La gauche est en ébullition parce qu’elle a découvert une étude montrant que les progressistes sont plus intelligents que les conservateurs et les libertariens. Cette « savante » analyse repose sur l’affirmation voulant que « les gens les plus intelligents sont plus enclins à adopter des valeurs qui n’existaient pas dans notre environnement ancestral. Ainsi, au temps des cavernes, l’idée d’aider des étrangers avec lesquels ils n’étaient pas génétiquement liés ne serait pas venue à nos ancêtres. »
Étrangement, je suis libertarien précisément parce que je considère que c’est le meilleur moyen d’aider mon prochain (et que je considère que les politiques gauchistes font exactement l’inverse).
Prenons le cas du tremblement de terre au Chili et à Haïti. Le Chili a été touché par un séisme bien plus puissant que celui qui a frappé Haïti, pourtant les pertes en vies humaines ont été bien moindres.
Sous Pinochet, l’indice moyen de liberté économique a été de 5,4/10. Durant la même période, l’indice de liberté économique à Haïti a été de 5,3/10. Depuis que Pinochet a quitté le pouvoir, l’économie chilienne a été libéralisée de manière significative, en moyenne l’indice est passé à 7,6/10. Durant la même période, Haïti a stagné. Son indice moyen n’a atteint que 5,9/10 en moyenne.
Résultat, contrairement à Haïti, le Chili a connu une croissance économique soutenue. Depuis 1990, le PIB/habitant chilien a augmenté de 210% (4 089$ à 14 922$) alors que le PIB/habitant haïtien n’a augmenté que de 23% (1 111$ à 1 372$). La résultante est évidente: au Chili les gens avaient les moyens financiers de construire des bâtiments solides alors qu’à Haïti, la pauvreté a fait en sorte qu’il était impossible d’avoir des normes de construction aussi élevées qu’au Chili.
La libéralisation de l’économie a sauvé des vies au Chili alors qu’à Haïti les politiques étatistes, si chères à nos amis progressistes, ont tué des gens par centaines de milliers. D’ailleurs qu’a fait le gouvernement haïtien quand il est redevenu fonctionnel ? Il a mis en place des mesures bureaucratiques qui retardent la distribution de l’aide-humanitaire…
Le lien entre le libéralisme économique et l’amélioration du sort des plus pauvres est vérifiable à l’échelle de la planète:
Et au Québec:
Si l’on définit l’intelligence par la capacité d’un individu à se soucier du sort des plus défavorisés, il faut conclure que celle-ci est libertarienne.
Quand un gauchiste prétend utiliser sa grande intelligence pour aider les gens, méfiez-vous. Après tout, l’eugénisme a déjà été un concept largement accepté par les progressistes pour aider leur prochain:
Eugenics and American social history, 1880-1950.Eugenics, the attempt to improve the human species socially through better breeding was a widespread and popular movement in the United States and Europe between 1910 and 1940. Eugenics was an attempt to use science (the newly discovered Mendelian laws of heredity) to solve social problems (crime, alcoholism, prostitution, rebelliousness), using trained experts. Eugenics gained much support from progressive reform thinkers, who sought to plan social development using expert knowledge in both the social and natural sciences. In eugenics, progressive reformers saw the opportunity to attack social problems efficiently by treating the cause (bad heredity) rather than the effect. Much of the impetus for social and economic reform came from class conflict in the period 1880-1930, resulting from industrialization, unemployment, working conditions, periodic depressions, and unionization. In response, the industrialist class adopted firmer measures of economic control (abandonment of laissez-faire principles), the principles of government regulation (interstate commerce, labor), and the cult of industrial efficiency. Eugenics was only one aspect of progressive reform, but as a scientific claim to explain the cause of social problems, it was a particularly powerful weapon in the arsenal of class conflict at the time.
Hétutistan se frotte la bedaine et se pète les bretelle depuis 2-3 jours avec cette étude là, en se comportant en parfaits crétins, ce qui vient donc en principe décrédibiliser la dite étude 😉
De toute beauté
En fait ce que les gauchistes (sur le plan économique, ce qui inclut plusieurs « conservateurs ») essaient de faire c’est justement d’appliquer la mentalité « primitive » de la famille et du clan à la société en général. Ils sont incapables de concevoir qu’un ordre naturel efficace puisse émerger de l’interaction des individus, sans nécessité d’un « patriarche » (l’État dans ce cas-ci) pour gouverner le tout.
