Quand vient le temps de juger de la véracité de certains principes économique, quel groupe obtient les meilleurs résultats ? Les progressistes, les conservateurs ou les libertariens ? Une étude publiée il y a deux mois dans le Econ Journal Watch, une publication scientifique soumise au peer-review, a permis de répondre à cette question. Pour ce faire, les auteurs de l’étude ont posé 8 questions pour ensuite comptabiliser le nombre de mauvaises réponses. Voici les principaux résultats:
Autre élément qui devrait en surprendre plus d’un, parmi ceux qui ont participé à cette étude, on n’observe aucune différence entre les gens avec une éducation universitaire et ceux qui ont uniquement fréquenté une institution secondaire. Dans les 2 cas, le nombre moyen de mauvaises réponses est de 2,96.
Du côté des partis politiques, les démocrates ont eu en moyenne 4,59 mauvaises réponses contre 1,61 pour les républicains.
Pour terminer, voici les résultats en fonction de la fréquentation des Wal-Mart:
peer review ? De quoi s’agit il ?
Interessant, mais quelles sont ces questions, et qui définient les réponsses corects ou incorects ? (évidement si les auteurs de l’étude sont eux méme libéraux…).
Tu ne sais pas à quoi sert le lien en dessous de « Source » à la fin de l’article ?
Si…en revanche ce que je ne sais pas c’est comprendre un texte intégralement en anglais…:-)
Les questions et les réponses:
1. Les restrictions sur le développement immobilier rend les logements moins abordables. Vrai
2. Adhérer obligatoirement à un ordre professionnel augmente le prix de ces
services. Vrai
3. Globalement, le niveau de vie est plus élevé aujourd’hui qu’il y a 30 ans. Vrai
4. Le contrôle des loyers conduit à une pénurie de logements. Vrai
5. Une entreprise avec la plus grande part de marché est un monopole. Faux
6. Les travailleurs du tiers monde qui travaillent pour des entreprises américaines à l’étranger sont exploitées. Faux
7. Le libre-échange conduit au chômage. Faux
8. Les lois sur le salaire minimum augmenterait le chômage. Vrai
Boff, je dois admettre que je serais un liberal ou un modéré, je ne n’aurais eu qu’une seule mauvaise réponse (la 6 : c’est juste qu’ils sont moins exploités qu’ils ne le seraient ailleurs, et ma notion d’exploitation est très, très, très culturelle, comme elle l’est pour une grande partie d’entre nous. Explication : j’estime qu’à un salaire de … disons, 40 000$ par année, je serais exploité à mon travail — car je sais ce que je vaux. Cela dit, j’accepterais de travailler à un tel salaire, si ce n’est que parce que j’aime ce que je fais), et que ma somme de wal-mart est égale à 1 fois par année.
La question 2 est toutefois intéressante. Évidente (les membres paient des cotisations… ils la refilent aux tiers), mais intéressante. Je vais tenter de lire un peu plus sur ce que les auteurs avaient à dire à ce sujet.
J’aimerais voir ces questions posées ailleurs 😀
Oui donc les résultats ne sont pas vraiment étonnants dans la mesure où en fait il s’agit moin d’un teste de culture économique que d’adéquation avec les idées libérales.
Autant les 5 premiéres me paraissent dificilement contestable (le plus souvent les justification sont d’ailleurs d’ordre politique, sociale, environementale…plus tot que strictement économique).
Autant les 3 derniéres peuvent légitiment êtres sujet à débat (je précise que je suis pour l’abolition de toutes les bariétes au libre echange, l’abolition du salaire minimum etc.
Dans l’études, les auteurs précisent qu’ils ont posé des questions neutres dont les réponses ne sont pas remises en question par les études économiques.
Un extrait…
We think it is reasonable to maintain that if a respondent disagrees with the statement “Restrictions on housing development make housing less affordable,” the respondent betrays a lack of economic enlightenment. Challengers might say something like: “Well, not every restriction on housing development makes housing less affordable,” but such a challenger would be tendentious and churlish. Unless a statement in a questionnaire explicitly makes it a matter of 100%, by using “every,”“all,” “always,” “none,” or “never,” it is natural to understand the statement as a by-and-large statement about overall consequences. Do restrictions on housing development, by and large, make housing less affordable? Yes they do. Does free trade lead, overall, to greater unemployment? No, it does not. For someone to say the contrary is economically unenlightened.
