Ce samedi, dans Le Devoir, on a sans doute pu lire l’explication la plus farfelue jamais écrite pour tenter d’expliquer le recul de la gauche au Québec.
Selon des « analystes » et des « experts », la gauche serait en perte de vitesse parce que la droite s’adresse aux émotions des gens alors que la gauche s’adresserait à leur raison…
Désolé, mais l’appel aux émotions est une tare qui infecte la gauche et non pas la droite. Tout le catéchisme gauchiste s’est construit sur la peur, l’envie et la victimisation. Ces poisons sont distillés par des discours populistes et simplistes qui sont devenus une spécialité de la gauche.
Pour expliquer la présente récession, la gauche fait peur aux gens en parlant de la cupidité débridée des méchants banquiers. La droite de son côté fait face à tout un défi puisqu’elle doit s’adresser à la raison des gens pour expliquer que c’est l’intervention du gouvernement qui est responsable de la situation actuelle. Expliquer le rôle du Equal Credit Opportunity Act, du Fair Housing Act, du Community Reinvestment Act, du Taxpayer Relief Act, du National Homeownership Strategy, de Fannie Mae, de Freddie Mac, du Department of Housing and Urban Development, du House Financial Services Committee et de la FED, c’est beaucoup plus complexe que de brailler que les banquiers sont cupides.
Quand c’est le temps de parler fiscalité, la gauche veut susciter notre envie en nous disant qu’il faut faire payer les méchants riches. On sous-entend bien entendu que si vous êtes pauvre, c’est parce qu’un riche vous exploite. La droite de son côté doit débattre en faisant appel à des notions économiques qui demandent une certaine réflexion. Expliquer que l’économie n’est pas un zero-sum game, c’est plus complexe que de dire à une personne que si elle est pauvre, c’est parce qu’on l’exploite.
Quand le débat se déplace sur le terrain de la santé, la gauche manipule aussi nos émotions en nous disant que si on ouvre la porte au privé, les gens vont mourir dans la rue faute de soin. La droite de son côté doit s’adresser à la raison des gens en présentant des études qui démontrent que les histoires de peurs de la gauche ne tiennent pas la route.
Il en va de même avec le keynésianisme. Si cette théorie, malgré ses échecs répétés, est toujours populaire, c’est parce qu’il est possible de vendre cette idée sans trop faire appel à l’intelligence des gens. À l’opposé du spectre politique, la compréhension des principes de l’école autrichienne demande un certain effort intellectuel.
Comme le disait Bastiat: « Dans la sphère économique, un acte, une habitude, une institution, une loi n’engendrent pas seulement un effet, mais une série d’effets. De ces effets, le premier seul est immédiat; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas. Entre un mauvais et un bon Économiste, voici toute la différence: l’un s’en tient à l’effet visible; l’autre tient compte et de l’effet qu’on voit et de ceux qu’il faut prévoir. »
La gauche parle uniquement de l’effet visible, parce que c’est facile à vendre. La droite elle fait face au défi de parler de l’effet qu’il faut prévoir, une tâche beaucoup plus ardue, parce que par définition plus abstraite.
Et après ça, on ose dire que c’est la droite qui est anti-intellectuelle.
En fait, lorsque tu as une classe politique qui promet n’importe quelle programme étatique ou social pour gagner des votes, je me demande en quoi cela s’appelle si ce n’est que du populisme?
Mais encore, je considère que les politiciens devraient se poser des questions sur le pourquoi quasiment la moitié de la population ne vote pas et que un nombre important de gens sont apathiques face à la politique.
Le socialisme est exactement basé sur ce paradigme. Mais je considère le socialisme davantage comme un simple power trip où que les ressources sont quasiment inépuisables.
Bon billet David !
Y aurait un thèse à produire sur le dossier du Devoir auquel tu réfère.
Mais faut pas se rendre coupable de ce dont on accuse ses adversaires.
Moi aussi, je pense que Joseph Stiglitz – économiste keynésien parmi d’autres – a tord. Mais ses idées ne sont pas irrationnelles pour autant.
S’endetter pour relancer l’économie ou pour régler un problème d’endettement, je considère que c’est irrationnelle.
S’endetter pour relancer l’économie pour pour régler un problème d’endettement, je considère que c’est irrationnelle.
La popularité du keynésianisme ne se base pas sur sa rationalité mais simplement parce que c’est une théorie facile à vendre. Après tout, quand les choses vont mal les gens s’attendent à ce que le gouvernement fasse quelque chose, un réflexe irrationnel.
Très, très, très, très, très (est-ce que j’ai dit très?), très bon texte David.
Le combat n’est pas entre la gauche et la droite. Je dirais donc plutôt quelque chose comme ceci:
Il faut aussi absolument que les « affairistes » (interventionnistes de droite?) -qui aiment certaines interventions de l’état- comprennent que ce n’est PAS dans leurs intérêts -à long terme- d’utiliser l’état pour s’enrichir… ou pour faire payer à l’état des programmes sociaux (ou de formation, etc), qui les déresponsabilisent -eux AUSSI!