Cette idée est développée plus en détail dans le livre La présomption fatale (Fatal Conceit) de F.A. Hayek.
Les libertariens sont les seuls véritables progressistes car ils ne se replient pas constamment sur de vieux réflexes ancestraux (protectionnisme, autoritarisme, etc.) pour développer leur philosophie politique.
Ton analyse semble très juste car même ceux qui se considèrent comme des super-progressistes (genre QS) sont en réalité les pires usurpateurs de cette mentalité primitive dans le genre on fait tout cela pour votre bien.
J’ai aussi beaucoup de difficulté avec le terme progressiste qui simple être un terme tellement dénaturé pour signifier n’importe quoi comme le terme libéral de nos jours.
Or, suis-je le seul à considérer qu’il existe des éléments de la gauche qui n’ont pas grand chose de progressiste bien qu’il se considèrent comme des progressistes?
Triple Ha !
C’est comme les autres « zétudes »… qui affirment que les gens plus « zinstruits », votent plus à gauche…
De 1, les diplômes d’aujourd’hui, ne valent pas cher la tonne…
De 2, Le fait d’être formaté (oups, j’voulais écrire: être « éduqué » -le terme instruit, serait trop inapproprié), dans la « pensée » universitaire -trop souvent- gauchisante et hyper conformiste d’aujourd’hui, c’est le contraire qui aurait été surprenant (i.e. de voir ces gens voter plus à droite).
***
Pour « l’étude » en rubrique, il faudrait commencer par définir le terme « intelligence »…
***
Et bravo à David pour ses arguments…
Comme dirait l’autre… merde que les médias et universitaires d’aujourd’hui (trop souvent des étatiste-conformistes full patch), sont divertissants…
Le Festival juste pour rire, est dépassé.
Je lis les journaux, j’écoute la radio ou je lis des « zétudes »… je prépare le popcorn et je rigole…

On pourrait y aller aussi de dire que la gauche et la droite sont uniquement des principes faits pour ceux qui ne savent pas que le paradigme politique est beaucoup plus complexe que cela.
Cela est probablement l’étude la plus débile que j’ai jamais vu car c’est probablement basé que les centres des agglomérations votent plus à gauche que le reste du territoire, sauf qu’il est évident que les statistiques de ces quartiers démontrent souvent un taux d’éducation souvent inférieur à la moyenne, alors que ce ne sont pas tous des gens éduqués qui habitent au centre-ville.
Or, disons de façon fictive que ceux qui connaissent les quartiers à Montréal que St-Henri, Hochelaga, le Plateau et Côte-des-Neiges votent tous plus pour le NPD que la moyenne. En effet, la démographie de ces quartiers ne démontre pas un taux d’éducation plus haut que la moyenne mis à part certaines exceptions et cela même que la démographie d’un quartier comme le Plateau-Mont-Royal n’est aucunement comme celle que l’on pense.
@David: Tes exemples sont très probants. Je partage cet avis.
Ça prend juste des gauchistes pour s’exciter et faire de l’attaque ad-hominem primaire avec une pareille étude à l’emporte-pièce.
C’est qui le cave donc?
Vous faites fausse route en prétendant que la libéralisation des marchés au Chili explique le moins grand nombre de mort. Épicentre au Chili = 34Km de profondeur à 115Km de la première ville. Épicentre Haiti = 13km de la surface et quelques km de Port-au-Prince (3 millions d’habitants). Deuxième raison: le chili est habitué aux séismes et s’y était préparé (meilleures constructions). Un peu comme au Québec nous avons des déneigeuses car nous sommes habitués à la neige alors qu’à Washington il le sont moins. Expliquez-vous les problèmes de déneigement de Washingtom parce que leur économie est moins libérale, Monsieur le Libertarien.
Le tremblement de terre au Chili était 500 fois plus puissant que celui d’Haïti.
