L’existence du modèle québécois est justifiée par la solidarité sociale. Selon les gardiens de la révolution, le modèle Québécois existent pour donner aux pauvres un filet de sécurité social qui leur assurera un niveau de vie décent.
Au delà de ces bon sentiments, comparons la performance du sacro-saint modèle québécois aux autres provinces canadiennes et voyons si l’investissement a valu la peine:
N.B. 1976 année la plus ancienne disponible, 2009 année la plus récente disponible
Le bilan: un échec retentissant, si les intention sont louables, les résultats sont désastreux. Non seulement en 2009 le Québec est l’une des provinces avec les pauvres les plus pauvres (13 500$), mais en plus, depuis 1976 le Québec est aussi l’une des provinces où le revenu des pauvres à le moins augmenté (+3,8%).
Ce n’est pas un hasard si les arguments de la gauche pour vendre le modèle québécois sont d’ordre émotionnels et non pas rationnel.
Source:
Tableau 202-0701
Un dollars au Québec achète plus de biens et services que dans le reste du Canada. Pour être plus honnête, ton tableau devrait inclure le taux de conversion de la valeur des dollars canadiens au québec vs la valeur des dollars canadiens dans le reste du Canada.
Voici l’évaluation de Pierre Fortin :
« Le résultat de ce calcul est que le panier représentatif de biens de consommation, de biens d’équipement, de bâtiments et de services publics acheté au prix moyen de 100 dollars canadiens au Canada coûtait 93,30 dollars canadiens au Québec en 2007. »
Donc je reprends le tableau 202-0701 pour comparer le revenu du quintilie inférieur du Canada à celui du Québec et j’obtiens les résultats suivants (après impôts):
Canada – 14 500 $
Québec – 13 500 $
http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a16
Si on applique le facteur de conversion, on obtiens les revenus suivants :
Canada – 14 500 $
Québec – 14 469 $
Nulle trace, donc, d’un « échec retentissant » ou de « résultats désastreux » à moins de considérer la moyenne canadienne comme un désastre ou d’être particulièrement sévère à l’endroit des 31 $ qui séparent le Québec du reste du Canada.
Quand les frais d’université, par exemple, sont plus du double au Canada qu’au Québec, ce genre de distinction n’est pas à négliger (1916$ vs 4347$ en 2006-07)
http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/modesFinancement/pdf/droits_scolarite.pdf
Que doit-on faire pour l’argument sur les disparités au niveau du « coût de la vie » (peu importe ce que ça veut vraiment dire).
Dans le sens que vivre à Montréal est plus cher que St-Clinclin, l’Alberta plus cher que le Québec…
Ce facteur est ignoré ou inclus dans le calcul (ou inutile/non pertinent/faux)?
La méthode de Pierre Fortin ne vaut rien pour plusieurs raisons.
Il ne tient pas compte de la dette ni du revenu disponible.
De plus les chiffres qu’il utilisent ne sont pas les bons. Martin Coiteux a écrit la dessus.
http://martincoiteux.blogspot.com/2011/05/ecarts-de-richesse-les-dessous-et-les.html
http://martincoiteux.blogspot.com/2011/05/jean-francois-lisee-vs-francois-legault.html
http://martincoiteux.blogspot.com/2011/05/francois-legault-vs-jean-francois-lisee.html
Ce n’est pas un hasard si le Québec n’a pas un taux d’épargne plus élevé que les autres malgré le fait que le coût de la vie ici serait prétendument moins élevé.
Et tu passe à côté d’un point capital dans le billet: le taux de croissance du revenu des pauvres au Québec est l’un des plus faible. Et ça le coût de la vie n’y est pour rien.
J’ai déjà fait des comparatifs entre l’Alberta et le Québec. Dans ces 2 provinces la proportion du revenu utilisé pour se longer est sensiblement la même.
En Alberta le taux d’épargne est aussi 3 fois plus élevé qu’au Québec.
Et encore une fois, le coût de la vie n’est pas un facteur quand vient le temps d’expliquer la croissance anémique de 3,8% depuis 1976.
@Hourst: Entre pas l’éducation dans ton équations car la qualité d’enseignement et le taux de décrochage risque de pas servir ta cause.
Ce que dit Hourts est vrai. On peut aller chier un peu plus loin au québec avec un chèque de bien-être ce qui incite des aptes au travail à rester là-dessus.
