Billet de Vincent Marissal qui confirme ce qu’on s’avait déjà: selon le petit catéchiste québécois, la droite c’est le mal…
J’ai fait jeudi soir une entrevue, à Johannesburg, avec Tumi, un chanteur rap sud-africain très en vogue. Un gros bonhomme super sympa et très «engagé», comme on dit des artistes qui passent des messages.
Vous voulez savoir la première question qu’il ma posée à propos du Canada?
«So, tell me Vincent, do you still have this right wing guy in Canada?» (Vous avez toujours ce gars de droite au Canada?)
This right wing guy… Il parlait de Stephen Harper, évidemment.
Y’a pas à dire, le Canada a une sacrée belle image à l’étranger…
Et dire que la racaille médiatique québécoise a fait une crise d’apoplexie quand Quebecor a annoncé la mise sur pied de SunTV… Pour une trop grande partie des médias québécois, la démocratie doit obligatoirement passer par la pensée unique gauchiste. Par conséquent, tous ceux qui osent s’éloigner des saints évangiles gauchistes sont des hérétiques qui doivent être condamnés au bûcher. Au moins maintenant il n’y a plus de doute possible, on sait que Marissal loge dans le coin gauche.
En passant Vincent, moi quand je pense à l’Afrique du Sud, je pense à leur président communiste, corrompu et impliqué dans une affaire de viol. M’enfin, je présume que Jacob Zuma projette tout de même une belle image de son pays puisque c’est un « left wing guy ».
Même chose pour les gauchistes qui ont fait sauter une bombe à Trois-Rivières. Les médias n’en ont pas beaucoup parlé, probablement parce que ce geste a été posé par de braves et gentils gauchistes. Si ça avait été une « bombe droitiste », on en aurait entendu parler tout l’été (et on aurait probablement accusé la blogosphère québécoise de droite d’avoir incité les gens à poser ce geste)…
C’est la technique journalistique habituelle: citer quelqu’un qui émet une opinion que l’on partage mais qu’on ne voudrait pas donner directement.
Ou interviewer quelqu’un qui partage les idées du journaliste.
Une technique poussée à l’extrême dans beaucoup de médias québécois, particulièrement à Radio-Canada. Ce qui me fait penser à ceci: si Alain Finkielkraut vivait au Québec, je suis prêt à parier qu’il ne serait pas interviewé ou invité sur les plateaux aussi souvent qu’en France. Et pourtant, ce n’est pas que les journalistes français n’abusent pas de la technique journalistique ci-haut mentionnée.
Cependant, la lecture des commentaires nous apprend que ça n’a pas aussi bien tourné que Marissal l’avait espéré… 😀
Disons que l’ANC en Afrique du Sud commence véritable à avoir l’usure du pouvoir.
Malgré qu’il est loin d’être libertarien (car il est principalement un paléo-conservateur à la sauce de dirigisme économique étatique), j’aimerais voir beaucoup un type comme Éric Zemmour outre-Atlantique.
Pour revenir à la notion d’engagé, je remaque depuis quelque temps que cette notion est simplement un faux prétexte. Peut-on être engagé à vouloir donner plus de libertés individuelles et à favoriser la coopération volontaire dans un état minimal?
Parce que c’est égoïste, on vit en société! (tu sais très bien d’où je sors cette quote)
Non, l’ANC est corrompu depuis le début, les politiques discriminatoires n’avantagent qu’une petite classe d’actionnaires noirs et de fonctionnaires sous-qualifiés mais du bon sexe et de la bonne couleur (les plus discriminés étant les mâles blancs).
Lire des livres comme ceux de R. W. Johnson (voilà une bonne raison de citer de l’anglais, plutôt que des nouvelles disponibles partout en français) :
http://www.amazon.ca/South-Africas-Brave-New-World/dp/1590204107/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1278363942&sr=8-1
Seulement la personnalité du vieillard Mandela a fait illusion (il n’a jamais vraiment dirigé, le Mandela d’Invictus est un président de régime de transition alors que les blancs tiennent encore la police et l’armée), la culpabilité blanche a fait le reste.
Mais on ne disait pas de l’ANC, bien qu’officiellement socualiste, qu’elle avait privatisé des pans entiers de l’économie au point de faire de l’Afrique du Sud un modèle « néo-libéral »?
@lucchartrand:
Le problème avec l’ANC vient principalement du fait des origines de ce parti, ce qui a fait que c’était les membres proches du parti qui ont voulu faire une espèce de mafia, avec aussi le fait que certains politiciens d’opposition ont vu bon se joindre à l’ANC pour être dans le gouvernement immédiatement ce qui fait que l’ANC a eu une opposition clairement désorganisée. Donc, l’ANC a en effet transformé l’entière partie de l’Afrique du Sud en une sorte d’état-parti. Évidemment que je suis certain que mathématiquement, la population de l’Afrique du Sud est fatiguée de l’ANC depuis bien longtemps, mais je suis certain que celle-ci va vouloir garder le pouvoir de n’importe quelle façon.