Et comment cela a été rendue possible ?
Parce que le Chili a une économie libéralisé ce qui a donné aux gens les moyens de se payer de meilleur construction.
On aurait eu beau vouloir imposer aux Haïtiens les mêmes normes qu’au Chili, cela n’aurait fait aucune différence car les gens auraient été trop pauvres pour se payer ce « luxe ».
Tu fais fausse route.
Washington a les moyens de se payer des déneigeuses. Ils ont les moyens de faire ce choix.
À Haïti, les gens sont trop pauvres pour avoir ce choix.
Et ils sont pauvres à cause de leur économie sur-étatisée.
[…] là notre Antagoniste national ironise sur le fait que la « gauche est en ébullition parce qu’elle a découvert […]
« À Haïti, les gens sont trop pauvres pour avoir ce choix.
Et ils sont pauvres à cause de leur économie sur-étatisée. » MDR, Haiti n’avait pas d’état et de gouvernement réel, soit le rêve des libertariens. T’es même pas capable de voir que ton libertarisme, le résultat donne Haiti.
Tu doutes?
les politiques gauchistes font exactement l’inverse?
Tu prouves par 1+1=2 que l’étude a raison.
David, t’es passé de gogauche à dretdroite puis maintenant à libertarien, un peu comme passer d’un kiosque à hotdog vers Mc Donald puis maintenant tu t’enfles la tête parce que tu manges au Subway.
What’s next? Quizno?
Moi je suis u socialo-progressico-capitaliste en faveur d’un libre marché réel et des politiques socialistes.
Je suis pour les partenariats public-privé consensus, pas les partenariat politiciens-privés « on se fout des retombés pour le peuple ».
La droite et les libertatiens, on voit ce que ça donne: le CHUM, soit RIEN.
Donc sous Pinochet, le Chili et Haïti, même affaire… Bien.
Pourtant, Pinochet a confié l’économie du pays aux théoriciens de l’école de Chicago, de jeunes économistes chiliens formés à l’Université de Chicago et adeptes des idées de Milton Friedman…
Je voudrais souligner aussi les sympathies de la droite au régime totalitaire et génocidaire de Pinochet.
Aussi :
Les transformations engagées sont inspirées par la théorie économique libérale. Elles comprennent notamment la privatisation de la plupart des entreprises publiques et la réduction de la taille de l’État.
Résultat :
Les salaires réels, jusque-là indexés à l’inflation, diminuent de 10% et se situent 30% en dessous de leur niveau de 1970; le chômage atteint 30%, la pauvreté augmente, et les inégalités s’accroissent. À la fin des « années Pinochet », 20% de la population se partage 80% de la richesse du pays.
Pendant toute la durée de la dictature, la consommation moyenne par habitant n’a jamais retrouvé son niveau de 1972, et on observe une « diminution de la qualité de vie d’une partie importante de la population chilienne »
Disons que les Duvaliers n’étaient pas le rêve de n’importe quel libertarien. Les tontons macoutes n’étaient pas au service de l’état?
À vrai dire, je me demande bien que le problème du CHUM vient d’une centralisation à outrance. Tout comme les fusions municipales un peu partout en Amérique du Nord d’ou on croyait que centraliser était signe d’économie, alors que l’effet contraire s’est produit.
Il s’en cache pas et je me souviens très bien quand David trollait sur le blogue du QL!
Au moins, si l’idéologie d’une personne est en évolution, cela ne prouve pas la paresse intellectuelle, surtout que David et son blogue sont privés et ne sont imputables à personne et que David n’a jamais été élu.
Disons que demain que je vois une étude qui dit que les gauchistes sont moins intelligents qui ceux qui votent à droite, je ne vais pas sauter au plafond et je vais être le premier à dire que cette étude est bidon.
Pourquoi? Parce que:
-La définition de la gauche et de la droite est carrément inadéquate à la complexité des politiques de nos jours.
-Parce qu’il est évident que même des spécialistes (y compris la personne dite ordinaire) sont incapables de véritablement définir ce qu’est réellement la droite et la gauche.
Or, ça me répugne énormément de voir certaines personnes se faire du capital sur des trucs qui sont aussi débiles.
