudrait fréquenter de telles personnes, syndiquées ou pas?
On sait qu’il y a des abrutis qui communiquent à coups de « tapes sur la yeule ».
Pas surprenant que leurs relations de travail leur ressemblent.
Tu as quitté cette compagnie et tu as bien fait. Je suis désolé pour ton stage qui a été gâché. Si le hasard m’avait mis sur ta route, je t’aurais acheminé vers un stage réussi qui t’aurait permis de débuter ta carrière sur une note enthousiasmante.
Une remarque en terminant: Je te souhaite de travailler dans une compagnie qui rassemble des gens civilisés. Et si un jour, un syndicat y apparait, tu verras que cà se passera de façon civilisée.
Amicalement.
Pourquoi les travailleurs se sont-ils organisés en syndicat au départ ?
Selon la droite libertarienne ce serait pour ne pas travailler, parce que voyez-vous les ouvriers sont en soi des paressseux, contrairement à la classe des propriétaires du capital qui sont forcés par la concurrence de travailler fort. Tandis que les travailleurs eux, s’il y a des syndicats, n’ont d’autre motivation que de se la couler douce à cause de leur irresponsabilité innée, génétiquement déterminée. Il faut donc interdire les syndicats de sorte qu’il y ait de la concurrence entre eux, comme pour les employeurs. Ainsi le salaires resteront bas, les travailleurs travailleront plus fort, les employeurs vont s’enrichir, vont ensuite réinvestir et ainsi de suite jusqu’à l’avènement du grand jour de la domination mondiale d’une civilisation basée sur le travail, encore le travail et toujours le travail jusqu’à la fin des temps. Voilà le conte de fée de nos grands savants libertariens. Chimère de bonne femme que tout ce fantasme délirant.
Mais si on revient au bon vieux temps de Duplessis, comme le souhaite l’extrême droite libertarienne, obnubilée par le discours néolibéral, tout va recommencer. Les travailleurs devront faire des grèves illégales pour se former un syndicat, la police va s’en donner à coeur jouer à tabasser de nouveau les travailleurs, on va remettre les ouvriers en prison et les libertariens vont réapparaître pour dénoncer encore une fois le cancer que sont les syndicats. L’éternel retour du même.
Et ils appellent cela la modernisation. Mais c’est bien plutôt une régression à l’infini, vers la barbarie des débuts du XIXe siècle. Mais, que vous le vouliez ou non messieurs dames les libertariens, la population n’acceptera pas de vivre dans votre société d’esclaves dociles, domestiqués au service d’une poignée de profiteurs sans scrupule.
Réjean…
Les libertariens ne sont pas contre les syndicats. Si des gens veulent se faire avoir en étant membre d’un synduicat, c’est leur décision.
Les libertariens sont contre l’obligation d’être syndiqué, ce n’est pas la même chose.
En passant Diplessis était un étatiste (envoyer la police pour frapper des gréviste, c’est de l’étatisme a l’état pur). Par conséquent, si Duplessis était un étatiste, il ne peut pas être « de l’extrême droite libertarienne ».
Si tu veux parler des libertariens, essayent d’être un peu plus informé.
@Réjean
Quel ignorance crasse.
Si tu parles de concurrence, figures-toi que ça va faire augmenter les salaires !
Par ailleurs, le but des libertariens est justement d’éviter une «société d’esclaves dociles, domestiqués au service d’une poignée de profiteurs sans scrupule» (sic).
Les profiteurs sans scrupules, présentement, sont les DG des syndicats.
Je vous avoue que plusieurs affirmations lues ici me semblent incroyablement loin de la réalité que j’ai observée dans le monde associatif durant toute ma carrière.
Je me sens comme embarqué dans un jeu surréaliste. Un simple jeu en tous cas.
J’en arrive à me demander avec qui est ce que je suis en train d’échanger?
– Quel âge ont ces personnes ?
– Combien d’années d’expérience ont elles vécues dans le syndicalisme?
– Ont elles vraiment participé à des réunions syndicales ou mieux, à des comités de travail et des groupes d’étude?
– Et plus important encore, quel était le niveau d’éducation (je ne dis pas d’instruction) des employés de cette compagnie? (J’ai expliqué précédemment l’importance de ce point)
Une expression que j’aime bien reflétant l’idée que tu défends, et avec laquelle je suis plutôt d’accord est:
<EM>« Mieux vaut être exploité que de ne pas être exploité du tout » </EM>
@ Réjean et GT
Lorsque l’État refuse de faire une certaine redistribution de la richesse entre les riches et les pauvres, la syndicalisation peut avoir son utilité. Mais lorsque l’État est disposé à faire une certaine redistribution de la richesse, il m’apparait tout à fait inéquitable qu’il le fasse par des lois pro-syndicales (comme la loi anti-briseurs de grève). Car de telles lois engendrent des transferts de richesses qui bénéficient davantage aux travailleurs syndiqués à l’emploi d’employeurs riches qu’à d’autres travailleurs aussi méritants, syndiqués ou non, travaillant pour des employeurs moins riches.
