Voici une comparaison des prix du pétrole et de l’uranium (combustible utilisé dans les centrales nucléaires) depuis 21 ans
Sources: Cameco & Energy Information Administration
Bien que le prix de l’uranium ait été sévèrement affecté par la récession, on peut voir que comme le prix du pétrole, il demeure nettement à la hausse par rapport à la moyenne historique. Et l’avenir est rose dans l’industrie de l’uranium puisque le retour en force de l’industrie nucléaire, notamment en Chine qui prévoit la construction de plus de 50 centrales, fera en sorte de maintenir la demande pour ce minerai. En 2009, les 435 centrales nucléaires ont consommé 65 405 tonnes d’uranium. En ce moment, la production mondiale d’uranium suffit à peine pour combler 68% de la demande.
Quel est le pays le mieux disposé pour profiter de cette manne ? Le Canada ! En 2008, le Canada a produit 9 000 tonnes d’uranium, soit 25,5% de la production mondiale. Cette performance fait du Canada le plus gros extracteur d’uranium de la planète. Les mines canadiennes d’uranium se concentrent principalement en Saskatchewan, cette province comptera une dizaine de sites d’exploitation d’ici 2011. La 2e plus grosse compagnie uranifère cotée en bourse, Cameco, est canadienne. En 2008, Cameco a enregistré des revenus de 2,83 milliards de dollars. En Saskatchewan, les plus récentes statistiques indiquent que l’extraction d’uranium a créé 5 000 emplois et généré des revenus de 562 millions de dollars.
Tout ça pour dire que si l’on trouve de l’uranium dans votre coin de pays, c’est une excellente nouvelle: la demande est croissante, les prix sont élevés et le Canada possède une vaste expertise dans l’exploitation de cette ressource naturelle. M’enfin, c’est une bonne nouvelle partout sauf au Québec… À Sept-Îles, les gens ont plutôt décidé de refuser ce moteur de développement économique.
C’est devenu une habitude au Québec: on dénonce l’exploitation forestière, on refuse la construction de barrage et l’on milite contre l’industrie minière. Il serait grand temps que certaines personnes réalisent que l’existence de nombreuses régions au Québec dépend essentiellement de l’exploitation des ressources naturelles. Les régions ne pourront jamais avoir un développement économique axé sur la haute technologie.
Les gens sont parfaitement libres de refuser la construction d’une mine ou d’un barrage, mais ces derniers doivent assumer les conséquences de leurs choix. On ne peut pas dire non à des promoteurs privés pour ensuite se fier à l’aide du gouvernement pour garder les régions en vie. C’est un peu comme si un assisté social apte au travail refusait un emploi sous prétexte qu’il n’aime pas le métier qu’on lui offre. Le type a le droit de refuser cet emploi, mais l’ensemble de la population ne devrait pas avoir à payer pour les choix de cette personne.
Quand on compare le Québec à l’Alberta, les défenseurs du modèle québécois nous répondent fréquemment que si l’Alberta est riche c’est uniquement grâce à leur sable bitumineux. Moi j’en suis venu à croire que si ces sables bitumineux se trouvaient au Québec, on serait probablement trop con pour les exploiter.
«Moi j’en suis venu à croire que si ces sables bitumineux se trouvaient au Québec, on serait probablement trop con pour les exploiter.»
Tout à fait d’accord !
En fait, une chance qu’on a construit la majorité de nos barrages hydroélectriques avant la venue de cette «banqueroute philosophique généralisée» car il serait bien difficile de les faire maintenant.
Et pour ce qui est de l’uranium, celui-ci ne sert pas uniquement à fabriquer des bombes.
Il est à parier que ces médecins activistes qui menacent de démissionner étaient de ceux qui criaient au scandale parce qu’ils manquaient d’isotopes médicaux…
Comme si ces isotopes poussaient à partir de rien ?
Lorsque tu es médecin ton but n’est pas de faire de la politique mais de soigner des gens et de faire avancer la science. Présente toi en politique pour faire cela.
Ironiquement, j’ai toujours cru qu’il s’agissait uniquement d’un alibi de ces médecins pour partir simplement de Sept-Îles pour aller vers un plus gros centre.
Sans le fer, Sept-Îles serait un hameau de 100 habitants et cela sans son port qui est parmi le plus grand en terme de tonnage au pays. Idem pour Fermont, Wabush ou Labrador City.
Petite question:
Je ne comprends pas la position des opposants de 7 Iles.
Si je comprends bien, ce n’est pas un site d’enfouissement pour des déchets nucléaires dont il est question mais d’une mine d’uranium, n’est-ce pas?
Donc l’uranium est déjà dans le sol, près des sources d’eau etc !
En quoi enlever un produit toxique peut-il être néfaste? Dans 30 ans, ou moins, quand la mine sera vide, il n’y aura plus d’uranium près de 7 Iles!
C’est comme si on décontaminait ce territoire, non?
