Patrick Lagacé est frustré parce que Stephen Harper a refusé de s’aplatir devant les journalistes lors de la dernière campagne électorale.
Que voulez-vous, les journalistes sont des gens avec de gros ego* qui aiment se faire traiter en princesse puisqu’ils s’imaginent livrer un service essentiel…
Pour la suite de l’argumentation, je cède la parole à Ezra Levant qui a dit tout ce qu’il avait à dire à propos du « syndrome Lagacé »:
Si l’on considère que la santé de la démocratie dépend de la diversité des points de vue qui peuvent s’exprimer sur la place publique, alors force est de constater que les journalistes, avec leur pensée unique et leur militantisme, représentent une menace bien plus grande à la démocratie que le gouvernement Harper.
*Parlant d’ego, ceux qui sont passés devant les bureaux de La Presse à Montréal ont pu remarqué des affiches tailles géantes des « veudettes » de La Presse… Le but de La Presse ce n’est pas de diffuser la nouvelle via ses journalistes, mais plutôt de diffuser ses journalistes via la nouvelle.
Un reporter qui fait son travail rapporte ce que le politicien a dit. C’est ce que le mot “reporter” signifie: to report. Nul besoin d’une période de questions réservée aux journalistes pour faire le travail de reporter.
Par contre, tout journaliste qui est aussi militant qu’un politicien voudra une période de questions réservée aux journalistes afin de permettre à ce journaliste de faire des petits discours camouflés sous forme de questions.
Ce n’est pas aux journalistes de dicter aux politiciens leurs méthodes de travail. Que les politiciens utilisent la méthode de travail de leurs choix. Certains préféreront beaucoup de questions journalistiques à la fin d’une conférence; d’autres aucunes. Certains préféreront s’associer aux bouffons et aller à Tout Le Monde en Parle; d’autres préféreront ne pas s’associer à de telles parodies.
Les journalistes abusent de leur rôle quand ils veulent dicter aux politiciens leurs méthodes de travail et dénigrent ceux qui, comme Harper, ont le courage et la dignité de ne pas plier devant les diktats des plus prima donna parmi les journalistes.
Si les journalistes de La Presse veulent poser des questions à M. Harper, qu’ils l’invitent aux bureaux de La Presse pour une séance de questions. Mais encore une fois, libre à M. Harper d’y aller ou non.
Ce qui est méprisant dans l’attitude contrôleuse de certains journalistes, c’est qu’ils s’imaginent que les politiciens sont des gens qui se tournent les pouces, ont beaucoup de loisirs, et devaient donc être très ouverts à des questions sans fin. C’est plutôt le contraire: l’horaire des politiciens est très chargé. Chaque question accordée à un journaliste charge encore plus leur horaire de travail.
Tout de même, le ROC a beaucoup plus de médias centre-droitistes que le Québec, où le biais gau-gauchiste étatiste (il ne s’agit pas d’un biais séparatiste, sauf peut-être au Devoir) est plus clair que jamais. J’aime bien cette remarque de Normand Sphincter:
Faut pas charrier : poser des questions, essayer de mieux comprendre, rappeler des propos contradictoires c’est aussi le métier de journaliste (il n’y a pas que des reporters, il y a des chroniqueurs, éditorialistes, etc.)
Le problème c’est le manque de diversité dans la profession en général et la non-neutralité (ou le manque de diversité interne) d’une institution aussi puissante et payée avec nos sous qu’est Radio-Canada.
Le parti conservateur : une victime de la gauche médiatique. Si Harper avait les capacités pour défendre son parti et ses idées, il n’aurait pas agit en autiste et ses cheerleaders n’en seraient pas réduits aujourd’hui à le dépeindre en victime. Par ailleurs les commentateurs de droite tiennent vraiment à confirmer les tendances qu’on leurs connait à propos de leur affection pour les théories du complot. On voudrait bien ne pas en arriver à de telles conclusions mais il faudrait mettre la pédale douce sur ce genre d’attitude mannichéenne et victimisante.
Il faut aussi ne pas être malhonnête et reconnaître aux journaliste le droit de se mettre en colère lorsque les termes essentiels de la vie démocratique sont bafoués. Je sais bien que l’expression émotive n’est pas le fort des économistes mais un petit effort d’abstraction leur permettra d’en comprendre les termes les plus généraux, etc.
honorable
Je conçois mal votre définition de la démocratie dans laquelle les politiciens n’ont pas à répondre de leurs actes et ou les journalistes doivent se limiter à être des courroies de transmission de la propagande politique. Contrairement à vous, je crois que ni les politiciens, ni les journalistes n’ont à dicter les termes du jeu et les manières d’usages d’un débat démocratique. Votre commentaire est une suite d’arguments fallacieux et strictement circonstanciels (vous n’auriez pas écrit la même chose d’un gouvernement de gauche, permettez-moi de le préciser).
