Pourquoi Electrolux, une entreprise suédoise, a-t-elle décidé de quitter le Québec ?
Peut-être parce qu’au Canada, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante considère que le Québec se classe en 1oe place (la dernière) au niveau de la fiscalité des entreprises et des individus.
Peut-être parce qu’au Canada, l’Institut Fraser considère que le Québec se classe en 7e place au niveau du climat de l’investissement.
Peut-être parce qu’au Canada, l’Institut Fraser considère que le Québec est la 2e province la moins libre au niveau économique.
Peut-être parce que le Conseil du Patronat a donné une note de « C » au Québec dans son bulletin de la prospérité.
Peut-être parce que selon les HEC, le Québec se classe en 20e position (sur 32) au niveau de la productivité du travail parmi les pays de l’OCDE, ce qui est très en deçà de la moyenne.
Certaines personnes voudront plutôt blâmer les subventions accordées par l’État du Tennessee. Mais si le Québec avait été un paradis fiscal et entrepreneurial pour Electrolux, je doute qu’on ait même songé à déménager l’usine.
On a beaucoup dénoncé les subventions qui seront versées à Electrolux par le Tennessee. Pourtant, si je m’oppose systématiquement aux subventions québécoises, je suis plutôt indifférent face aux subventions américaines.
Pourquoi ?
Le Tennessee, en subventionnant Electrolux, contribue à diminuer le prix de la marchandise produite par cette entreprise. Résultat: j’économiserai si je décide d’acheter un électroménager de ce fabricant. Si les Américains sont assez bêtes pour payer des taxes dans le but de me faire épargner, c’est leur problème et ce n’est pas moi qui vais leur dire d’arrêter !
Par contre, pas question qu’on utilise mes taxes pour subventionner les manufacturiers québécois afin que les Américains payent moins cher la marchandise produite ici.
Dans l’affaire des subventions, le pays qui se fait avoir c’est celui qui les donne. Ultimement, les subventions du Tennessee entraîneront une mauvaise allocation des ressources et elles auront des effets délétères au Tennessee, pas pour Québec.
Et pour ceux qui ont toujours des doutes, je vous invite à répondre à la question suivante: si Québec avait décidé de maintenir en place l’usine d’Electrolux avec de généreuses subventions, d’où serait venu cet argent ?
Pour donner des subventions, l’État doit tout d’abord imposer les entreprises et les individus. Ensuite, le gouvernement redistribuera cet argent selon des critères très subjectifs qui entraîneront nécessairement des distorsions dans l’économie. L’argent, au lieu de se retrouver dans les secteurs productifs, se retrouvera plutôt dans les secteurs politiquement rentables. En imposant les entreprises, on les fait fuir et ensuite on essaye de les ramener en leur promettant des subventions… Vous pensez que cette stratégie représente du développement durable ? J’y vois plutôt une stratégie pour se faire du capital politique sur le dos des contribuables.
Ce qui nous rappelle que la meilleure subvention est la baisse des impôts et taxes pour toutes les entreprises. C’est objectif et ça limite le copinage entre le monde des affaires et le pouvoir (crony capitalism) et, par conséquent, la corruption.
Mais bon, au Québec, baisser les impôts d’une entreprise c’est mal, donner des subventions, c’est correct, c’est un investissement intelligent pour générer de l’emploi (du moment que c’est pas pour les méchantes pétrolières bien entendu).
Après, il s’offusquent quand une compagnie dit bye bye, comme si elle leur devait, moralement, quelque chose.
Les employés faisaient 19$ de l’heure. Pour une manufacture, je ne pensais que ce genre de salaire existait encore. Merci à Électrolux d’être demeuré aussi longtemps dans un telle environnement financièrement suicidaire.
Vos experts comptables en prix de revient vous ont recommandez la meilleur option.
PS.: Sur le 19$ de l’heure rajouter les remises de l’employeur et ça vous donne à peu 25$ net net net. Avec une productivité à pas de tortues. Ça doit faire à peu près 100$ de l’heure. Ouwow!
Les entreprises étrangères sont beaucoup trop bienveillantes envers nous. Leur laxisme nous encourage à nous traîner les pieds.
J’ai vu la nouvelle hier à Radio-Canada. Plutôt que d’expliquer le concept de destruction créative, d’expliquer comment les ressources qui étaient perdues dans l’usine d’Electrolux vont pouvoir être redistribuées à d’autres secteurs plus productifs de l’économie, etc; ils montrent un vidéo tourné à partir d’un cellulaire de l’annonce de la fermeture faite aux employés.
Aucune explication rationnelle, manipulation émotive maximum.
Merci Gérald Fillion… quel bon travail de ta part!
David, tu crois vraiment que le prix des électroménagers Frigidaire va baisser parce qu’ils seront produits à Memphis?
Je partage ton constat sur le mauvais climat d’affaires au Québec qui ne retient personne que l’on n’achète pas, par contre je ne suis pas du tout convaincu qu’une subvention ça se répercute sur le plancher de Brault et Martineau.
Les VTT Bombardier faits au Mexique coûtent ils moins cher que quand ils étaient faits à Valcourt?
Si l’entreprise déménage, c’est parce qu’elle n’était pas assez compétitive vis-à-vis la concurrence i.e. les actionnaires n’étaient pas satisfaits par les rendements de l’entreprise.
Si on déménage c’est parce qu’on espère rendre l’entreprise plus performante i.e. produire à moindre coût.
De deux choses l’une, soit un évite une hausse de prix sur les produits, soit un réduira les prix pour être plus compétitifs.
Dans un cas comme dans l’autre, les consommateurs vont réaliser des économies.
Quand les entreprises dans le textile sont déménagés en Chine, le prix des vêtement a diminué de manière importante.