Il y a déjà de la radioactivité naturelle. Cette opposition à l’extraction dégage une odeur pestilentielle anti-capitaliste. Et les médecins impliqués sont indignes de porter le titre de scientifique. Est-ce que les médecins en région sont moins intelligents? Probablement que non, mais moins cultivés et renseignés je puis vous certifier que oui et je sais de quoi je parle, mon père est médecin en région et il n’a jamais lu un livre de sa vie à part ses livres de médecine et ses amis Médecins ne sont pas des lumières croyez moi. Du bien bon monde intègrent mais combien sots. Assez décourageant.
Hé!Hé! Ils ont aussi droit à la liberté d’expression. C’est juste qu’ils ne devraient pas utiliser leur titre de médecin pour manifester dans des affaires comme celle-là. Des gens pourraient les croire. Ils portent atteintes à l’honneur de la profession. Si c’était juste des lologues, y’aurait pas de trouble, ils peuvent bien utiliser leur titre qui a peu ou pas de valeur mais le titre de médecin est quelque chose de sacralisé et le très sérieux collège des médecins doit être en « sacrament » après eux.
Aussi, le collège des médecins devrait émettre un communiqué rappelant aux généralistes visés de faire comme en médecine où tout n’est que spécialisation i.e. 1 médecin sur 4 que l’on consulte nous renvoie vers un autre médecin. Cela leur évite de naviguer au-delà de leur compétence. 😉
La différence est qu’il existe une différence entre militer pour une cause donnée et vouloir justement rattacher son titre professionnel à une cause donnée qui n’a en fait pas grand chose à voir avec la pratique.
Donc, c’est justement au Collège des médecins de mettre des sanctions car ces médecins ont fait une brèche à leur contrat et c’est la population de Sept-Îles et donc tous les contribuables qui payent pour cela.
Or, cela s’appelle prendre la population en otage!
C’est bon se jeter sur un os en gang? Finalement vous êtes pas mieux qu’elle.
Suis pas mal le seul à m’en prendre à elle aujourd’hui et elle diffame ce blogue et ses participants un peu partout sur cyberpresse. Rendons lui son change à cette folle. Comme si on était payé pour pondre des commentaires raisonnables. Elle souffre de paranoïa et devrait consulté. Ça sent la psychose à plein nez son affaire.
Ne voyez vous donc pas que j’essaie de l’aider. Si je ne le lui dis pas qui va le faire? Toi Caligula?
vice-admirable
J’admire ta fougue de redresseur de torts.
Honnêtement, vous lui donnez beaucoup trop d’importance. C’est pas la première fois que vous stressez sur son cas ici. (Je sais David, t’as jamais écrit de billet sur elle.)
On est toujours contre ce que l’on ne comprend pas. Le travail des « pour » est de produire les documents et études qui prouvent que c’est sécuritaire. Avec toutes les mines d’uranium que nous avons, cela ne devrait pas être difficile. Assez bizarrement, je n’ai jamais entendu un média Québecois en parler. Média de merde !
Faudrait pas oublier que l’on rejette l’exploitation du gaz et du pétrole qui pourraient se trouver dans le Saint-Laurent.
On est nombreux à être en faveur de l’exploitation gazière du Bas-St-Laurent. Vivement que l’on importe moins de gaz naturel. On en est encore aux prospections, par contre, mais les projets vont avoir lieu d’ici 10 ans, j’en suis certain.
La crainte des gens de Sept-Îles ne doit pas se comparer aux autres problèmes des groupes de pression environnementaux. C’est une question régionale assumée par une région. On parle d’un groupe de pression environnemental peu expérimenté formé de membres de l’industrie minière; c’est assez particulier quand une ville bâtie sur les mines s’oppose à un projet minier, et ça me fait penser que le gouvernement du Québec et la compagnie de prospection devraient soit mieux faire leurs campagnes de communication, soit émettre un moratoire sur l’exploitation d’uranium et faire les études nécessaires pour s’assurer que l’exploitation sera bien faite.
On a affaire à une population expérimentée en gestion minière; envoyez-leur un rapport d’entreprise qui est bien fait et un projet bien rodé qui peut les convaincre que l’exploitation de l’uranium se fera avec des mesures de protection adéquate et regardez la réaction de la population. J’ai eu affaire à des extrémistes de l’environnement qui veulent freiner le développement à tout prix (certains de leurs arguments se valent, mais refuser un développement n’est pas la bonne chose à faire), et le groupe de Sept-Îles ne m’a pas l’air d’être dans ce genre de groupes.
Le gouvernement d’Ontario a une mine d’uranium désaffectée, où l’uranium a été extrait. Les coûts de décontamination du lieu équivalent au coût de décontamination de toutes les mines fermées au Québec (amiante, fer, cuivre, or inclus). C’est l’une des plus grosses inquiétudes à Sept-Îles; faudra-t-il rémédier à une contamination?
