Description de l’état déplorable du système de santé au Québec…
Les omnipraticiens lancent un nouvel appel pour décongestionner les urgenceAu moment où le gouvernement s’inquiète de la hausse vertigineuse des coûts de la santé, les médecins omnipraticiens lancent un nouvel appel à l’aide pour décongestionner les salles d’urgence des hôpitaux de Montréal où les problèmes persistent.
Deux ans après l’adoption de [nouvelles mesures] et l’injection de plusieurs millions de dollars, l’Association des médecins omnipraticiens continue de geindre. A la suite d’une enquête effectuée auprès de 17 hôpitaux francophones et anglophones, elle fait le constat suivant: la situation est toujours inacceptable à plusieurs endroits; l’ensemble des établissements ont un taux moyen d’occupation des civières qui atteint 100 p. cent à minuit, une période qui devrait être relativement calme; on manque encore de lits de courte et de longue durée; la pénurie d’effectifs médicaux touche particulièrement les urgences et le privilège qu’ont certains hôpitaux de refuser des ambulances a pour effet de déplacer le problème vers d’autres centres.
«Il persiste un important problème de congestion dans les urgences. Force est donc de conclure que malgré leur mérite, les mesures, telles qu’appliquées actuellement, sont insuffisantes», a déclaré hier le docteur Renald Dutil, président de l’Association des omnipraticiens de Montréal.
Le problème ?
Cet article n’a pas été écrit cette semaine, mais bien le 7 décembre 1988, il y a plus de 20 ans !
Si la solution passait par le système public, on l’aurait trouvé depuis bien longtemps… Après 20 ans d’échecs répétés, il serait temps de voir les choses en face et de réaliser que le privé est la seule solution qu’il nous reste.
Il s’agit d’une preuve hors de tout doute raisonnable et irréfutable que le système public ne pourra jamais fonctionner adéquatement.
Excellente trouvaille. Je crois que l’on pourrait remonter encore plus loin. De mémoire j’entends ces histoires d’urgences congestionnées depuis que j’ai eu mon premier radio reveil-matin à la fin des années 70.
Wow, c’est une excellente trouvaille, mais à la fois décourageante. Ça fait donc 20 ans que le problème est le même, et que le secteur public échoue à résoudre ce problème.
À quand le privé en santé?
J’avais des articles plus vieux dans les archives mais je n’ai que le titre, pas le texte.
Par exemple dans La Presse en janvier 1985 un article titrait:
« Trop peu de fonds pour les urgences, affirme un syndicat d’infirmières »
Février 1985 toujours dans La Presse:
« Engorgement dans les urgences: l’Alliance des infirmières propose des correctifs »
Mars 1985, La Presse:
« Le drame des urgences: et si les malades utilisaient l’injonction pour obtenir un lit »
Mai 1985, La Presse:
« Le drame des urgences: un environnement si lamentable qu’on le dit « éthiopien »
Toujours en mai 1985, La Presse:
« Huit hôpitaux de Montréal: pas de « médecins » à l’urgence la nuit »
Ce n’est qu’un bref aperçu…
Intéressant et cela m’étonne point!
Je crois que c’est depuis le début/mi des années 70 (avec le début de la Castonguette) qu’on a commencé à voir un rationnement des soins et donc une demande plus grosse que l’offre qui a été maintenue basse selon les budgets et surtout l’augmentation de la population.
Par contre, il est évident que l’attente dans les soins de santé n’était pas la priorité numéro un lors des années 80.
Bonne nouvelle: j’avais 6 mois et 4 jours, quand cet article fut écrit! Je me dirige, lentement mais sûrement, vers mes 22 ans, tabarnac, et on a toujours droit à la même cochonnerie dans la gestion de l’État!
Vive l’État-mammouth sur-protecteur et sur-dimensionné qui nous dirige dans le trou depuis des décennies, s’tie! Dire qu’à une certaine époque, je refusais de voir la réalité en face, en soutenant ce genre de système, quand j’étais ado! C’est à devenir enragé!
J’aimerais par contre savoir, considérant que le système est très semblable ailleurs au Canada, quel est le portrait dans les autres provinces?
Est-ce mieux? pire?
