![]() |
– |
Citation de James Lovelock, un des pères du mouvement écologiste, à propos des méchants climatosceptiques: « I think you have to accept that the skeptics have kept us sane — some of them, anyway. They have been a breath of fresh air. They have kept us from regarding the science of climate change as a religion. It had gone too far that way. There is a role for skeptics in science. They shouldn’t be brushed aside. It is clear that the angel side wasn’t without sin. » |
C’est une déclaration très importante, car elle permet de comprendre que les sceptiques ne sont pas en guerre pour ou contre le changement climatique (comme certains blogueurs pour et contre le changement climatiques), mais bien des chercheurs à la recherche de preuves scientifiques.
En passant, la position sceptique est la suivante: « l’effet de serre est un phénomène prouvé, mais il n’est pas nécessairement le seul en cause. La Terre se réchauffe possiblement actuellement, mais il faut poursuivre une recherche sérieuse pour le prouver, en évaluer les causes importantes et prendre les bonnes décisions ».
En se basant sur cette position, je pense que tout le monde mérite de rester sceptique sur une science basée sur des données statistiques et qu’on ne comprend pas entièrement.
Ce qui m’énerve dans ce debat, ce sont les colons des deux camps qui tentent de nous faire croire qu’ils ont raison. Il faut donner raison aux environnementalistes sur le principe de précaution, mais on n’ira pas signer un chèque en blanc pour autant…
De plus en plus, les leaders environnementalistes commencent a prendre leurs distances avec les écolos extrémistes. Mais en faisant ça, ils leur laissent toutes la place.
@Manx:
Bonne analyse!
Je connais moi-même quelques spécialistes (dans le domaine de l’éducation supérieure) dans le domaine des études de l’écologie qui sont dans le domaine depuis bien longtemps soit dans les années 70-80. En fait, leur opinion se résume à dire que le mouvement écologiste a été piraté par des gens qui ne comprennent pas qu’il s’agit d’une science (et pour le bien de cette science, on se doit de trouver des moyens de trouver des moyens d’expérimenter, pour essayer d’aller plus loin dans la recherche) et non d’un simple culte ou d’une religion, où on doit démasquer et faire une certaine démagogie envers ceux qui ne pensent pas selon une certaine opinion.
Malheureusement, beaucoup d’écologistes sont critiques envers des gens comme David Suzuki, car ils ont une véritable méfiance envers les gens qui utilisent leur image et leur popularité pour faire valoir des principes qui sont beaucoup plus complexes que tel que souvent décrié comme les bons vs. les mauvais. De plus, il est évident qu’un type comme Steven Guilbeault devienne un quasi porte-parole officiel dans les médias effraie énormement beaucoup de gens dans le domaine plus académique car ce type est davantage un lobbyiste qui travaille à la solde d’un groupe de pression qu’un expert faisant preuve d’un minimum de neutralité dans le domaine.
Le problème vient que ces gens ou groupes qui sont considérés comme écolos extrémistes sont souvent pas des scientifiques mais des gens qui ont plus souvent qu’autrement la foi.
Par exemple, beaucoup d’environnementalistes (et il existe un nombre sensible d’environnementalistes qui sont loin d’être des socialistes et se considèrent comme de droite ou comme libertariens ou libéraux classiques tout en ayant pro-libre marché) considèrent des organismes comme Greenpeace la pire chose pour amener un minimum de crédibilité à leur discipline scientifique.
Peut-être, qu’un sujet de réflexion serait de dire, est-ce que la gauche plus radicale (et on pourrait y inclure d’ex-marxistes recyclés après la chute du Bloc Communiste) ont détourné la base du mouvement environnementaliste?
Et je peux te dire que le contraire s’applique aussi, mais tu as raison; les scientifiques sceptiques ont laissé leurs idées se faire pervertir, mésadapter et ont été repris par des idiots utiles qui ont contribué à la politisation partisane.
Les scientifiques sceptiques et ceux qui tentent de prouver que le changement climatique et anthropogénique ont tous les deux été responsables des idiots que l’on entend dans les médias.
Pour moi, Steven Guilbeault est un lobbyiste (pour une ONG nommée Équiterre) très compétent et un excellent analyste de politiques environnementales. Même si je sourcille sur sa formation (bacc. en théologie), force est d’admettre qu’il ne fait pas une mauvaise job comme consultant en réglementation environnementale. Il est reconnu dans ce domaine à l’échelle internationale.
