Pour les journaleux de La Presse, toutes les occasions sont bonnes pour faire la promotion de l’antiaméricanisme… même le 11 septembre, un moment qui devrait pourtant être empreint d’une certaine solennité…
Vu sur Cyberpresse le lundi 5 septembre 2011
Il est toujours de bon ton dans nos médias de cracher sur les États-Unis et de dépendre les Américains comme des barbares incultes. Un exercice d’autant plus intéressant pour nos sôôôôciologues en herbe lorsqu’il coïncide avec un moment qui a laissé une profonde blessure chez ceux que l’on désire dénigrer. Il fallait être naïf pour penser que l’élection d’Obama allait y changer quelque chose…
Ironiquement, au Québec s’il est acceptable de dire que l’Amérique hait l’islam, une personne qui affirmerait que l’islam hait l’Amérique serait aussitôt qualifiée de raciste…
Mais au-delà du manque de classe, qu’en est-il des faits ? L’Amérique hait-elle vraiment l’islam ou assiste-t-on, une fois de plus, à un exercice de désinformation ?
L’islamophobie qui serait omniprésente aux États-Unis est tout simplement un mythe. Andrew Kohut, du Pew Research Center, affirme que rien ne permet de conclure à une montée de l’islamophobie au pays de l’oncle Sam. De plus, selon les statistiques du FBI, non seulement le nombre de musulmans victimes de crime haineux est en baisse, mais pour chaque musulman victime d’un tel crime, il y a 8,8 juifs qui sont les victimes de crime à connotation antisémite.
Mais ce n’est pas tout. Dans cette Amérique qui hait supposément l’islam, les musulmans américains forment le groupe religieux le plus heureux et optimiste aux États-Unis. Pas mal pour des gens qui doivent subir la haine des méchants Américains… À l’international, soulignons aussi que c’est aux États-Unis où l’on supporte le moins l’interdiction du port du voile islamique, seulement 28% des Américains appuient cette mesure.
Au Québec, quand une cabane à sucre retire le bacon de son menu pour plaire à un groupe de musulmans, l’affaire devient immédiatement un drame national et une menace à notre survie. Imaginez si le 11 septembre 2001, des islamistes avaient crashé un avion sur la place Ville-Marie… Quelque chose me dit que nous n’aurions pas aussi bien réagi que les Américains…
Beau billet encore une fois.
Comme disait l’autre : On voit la paille dans l’oeil du voisin et pas la poutre dans le nôtre…
Exact! De plus, je vois souvent des articles intitulés l’Amérique qu’on aime vs l’Amérique qu’on déteste. Si quelqu’un écrivait l’Islam qu’on déteste ou la Chine qu’on déteste, il se ferait automatiquement traité de raciste, non?
Concernant l’Amérique qu’on déteste (sic): la majorité des états du Bible Belt sont ceux ayant le moins de crimes haineux
http://www.antagoniste.net/index.php?s=crimes+haineux
Je préférais l’époque où, plus sobre, vous invitiez les gens à réfléchir.
« Cracher, barbares incultes, sôôôôciologues en herbes, une fois de plus »…
Vous me semblez de plus en plus sectarisé, malheureusement.
Dans le bon sens peut-être, mais de moins en moins lucide en apparence (laquelle compte énormément, je ne vous apprend rien).
Vous êtes passé de quelqu’un qui se posait des questions lucidement et avec beaucoup de jugeotte à quelqu’un qui possède la enfin la Vérité.
Dommage quant à moi. J’aimais bien votre site.
C’est drôle, moi c’est les médias que je trouve sectarisé…
Si tu me dis quel navigateur tu utilises, je pourrai te donner les instruction pour effacer mon site de tes bookmark.
C’est la beauté du libre-marché, t’aime pas mon site, tu ne viens plus.
Seulement le titre choc et la photo montrant le drapeau américain dans le bloc de présentation du reportage donnent déjà un bon aperçu de l’angle qu’on veut lui donner. Et dire que ça s’annonce dans le cadre d’un « web documentaire »! Bel enrobage mais, en réalité, il s’agit d’un travail de dénigrement réducteur et simpliste – basé sur un antiaméricanisme fort répandu parmi la classe journalistique – qui n’a de « documentaire » que le nom.
Encore une fois, on se maquille d’une prétendue objectivité pour se livrer à une démonstration de tartuferie médiatique.
« L’Amérique hait l’islam » titre-t-on sans retenue. Et voilà! le morceau est lancé. Vous n’avez qu’à l’attraper. Tel quel. Et comme il vous est présenté en tant que « documentaire », vous devez le prendre comme une vérité. C’est sans appel.