Le problème est que le produit toxique est en forme solide et stable actuellement; il n’a pas envie de se déplacer. En y émettant des stress (machinerie, pompes à extraction, explosion à la vapeur, etc.), il pourrait alors contaminer une région. Il faut avouer que c’est pour ça qu’on a une main d’oeuvre qualifiée qui doit manipuler l’uranium. Montrez à la population que votre projet est sécuritaire et bénéfique, que la compagnie actuelle peut faire son travail comme il faut, et il n’y aura pas de mouvement comme celui à Sept-Îles.
Le monde est échaudé par des compagnies minières qui n’ont pas tenues parole. Elles ont tout saccagées et sont parties sans payer les dédommagements prévus au contrat.
Normal que le monde n’aie plus confiance.
Et puis. Si je travaille dans un tel domaine depuis des années, cela ne veut aucunement dire que j’en suis compétent.
M. Guilbault peut aller à Copenhague s’il veut mais cela n’empêche pas qu’il n’est absolument pas un scientifique.
M. Soudas est le secrétaire personnel/porte-parole du premier ministre. Or, chaque chef d’état a son secrétaire personnel.
Malheureusement, je ne connais pas trop de chefs d’état dans le monde qui se promènent en chaloupe. Dans ce paradigme, notre premier ministre n’aurait dû pas aller à Copenhague tant qu’à y être!
Le problème n’est pas que M. Guilbeault va à Copenhague, sauf que le problème est qu’il va faire son petit show en tant que simple lobbyisme.
Mais enfin, Guilbeault est un lobbyiste, c’est donc son lobby qui paie fort probablement son voyage.
Comme Guilbeault d’ailleurs qui n’est fort probablement même pas capable de lire un rapport scientifique technique.
Oui mais pourquoi nos médias considèrent un type comme un expert en la matière, alors qu’il fait que de la propagande pour son lobby?
Un individu est capable de faire ses propres choix.
Tellement simpliste! C’est la mondialisation et des marchés plus libres qui aide les pays moins développés à s’en sortir. De donner davantage aux pays moins développés (comme avec cette pseudo-bourse du carbone) augmente le fait qu’il doivent dépendre des autres pour se développer. C’est donc le retour à l’ère coloniale.
Sais-tu au moins c’est quoi le climategate?
Ah! Mais, je suis certain que tu as même pas pris le temps de lire les courriels pour ne pas froisser tes convictions.
En effet, la contestation existe, mais de frauder des données relève simplement d’une malhonnête académique crasse.
Comment peut-on dire que quelqu’un qui questionne un supposé consensus (il n’existe aucun consensus en sciences) puisse être un vendu? Or, le cas d’avoir de la pression pour changer des donnés est visiblement le cas chez les réchauffistes.
Mais oui! On doit absolument cacher toute information contradictoire car il ne faut pas que le peuple se questionne de lui même!
Vous voulez dire qu’ils avaient de la pression pour frauder des données? Or, rendu là, c’est le système qui est en panne!
Les universités.
Et les états voient aussi une manière de taxer davantage. Ils ont aussi compris que pour eux écologie=$$$$.
Un minorité d’écolos sont éco-capitalistes, la majorité sont pour l’abolition du capitalisme.
Je crois aussi que la clé est là. Et en passant, j’aime beaucoup vous lire.
Ça l’est en Saskatchewan !
Le problème c’est que l’uranium c’est radioactif et c’est un truc qui frappe l’imaginaire. Mais ailleurs les mines sont exploités de manières sécuritaires. C’est pas là la plus belle preuve ?
C’est probablement sécuritaire en Saskatchewan et ailleurs, comme tu le dis. Mais on doit aussi démontrer que ce sera sécuritaire dans le cas spécifique de Sept-Iles afin de rassurer la population. Si c’est sécuritaire à ce point là, je ne vois pas en quoi ça causerait un problème de prendre le temps de bien l’expliquer aux gens, dans un langage accessible, en utilisant des données spécifiques à Sept-Iles.
Et je reprends la formule de Manx au comm. # 15 :
C’est plus simple que ça. Moi la mine je m’en fiche pas mal qu’elle soit construite ou pas.
Comme je dis dans mon billet, ils ne veulent pas de la mine, c’est leur décision.
Mais qu’ils acceptent de vivre avec les conséquences de leur décision. Il y a aussi une conséquence a refuser la construction d’une mine.
Pas question de dire non a une mine pour ensuite aller faire les quêteux devant le gouvernement.
Et comme je l’ai dit plus tôt, Sept-Îles ne veut pas d’une mine à tout prix. Les projets miniers à Sept-Îles, ce n’est pas les premiers qu’ils reçoivent. S’ils ne font pas confiance au projet, c’est qu’ils voient que le projet ne rencontre pas leurs standards de sécurité. Faites un projet sécuritaire, prouvez-le à la population et ils vont embarquer avec vous.
Il y en a même pour s’opposer aux éoliennes. Faut le faire!
Qu’ils disent non, je n’ai aucun problème.
Mais qu’ils assument les conséquences économiques de leur décision.
Parce que ne pas construire une mine a aussi des conséquences.