Et CE genre d’argument (qui est aussi la réalité), ça rendra les interventionnistes « de gauche » bouche bée et ils seront « flabergastés ».
Il vont enfin comprendre que les libertariens travaillent dans leurs intérêts et POUR le bien commun(le vrai!), et la justice sociale (la vraie, pas celle de quelques groupes d’intérêts… de gauche OU de droite
***
Maintenant, gens non-interventionnistes, c’est le temps de copier coller ce texte et de le répandre partout.
( dans le devoir? http://www.ledevoir.com/politique/quebec/310955/l-echec-de-la-gauche )
😉
p.s.
Mention spéciale à DooM (il était sur un forum que « Moulin » connait bien 😉 ), pour ses commentaires ici:
http://lesanalystes.wordpress.com/2010/11/14/les-bouees/#comment-5266
Stiglitz a développé – avec d’autres – une théorie de l’information asymétrique, selon laquelle le vendeur détient toujours de meilleures informations que l’acheteur. Un tel modèle permet de prédire plusieurs phénomènes, comme les modèles d’utilité marginale le font. Je peux réfuter Stiglitz en évoquant Internet, par exemple. Je peux déplorer que sa théorie présuppose qu’on s’enrichisse nécessairement au détriment d’autrui. Tout ça peut être disputé. Mais ça reste de la science économique.
@alsalvas
Comment est-ce que la masse monétaire est créée ?
Si vous répondez à ça de façon honnête, vous allez -vous-même- constater que Keynes était un vrai malade mental (au niveau idéologique).
Et je sais que vous aimez bien Keynes… mais ses idées sont vraiment dignes d’un fou non-diagnostiqué.
Question d’approfondir la question, j’ai remarqué lors de la récession un élan mondial de keynésianisme. J’ai même vu ça dans le privé. Pour moi c’était la première récession que je vivais consciemment et en affaire.
Ceci dit, est-ce qu’il y a des nations dans le monde qui n’ont pas adopté ce principe et qui forcément s’en mieux que le reste.
Prêcher par l’exemple est toujours plus efficace.
-Les programmes de formation payés par l’état.
-La loi du 1% (pour la formation)
-L’assurance parentale ( fait maugréer le patronat, car il paye une plus grande partie que les salariés, mais il n’est pas -en principe- contre l’idée…)
-Les subventions…
-Les cpe qui sont supposées faire augmenter le taux d’activité…
-Etc.
Coûtent très chers (trop chers pour notre capacité de payer), et cela déresponsabilisent pas uniquement ceux qui reçoivent ces « cadeaux » de l’état, mais aussi le patronat.
***
La politique « nataliste » du Québec = mirage !
La politique d’aide à l’employabilité = mirage !
Les bonnes intentions ne suffisent pas !
Non seulement les cpe profitent beaucoup à des gens (classe moyenne et moyenne supérieure), qui n’ont pas besoin de cette subvention étatique d’environ 50$/jour, par enfant, la politique soi-disant nataliste du Québec n’augmente pas le taux de natalité plus qu’au Canada anglais… qui eux n’ont PAS de;
-cpe (peu flexible et très coûteux)
-assurance-parentale aussi généreuse (adhésion obligatoire et aussi très coûteuse)
-allocations familiales des plus généreuses (pas besoin de dire que c’est coûteux)
-assurance médicaments (adhésion obligatoire et coût en augmentation quasi « exponentielle » depuis sa création)
-loi du 1% entourant la formation
-etc
***
Augmentation des naissances pour les 6 provinces les plus populeuses (2006 à 2007):
Alberta: 8.4%
Sask: 7.3%
Manitoba: 6.3%
C-B: 5%
*** Québec: 3% ***
Ontario: 2.5%
Moyenne Canada: 3,7 %
***
Taux de fécondité – 2007
Le taux de fécondité (aussi appelé Indice synthétique de fécondité), est le nombre moyen d’enfants qu’ont les femmes au cours de leur vie, entre 15 et 50 ans.
Sask: 2.02
Manitoba: 1,96
Alberta: 1.90
*** Québec: 1.68 ***
Ontario: 1,57
B-C: 1.52
Moyenne Canada: 1.66
***
Certains prétendent que cette politique nataliste ou de conciliation travail-famille, est très bonne pour le taux d’activité… voyons voir:
Taux d’activité / 6 provinces plus populeuses / Décembre 2009
Alberta: 73,8 %
Sask: 69.9%
Manitoba: 69%
B-C: 66.2%
Ontario: 67%
*** Québec: 65% ***
Taux d’activité pour le Canada (décembre 2009):
—» 67.1 (pour cent)
******************************************
Et ce taux [de fécondité] augmente sans cesse au Canada aussi, et ce, SANS « aide à la famille » (sic).