Qu’un groupe de citoyens d’une petite ville comme celle présentée dans le reportage se mobilisent pour stopper la construction d’une deuxième mosquée dans leur région est une chose. Mais de là à étendre le raisonnement à tous les États-Unis, il y a un énorme pas à ne pas franchir, à moins d’être malhonnête intellectuellement. Et pourtant c’est ce que les journaleux de Cyberpresse viennent de faire.
Personnellement, j’ai énormément de misère avec cette hostilité de la part d’une partie de la population de Murfreesboro envers leurs concitoyens de confession musulmane. Nos journaleux devraient toutefois se garder de généraliser le sentiment en laissant sous-entendre qu’il s’applique à tout un pays.
Pas besoin d’aller très loin pour constater que des groupes d’individus bien enracinés dans leur localité peuvent avoir de la difficulté à accepter des communautés d’autres origines ethniques. Ça se passe ici aussi.
On n’a qu’à penser à la déshonorante saga d’Hérouxville, où le conseil municipal a adopté un absurde « code de vie » visant spécifiquement les musulmans. Et que dire du résultat défavorable à l’agrandissement d’une synagogue dans l’arrondissement du Plateau, rue Hutchison, suite à un référendum tenu récemment à l’initiative d’un groupe de signataires? Suivant le procédé de Cyberpresse, est-ce que des titres d’articles comme « Le Québec hait l’islam » ou « Le Québec hait les Juifs » auraient été appropriés? Sans commentaire.
Drôle de remarque sur un site libertarien qui prône le libre choix. On sait jamais si ce sont des menaces ou des promesses qui font. Après la modération du hétutistan, caméléon avait juré qu’il quittait et il nous a menti.
Excellente remarque.
Oh que non!Au Québec c’est classé comme événements isolés même si Lacerte (Pierre) et sa gang on fait beaucoup parler d’eux depuis *biens* des années sur cette affaire de la communauté juive sur la rue Hutchison. Par contre, quand les media QC’ois écrivent sur les EU (j’ose inclure le RDC…le terme « Quebec Bashing » est populaire ces temps-ci) , toute événement sert a peindre de nature « anti-* » tout le pays et son peuple.
Un autre épisode d’une crise victimisante de la part d’un commentateur de droite. On dirait que vous ne savez que vous plaindre : « Ah! Imaginez si tel ou tel discours avait été prononcé par la droite… quelle indignation dans les médias si G. Bush s’était comporté ainsi… Ah! comme on nous traite injustement…
Le journaliste, en passant, a écrit « L’Amérique qui hait l’islam » et pas « L’Amérique hait l’islam », nuance. Et cette partie du documentaire fait référence à la municipalité de Murfresboro, au Tenessee, précisément. Faut-il qu’on vous fasse un dessin? Le fait qu’on souligne chez les Américains ce qui est un lieu commun chez à peu près toutes les cultures, qu’ils sont mal à l’aise avec leurs minorités, n’en fait ni un monstre qu’on doit répugner ni une victime qu’on doit consoler.
Reprenez vos esprits, on parle de la première puissance de la planète et vous réagissez comme des poules pondeuses quand on leur écorche légèrement l’épiderme.
Remarquez qu’on retrouve ce même trait chez les défenseurs inconditionnels d’Israel, de se déclarer être la victime continuelle de l’Occident alros que la puissance, au Moyen-Orient, c’est eux et personne d’autre.
Le billet est en lien avec les faits, à savoir qu’il est faix de dire que l’Amérique hait l’islam.
Le seul titre honnête aurait été: « cette infime minorité de l’Amérique qui hait l’islam ».
Mais un tel titre n’aurait pas cadré avec le message antiaméricain.
Ici on parle de standard journalistiques qui sont absents.
« même le 11 septembre, un moment qui devrait pourtant être empreint d’une certaine solennité… »
Vous trouvez? Au contraire, on devrait se remémorer les conneries Québécoises de l’après 11 septembre. Quelques exemples :
Le Soleil publiait un sondage prouvant qu’une majorité de Québécois trouvaient que le 11 septembre était la responsabilité des américains. Ça a coûté cher à une station de radio de Québec d’aborder le sujet…
Yvan Ponton jurait dur comme fer que c’était impossible que Bin Laden soit responsable.
Gilles Vigneault nous disait que, dans le fond, les américains l’avaient bien mérité.
J’imagine le Party de dimanche au Hétuquistan. Les SAQ du plateau vont manquer de champagne en fin de semaine.
Paquistan, Péquistan, Hétuquistan
Moi, j’en ai contre les médias ou les agences de presse (ex.: Cyberpresse, Agence France-Presse) qui associent Tea Party ou libertariens avec fondamentalistes chrétiens. …probablement parce qu’ils sont confus sinon, dans le but volontaire de les faire détester à l’étranger auprès des lecteurs qui ne s’informent qu’à travers le filtre médiatique.