En alberta, l’État paie le loyer et le reste vient en coupons d’épicerie safeway (1). Un jeune Hippie m’a déjà montré un de ces fameux coupons. On peut y lire de mémoire: « Pour tout produits alimentaire. Pas d’alcool ni cigarette.
Avec un tel contrôle, sans argent comptant le BS a intérêt à travailler s’il boire, fumer et se geler. Sinon, il ne vivra peut-être pas plus vieux mais cela risque de lui paraître un peu long. Ce qui peut l’inciter à aller travailler.
(1) Attention : Il y a 10 ans et c’était un québécois de passage. Est-ce la même formule aujourd’hui? Est-ce une mesure juste pour les non albertains? Je ne sais pas. Mais on voit que le concept est typiquement canadien anglais. Vous ne verrez jamais ça au québec. Des coupons d’épicerie? Le crime organisé ne voudra jamais il fait son cash le premier du mois.
Fortin et le comptable Léo-Paul sont prof à l’UQAM. Faut pas croire tout leurs calculs. Ce sont des activistes d’abord et avant tout. Fortin un peu plus crédible que le drôle de comptable par contre. Je l’ai jamais trusté ce comtable là. Les verbos moteur en beurre toujours plus épais.
Intéressant de constater que depuis l’avènement du PQ, le sort des pauvres ne s’est pratiquement pas amélioré alors qu’il était parmi les meilleurs du Canada avant.
Je ne te parle pas de la méthode de Pierre Fortin, le débat serait trop long à recommencer, mais du chiffre de 93,3%.
Si tu en as un meilleur, donne-le moi je recommencerai l’exercice que je viens de faire.
Justement, ce chiffre n’est pas bon. Par exemple il inclus les garderie à 7$. Or, les garderie coûte plus que 7% sans quoi la TVQ (par exemple) ne serait pas aussi haute.
La TVQ devrait aussi être incluse et ce n’est pas le cas.
Même choses pour les frais de scolarité. Faut pas se limiter au prix payer sans quoi on arrive à des affirmation grotesque du style: les hôpitaux c’est gratis au Québec.
On doit aussi inclure la dette (une taxation reportée dans le temps). C’est pourquoi le revenu disponible est important.
En passant tu dois utiliser le ROC dans ton calcul, pas le Qc (le Qc tire la moyenne vers le bas).
Je sais bien que les hôpitaux et les établissements scolaires ne roulent pas avec de l’argent fictif. Ils sont payés avec l’impôt des contribuables, si tu prends le revenu après imposition, t’as pas le choix de tenir compte du coût de la vie, peu importe que ce coût soit bas en raison des impôts ou en raison du marché. Si une mère de famille à bas revenu paie moins cher de garderie au Québec qu’en Ontario, pour le même revenu, cela équivaut à un meilleur niveau de vie.
« En passant tu dois utiliser le ROC dans ton calcul, pas le Qc (le Qc tire la moyenne vers le bas). »
Non, puisque le Qc tire le Canada vers le bas pour le 93,3% de PPA aussi.
Sauf pour lui qui paye… Parce que cet argent vient de quelque part.
Sauf pour lui qui paye… Parce que cet argent vient de quelque part.
Si tu comptabilises le revenu après impôt, savoir qui paie n’a aucune importance.
Une famillle qui fait 13 500 $ après impôt et qui paie 93,3 % moins cher pour le même niveau de vie est aussi riche à 31 $ près qu’une famille qui fait 14 500 $.
End of the story.
Pourquoi tu pense que je t’ai signalé que l’erreur de Fortin c’était de ne pas tenir compte du revenu disponible…
Soupir…
Et la famille qui paye on fait quoi avec elle. Tu fais comme Fortin et Lisée, tu élimines les stats qui ne font pas ton affaire ?
Mais encore une fois, tu dévie le débat pour ne pas parler du point centrale de ce billet: la croissance anémique du revenu des pauvres.
On discute du quintile inférieur, qui est le sujet de ton billet. Tu t’es limité à ce sujet, c’est pas moi qui te l’ai imposé, rappelle-toi.
Pour savoir si réellement ce quintile a un revenu inférieur au reste du Canada, il faut comparer et le revenu et le pouvoir d’achat, je suis désolé que tu apprennes cela de moi.
Merci de m’avoir appris que les pauvres ne payent pas de TVQ.
Je l’ignorais.
À entendre la gauche le Québec est riche, c’est le summum de ce qu’une province peut offrir à l’humanité.
Alors on attend quoi pour répartir notre richesse en payant de la péréquation au lieu d’en recevoir?