Commentant le départ de Gille Duceppe, voici ce qu’Yves Boisvert a écrit sur son blogue la semaine dernière:
Requiem pour un politicien droitVoilà exactement la ligne que jamais Gilles Duceppe n’a jamais franchie: le mépris.
Toutes ces années, il a résisté au sectarisme. Le Canada est un grand pays, ce n’est simplement pas le nôtre, disait-il. On veut simplement gouverner à notre façon.
C’est assez différent, comme approche, de ces revanchardes tirades des Larose et autres anciens combattants.
Gilles Duceppe a été un chef digne et intelligent qui ne nous a jamais fait honte. […]
C’est un monsieur bien, Gilles Duceppe. […] Il est sorti de la politique comme il en a vécu. Avec honneur et classe.
Soit Yves Boisvert a la mémoire très courte, soit il ne lit jamais La Presse… Voici ce qu’on pouvait lire dans son journal lors de la précédente campagne électorale (2008):
Duceppe écorche Harper lors d’un grand rassemblementC’est le plus important rassemblement partisan organisé par un parti politique fédéral depuis le début de la campagne. Devant une foule survoltée qui comprenait ses 75 candidats, des centaines de militants et des députés du Parti québécois, le chef du Bloc n’a ménagé aucune épithète pour dénoncer le Parti conservateur et son chef. «Tricheur», «arrogant», «rétrograde», M. Duceppe a écorché sans ménagement le gouvernement Harper, attaquant son bilan en matière de développement régional, lui reprochant de vouloir «saboter» le protocole de Kyoto, et fustigeant son parti-pris aux Communes pour la guerre en Irak.
«Une majorité à Stephen Harper, c’est courir le risque de se retrouver dans une guerre dont on ne veut pas, a-t-il déclaré. On ne peut pas offrir une majorité à un homme qui manque si cruellement de jugement et de sens moral.»
C’est un exemple parmi tant d’autres. Toute la carrière de Gille Duceppe a été basée sur les campagnes de peur, les insultes, le mépris et la diabolisation de ses adversaires. Gilles Duceppe était un petit politicien qui a eu une trop grande carrière. Bon débarras!
Parlant de journalistes à la mémoire incertaine, je m’en voudrais de ne pas vous parler de Jean-François Lisée. Le 4 novembre 2010, il a écrit que jamais il n’accepterait qu’un politicien élu démocratiquement, incluant Stephen harper, soit traité de tyran. Le 5 mai 2011, le même Jean-François Lisée était en admiration devant une journaliste qui a déjà qualifié Stephen Harper de stalinien.
M’enfin, il ne fait pas trop en demander à Lisée par les temps qui courent, il est toujours commotionné par l’annihilation du Bloc Québécois.
La mémoire très courte en effet! Voici seulement deux exemple d’une très longue carrière.
http://www.dailymotion.com/video/x4wp2y_infoman-duceppe-traite-verner-de-ma_news
Et un autre:
http://www.youtube.com/watch?v=dBJOvSkHJfk
Il semblerait que Jean-Francois Lisée a aussi cotoyé, lors de son passage comme conseiller au parti québecois, un type qui eu comme beau-frère le cousin éloigné d’un partisan national-socialiste. On souligne même le fait que lors d’une soirée, Lisée, qui s’en est fort probablement voulu longtemps pour celle-là, a serré la main à un homme qui a eu la varicelle trois jours plus tôt. On chuchote aussi qu’il serait le voisin de Louis-José Houde.
Vraiment, on sent que ce genre de commentaire a comme objectif de faire progresser le débat et de l’emmener à l’étape suivante. Je suis heureux, dans un sens, d’avoir été prioritairement informé de ces nouvelles fracassantes.
Duceppe est un grossier personnage qui, après s’être autoproclamé l’unique représentant des « valeurs québécoises », s’est toujours comporté à la manière d’un goujat coupant de façon impolie la parole aux autres pour répondre à leur place lorsqu’on leur pose une question et ce, même si ce qui sort de sa bouche ne correspond pas nécessairement à ce que les gens auraient répondu.