Même si la plupart sont des conservateurs chrétiens, le qualificatif ou le nom du mouvement ne devrait-il pas être mentionné uniquement lorsque les manifestants se réunissent pour exiger des finances publiques plus saines, moins de taxes sur le dos des contribuables/citoyens?
Il me semble qu’il est possible d’avoir plus «étiquettes»: je peux être souverainiste et communiste, fédéraliste et militariste, environnementaliste et fasciste, etc.
Mais qu’on mentionne la bonne, la bonne association ou la bonne idéologie qui explique les positions que je tiens !
Je me rappelle aussi ces articles « L’Amérique qu’on aime » après l’élection d’Obama. Comme si Les Simpsons, avant Obama, ce n’était pas bon!
Pleurnichage.
C’est comme quand les médias disaient que Michele Bachmann était la reine des tea party.
J’ignorais que les tea party avait fait une élection pour élire une reine…
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Quelques minutes après la publication de mon commentaire, j’ai réalisé mon erreur sur le titre. Je me doutais bien que ça allait être souligné; aucun problème avec ça. J’admets volontiers que l’omission du mot qui dans la lecture que je me faisais du titre de l’article constitue une bourde de ma part.
Cette mauvaise interprétation altère quelque peu mon point indiquant que les journalistes de Cyberpresse ont voulu montrer que l’aversion envers l’islam d’un petit groupe de citoyens s’appliquait à tous les États-Unis : le procédé de généralisation est moins drastique que je ne voulais laisser l’entendre.
Il reste que le choix du titre et le fond même du reportage sont tendancieux. On ne vise que les États-Unis pour décrire un phénomène de ressentiment primaire d’une certaine tranche de la population envers une minorité alors que la situation est répandue dans bien d’autres pays de l’Occident, mais on n’en parle pas.
Si le titre est si neutre que ça, parlons alors du « Québec qui hait l’islam ». Parlons du « Québec qui hait les Juifs ». Avec toute la quantité de dérapages excessifs et de réactions hostiles qu’ont suscité certains cas locaux montés en épingle par les médias dans les dernières années, il y aurait certes là matière à pondre bien des articles identifiés par de tels titres.
Bien sûr que les États-Unis forment la première puissance mondiale – du moins pour le moment! – mais les médias de grande diffusion, par leur grande influence sur le discours public, sont puissants aussi. Ce n’est pas sans raison qu’on désigne parfois les médias comme étant le « quatrième pouvoir », en référence aux ordres de pouvoir législatif, exécutif et judiciaire.
S’il est normal que la puissance de l’Amérique attire l’attention, et prête flanc à la critique, il est tout aussi légitime d’être très vigilant à l’endroit des médias et de pouvoir les dénoncer pour les mêmes raisons.
La majorité des journalistes et chroniqueurs de l’espace médiatique cultivent et entretiennent la pensée unique avec leur vision biaisée de gauche, tout en se glorifiant d’une vertu d’objectivité qui n’est qu’illusion. On ne s’empêchera d’indiquer jusqu’à quel point ils font un travail minable.
Moi j’ai toujours trouver drôle les québécois qui critiquent la position des américains sur l’immigration illégale. On aime les traiter de racistes.
Aux É-U un immigrants illégal peut profiter des mêmes services que l’ensemble de la population mais sans payer de taxes.
Si la même situation se produisait au Québec on serait les premier à se plaindre. Ici l’immigration est hyper contrôlé et on trouve quand même le moyen de ce plaindre.
Si la position américaine sur l’immigration illégale est raciste, alors le position du Québec est ultra-raciste pour reprendre un terme de l’AFP.
Psalterion
Votre texte est correct, vous n’avez pas complètement tort, etc.
Mais, un peu comme la majorité des gens ici, il contient certaines idées qui ne sont en fait que des procès d’intention.
« les journaliste cultivent et entretiennent la pensée unique »
« vision biaisée à gauche »
« se glorifiant d’une vertu d’objectivité »
Etc etc.
Quant au Québec qui hait l’islam, ou les dérives d’Hérouxville, on en parlera, et on le fait, lorsque les circonstances le commandent. Je vous rapelle qu’on est à deux pas du 11 septembre, ça me semble logique de faire un reportage sur les relation Islam-Usa plutôt que sur M. Rochon qui pousse des tomates à Victoriaville. J’ajoute pour votre avantage que le clip qui suit, dans ce reportage, donne pratiquement raison aux citoyens de ce petit village du Tenesse de s’objecter à la construction d’une mosqué. Disons simplement que l’image qu’elle fait de l’islamisme n’est ni tendre ni justificatrice.