Parlant du biais des journalistes, qui ne se gênent même plus pour teinter leurs textes, voici un excellent exemple:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201105/06/01-4397030-ladq-sen-va-t-en-guerre-contre-le-syndicalisme-quebecois.php
J’avais aussi remarqué.
L’extrait suivant est particulièrement partisan:
« Qui plus est, elles sont aux antipodes des valeurs de gauche défendues par la cohorte de députés du NPD élus au Québec il y a moins d’une semaine. »
C’est franchement risible.
Quand un journaliste traite de question syndicale, il devrait obligatoirement mettre un disclamer à la fin de son article spécifiant qu’il est lui-même syndiqué.
Wow et la proposition de l’ADQ est timides, ont vois a quel mur il vont faire face. En espérant que les choses et qu’il est diversité d’opinion dans les médias … Ok ok je rêve en couleur.
@Hourts :
Quand un philosophe et scientifique de renom, M.PHIL, Ph.D de Yale parle soit que tu le remercies ou soit que tu fermes ta yeule!!!!!!!
Je n’ai rien contre votre propension à jouer les professeurs d’écoles mais face à un homme de cette envergure, Gardez vous une petite gêne.
Vous ne pouvez atterrir ici sans connaître la règle de 3 et sans pouvoir lire un simple tableau et vous adressez comme si de rien n’était à un médaillé de sa majesté.
Un peu de retenue, ou je dépose une requête pour votre expulsion. Ce blogue accepte le trollage mais en autant que vous sachiez garder votre rang.
Et votre rang, aussi bien intellectuel que financier est au pied du rôle et vous le savez.
Modérez vos transports. Vous n’êtes pas sur un blogue gauchiste.
Trollez si ça vous chante mais n’allez pas troller un éventuel prix Nobel, vous serez le premier à déclarer : « c’est mon meilleur ami » advenant que.
N’avez-vous pas honte de vous présenter ici et de vous adresser comme ça cagoulé à une méga sommité mondiale?
Ce blogue est un blogue d’idées pas un blogue de bullies et de parasites.
Au fait je n’avais pas encore eu l’occasion de regarder ce qui se fait à Sun. Ezra Levant, pour qui j’ai un grand respect (et que j’ai connu après avoir lu « Ethical Oil » sous recommandation d’un bon ami), m’impresionne par son naturel et ses talents de communicateur!
Le cheerleader d’une cheerleader, on appelle ça comment? Quand même, Respectable, vous exagérez, il faudra un jour ou l’autre apprendre à arrêter de vous applatir et à adopter une position verticale.
En fait, Harper est une prima donna (sens premier) qui me semble fort humble et réservée (ses adversaires diront: distante et froide!). Il est tout le contraire du sens second de prima donna. Il est donc une prima donna (sens premier) qui ne joue pas à la prima donna (sens second: personne caractérielle qui prend ses désirs hors de son champ d’autorité pour des ordres, et qui réagit avec vanité à tout inconvénient qu’on ose lui imposer).
Tout comme Harper jouerait à la prima donna s’il voulait imposer un style particulier à chaque journaliste, les journalistes jouent à la prima donna quand ils veulent contrôler ou monopoliser la période de questions, la rendre obligatoire, ou lui donner une durée imposée par eux.
En campagne, Harper, comme tout politicien, a le droit d’utiliser la méthode qu’il préfère. Certains préféreront: aucune pancarte (approche de Maxime Bernier). D’autres: aucune annonce à la radio. D’autres: aucune annonce à la télévision. D’autres: prendre des vacances à Las Vegas durant la campagne (approche de certains candidats NPD). D’autres: peu ou pas de porte-à-porte. D’autres: peu de réunions de cuisines. D’autres: peu de conférences publiques. D’autres: conférences publiques avec nombre limités de questions. Etc. etc.
Les journalistes n’ont rien à imposer ici, tout comme Harper n’a rien à imposer sur la manière d’écrire des journalistes. Ils doivent respecter les méthodes de chaque politicien. Si un politicien utilise des méthodes peu respectables, la conséquence devrait se sentir au moment du vote.
Plus les journalistes vont poser des questions pour comprendre et faire comprendre, plutôt que planter, dénigrer ou faire le paon, plus les politiciens considéreront que leurs questions sont bienvenues. Et vice-versa.
@Hourts: contrairement à vous, je crois que les politiciens et les journalistes ont le droit de dicter les termes dans leurs sphères respectives d’autorité. On nomme cela vivre dans un pays libre. La sphère des questions après conférence est de l’autorité du conférencier; de même que la durée de la conférence; de même que le sujet de la conférence (sauf s’il y a eu promesse préalable de la part du conférencier).
Le conférencier Harper n’est pas l’employé des journalistes, que je sache!
@Phazon
C’est drôle… J’aurais VRAIMENT préféré quelque chose au sujet de la Formule Rand plutôt que quelque chose visant à empêcher les syndicats à exercer leur (… celui du syndicat, pas des membres) d’exprimer leurs opinion.
