Régine Laurent, la présidente du puissant syndicat de la FIQ (infirmières) a décidé de reprendre sa croisade idéologique contre la présence du privé en santé. Aucun mot bien sûr sur la multitude de pays qui, contrairement au Canada, ont compris que l’apport du privé était essentiel pour garantir le bon fonctionnement d’un système de santé.
Comparons le Canada aux États-Unis. Selon une légende urbaine largement rependue dans nos médias, il serait impossible de se faire soigner aux États-Unis à moins d’être un multi-millionnaire. Si tel est le cas, force est de constater que les multi-millionnaires sont très nombreux au sud de la frontière:
Pas mal pour un système auquel personne n’aurait accès… Peu importe les critiques qu’on peut faire du système américain, il faut réaliser que ce système est de loin supérieur au nôtre.
L’argument qui revient toujours contre le système de santé américain est à l’effet qu’il coûte cher, 15,7% du PIB contre 10,1% du PIB pour le Canada. Mais quand on analyse les statistiques présentées dans le tableau, on comprend d’où vient la différence de coût: aux États-Unis on offre plus de soins de santé qu’au Canada !
Mais revenons au syndicat de la FIQ. Pourquoi cette opposition maladive à l’intervention du privé ?
Ce n’est pas pour le bien-être des patients, les Américains ont un meilleur accès aux soins que les Canadiens. Ce n’est pas non plus pour garantir à leurs membres de meilleures conditions de travail, les infirmières travaillant dans le secteur privé sont mieux payées et ont des horaires plus flexibles.
Alors pourquoi ?
La réponse est simple: plus le secteur public sera gros, plus la FIQ aura de membres et plus la FIQ a de membres, plus les cotisations seront abondantes !
La croisade idéologique de la FIQ contre le privé se fait donc sur le dos des patients et sur le dos du personnel infirmier que le syndicat prétend défendre.
Le SEUL intérêt des syndicats, quelqu’il soit, ce sont les cotisations. Le reste, c’est de la poudre aux yeux.
Oui, les USA font plus d’examens. Il est bien connu que les américains dépensent beaucoup plus que tout le reste des pays en santé, par habitant. Mais leur espérance de vie ne suit pas l’investissement.
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Life_expectancy_vs_spending_OECD.png
Lorsque les soins sont donnés par le privé, on peut se demander quel est le nombre de fois où les médecins prescrivent des examens spécialisés et coûteux que le patient n’a même pas besoin, « au cas où, on sait jamais ».. puisque la facture augmente à chaque examen spécialisé bien sûr.
Pour conclure l’accessibilité générale, il faudrait voir la répartition des examens fournis par tranche de revenus, ce qu’évidemment ces chiffres ne permettent pas de voir. Pas sûr que les gens sous la médiane des revenus reçoivent autant d’examen que les canadiens.
On peut faire parler les chiffres de différentes façons…
Mythe: L’espérance de vie aux États-Unis est inférieure à celle du Canada à cause de l’absence d’un système de santé public.
« L’espérance de vie aux États-Unis est inférieure à celle du Canada à cause de l’absence d’un système de santé public. ».
Évidemment tous les autres problèmes que tu énumères sur la santé des américains sont bien réels et n’aident pas à leur espérance de vie. Évidemment ces chiffres ils ne militent pas tellement en faveur de leur mode de vie « plus libre » par rapport aux autres.
En quoi ca te déranges qu’une personne réduise son espérance de vie parce qu’elle mange du McDo ?
Pour paraphraser Benjamin Franklin: un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.
« En quoi ca te déranges qu’une personne réduise son espérance de vie parce qu’elle mange du McDo ? »
Ben voyont David, il faut protéger les gens contre leur propre imbécilité. 😛 Je suis bien mieux placé que les autres pour savoir ce qui est bon pour eux.
Je doute que Benjamin Franklin pensait aux mangeurs de McDo.