D, faut pas lui en vouloir. La vérité est que c’est un concept qui lui échappe probablement totalement. Les journalistes / médias québécois sont souvent laches et iront vers la facilité pour faire du temps, terminer un reportage ou remplir du papier.
Leur demander d’expliquer un concept économique, aussi basique soit-il, est hors de leur portée. Un exemple qui me vient en tête comme ça tout bonnement, et elle a fait cette erreur à plusieurs reprises sur une période de quelques mois à la radio: Marie-France Bazzo qui croit que si tu as une marge de crédit de 5,000$ sur ta Mastercard. Et bien ce 5,000$ est renouvelé à chaque mois, que tu aies payé ou non ton solde à la fin du mois. Bazzo était donc offusquée de « savoir » qu’on donnait à des gens 60,000$ de crédit annuellement (5,000$ x 12 mois) et blâmait les banques offrant de telles cartes… 😉
Les gens qui nous informent sont des cancres en économie… en fait cette particularité s’applique aussi à une majorité de gens d’allégeance de gauche, allez savoir pourquoi…
Je connais 5 manufacturier qui on quitter depuis 10 ans, qui on réduit leur coût de production de manière importante, si il étais rester au Quebec le coût des produits étais en partant plus cher, mais en plus il aurais augmenter de manière significative. le coût de production au Quebec et la productivité n’y est pas, Memphis et le Tennessee a été une destination de plusieurs de ces manufacturier, ajouter a cela une série de dirigeant américain qui trouvais le niveau de taxation trop élever en plus de loi linguistique qui étais une embûche a leur communication corporative 9genre OLFQ qui les visitais trop souvent suite a des employer syndiquer qui plaçais ces plaintes a outrance (genre de plainte, l’affichage du boot d’une imprimante étais en anglais, il on du contacter le manufacturier au japon pour avoir une mise a jour) yee ahh. Au Quebec on fait tout pour encourager leur départ au niveau réglementation et coût de main d’oeuvre et de taxation et syndicalisation. Et quel est la réaction politique, ou des médias face a ces départ? la même que depuis la sun life, on a pas besoin d’eux qu’il partent si il ne sont pas content… jamais on ne remet en question que l’environnement d’affaire est empoisonner au Quebec. La réglementation fait que peut de siège social sont encore ici, autre que celle fortement subventionner, la plupart n’\ont qu’une coquille pour une division des ventes.
Z’ont augmenté le salaire minimum hier…en plus!!!
Les entreprises comme electrolux qui sont obligées de quitter le québec, en particuliers pour les states le font parce qu’elles sont mal gérées voilà tout.
L’improductivité, les salaires, l’absentéisme prend la place que l’entreprise lui laisse. Le syndicat prend le contrôle des entreprises qui veulent bien lui laisser!
Je pleure pas pour les employés, mais electolux n’est pas une victime non plus. L’entreprise d’aujourd’hui doivent faire face à une panoplie de défis. Comme dans toute chose, il y a du monde qui s’en sorte mieux que d’autre.
Des résultats comme ceux-là sont effectivement le propre des CA contractuels qui manquent de créativité. Gérer en coupant plutôt qu’en créant n’est qu’un plaster.
Ciroky les manufacturiers de meubles de Louiseville (Bermex, Dinec, Canadel) où les employés ne sont pas syndiqués paient des salaires de 10$ à 14$ c’est le marché qui fixe les salaires. L’offre de main-d’œuvre qualifiée, la valeur du dollar canadien, l’expérience, etc.
Dans l’affaire electrolux, il est clair que l’Usine a investi au mauvais endroit. Trop loin de ses clients et dans un environnement trop hostile pour elle. Une fois que les employés avec leur syndicat ont pris le contrôle de l’usine. Il est impossible de revenir en arrière. Trop d’argent fut investi. Il s’agit de ne jamais réinvestir dans l’usine comme ils l’ont fait. De laisser les machines devenir vétustes. Et de déménager à la fin du cycle de vie de l’usine.
Les membres des conseils d’administration sont souvent d’une autre époque sauf qu’ils savent lire les rapports de leurs CMA et autres MBA qui eux savent ce qui se passe sur le plancher. Lorsqu’il n’y a plus de marge bénéficiaire nette, ils ne sont quand même pas pour demeurer ouvert pour faire plaisir au bon peuple.
Aussi, le mot déménagement est un euphémisme. C’est une fermeture. Et une nouvelle ouverture ailleurs. On ne déménage rien là. Ils repartent à neuf. C’est tout. On repart pas une usine flanc banc neuf avec du vieux stock. Ça porte malheur. Ça ne fait pas dans ses milieux là. À l’exception des machines à 250K qui peuvent encore durer 5 ans ou plus. Mais on ne déménage pas les outils, les bureaux et les crayons à mines ou tout autres choses qui peut être vendues ici ou jetée.
Faux elle quitte car elle s’assure que leur rendement est optimal. Ce n’est pas signe de mauvaise gestion, au contraire. Les gestionnaires américains n’aime pas trop réflexibilité de la force de travail d’ici. En plus des règles omniprésente. Et d’un niveau de productivité faible. Tu n’a jamais travailler au niveau de la direction et ça parais.
Excuse moi, mais les lois rende impossible ce que tu avance. As-tu remarques le nombre de ligne d’assemblage qui ont disparu au Quebec? sont-elle toutes mal gerer? Poser la question c’est y répondre.
Toastess, Bionaires, Weston, Ault, Electrolux sont ceux que je connais personnellement pour y avoir travailler. Tous déménagé et fermé ici au quebec.
Chiroky a titre de contexte, serais-tu étudiant par hasard? Travaille-tu, si oui dans quel milieu?