Canada / Taux de fécondité :
2000: 1.49
2001: 1.51
2002: 1.50
2003: 1.53
2004: 1.53
2005: 1.54
2006: 1.59
2007: 1.66
2008: 1.70 (est)
Source: statcan
Québec / taux de fécondité
2000: 1.45
2001: 1.50
2002: 1.48
2003: 1.50
2004: 1.50
2005: 1.54
2006: 1.648
2007: 1.687
2008: 1.735
2009: 1.731
Source:
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/naisn_deces/naissance/402.htm
****************************************
Le taux d’activité est plus élevé pour les femmes dans le restant du Canada, sans tous ces programmes « d’aide à la famille » (sic) ou d’aide à la formation.
Taux d’activité pour les femmes / Canada / 2008
—» 62,8 %
Source:
www40.statcan.ca/l02/cst01/labor05-fra.htm
***
Si nous comparons le taux d’activité (2009) des femmes du Québec avec celui des 5 autres provinces les plus populeuses du Canada, voici le résultat:
Québec–» 60,9 %
C.-B.—–» 61,5 %
Ontario–» 63,0 %
Manitoba-» 63.5 %
Sask.—–» 64,5 %
Alberta–» 68,0 %
Source:
www40.statcan.ca/l02/cst01/labor07b-fra.htm
L’Allemagne est le premier exemple qui me vient en tête.
Approche fiscal très conservatrice et c’est l’un des premier pays en Europe à se sortir de la récession.
On pourrait aussi parler de la Suède, leur programme de stimulation c’est limité principalement à baisser les impôts.
L’Australie a été très prudente avec ses taux d’intérêts et regardez maintenant le dollars AUS se propulser vers des sommets…
Réponse rapide:
Oui…
Sans faire de recherches (donc ça reste à confirmer):
Suède, Norvège, Suisse, Hong Kong, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Colombie-Britannique etc et etc.
Je suis certain que David (ses recherches sont plus à jour que les miennes), va avoir une réponse plus complète que la mienne.
Approche plus conservatrice oui, mais le gouvernement Merkel n’est pas sans tache. En 2008 et 2009, elle s’est laissé séduire par la distribution d’argent…
http://de.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%9Fnahmenpaket_%E2%80%9EBesch%C3%A4ftigungssicherung_durch_Wachstumsst%C3%A4rkung%E2%80%9C
http://de.wikipedia.org/wiki/Konjunkturpaket_II
La gauche écolo dit à la droite rationnelle: « Après moi le déluge »;
Moi je leur réponds : Après moi le huissier.
Qui va arriver pas mal plus vite que votre déluge.
A droite aussi on en trouve des populistes, particulièrement à l’extrême droite. Néanmoins il est vrai qu’à gauche les esprits rigoureux et éclairés manquent cruellement.
1) (43,4%) ne gagnent même pas 20 000 $ par année.
2) Revenu Québec a aussi constaté durant l’année d’imposition 2006 que, sur 5,8 millions de contribuables, 40% sont «non imposables».
20 % des plus riches paient déjà 80 % de tous nos impôts!…
Voyez bien que la gauche n’a pas intérêt à ce que ça change.
Mais Attention!!
Les dépenses en santé atteindront 50% des dépenses de l’État bientôt rajoutez à cela le 25% du service de la dette- quel abus de langage pour signifier Intérêts composés- il ne reste que 25% pour les autres ministères. Les dépenses en santé augmentent de 7% par année avec le service de la dette qui augmente constamment extrapolons de manière conservatrice que dans 10 ans si rien n’est fait les dépenses en santé représenteront 60% du budget et le service de la dette 30% il va rester un gros 10% pour tous les autres ministères.
À partir de là nous serons la risée du monde entier. Même Cuba et la Corée du Nord vont rire.
Aussi, Croisez vous les droits pour que la mafia ne s’intéresse pas bientôt au très lucratif secteur de la santé parce que la c’est vrai que le huissier va débarquer.
Ok merci, j’vais me documenter sur ces pays dans mes temps libre. Selon vous est-ce possible une fédération à droite!?
@alsalvas
Mais non on sait ben que »l’ennemi », c’est une bande d’imbéciles/ignares qui n’ont jamais réfléchi à la façon dont la masse monétaire était créée(lol).
@ XavierQc qui écrit:
Selon moi, la droite et la gauche ça ne veut RIEN dire.
Il y a les fascistes collectivistes interventionnistes qui font le miroir des progressistes collectivistes interventionnistes. Les 2 sont liberticides, les 2 agissent comme des lemmings. Les 2 ne sont pas capables de regarder plus loin que le bout de leur nez. Les 2 utilisent l’état pour appliquer leur agenda liberticide. Les 2 courants endettent l’état, etc.
***
@ Episteme et à tous les autres qui ne sont pas capables de débattre de la question monétaire:
Au lieu de rire de cette question ou de ceux qui la posent ou de faire des allusions pas trop matures, etc, pourquoi ne pas répondre sérieusement à cette question?
Quoi?
Vous n’avez pas d’arguments intelligents pour défendre la folie de Keynes? C’est bien ce que je pensais.
p.s.
Si les États-Unis « coulent » à cause de la folie des keynésiens, c’est tous ses alliés qui tomberont en même temps. (Israël et Canada inclus).
It’s time to undestand who was really keynes…