Au Québec, les gens qui travaillent sont moins nombreux que dans le reste du Canada:
Entre 1997 et 2002, il y a eu un certain rattrapage suivi d’une stagnation. En 2008, si le Québec avait un taux d’emploi identique à celui du reste du Canada, la province aurait pu compter sur 319 019 travailleurs de plus !
Au Québec, les travailleurs font moins d’heures que dans le reste du Canada:
Depuis 1999, l’écart avec le reste du Canada a passablement crû. En 2008, si le Québec avait eu une intensité du travail identique à celle du reste du Canada, les travailleurs québécois auraient ajouté 319 millions d’heures au compteur !
Au Québec, les travailleurs sont moins productifs que dans le reste du Canada:
L’écart avec le reste du Canada a énormément fluctué, mais au global elle a augmenté depuis 1997. En 2008, si le Québec avait une productivité identique à celle du reste du Canada, les travailleurs québécois auraient ajouté 13,4 milliards de dollars au PIB de la province !
N’en déplaise à la gauche, au Québec il y a moins de travailleurs, ceux qui travaillent font moins d’heures et chaque heure travaillée produit moins.
En 2008, si le Québec avait pu compter simultanément sur un taux d’emploi, une intensité du travail et une productivité identiques au reste du Canada, les travailleurs québécois auraient ajouté 49,4 milliards de dollars au PIB de la province (en dollars enchaînés de 2002) !
Selon une étude réalisée par les HEC l’an dernier, en 1981, chaque Canadien pouvait compter annuellement sur 4 918 $ de plus qu’un Québécois (PIB par habitant). Aujourd’hui, il dispose de 9 208 $ de plus que son voisin.
Si l’on se compare aux Américains, la situation est encore pire. En 1981, chaque Américain pouvait compter annuellement sur 8 052 $ de plus qu’un Québécois (PIB par habitant). Aujourd’hui, il dispose de 18 744 $ de plus que son voisin.
Sources:
/
Tableaux 383-0011 & 383-0009 / Productivité et prospérité au Québec : Bilan 1981-2008
Ça c’est un billet que j’aime. C’est beaucoup plus complet que le simple nombre de journées d’absence.
@ David:
On dirait que ton échelle de droite dans le dernier graphique est arrondie à l’entier… ça rend la lecture un peu moins facile.
C’est un peu normal non?
Pourquoi travailler plus lorsque le gouvernement en prend près de la moitiée en taxes et impôts?
Pourquoi augmenter son salaire (sa productivité) si cela fait en sorte qu’une famille perdrait ses allocations et crédits d’impôts car le revenu serait devenu trop élevé?
En fait, pourquoi travailler tout court alors qu’il y’a des logements sociaux pour se loger, l’éducation gratuite (ou presque, 150$ en fournitures par an, ça a tu du bon sens!?) pour élever mes enfants à ma place, les soins de santé gratuits, des festivals gratuits et le BS pour le reste?
Rajouter à cela une culture de loisirs où « c’est important de concillier le travail/famille, pistes cyclables, fêtes familliales yé ! » et « j’ai dont hâte à ma retraite dans 5 ans! » et sérieux, on fini par se trouver stupide d’envoyer des cvs…
Si ces statistiques démontre une chose en fait, c’est surtout que les Québécois sont rationnels et réagissent aux incitatifs économiques. Ils ne gagnent rien en travaillant plus dans un tel système, alors ils ne le feront pas, tout simplement. En bout de ligne, ce n’est pas de la paresse, c’est de la rationnalité.
Ça s’explique assez facilement je pense… Travailler plus pour le gouvernement? Pas intéressant…
Pour vous donner une idée, je suis dans une braquette salariale qui fait que si je pars une heure plus tôt le vendredi (39hres travaillées VS 40hres donc), je me retrouve avec 1$ et des poussières de plus sur ma paye!
C’est donc dire que la 40ième heure que je travaille, je ne la travaille pas seulement que pour le gouvernement… Pour ajouter l’insulte à l’injure, elle me coûte 1$ à travailler!
J’ai besoin de vous dire que je pars plus tôt le vendredi?
Gouvernement imbécile!
C’est assez pour faire une émeute
C’est corrigé.
C’est bon de voir que certaines personnes prennent le temps d’analyser attentivement les graphiques que je présente. Une indication que je ne travaille pas pour rien !
J’espère que ces graphiques vos font dresser les cheveux sur la tête.
Perdre près de 50 milliards de PIB année après année c’est tout simplement catastrophique.
L’idée est malheureusement qu’il existe beaucoup d’individus qui habitent au Québec qui savent très bien qu’au delà du monde artificiel imposé par nos médias, le modèle Québécois et la quasi-totalité de son monde politique (y compris la quasi-totalité des partis politiques, des syndicats et des autres cliques) est en train de couler.
Par contre, il est évident qu’il existe aussi quelque chose au Québec qui s’appelle le nationalisme et qui détermine qu’il existe une certaine partie d’individus qui sont prêts à valoriser n’importe quelle politique ou modèle issu de la nation, sous peine que ne pas appuyer le modèle Québécois rendrait complètement caduc une grosse partie de leur argumentation nationalisante étatique.
Il reste alors deux solutions, partir avant que le bateau coule ou bien vouloir changer le modèle politique qui devient de plus en plus avec les années une cause perdue surtout qu’il existe tellement de parasites étatiques au Québec. Ne soyez pas surpris que je ne pèse pas mes mots en qualifiant le Québec de la Grèce de l’Amérique du Nord.
Il est ironique que cela s’est fait tranquillement depuis 35-40 ans que le gouvernement soit rouge ou bleu.
La route vers la servitude n’a rien d’un mythe…