Je l’ai toujours dit: l’argument de l’intelligence supérieure est bidon. Ce n’est qu’une excuse prise par les étatistes pour justifier leur constance intervention dans notre sphère privée et économique. Nous savons mieux que vous ce qui est bon pour vous, la preuve: nos tonnes de diplômes bidons. J’avais vu le même genre de graph avec le Q.I. moyen de chaque état américain et leur orientation politique (démocrate-républicain) pour justifier que les républicains étaient des débiles.
Finalement ce n’est qu’une raison pour justifier le fait qu’on doive leur remettre toutes les décisions de nos vies entre leurs mains. Ya pas plus primitif que la dominance dans un groupe. L’égalité entre les personnes c’est le seul concept évolué.
TSLS
Va voir ce lien Tu vas voir que Oui il y avait un État réel en Haiti et qu’il n’y a rien là-bas qui se rapproche même un peu d’un État libertarien.
Leur paradigme est simple.
Sans vouloir généraliser, il disent que les gens des états du sud et du centre sont moins intelligents que ceux visant au nord ou près de l’Atlantique ou du Pacifique. Cependant, il est à noter que l’argument des républicains sont plus stupides que les démocrates, car il a peine 25 ans (à l’époque de Jimmy Carter) et sans compter la période avant Barry Goldwater, le sud état démocrate mur-à-mur.
Tu sais aussi bien que moi que c’est le moyen pour justifier n’importe quelle action étatique et mêmes des actions considérées comme dictatoriales.
Nous sommes plus intelligents que vous, donc nous faisons cela pour votre bien!
@TSLS:
Pierre-Étienne et Matt ont mis un lien hypertexte dans leurs commentaires #6 et #14 qui répond à ce préjugé non-fondé d’étatiste.
Lien #1
Lien #2
Petite correction: depuis au moins 12 ans, au Québec, on dit libertarianisme pour différencier libertaires et libertariens.
Lien
@Mathieu:
Justement, toi qui aime réfuter les théories Nationalistes-Socialistes Liséeiennes, je te recommande ce bijou.
Coudonc, Lisée me semble pas mal comme le fils spirituel des idées orthodoxes keynésiennes dirigistes à la Parizeau.
En revenant à la situation au Chili, il est intéressant de voir que malgré qu’ils étaient pour la plupart de partis de centre/centre-gauche modérée du genre lucide (Concertación), la classe politique Chilienne d’après-Pinochet a su véritablement implanter des réformes pro-marché et pro-libertés civiles.
Or, il est évident que durant que lorsque le Chili a été gouverné de façon pragmatique (et je ne parle pas de la période Allende et Pinochet), le Chili a véritablement connu un grand essor tant aujourd’hui que durant les années 60.
Haïti libertarienne ? Rien de plus faux.
À Haïti, pour ouvrir un commerce, il faut passer au travers 13 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 195 jours et représente une dépense de 227,9% du salaire annuel.
En République Dominicaine, pour ouvrir un commerce, il faut passer au travers 8 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 19 jours et représente une dépense de 17,3% du salaire annuel.
—————
À Haïti, pour obtenir un permis de construction, il faut passer au travers 11 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 1 179 jours et représente une dépense de 569,5% du salaire annuel.
En République Dominicaine, pour obtenir un permis de construction, il faut passer au travers 17 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 214 jours et représente une dépense de 131,6% du salaire annuel.
—————
À Haïti, importer un conteneur de marchandise, il faut passer au travers 10 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 33 jours et représente une dépense de 1 545$/conteneur.
En République Dominicaine, importer un conteneur de marchandise, il faut passer au travers 7 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 10 jours et représente une dépense de 1 150$/conteneur.
Et il y a des gens comme toi qui mange toujours au même endroit sans se poser de question parce qu’ils ont peur d’aller voir ce que les autres ont à offrir.
Moi j’ai été voir ailleurs et j’ai pu juger de la qualité du produit.
Toi tu crois aveuglément que ton resto est le meilleur.
Bref, tu es incohérent.
Cet exemple montre bien ton niveau d’ignorance sur ce qu’est la philosophie libertarienne.