Si on regarde tout cela en se disant qu’on devrait se limiter à chanter les louanges de l’Amérique en tout temps, ça peut évidemment choquer dans le sens ou on peut se sentir mal à l’aise d’évoluer en compagnie d’individus qui n’ont ni les mêmes idées que soi ni la même complaisance envers les USA, ou qui se permettent le luxe d’être critique, ce qui peut pousser certains à chercher des poux à des journalistes qui ne font finalement que leur travail.
Ce n’est pas s’aventurer très loin que de prétendre que la tragédie du 11-septembre – bien qu’elle ait touché directement les États-Unis – a ébranlé tout le monde occidental. Suite à cet événement, le ressentiment contre l’islam a pris de l’ampleur aux USA, bien sûr, mais également ailleurs, comme au Canada, au Québec, et en Europe.
Il me semble que si le but des médias est justement d’informer, il aurait été approprié dans ce cadre de faire part de cette hostilité présente dans bien des pays plutôt que de viser exclusivement une petite ville des États-Unis et d’évoquer, par extension, une « Amérique qui hait l’islam ». D’autant plus que la série de reportages de Cyberpresse est présentée comme le fruit du travail de journalistes qui ont fait « le tour de la question. Et de la planète ».
Je sais très bien que les médias québécois en parlent, et abondamment même. Mais jamais ils n’oseront intituler un article ou un reportage Le Québec qui hait l’islam ou Le Québec qui hait les Juifs. Pourquoi, lorsqu’il s’agit de l’Amérique, l’adoption d’un choix d’un titre aussi sensationnaliste devient soudainement si limpide?
Pis encore, si on mentionnait dans le Canada anglais – dans le National Post tiens! – les titres Quebec That Hates Islam ou Quebec That Hates Jewish, j’ose à peine imaginer la levée de boucliers que cela susciterait parmi notre classe journalistique.
Ne jamais sous-estimer le pouvoir des médias. Les journalistes et chroniqueurs de toutes sortes sont partie prenante de ce pouvoir et l’utilisent de la même manière que les politiciens, soit en exploitant les apparences et les émotions.
Les représentants du milieu médiatique ont ce don de jouer sur une base individuelle la carte iconoclaste en se prétendant chacun être le seul qui ose mettre de l’avant des idées remettant en question l’ordre établi, qui est souvent à leurs yeux le capitalisme et la nation, les États-Unis, qui en constitue le symbole.
Toutefois, lorsqu’on met en commun la teneur qui se dégage de leurs propos, on s’aperçoit qu’ils disent pour la plupart la même chose et, en raison de la prépondérance de leur tribune privilégiée, leur discours prétendument provocateur devient vite convenu et finit par se décliner sous la forme d’idées reçues.
L’exception devient alors la règle. Sachant comment les médias peuvent agir sur l’opinion publique, il est tout à fait fondé de dénoncer leur travail. Ça n’a rien à avoir avec une manifestation de susceptibilité.
On reparlera de la tolérance des Américains envers l’Islam quand la proportion de musulmans aux USA sera celle de la France d’aujourd’hui et surtout quand la charria commencera à avoir force de loi dans certains pays d’Europe!
Il est facile d’être tolérant lorsqu’on habite un grand pays et qu’il est donc plus facile de déménager loin de ceux qu’on n’aime pas!!!
Et pour ce qui est des « dérives » d’Hérouxville, je rappele que ce n’était qu’une déclaration de principe pour dire que les dérives de l’Islam n’y auraient pas leurs places! Une chose dont nos gouvernants n’auront ni le courage ou la décence de faire!!!
( Pour l’histoire de la Cabane à sucre cependant, je suis bien d’accord cette fois qu’il s’agissait d’une réaction hystérique. Un restaurant PRIVÉ peut faire un menu halal si çà lui plait.)
@Psalmétrion
Toi qui comme David, nie qu’il y a un péril islamique, je trouve çà drôle que tu parles du National Post, qui bien qu’anti-nationaliste québécois comme toi et David, a néanmoins publié beaucoup de commentaires positifs à l’égard d’Hérouxville!
Ce que j’aime avec le NAtional Post, c’est que l’Islam radical n’y devient pas ipso facto positif sitôt qu’il s’oppose à d’autres que les USA ou Israel!
@Rabat-Joie
J’ai spécifié le National Post essentiellement parce que bien des membres de notre intelligentsia médiatique québécoise font instantanément des éruptions cutanées à la seule mention du nom du quotidien. Que ce soit le National Post ou un autre média, ça n’a pas d’importance; les noms sont interchangeables. L’idée est de montrer jusqu’à quel point les journalistes et chroniqueurs québécois réagiraient négativement si un titre sensationnaliste faisant mal paraître le Québec, ou une partie de celui-ci, provenait d’un média du Canada anglais.