Quelque chose me dit que ce doit être mieux. Car si c’était pire, nos médias se dépêcheraient de nous montrer les Ontariens dans les couloirs.
Vivant en Ontario, la situation dépend beaucoup d’une région à l’autre quoique j’ai remarqué qu’au Québec, c’est carrément le tiers monde en dehors de l’axe Montréal-Québec-Sherbrooke. Donc, pour les grandes villes, c’est parfois relativement difficile sauf que véritablement moins qu’au Québec. Je dois dire qu’il y a eu un virage ambulatoire dans les années 90 (et cela parce que le gouvernement néo-démocrate avait mis la province en faillite avec des programmes économiques keynésiens qui n’ont pas fonctionné), sauf que les conséquences ont seulement été sur du court terme avec des fermetures d’hôpitaux (bien que j’ai eu moi même de TRÈS mauvaises expériences dans les hôpitaux locaux à Ottawa dont Montfort lorsque j’ai attrapé le C Difficile à la suite d’une chirurgie mineure).
Par contre, il est évident que j’ai jamais compris l’histoire de la centralisation des soins à Montréal avec le CHUM et le CHU de McGill.
Si vous habitez MTL et que vous devez aller à l’urgence, prenez votre auto et allez à Hawkesbury à la place.
Le service est en français, courtois, la carte-soleil est acceptée et c’est la moitié moins de temps d’attente…
À vrai dire, parlez-en aux gens de Gatineau qui vont l’autre bord de la rivière pour n’importe quoi de sérieux. Il arrive même parfois que l’on transfère certains cas en ambulance à l’hôpital de Buckingham (dans l’est de la ville de Gatineau) à Hawkesbury car c’est plus vite!
Ça dépend et j’y vais de l’expérience d’amis et connaissances travaillant dans le domaine.
La situation est relativement correcte et constante sauf peut-être en Nouvelle-Écosse où que la situation est relativement semblable que celle au Québec (fermeture d’urgences etc…). À part cela, au cours des dernières années, le ticket modérateur en Alberta a véritablement fait changer les habitudes pour le mieux. Par contre, en fait la quasi-totalité des provinces ont eu un virage ambulatoire au cours des années 90 peu importe l’administration au pouvoir.
Soit dit, il est évident que de façon électorale, la santé n’est pas toujours la priorité électorale numéro un dans les élections provinciales (sauf lorsqu’il y a des cas plus extrêmes dans certaines provinces), sauf qu’il est curieux que certains partis fédéraux (comme le NPD) utilisent la santé comme enjeu fédéral!
Ticket modérateur n’est pas une bonne idée.
Pensez-vous réellement que beaucoup de monde vont perdre leur temps a l’urgence ? avec une attente de 12 à 24 heures ??
La modération est déja activé simplement avec les délai…
On est rendu avec plus de chance de gagner a la loto que de trouver une clinique sans rendez-vous qui prend des nouveaux patients ou bien encore plus incroyable… se trouver un medecin de famille.
La réalité c’est qu’on a pas le choix de passer par l’urgence pour être traité et pour la majorité des gens c’est vraiment des urgences…
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Cela dit, je crois que Charest devrait augmenter encore plus le nombre de cadres dans le réseau ca pourrait régler le problème !! -sarcasme-
Et dire que les États-Unis s’apprêtent à emboiter le pas…
http://www.youtube.com/watch?v=G44NCvNDLfc&feature=player_embedded
[…] Du côté de la santé, malgré des propositions intéressantes – meilleure reconnaissance les diplômes étrangers, embauche d’infirmières praticiennes, élargissement du rôle des pharmaciens dans l’obtention de médicaments prescrits – absolument rien n’est changé à la structure actuelle. En fait, on veut limiter encore plus le rôle du privé dans la santé. Pourtant, la présence du privé a fait ses preuves en Allemagne et au Québec, avec les chirurgies de la cataracte, de la hanche et du genou, là où les assurances privées sont permises depuis l’arrêté Chaoulli. De son côté, le public cause des rationnements radicaux, des pénuries de médicaments parfois vitaux, une explosion des couts et des dépenses pour les autres médicaments et une répétition constante de l’histoire. […]