Avant de commenter, tu devrais te renseigner.
Le CHUM, c’est du crony-capitalism.
Ce qui est faux.
Sous Pinochet, l’économie était étatisé et le libre-marché n’existait pas. Les faits le montrent clairement.
Tu veux rire ?
Allende a ruiné le pays !
Quand le général Pinochet a tué la démocratie, elle était déjà morte…
Écrit par J.-F. Revel
Au moment du dixième anniversaire du coup d’État qui a ravi à Salvador Allende à la fois son pouvoir et la vie, et au peuple chilien la démocratie, l’heure est-elle venue de tenter une analyse sérieuse de la tragédie de 1973 et de ses causes ? J’en doute. Les passions, les barrières idéologiques, l’interdisent encore, je le crains. La gauche internationale, depuis dix ans, s’en tient à une version des faits et à une seule : Allende a été renversé et assassiné par un complot militaro-fasciste soutenu par les États-Unis, et quiconque veut établir le bilan des responsabilités du gouvernement de l’Unité populaire se voit aussitôt accusé de complicité avec Pinochet.
La gauche, dans le monde entier, désirait tant voir une expérience de socialisme démocratique réussir enfin ; elle avait tant dit que la prudence d’Allende au Chili constituait cette expérience, qu’il lui fut impossible d’en attribuer l’échec à autre chose que des causes purement artificielles. Pourtant, bien avant le coup d’État, tous étaient au courant de la détérioration de la situation à la fois économique et politique. On savait combien étaient graves l’inflation, démentielle même pour l’Amérique latine, la pénurie alimentaire, le rationnement, les grandes manifestations des camionneurs manquant de pièces détachées ou de ménagères tapant sur les casseroles, parce qu’elles ne trouvaient plus au marché de quoi les remplir. Mais la gauche ne manquait pas d’explications rassurantes pour tout cela : le chaos économique provenait du complot des multinationales et des banques organisant le « blocus » du Chili et lui coupant ses lignes de crédit pour l’asphyxier.
Quant aux manifestants, ils étaient de toute évidence lancés dans la rue par la C.I.A. Or, en admettant même que des services spéciaux étrangers aient pu noyauter les manifestants, on voit mal comment des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens des couches incontestablement moyennes et modestes auraient pu ainsi être ainsi mobilisés sans être poussés par un authentique mécontentement populaire. La thèse est absurde et d’ailleurs anti-marxiste.
Lorsque les mineurs des mines de cuivre que l’Unité populaire avait achevé de nationaliser (le processus avait commencé auparavant, sous la présidence démocrate-chrétienne d’Eduardo Frei) se sont mis en grève contre le régime, j’ai rencontré des socialistes à Paris pour m’expliquer que ces ouvriers avaient été soudoyés par l’ambassade des États-Unis ! Quant aux lignes de crédit, il y a longtemps qu’on a démontré qu’elles n’avaient jamais été réellement coupées. Les dettes chiliennes avaient été plusieurs fois rééchelonnées, de nouveaux crédits consentis et, quand Allende a été assassiné, il disposait, ô paradoxe ! de plus de facilités en devises fortes qu’aucun de ses prédécesseurs. La faillite économique résulta donc bien plus de causes internes que de causes externes.
Il en va de même pour la faillite politique, la décomposition de l’État, les illégalités nombreuses qui avaient déjà faussé le fonctionnement de la démocratie avant que l’armée ne l’achève. Quand Pinochet a tué la démocratie au Chili, elle était déjà morte. Le pays était dans une situation de pré-guerre civile. Le régime avait au début cherché en toute bonne foi à tracer un chemin légal vers le changement de société. Le pouvait-il, étant donné qu’Allende n’avait été élu qu’avec 36 % du vote populaire ? Très vite il se heurta donc à des résistances dans la société civile et tenta de les surmonter en poussant le prolétariat urbain à un comportement révolutionnaire de « rupture ».