On voit aussi la même chose au Zimbabwe, où que en voulant jouer les champions du nationalisme-socialiste (et en ayant de bons services de sécurité) le parti de Robert Mugabe a pu en quelque sorte rester au pouvoir malgré son despotisme et son incompétence totale. Or, autrefois, la Zimbabwe (connue sur le nom de la Rhodésie) était fort probablement le pays le plus riche d’Afrique, alors qu’aujourd’hui c’est fort probablement l’état le plus pauvre et failli au monde.
Souvent au profit de sociétés dont l’actionnariat est aux mains de quelques familles noires de l’ANC.
Voir le prêt récent concédé à une Hitachi Africa de 3,75 milliards par le FMI pour construire une des plus grandes centrales thermiques au monde (et des plus polluantes). Tiens, les écolos de service dans les médias québécois n’ont rien dit. Mais voilà Hitachi Africa appartient à 25 % à Chancellor House qui appartient entièrement à l’ANC. Il n’y a pas de petits profits (au moins 100 millions de dollars pour l’ANC et j’imagine plein d’amis à arroser aussi).
http://www.africa-times-news.com/2010/04/la-banque-mondiale-accorde-un-pret-a-lafrique-du-sud/
http://www.mg.co.za/article/2010-04-11-counting-the-cost-of-medupi
matvail2002 dit :
5 juillet 2010 à 18 h 02 min
Le problème c’est l’omnipouvoir de l’ANC garanti de gagner à chaque élection parce qu’il est le parti « noir » et des noirs (80% de la population) — oui, je sais il y a des gens de toutes couleurs dans ses rangs, mais peu et l’électorat ne s’y trompe pas — et que l’Ouest a sanctifié et porté l’ANC aux nues. Il ne pouvait rien faire de mal. C’était le parti de Mandela. Vou sêtes contre ? Vous êtes un raciste, etc.
Le problème c’est aussi l’imposition d’une constitution par l’Ouest culpabilisé d’un système centralisé et du « un homme une voix » qui a assuré qu’il n’y aurait pas de contre-pouvoir véritable (sauf pour l’instant le Cap occidental aux mains de la DA, mais l’ANC veut modifier cela en redessinant les frontières de la province en y ajoutant le Cap du Nord et/ou en laissant des masses noires appauvries et désoeuvrées du Cap oriental y établir domicile, créant ainsi une clientèle pour l’ANC). Les chiffres d’assistés sociaux par rapport aux nombres des contribuables est tout simplement hallucinant :
http://www.timeslive.co.za/business/article528742.ece/SA-employment-situation-desperate–economist
je n’ai pas les chiffres sous la main mais environ 70 % de tous les impôts sont payés par les 4-5 millions de Blancs qui politiquement n’ont absolument rien à dire. Bonne recette pour se fabriquer une clientèle noire appauvrie qui trouve que le système actuelle est parfait, car l’ANC leur garantit un fort transfert de richesse vers eux.
Les tentatives de confédération ethnique ont toujours été refusées par l’ANC au profit d’une vision jacobine (un homme une voix, partout) qui ne pouvait que renforcer ce parti et éliminer les forces zouloues (IFP), afrikaners et métisses qui s’opposaient à son pouvoir. Devant ce monopole du pouvoir politique, pourquoi voudriez-vous que les choses aillent si bien, qu’il y ait peu de corruption ?
Ne vous attendez pas à lire ça dans La Presse.
antoine-simon
4 juillet 2010
10h40
Les gens de droite en général le sont par manque d’éducation. Je connais un seul universitaire de droite, et c’est un assoiffé d’argent qui préférerait tout perdre plutôt que de partager un peu de son superflu.
Et personne ne sera surpris d’apprendre que c’est la situation inverse qui prévaut…
http://www.antagoniste.net/2010/06/28/economie-101-4/
C’est la gauche qui manque d’instruction.
À part de dire que ça sont principalement ceux qui connaissent peu à la politique qui voient cela en axe droite/gauche datant du 18ième siècle!
Soit dit, à quoi être pour un état maternaliste est un signe d’éducation ou d’intelligence?
Un autre exercice de la fameuse pensée magique?
C’est un peu contradictoire de se considérer comme quelqu’un avec beaucoup d’éducation et d’avoir un paquet de gens dans un état bien-pensant qui prennent une tonne de décisions…
Wow il s’est fait ramassé dans les commentaires sur son blogue