Je m’explique : rien n’empêche les entreprises d’exprimer leurs vues politiques. Un syndicat n’est peut-être pas exactement une entreprise comme une autre, mais cela reste une entreprise. S’il faut enlever un tel droit au syndicat, il faut le faire pour TOUTES les entreprises, si on veut être cohérent.
PAR CONTRE… si on décide d’annuler la formule Rand, un syndicat qui ne respecte pas la volonté de ses membres pourrait voir ceux-ci arrêter de verser leurs cotisations. On arriverait donc au même résultat, SANS brimer les syndicats et DONNANT le choix aux employés de verser ou non la cotisation.
Sans compter que toute « vérification » pour savoir si le syndicat a investi des sommes données via cotisations OU via des dons particuliers nécessiterait pratiquement l’embauche d’enquêteurs du gouvernement!
Ma conclusion? La proposition de Gérard Deltell est franchement mal avisée.
@Respectable
Je ne sais pas qui est Hourst, mais je sais qu’entre toi et lui, le bully, ce n’est pas lui. Pis c’est quoi cette manie d’évaluer les gens selon le salaire gagné au cours de l’année précédente? Si je suis votre raisonnement, George Soros arriverait ici et tout le monde devrait se fermer la geule.
Honorable, voilà : Harper n’est pas un conférencier, il est le chef d’une nation. C’est tellement simple mais tellement hors de portée pour certains. Le chef du parti conservateur n’est pas en tournée de conférences sur le bien-être au quotidien, il brigue le poste de premier ministre et ses paroles tiendront lieu de politiques pour les quatres prochaines années.
Non, je ne pense pas qu’il est légitime qu’il puisse s’en tirer avec les quelques questions complaisantes auxquelles il a daigné répondre quotidiennement.
Comment ça se fait que le post de Respectable fut toléré ici. Je connais pas son histoire avec Hourst, mais rien ne justifie un langage aussi ordurier et hautin.
En effet.
Je viens d’en faire la modération.
@Hourst: à l’ère de l’internet, de la radio et de la TV, un chef politique pourrait très bien choisir de ne se manifester que dans ces médias et ne tenire aucune réunion publique. Nous vivons dans un pays libre (ouf!), même s’il y a des gens, comme vous, qui veulent limiter les libertés. En tout cas, il est clair que vous voulez limiter les libertés des hommes politiques.
« @Hourst: à l’ère de l’internet, de la radio et de la TV, un chef politique pourrait très bien choisir de ne se manifester que dans ces médias et ne tenire aucune réunion publique. »
Et je me joins à vous pour conclure que le summum démocratique aura été atteint dans les circonstances que vous décrivez. Il est vrai que les rencontres sociales se trouvent souvent à être de désagréables expériences et je n’ose imaginer comment doit se sentir un personnage politique contraint (!) à faire face aux gens et à côtoyer sans pudeur ce qu’on appelle des « personnes ».
Je comprends vos sentiments dans la mesure où la virtualité est souvent un rempart efficace contre les objections les plus irritantes. La « liberté des hommes politiques ». Vraiment, il fallait la sortir celle-là. On voit que vous n’êtes pas une personne à se laisser embarquer facilement dans les causes les plus triviales et que vous choisissez vos combats avec précaution et discernement. Je ne vous l’avait pas dit mais on sent tout de suite la compassion qui vous habite.
@Hourts et à tous : je retire mon commentaire no 8 et m’en excuse. A force de lire les insultes du reste de la clique gauchiste tiers-mondiste qui noyaute les blogues voisins, j’admets que j’ai inconsciemment, pour un court instant, fait mien l’esprit de ruelle la caractérise. Quand j’erre, je m’excuse. C’est la grâce que je souhaite aussi à la clique intolérante et harcelante.
@Hourts: Lorsque je vous disais que le Québec est sur représenté à la chambre des commune. Le ROC vient d’allumer.
On va se faire des mauvais amis si on cause des injustices aux autres.
Voyez:
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201105/07/01-4397287-des-journaux-du-canada-anglais-demandent-de-marginaliser-le-quebec.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
N’oublions pas que Lagacé se tient avec des artistes. Les animateurs de télé se considèrent tous comme des artistes. Ils ne sont pas habitués de se faire dire non.
Ils rêvent tous d’aller à TLMEP. Voir Harper refuser doit choquer.
Sauf que ce ne sont pas tous les électeurs qui aiment voir leur PM associé aux artistes et aux bouffons.
C’est sérieux la politique.
« C’est sérieux la politique »
Et les arts encore plus.
Hourts arrête de niaiser. L’art comme « science, savoir », puis « moyen, méthode » c’est sérieux. Pas les bouffonneries. L’art de créer un logiciel c’est bien plus payant pour l’ensemble de la société.
Respectable, je ne sais même pas pourquoi je devrais vous répondre. Je n’ai qu’un conseil à vous donner. Arrêtez de faire des choses payantes pour l’ensemble de la société pour quelques heures et allez lire un livre.