Quand celui-ci confondait son idéologie nationaliste et collectiviste avec un soi-disant consensus à l’intérieur de la société québécoise, il se livrait résolument à un déni des positions, contraires aux siennes, d’une bonne partie de la population québécoise. Ou bien c’est parce qu’il se moquait de ce que ces gens pensaient, ou encore c’est qu’il favorisait l’exclusion en ne les considérant pas comme des « vrais Québécois ». Quelle que soit la raison, cela se traduit essentiellement en un mépris de la démocratie.
Duceppe a poussé le mépris encore plus loin en mettant sous un même dénominateur commun – évidemment le sien – l’identité québécoise. L’identité, c’est ce que chaque individu, donc chaque Québécois, a de plus intime à l’intérieur de lui-même. C’est ce qui fait que nous sommes différents les uns les autres.
Oui, on peut avoir une référence à un groupe pour exprimer son identité, et c’est normal, mais cet attachement avec plusieurs demeure une orientation personnelle. De surcroît, la société est composée de plusieurs groupes variés contrairement aux prétentions de Duceppe, qui ne voit qu’un seul groupe. Qui est-il pour s’immiscer ainsi dans la vie des individus et leur dicter qui ils doivent être? L’identité, pas touche!
Qu’Yves Boisvert n’ait pas vu jusqu’à quel point Duceppe pouvait s’adonner ainsi au mépris d’une importante proportion de Québécois n’a rien de surprenant. C’est la conséquence d’une vision biaisée – maquillée d’une supposée objectivité – très répandue à l’intérieur de la classe journalistique en faveur de l’idéologie préconisée par Duceppe.
Je n’ai jamais vu un politicien (Duceppe) avec tant de haine et de mépris envers tout ce qui n’est pas de son opinion.
Bon débarras !
Hourst: Ce qui est amusant dans ton exemple un peu loufoque et con, c’est que si Harper avait eu le malheur de cesser la main, dans le contexte que tu décris, d’un quelconque politicien ou membre d’un parti obscur jugé d’extrême-droite par les médias (qui ont l’extrême droite facile) et que cette poignée de main s’était retrouvée dans les pages d’un journal/site québécois, tu serais le premier à utiliser ceci pour discréditer Harper, pour démoniser l’homme.
Mais quand les fréquentations douteuses et discutables d’un politicien que tu aimes se retrouvent connues du public, là c’est bien entendu anecdotique, de peu d’importance, une campagne de salissage, de faire du puritanisme. (Je pense par exemple au passé marxiste de Duceppe, aux amis peu recommandables de Khadir, aux amis-brutes syndicalistes de Larose, etc.)
La moralité élastique, ça fini par « péter », et ça te revient à la figure l’ami!
Et cela dit, je suis le seul à avoir un énorme malaise avec le concept même de « valeurs du Québec » AKA de n’importe quelles valeurs que l’on tente de prêter à un peuple complet, en faisant totalement abstraction du concept même d’individus constituant ce peuple?
Autrement dit comment peut-on en venir à dire qu’un peuple possède les valeurs X,Y,Z puisque chaque individu possède ses propres valeurs? De quel droit m’inclut-on dans cet espèce de sac fourre-tout? Se pourrait-il que mes valeurs soient différentes que celle de mon voisin?
Je suis très mal à l’aise avec ce concept…
N’oubliez pas une chose, Duceppe avait 5 Hétutistan au grand complet à contrôler et sur ce point je lui donne A+.
Essayez donc de maintenant en laisse 50 caméléons ou 50 papi. Faut se faire respecter et avoir du leadership en cibole. Ces gens sont pas tenables.
Duceppe pourrait facilement enseigner le management en milieu hostile et Je m’inscrirais à ce cours.
Que lui aille dérapé, c’est humain. Mais Mieux vaut juste lui que 50 chiens enragés.
Cela aurait été le brouhaha! confus.