Some will take exception to our take on the eight questions, particularly the one about minimum wage laws. We understand that the blackboard model is highly misleading—it eclipses non-wage job attributes, black markets, search intensity, future pay schedules, and so on. These surely mitigate the dis-employment effect, but they do not eliminate it. Some will even say that, because of monoposony or coordination problems, minimum wages increase employment, but we judge such arguments to be of dubious plausibility and significance. We think that the basic logic asked by the question is revealed by carrying it to a minimum wage of, say, $20. Unemployment would go up a lot. True, the moderate increases observed and usually discussed produce only small effects in overall unemployment, but they are increases. It still seems to be the case that most economists agree that “minimum wages increase unemployment among young and unskilled workers.”4 Moreover, our remarks arguably find indirect support by responses given by economists who signed a “raise the minimum wage” petition.5 But most importantly, take out the question and our results still hold up. Our basic results do not depend on including the minimum wage question.
L’auteur a aussi expliqué son étude dans le WSJ:
To be sure, none of the eight questions specifically challenge the political sensibilities of conservatives and libertarians. Still, not all of the eight questions are tied directly to left-wing concerns about inequality and redistribution. In particular, the questions about mandatory licensing, the standard of living, the definition of monopoly, and free trade do not specifically challenge leftist sensibilities.
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703561604575282190930932412.html?mod=WSJ_Opinion_carousel_3
« 6. Les travailleurs du tiers monde qui travaillent pour des entreprises américaines à l’étranger sont exploitées. Faux
7. Le libre-échange conduit au chômage. Faux
8. Les lois sur le salaire minimum augmenterait le chômage. Vrai »
Tu trouve ca neutre et non contestable ?
Je suis personélement d’accord avec cela, néanmois je n’ai vraiment pas l’impréssion que sur ces questions il existe un concenssus…
Il s’agit là de théorie (que l’on peut certe conssidéré comme dificilement réfutable), en aucun cas de vérités économiques établis et iréfutable sur les quelles tout le monde s’accorde.
Il est évident qu’un progressiste ou qu’un nationaliste ne va pas dire que le SMIC crait du chomage (ou idem pour le libre echange).
Certains prix nobels s’oposent à ces idées.
Évidemment, comme Jyrki l’a mentionné, tout dépend de la définition du mot exploiter. Je suis d’accord avec la « bonne réponse » donnée, mais j’admets que si on considère qu’un travailleur qui n’a pas une rémunération « occidentale » est exploité, alors là… notre désaccord n’est pas sur l’idée sous-jacente mais bien sur le vocabulaire.
Il n’y a qu’à regarder l’évolution du taux de chômage canadien depuis la signature de l’ALENA pour démentir cette propagande anti libre-échange.
C’est effectivement ce que la théorie économique prétend pour l’ensemble d’une nation. Il existe d’étranges cas de figure dans lesquels une augmentation du salaire minimum augmente l’emploi, mais à l’échelle nationale cet effet est noyé dans les pertes d’emploi beaucoup plus nombreuses.
@Seb38:
Je trouve les énoncés incontestables mais choisis…
Ceux qui sont en faveur de l’augmentation du salaire minimum ou contre le libre-échange ne devraient pas s’opposer aux énoncés formulés. Je peux être favorable à une augmentation du salaire minimum pour des raisons de justice sociale, mais pas pour baisser le taux de chômage. Je peux être contre le libre-échange car je crains une perte de pouvoir du gouvernement mais je ne peux pas affirmer que ça fait augmenter le chômage.
Les gens qui adoptent de telles positions le font non pas parce qu’ils contestent ces résultats mais bien parce qu’ils considèrent que ce sont des effets secondaires négligeables à côté du bien retiré par la justice sociale et l’autonomie. À moins, bien sûr, qu’ils ne manquent de culture économique…
Je suis d’accord, mais pas en ce qui concerne les 3 derniéres.
« Autant les 5 premiéres me paraissent dificilement contestable (le plus souvent les justification sont d’ailleurs d’ordre politique, sociale, environementale…plus tot que strictement économique).
Autant les 3 derniéres peuvent légitiment êtres sujet à débat (je précise que je suis pour l’abolition de toutes les bariétes au libre echange, l’abolition du salaire minimum etc.) »
On peut très bien défendre le fait que la fermeture des frontiéres ou la hausse du SMIC permétent de diminuer le taux de chomage.
Méme si je ne suis pas d’accord, méme si cela me cemble évident on ne peut pas déduir du fait que quelqu’un d’autre a une autre opinion, qu’il est un inculte en économie et ne comprend rien à rien.
Une bonne part des prix nobel d’économie défendent ces mesures (du point de vue de l’éficacité économique).
C’est vrai qu’améliorer le niveau de vie d’une partie de la population au détriment d’une autre (les peu formés et peu expérimentés, dont l’accès au travail est d’autant plus difficile), c’est une sacrée justice sociale !
Et c’est à relativiser car l’augmentation est compensée par le coût des produits de base… si bien que le pouvoir d’achat de la catégorie visée n’augmente pas.
Entiérement ok, mais la question n’est pas là…