Par exemple, c’est la personne qui a été consultée par les journalistes lorsque le gouvernement fédéral a transféré les études d’impact du ministère de l’environnement à l’office de l’énergie. En gros, on a transféré le mandat de diriger un processus démocratique à une institution non-démocratique (puisqu’il n’y a pas d’élu à la tête de l’office de l’énergie). Ça ne paraît pas, mais c’est quelque chose de très important pour l’image du Canada comme démocratie.
Au niveau des politiques environnementales, Guilbeault mérite une tribune (il a de l’expérience et il est excellent là-dedans). Mais c’est vrai qu’on a l’impression que c’est souvent le porte-étendard de la cause environnementale en général. Si tu veux mon avis, pour suivre une bonne actualité environnementale, lis François Cardinal, par exemple. Il fait un sacré bon travail de reporter.
Steven Guilbeault fait un bon travail comme lobbyiste. Mais David Suzuki, excusez-moi, mais je ne suis pas capable… C’est un écologiste, ce qui montre la différence entre « écologiste » et « environnementaliste ». Je dois vous dire que pour moi, le sort final des truites mouchetées du Lac-à-l’Autruche, ça m’intéresse plus ou moins. D’ailleurs, ses livres sur le changement climatique contiennent des principes se rapprochant aux connaissances d’un cégepien en sciences de la nature, même s’ils sont expliqués avec plus de verve.
Ça fait extrêmement longtemps que j’ai pas commenté ce blogue (que je consulte depuis sa création)… mais je dois vous faire des félicitations pour la qualité des commentaires liés à ce billet.
Très pertinent.
Ajout:
Un exemple récent de l’approche questionnable de Steven Guilbeault; il y a quelques jours, il profitait de sa tribune dans le journal métro pour faire un lien douteux entre l’hiver doux vécu au Québec en 2010 et la nécessité de faire pression sur les gouvernements pour obtenir des régulations plus agressives en matière de lutte aux « changements climatiques ». (De la démagogie à l’état pur qui a surement galvanisé ses disciples).
Par contre, aucune mention du phénomène El Niño, qui fait pourtant consensus auprès des climatologues pour expliquer l’hiver plus doux et plus sec que la moyenne au Québec (alors qu’il était plus froid et plus humide que la moyenne en Europe).
Une question se pose alors, avons-nous affaire à un amateur incompétent ou à un expert charlatan qui retient et traficote l’information qui ne sied pas à sa cause…
http://www.journalmetro.com/ma%20vie/article/477579–heureux-d-un-printemps
http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/estrie/201003/22/01-4263047-le-canada-a-connu-son-hiver-le-plus-chaud.php
Il y a quelques semaine les écologistes répétaient sans ad nauseam qu’il ne fallait pas faire de lien entre la météo et le climat…
Alors je suis désolé de devoir vous le dire, mais je me rappelle très bien, il y a 2 ans, que les négationnistes nous disaient que la preuve qu’il n’y avait pas de réchauffement climatique était qu’au Québec, on avait eu deux semaines à 18 degrés en été. C’est pourtant admis qu’il y a un changement climatique; la question est à savoir s’il est anthropogénique (causé par l’Homme) et quelles en seront ses conséquences.
En gros, le problème, ce sont ces articles mal faits; que ce soit de Steven Guilbeault, de David Chrétien ou de n’importe qui qui pense que c’est précisément sur son perron de maison qu’il y a un changement climatique, et qu’il est très facilement visible. Le problème, c’est pas les environnementalistes.
Pour le voir à l’oeuvre, Guilbeault est un excellent lobbyiste. Il fait un très bon travail. Pour les articles de journal sur l’environnement, vous pouvez lire quelque chose de plus sérieux, quand même. Même moi, qui suis pourtant environnementaliste, je ne le lis plus.
On a affaire à quelqu’un en manque de caractère dans ses articles et qui prêche déjà à des convertis. Quand on connaît trop bien son auditoire et qu’il n’est pas diversifié, c’est facile de leur sortir des conneries.
Il faut lire les commentaires. Un écologiste et un environnementaliste, c’est très très différent. Il y a très peu d’écologistes au Québec et les 3 seules ONG que je connaisse en écologie, c’est Ducks Unlimited (très respectable, d’ailleurs), WWF et la David Suzuki Foundation (qui va vous appeler à 3 heures de l’après-midi pour vous demander votre argent).