La semaine dernière, les États-Unis ont redonné au concept de liberté d’expression ses lettres de noblesse en abrogeant une loi qui interdisait aux corporations de diffuser des publicités électorales.
Il va sans dire que la gauche, qui a toujours eu de la difficulté à accepter la notion de liberté d’expression, a été scandalisée.
Pourtant, le cas présenté devant la Cour suprême des États-Unis est clair: la loi qui a été abrogée donnait au gouvernement le pouvoir de bannir des livres ou des films. Contrairement aux gauchistes, je crains plus un gouvernement qui a le pouvoir de réglementer le discours politique que les publicités électorales d’une corporation.
Voici un petit vidéo qui résume les enjeux dans cette affaire:
The problem is not too much money in politics; the problem is too much power in government.
Un groupe de pression (auprès du gouvernement) a en général comme objectif d’ériger des barrières à l’entrée des marchés qu’il défend, grâce aux lois votées.
Si le gouvernement a moins de pouvoir, les enjeux seront moins importants et on pourrait s’attendre à ce que les entreprises privées financent moins les partis.
D’accord parce qu’on sait tous qu’il existe des moyens de contourner les limitations de la loi (j’ai ete siderer de savoir que le systeme des prete-nom a ete presenter comme un decouverte il y a 2 ans. J’ai fait du financement de parti politique il y a 15-20 et on savait tous ce ca se faisait)
L’idee est de ne pas donner de pouvoir a l’argent. Mais en favorisant les systemes qui contournent la loi on amplifie le probleme car le financement par l’entreprise se fait quand meme et en plus il se fait sous la couverte au lieu de se faire au grand jour.
Ce qui bottom line encourage encore plus la corruption. (en plus de lui donner un environnement parfait).
Le règlement est un peu comme cela au nord de la frontière, particulèrement par rapport aux intervenants particuliers durant une campagne électorale. La définition d’intervenants particulier est en fait très large. À la limite, un blogue pourrait entrer dans cette catégorie.
Or, le problème est que justement, la liberté d’expression est quelque chose de clairement indiquée dans la Charte comme le premier amendement du Bill of Rights aux États-Unis .
Au contraire, la gauche n’a aucun problème avec la liberté d’expression et les excès que celle-ci peut engendrer. La seule condition qu’ils posent, c’est que cette liberté d’expression et excès aille « dans le bon sens » 😉
C’est permis par exemple de dire qu’un Républicain ou qu’un Conservateur est un imbécile et un salopard, mais interdit de dire que Françoise David est une communiste.
Tous les partis majeurs font cela.
C’est une réalité car il faut évidemment de l’argent et des ressources pour gagner une élection. L’argent est le nerf de la guerre.
Entre avoir un système considéré comme libre à 100% et un autre système, qui est supposé comme propre qui encourage en pratique une certaine cartellisation ou mafiarisation car ça se fait quand même. Le fait que ça soit illégal ou pas ne change en rien.
Oui et de dire que le problème vient que les subventions étatiques ne sont simplement pas assez et que les gens donnent de moins en moins aux partis politiques.
Tu as tout compris, Xavier!
Un parti politique du genre grassroots est capable d’amasser de l’argent venant de sources individuelles et mieux, car cela devient de plus en plus valable avec Internet.
La dernière campagne de Ron Paul et l’histoire du Parti Réformiste nous a montré cela.
En somme, libre a toi de donner à qui tu veux car c’est ton choix, cependant reste de dire que les lobbies, syndicats et grosses entreprises seraient moins intéressés à financer les partis politiques si le système corporatiste actuel serait grandement réduit.
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Je le sais. Comme je le dis c’est pas de l’apprendre qui ma surpris (je le savais depuis tres longtemps) c’est de voir que si peu de personne s’en doutait.
CHOI serait ton exemple. Le PLC et le Bloc ont été peu intéressés de toucher à ce sujet qui est très politique.
C’est pour cela que je trouve les gauchistes étatiques sont simplement une bande d’hypocrites. Prenez Duceppe qui a le droit de tirer sur tous les côtés et traiter Harper de tous les noms (dont certains relèvent carrément d’une haine qui va au-delà de la politique), alors qu’il ne faut rien dire sur Duceppe sans se faire traiter de toutes sortes de noms.
Bien que je n’aime pas beaucoup notre PM actuel pour certaines de ses politiques, la campagne de salissage contre lui a été véritablement quelque chose qui m’aurait fait péter les plombs si j’aurais été à sa place.