L’Unité populaire se mit à combattre non seulement les groupes privilégiés mais les classes moyennes, détruisant un capital humain rare en Amérique latine et qui s’était formé au moyen d’une lente maturation. Plus qu’un moyen de distribution des denrées, le rationnement devint un instrument de surveillance et de mise en fiches des personnes. Des milliers de révolutionnaires professionnels étrangers, en provenance du continent latino-américain et d’autres continents, s’infiltrèrent, avec la complicité du gouvernement, dans toutes les activités pour les diriger suivant des normes purement politiques qui annonçaient le parti unique. L’armée même ne fut pas à l’abri de la subversion souterraine, au moment même où Allende, en avril 1973, nommait des généraux dans son gouvernement pour qu’ils l’aidassent à surmonter le chaos où s’effondrait le pays.
L’école publique fut soumise à un monolithisme idéologique et autoritaire. C’est que le parti socialiste chilien, et en particulier son aile gauche, le M.I.R., n’étaient nullement réformistes ou sociaux-démocrates. Le parti était marxiste-léniniste dans sa doctrine et assez peu différent par ses méthodes de son allié communiste.
À la veille du coup d’État, Salvador Allende ne pouvait déjà plus maintenir au pouvoir de façon démocratique l’Unité populaire telle qu’il l’avait constituée. Il envisagea un gouvernement d’union nationale avec la démocratie chrétienne, solution qui fut repoussée par le parti socialiste et le parti communiste. Il songea à un référendum qu’il eût inévitablement perdu, car les prétendus gains électoraux réalisés par l’Unité populaire aux élections municipales de mars 1973 avaient été dus en partie à la fraude et ne lui avaient pas donné même ainsi la majorité. Restaient possibles soit la guerre civile, soit le passage au système totalitaire du parti unique de type castriste, ce qui eût exigé l’appui d’au moins une partie de l’armée, soit le putsch dans un sens fasciste. On sait que, malheureusement, c’est cette dernière issue qui prévalut. Mais les deux autres n’auraient pas été moins catastrophiques.
Aujourd’hui, alors que Pinochet vacille, qu’il est contraint à son tour d’évoluer, de même d’ailleurs que d’autres dictatures de droite, en Argentine, en Turquie, au Pakistan, souhaitons que la gauche se montre capable de saisir à nouveau cette chance historique sans démence idéologique, dans le cadre d’un retour « à l’espagnole » vers la démocratie.
Disons que les Duvaliers et Pinochet étaient à la même époque.
Ayant écrit une thèse exactement à ce sujet, il s’agit en fait qu’une légende urbaine. Aussi, de vouloir mettre Friedman là-dedans est quelque chose dont certaines personnes aiment faire que vous connaissez surement, alors que Friedman lui-même a toujours été très dur envers le régime de Pinochet. Or, il est curieux de voir que même des cadres du régime de Pinochet ont dit que l’apport des Chicago Boys était exagéré car sa véritable origine vient seulement de sources bien limitées dont la citation s’est multipliée avec le temps.
Oui, c’est vrai. Ça revient simplement du fait qu’il était anti-communiste. Ni plus, ni moins. Parlant d’une autre dictature, je suis certain que Castro a aussi été un tyran génocidaire sauf que personne qui veut comprendre ou entendre la vérité dans ce cas, tout comme la situation au Vénézuela qui risque de devenir comme un second Cuba pour ceux qui ne vont pas penser comme le régime en place.
Cependant. absolument sans vouloir excuser Pinochet d’avoir instauré un état policier, lors du coup d’état, il aurait fort probablement gagné des élections démocratiques. À vrai dire, lorsque j’ai parlé à même des Chiliens qui ont vécu cette époque, ils m’ont dit pour la plupart (et c’était des gens qui étaient considérés dans la classe moyenne tout en étant peu politisés) que Allende était devenu à la solde des Soviétiques au point même où certains membres de l’Unité Populaire (qui étaient plus centristes) ont compris la game que Allende voulait faire et ont voulu le jeter dehors ou rompre la coalition de partis. On pourrait spéculer pendant longtemps mais il paraît que les matières premières au Chili intéressaient beaucoup les Soviétiques.
Oui et non, car il commence à avoir une grande révision historique à ce sujet surtout au Chili. Cependant, si on regarde de plus près les véritables réformes qui vont hors du cosmétique ont été faites quand le pays est devenu plus stable pour attirer les investisseurs régionaux et internationaux vers le milieu des années 90.