Ne serait-il pas plus équitable que l’État fasse des lois faisant en sorte d’aider également des travailleurs équivalents même s’ils ne travaillent pas chez le même employeur? (par exemple en imposant les riches – dont les employeurs riches – pour aider également tous les travailleurs également défavorisés par les lois du marché?).
Parfois, les syndiqués obtiennent des concessions tellement importantes (à cause de nos lois du travail) que nos gouvernement se sentent obligés de subventionner leurs employeurs pour que ceux-ci continuent à faire affaire ici. Toutes ses subventions sont d’autres sommes en moins pouvant être redistribuées plus équitablement.
Autrement dit, nos lois pro-syndicales ne sont-elles pas de bien mauvaises (inéquitables) façons d’aider les citoyens défavorisés par les lois du marché?
Je développe davantage ce point de vue sur mon blogue dans le billet suivant: http://lecrible.wordpress.com/2012/01/31/lois-anti-briseurs-de-greves-et-autres-lois-du-travail-protegeant-des-employes-contre-leur-remplacement-par-dautres-travailleurs/
Maxim Bernard,
Quelle ignorance crasse ! Vous dites : Si tu parles de concurrence, figures-toi que ça va faire augmenter les salaires.
M. le grand savant, qu’est-ce que répète constammant à nous en lever le coeur le discours néolibéral : la concurrence va faire baisser les prix. Or, si la concurrence entre les travailleurs fait augmenter les salaires, et que les prix réflètent les coûts de production, dont font partie les coûts de main-d’oeuvre, alors comment la concurrence ferait-elle baisser les prix ? À moins, ce qui me paraît douteux, que les employeurs acceptent de diminuer leur part de la valeur ajoutée à l’avantage des employés.
En outre, pourquoi la concurrence entre des travailleurs isolés, n’ayant aucun pouvoir de négociation, ferait augmenter leur salaire ? À compétence égale l’employeur va toujours engager celui qui accepte le plus bas salaire. À moins que vous viviez déjà dans un monde idéal, le monde de l’au-delà libertarien.
Au lieu d’insulter ceux qui OSENT critiquer les dogmes idéologiques néolibérals en les traitant d’ignorants, vous devriez peut-être retourner sur les bancs de l’école ou lâcher Internet et fréquenter les bibliothèques. Cela vous ferait le plus grand bien.
Friviere dit au no 49…
: »et j’ai toutes les conditions que tu décris »
Je suis bien content pour toi.
Mais, en y pensant bien, es tu vraiment certain que le syndicalisme environnant n’y est pour rien ???
C’est bien connu que des patrons – généralement de petites compagnies – accordent à leur personnel les même avantages qu’à des syndiqués dans l’espoir de couper court à leur désir de se syndiquer…
Dans ce genre de situations, on peut dire que tu profites indirectement du syndicalisme.
Bien sûr, certains diront que tous ces bienfaits peuvent être accordés par pûr altruisme patronal… Qu’en penses-tu?
@GT
« C’est bien connu que des patrons – généralement de petites compagnies – accordent à leur personnel les même avantages qu’à des syndiqués dans l’espoir de couper court à leur désir de se syndiquer…Dans ce genre de situations, on peut dire que tu profites indirectement du syndicalisme. »
Tu assume beaucoup, lors de boom ton salaire monte si ce que tu fait est en demande, sur le marché du travail tu doit te considérer comme un entrepreneur et t’assurer d’avoir et de maintenir les connaissance et l’expérience qui maintien ta valeur sur ce marché.
«Les patrons ne sont ni paresseux ni incompétents.»
Moi j’ai eu des patrons paresseux et incompétents. C’est plein dans l’industrie qui sont là juste parce qu’ils sont bons pour se faire des contacts et serrer des mains en ayant l’air de.
Le milieu patronal est semblable au milieu politique. Les plus boulechiteux et les plus têteux ont des promotions. C’est de même que ça marche.
Je me rappelle d’une usine où le syndicat était très fort… les cadres intermédiaires venaient voir le président du syndicat et disaient à peu près ça : «c’est cool vos revendications, chaque fois que les employés gagnent un avantage, la direction donne le même avantage aux cadres.»