Conclusion, je commence à croire qu’aujourd’hui, la politique devient tellement méprisable qu’il devient carrément inutile de s’y attarder longuement car c’est devenu avec le temps qu’un ramassis de stéréotypes dictés et de messages bidons partisans par certains groupes de la société comme les médias qui sont pour la plupart biaisés à l’os. Prenez par exemple, la campagne de peur de certains parasites étatiques lors de la dernière campagne électorale.
Ironiquement, je suis certain que c’est certains gauchistes qui n’ont pas réalisé que cela que faisait même chez eux. Malheureusement, certaines personnes dans notre société ont toujours l’impression que LEUR parti a le monopole de la vertu, alors que cela n’est pas toujours le cas.
Parce qu’ils avaient une paille dans l’oeil! En 94 et 95 quand la FTQ a mis sa machine publiquement au service du PQ c’etait quoi sinon une forme de contribution electorale? Quand des employes de la FTQ (pas des syndique, des employes payes par la FTQ) travaillaient ouvertement c’etait quoi sinon des contribution. Venez pas me dire que ca n’existait pas, j’etais pequiste jusqu’aux oreilles a cette epoque-la, c’etait meme pas des secrets.
Par contre si une entreprise comme bombardier ou Power Cort agissait ouvertement de la meme facon ca denoncerait haut et fort a la fois sur la rue Fullum et sur Cremazie! (Et Dieu sais comment j’execre les position de la famille bombardier (des bs corporatifs) et de la famille Desmarais)
Au contraire, mes chers, il n’y a aucune raison de désespérer. Si le Wildrose Alliance a pu percer au travers de plusieurs décennies de conservatisme, il n’y a pas à douter que cet exemple fera boule de neige.
À défaut d’être des leaders, on aura, à tout le moins, la chance de voir l’évolution de ce parti et peut-être même son élection. Nul doute alors que les valeurs que nous privilégions, soit la liberté et la propriété privée retrouveront leurs lettres de noblesses.
En ce qui me concerne, je suis optimiste. Le dit « Modèle Québécois » termine sa course, et frappera inévitablement un mur. À ce sujet, je vous invite à lire le dernier article du Minarchiste (http://minarchiste.wordpress.com/2010/01/29/keynes-et-le-choc-demographique-du-quebec/) à ce sujet.
C’est vers un renouveau sans précédent que la droite québécoise, dont nous faisons partie, se dirige.
Oui. Toujours cette logique d’« entre deux maux il faut choisir le moindre » qui s’applique. En ne dérogeant pas de cette logique, on choisit toujours la moins douloureuse et donc la plus juste de deux options. Il n’y a pas à sortir de là.
Et de nombreux professeurs de droit provenant de différentes universités américaines semblent favorables au jugement. Je retiens notamment :
1) le système est de toute façon déjà corrompu. Avec cette loi, ce qui se fait en cachette pourra dorénavant se faire au grand jour (comme Chose en fait mention au # 2).
« For a long time, reformers have tried hard to take money out of politics, to shield democracy from the corrupting influence of money. In a system like ours however -– where reform is piecemeal and public financing is generally not a viable option –- the results have been underwhelming. Money hasn’t been taken out of politics; donors simply find new, less transparent ways of influencing the process. » (Le commentaire de Heather K. Gerken à 8 :20 pm)
2) les corporations médiatiques ont déjà un grand pouvoir d’influence via les éditoriaux, magazines d’opinions, blogues. Cette loi ne fait que permettre aux autres types corporations de pouvoir les imiter :
« Even if many newspapers usually try to be neutral in their treatment of candidates outside the editorial pages, many opinion magazines (which are generally owned by corporations) don’t even aspire to such neutrality. And of course this means that media corporations and their owners and officers have tremendous power, far greater than what a typical voter (even a typical rich voter) would have.
The Supreme Court’s Citizens United decision simply means that other corporations, and unions, will enjoy much the same First Amendment rights that media corporations have. My guess is that most business corporations will not exercise those rights to nearly the same extent that media corporations have. » (Le commentaire de Eugene Volokh à 3:30 pm)
«Now the Supreme Court has swept all of those restraints away and allowed any group to speak out on the core political issues of the day on behalf of its members, contributors, shareholders, employees and the like.
Before today, the right to speak depended on who was doing the speaking: business corporations, no, unless they were media corporations; non-profit corporations maybe, depending on where they got their funding; labor unions no. » (Le commentaire de Joel M. Gora à 2 :10 pm)
http://roomfordebate.blogs.nytimes.com/2010/01/21/how-corporate-money-will-reshape-politics/