La pierre angulaire de l’idéologie gauchiste repose sur le principe suivant: en ayant une société plus égalitaire, on peut diminuer la pauvreté. Toute l’action politique de la gauche est basée sur cette unique prémisse.
Mais cette prémisse résiste-t-elle à l’épreuve des faits ? Comparons la situation aux États-Unis avant la récession et en 2009.
IRS; SOI Tax Stats, tableau 1.1 (2007, 2009): colonnes 4 / Census Bureau 2007, 2009
La récession a permis une répartition plus équitable de la richesse, la part contrôlée par les millionnaires a presque diminué de moitié, mais malgré tout, le taux de pauvreté a augmenté !
Autrement dit, même si la récession a fait des États-Unis un pays plus égalitaire, la pauvreté n’a pas diminué, elle a augmenté.
Avec ce graphique tout simple, qui prouve qu’une société plus égalitaire n’implique pas nécessairement une diminution de la pauvreté, c’est toute l’idéologie gauchiste qui s’écroule. Ce qui sert de pierre angulaire à cette idéologie n’est en réalité qu’une légende urbaine.
Je ne suis pas sûr de comprendre complètement ce tableau.
En 2007 ceux qui ont gagné 1 $ et plus ont gagné 101,3% du revenu total. Doit-on comprendre que ceux qui ont perdu de l’argent ont perdu 1,3% du revenu total?
Et est-ce là la raison qui fait que ceux qui gagnent moins de 1 000 000 $ ont 85,1% du revenu total?
Si c’est le cas je suis un peu surpris de voir à quel point les pertes d’argent ont peu augmenté avec la récession.
Il faut augmenter les salaires comme le mentionne cet article dans le journal Les Affaires :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/general/crise-il-faut-des-hausses-de-salaires/535349
Selon ces experts, la victoire du libéralisme financier « a réduit la consommation et les carnets de commande, affaibli la recherche et l’investissement, diminué les recettes de la protection sociale et du budget des Etats, creusé les déficits, aggravé le chômage, la précarité, les inégalités ».
Un sophisme, ou argument à logique fallacieuse, est un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n’est pas valide au sens de la logique « la récession a fait des États-Unis un pays plus égalitaire ». La récession a détruit de la richesse autant chez les pauvres que chez les riches.
Comment pouvez-vous conclure que la récession a permis une répartition plus équitable de la richesse sur la seule base d’un graphique qui dit que le % de la richesse contrôlée par les millionnaires a diminué et que la pauvreté dans les classes les plus pauvres et la classe moyenne a augmenté ? Vous êtes vous rendus compte que vos chiffres sont passablement biaisés précisément parce que nous sommes en récession ?
Moi aussi, je peux y aller de conclusions hâtives et même vous prédire qu’en cas de guerre, il y a plus de morts qu’en cas de paix. Incroyable, n’est-ce pas ?
Libertariens, encore un effort si vous voulez être socialistes.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin? Poussons la logique jusqu’au bout, car lorsque plus personne n’aura plus rien à la faveur de la prochaine grande récession, l’égalité totale aura été obtenue, et le taux de pauvreté aura gonflé à 100% de la population.
Le point des capitalistes radicaux aura été faits, puisqu’il sera alors patent à la face du monde qu’un appauvrissement général ne provoque pas l’enrichissement des plus démunis.
Juste à regarder Cuba.Une société supposément égalitaire mais pauvre à l`os et opprimé ou des milliers de Cubains ont décidé de quitter pour la Floride en risquant leurs vies sur des barraques flottantes.L`idéologie gauchiste consiste à en faire le moins possible tout en se faisant vivre le plus possible sur le dos des riches.Pas pour rien qu`ils sont tous syndicalistes à l`os.
A propos de répartition….
http://www.businessinsider.com/corporations-captured-almost-all-income-growth-since-the-recession-88-percent-2011-7
Aux États-Unis, depuis la fin de la récession, 88 % des gains de la croissance sont allés aux profits des entreprises, 1% aux salaires (Business Insider / New York Times)
Le dernier article de Paul Krugman sur le contrat social :
http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_le-contrat-social?id=6805183&chroniqueurId=5032403
La récession a détruit la richesse surtout chez les riches.