Comme je le dis plus tôt, un régime totalitaire qui ne donne aucune liberté civile n’amène jamais à une réelle croissance économique car ça donne un sentiment d’insécurité pour favoriser le libre marché. Or, plusieurs penseurs comme Hayek pensent exactement la même chose.
À vrai dire, économiquement parlant l’inflation a été la raison du pourquoi que Allende s’est fait jeter dehors. Or, on tente souvent de nous désinformer à ce sujet en faisant passer Allende comme le bon et les autres comme les méchants. Or, rien n’est noir ou blanc dans la réalité!
En tout cas, pour une société comme le Chili, croyez-vous que l’instauration d’une démocratie libérale depuis plus de 20 ans a aidé le pays?
Désolé, petite correction là-dessous:
car ça donne un sentiment d’insécurité qui ne favorise en rien le libre marché.
matvail
Dans ce cas tu devrais alerter Wiki et leur donner tes sources. Parce que sinon tes affirmations et celles de David pèsent bien peu.
matvail
Je naime pas Castro, mais lui n’a jamais commis d’exécutions de masse dans des stades à ciel ouvert comme Pinochet.
Cuba est toalitaire, oui, mais pas génocidaire.
Et pourtant, sous Pinochet selon wiki :
Les transformations engagées sont inspirées par la théorie économique libérale. Elles comprennent notamment la privatisation de la plupart des entreprises publiques et la réduction de la taille de l’État
Pour l’ensemble de ce que j’ai publié au #12, ça vient de wiki. Si vos faits sont des faits, alertez wiki et quand la correction sera effective, je vous croirai. En attendant vos « faits » sont blowing with the wind.
Franchement c’est quoi l’intelligence ?
Cette définition me semble incorrecte. Les valeurs évoluent selon le temps, le lieu.
Une valeur communément partagée : le respect de la vie. Donc, si je tue mon voisin, comme ça, pour le fun, que j’adopte une valeur qui n’existe pas dans mon environnement ancestral (l’atteinte à la vie d’autrui), je peux me considérer comme intelligent selon leur définition ?
L’intelligence, à mon sens, c’est plus la compréhension, le sens critique, le discernement. Avec ça en poche, peu importe tes valeurs tant que… c’est en conscience de cause.
Et sur la page wiki, on ne donne aucune source pour cette information.
Pas étonnant puisqu’elle est fausse !
Mes affirmations, contrairement aux tiennes sont documenté et vérifiable.
Sous Pinochet, l’indice moyen de liberté économique a été de 5,4/10. Durant la même période, l’indice de liberté économique à Haïti a été de 5,3/10. Depuis que Pinochet a quitté le pouvoir, l’économie chilienne a été libéralisée de manière significative, en moyenne l’indice est passé à 7,6/10.
http://www.freetheworld.com/index.html
Les faits sont là mais les gens dogmatiques comme toi ne veulent pas les voir.
Pinochet a quitté le pouvoir pour laisser la démocratie s’enraciner.
Castro lui continue encore ses exécutions dans ses prisons.
Il me viendrait jamais à l’esprit de défendre une ordure comme Pinochet mais toi, tu semble confortable avec l’idée de défendre une ordure comme Castro.
Si tes faits sont si solides, Wiki n’aura aucun problème à modifier sa page. C’est pas moi qu’il faut convaincre.
Dire qu’une ordure pue moins qu’une autre est défendre une ordure? Ha bon.
Pourtant t’as déja défendu l’ordure à Tatcher, amie des tyrans et qui avait refusée l’extradition d’un tueur de bonnes soeurs françaises.
Hors sujet :
Pourquoi les blogues de droite ne parlent-ils pas du livre écrit par John Farmer, directeur de la Commission sur le 11 septembre? Parce qu’il conclut que la version officielle du gouvernement est fausse de A à Z?
John Farmer “The Ground Truth: The Story Behind America’s Defense on 9/11?”
@ Calimachin, je le savais que tu étais un tin-foil hat 😛
Je suppose que ton livre a été référé par l’anti-américain primaire Normand Lester LOL