Plusieurs billet la dessus:
http://www.antagoniste.net/2011/08/22/la-lutte-des-classes-2/
http://www.antagoniste.net/2011/08/15/arguing-with-idiots-patrick-lagace-4/
http://www.antagoniste.net/2011/01/06/quand-la-gauche-se-contredit/
Mais tu semble avoir saisi une parti importante du message: on ne peut pas améliorer le sort des pauvres en détruisant la richesse.
Une plus petite parti de la richesse est contrôlé par les riches, défini ici comme étant les millionnaires.
C’est justement le but de ce billet, montrer que la pauvreté ne se règle pas en détruisant la richesse des riches au nom de l’égalitarisme.
J’ai fait un billet abordant ce point:
http://www.antagoniste.net/2011/09/21/taxer-les-riches-obtenez-une-recession/
Tu pourrais me dire d’où ce chiffres vient. Je ne suis pas sûr de te comprendre.
Vraiment David, on peut dire que tu enfonces le clou avec une analyse si fine et si détaillée. J’avais déjà une petite idée de la magouille gauchiste mais ça fait plaisir de la voir ainsi révélée.
Je crois que maintenant ils se le tiendront pour dit.
Du moins on l’espère car ce n’est pas tous les jours qu’on sape d’une telle manière les fondements subtils de la structure socialiste. Vraiment, bravo. Ne lâche pas cette veine elle pourrait te mener loin, d’autant plus qu’elle s’accompagne d’un language imagé qui en renforce la portée universelle « idéologie qui s’écroule », « pierre angulaire », « légende urbaine ». Impressionant!
« La pierre angulaire de l’idéologie gauchiste repose sur le principe suivant: en ayant une société plus égalitaire, on peut diminuer la pauvreté. »
Pour ton information, la gauche cherche le bien-être du plus grand nombre comme finalité de ses actions. Si la dérèglementation et le libre marché à tout prix avaient démontré être la meilleure façon de cheminer, il n’y aurait pas de débat. Malheureusement, les faits ont démontré que malgré tout le bien que le capitalisme peut apporter à une société, il y a des effets pervers que les pouvoirs publics doivent tenter de tempérer pour le bien de tous (incluant les riches).
Le débat devrait porter sur l’efficacité de ces moyens et non -comme en témoigne le pitoyable étalage d’ineptie qu’est ce site – sur la disparition pure et simple des pouvoirs publics comme crie de ralliement de gens possédant les mêmes préjugés.
La répartition de la richesse s’opère lors de la création de richesse et non lors de sa destruction, d’où l’absurdité de ce billet.
Vraiment David, on peut dire que tu enfonces le clou avec une analyse si fine et si détaillée.
Je ne vois pas bien où est l’analyse et encore moins le fait qu’elle soit fine et détaillée.
Lisez plutôt le dernier article de Paul Krugman que j’ai mentionné plus haut sur le contrat social :
http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_le-contrat-social?id=6805183&chroniqueurId=5032403
@martin léveillé:
Sur Paul Krugman:
http://mugnaini.tumblr.com/post/8654198637/paulkrugmanmeme
http://minarchiste.wordpress.com/2011/09/09/faits-divers-14/
« The real lesson from Europe is actually the opposite of what conservatives claim: Europe is an economic success, and that success shows that social democracy works. » –Paul Krugman, 10 janvier 2010
La droite aussi.
Alors il n’y a pas de débat !
Tu parle de la réglementation qui a causé les subprimes ? Merci à la gauche…
@ Mathieu
Des citations absurdes ? il n’est pas utile de fouiller dans les articles de Krugman pour en trouver. De Sarah Palin aux inepties que l’on peut lire sur ce blog, il y en a des pas pires. Sans racune. 😉
Martin Léveillé
À mes yeux ce billet constitue un exploit réthorique, et pas un communiste ne réussira à me convaincre du contraire. Ce diagramme, qui indique avec des flèches les variations de richesse vs pauvreté est fabuleux, en plus il est en couleurs!
Je ne suis sûrement pas le seul à être ébahit devant l’exploit de prouver par des raisonnements aussi subtils que la pauvreté augmente lorsque la richesse baisse.
@ Hourst
Si des analyses aussi faibles et quelque peu agressives (« les gauchistes » cités dans les billets à toutes les sauces) vous contentent, tant mieux pour vous. En ce qui me concerne, je préfère lire des gens sérieux.
Tiens, j’ai acheté aujourd’hui la revue « Alternatives Économiques » sur le thème de la crise (La Crise, acte III). Vous pourriez la lire. ça vous sortirait des raccourcis habituels et des propos agressifs.
http://www.alternatives-economiques.fr/la-crise–acte-iii_fr_pub_1102.html
Un manque de respect flagrant pour les lecteurs. Un peu comme Krugman…
On ne dit absolument rien sur le véritable responsable de la crise: le gouvernement…
http://www.antagoniste.net/2009/04/27/quand-letat-reglemente-vii/
Martin Léveillé
Soit votre humour est très fort, soit vous me prenez réellement au 1er degré.
La finance est une machine de guerre qui transforme les droits sociaux en crédits, en assurances individuelles et en rente (des salariés aux actionnaires).
Alors que l’économie réelle appauvrit les gouvernés en tant que salariés (blocage des salaires, précarisation, etc.) et en tant que détenteurs de droits sociaux (réduction des transferts de revenu, diminution des services publics, des allocations chômage, etc.), la finance virtuelle prétend les enrichir par le crédit et l’actionnariat.
Les politiques néo-libérales ne veulent pas d’augmentations de salaire directes ou indirectes (comme de meilleures retraites financées collectivement), mais elles incitent au crédit à la consommation et à la rente boursière (fonds de pension, assurances privées et individuelles). De même, elles répugnent au droit au logement, mais favorisent les crédits immobiliers. Et elles poussent à investir dans les assurances individuelles, plutôt que dans la mutualisation contre les risques (chômage, santé, retraite, etc.).
Le salarié et l’usager de la sécurité sociale doivent gagner et dépenser le moins possible pour réduire le coût du travail et celui de la sécurité sociale. En parallèle, le consommateur doit dépenser le plus possible pour écouler la production. Or, dans le capitalisme contemporain, le salarié et l’usager d’une part, et le consommateur d’autre part, sont les mêmes personnes et se trouvent pris de la sorte dans une sorte de schizophrénie.
Voici le miracle qu’on attendait de la finance : croire à une redistribution de la richesse qui ne toucherait pas aux profits. C’est-à-dire à une redistribution de la richesse qui s’accompagnerait d’une réduction des impôts, surtout pour les riches. Une redistribution de la richesse qui couperait dans les salaires et les dépenses sociales, etc.
Et ce qui a failli n’est pas la « spéculation » sauvage issue du découplage de la finance et de l’économie réelle, mais bien le projet politique d’enrichir tout le monde sans toucher au régime de propriété (privée).
http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/?q=node/281
Tu pourrais me donner ta définition du crédit et de l’épargne ?
C’est vrai, nous sommes tous plus pauvres que ceux qui vivant au début du 20e siècles…
Sophisme de type straw man. Voici ce que disent les néo-libéraux:
« Consumption is the final, not the efficient, cause of production. The efficient cause is savings, which can be said to represent the opposite of consumption: they represent unconsumed goods. Consumption is the end of production, and a dead end, as far as the productive process is concerned. The worker who produces so little that he consumes everything he earns, carries his own weight economically, but contributes nothing to future production. The worker who has a modest savings account, and the millionaire who invests a fortune (and all the men in between), are those who finance the future. The man who consumes without producing is a parasite, whether he is a welfare recipient or a rich playboy. » -Ayn Rand
Un autre straw man, les libertariens ont dénoncé les crédit immobilier: http://www.antagoniste.net/2010/12/14/les-autrichiens-ont-toujours-raisons/
Quel commentaire ridicule… Il est ÉVIDENT que toute personne qui gagne un salaire sera un jour un consommateur. Tu propose quoi, d’abolir le salaire ?
Je suis contre la redistribution de la richesses À cause de ses effets pervers, donc encore une fois ton argument ne s’appliquent pas.
Si l’abolition de la propriété privée signifiait un enrichissement, alors les USA se serait effondrée et l’URSS aurait gagné la guerre froide.
L’auteur de ce texte tente de jongler avec des concept qu’ils ne maîtrise pas. C’est du Paul Krugman en pire (comme si pareil chose était possible).