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Jean Charest et Dalton McGuinty sont partis en croisade contre l’Alberta et ses sables bitumineux. Pas une semaine ne passe sans que nos médias nous rappellent que c’est à cause du sable bitumineux si le Canada ne peut respecter les engagements du protocole de Kyoto. Vous savez qu’elle est la proportion des gaz à effet de serre émis au Canada qui est imputable à l’exploitation des sables bitumineux ? Selon les dernières estimations, c’est un gigantesque 4,6% ! En guise de comparaison, le secteur des services est responsable de 7,6% des émissions. Bref, même si demain matin on interdisait l’exploitation des sables bitumineux, on serait très loin d’atteindre les cibles de Kyoto (réduction de plus de 30%). |
Les québécois oublient évidemment que les sables bitumeux représentent un haut pourcentage de la péréquation reçue par le Québec… et avec laquelle nous nous payons des programmes sociaux que l’Alberta elle-même, beaucoup plus riche, n’a pas les moyens de se payer.
L’art de scier la branche sur laquelle on est assis! Mais malheureusement ne demandez pas à un québécois d’être stratégique… un québécois c’est le coeur et les émotions, et le petit organe nommé cerveau switch à off quand ces émotions embarquent
Les pétrolières ont reçues des subventions fédérales pour développer les sables bitumineux. Donc les Québécois ont payé pour les albertains.
Et nous, on a développé notre hydroélectricité sans subvention fédérale. Personne n’a payé pour nous.
Attention : Il ne faut pas prendre Charest au premier degré. Il ambitionne de devenir PM conservateur du Canada et de rafler 75% des sièges du Québec. Il joue le jeu. Il se fout bien des GAS. C’est un ancien avocat criminaliste. Ça fait longtemps que j’ai compris sa game.
On reçoit 4G de péréquation des sables bitumineux sur les 8G de BS que l’on reçoit du fédéral au total annuellement. Plutôt rentable nos insignifiantes subventions.
vice-admirable
Je suis contre toute forme de subvention. Malheureusement ça fait partie de la game. Être politicien j’en donnerais sûrement.
Pour ce qui est de la péréquation, j’ai honte qu’on en reçoive. Mais les fédés ont gagnés mon vieux. On dépend du Canada plutôt que d’assumer notre train de vie.
Source: l’article cité par David.
Il faut reconnaître que les sables bitumineux sont de grands émetteurs de GES qui n’étaient pas prévus par les organisateurs du protocole de Kyoto en 1990. C’est frustrant pour le Québec et l’Ontario, parce qu’ils ont des plans solides (dont la bourse du carbone) pour réduire leurs émissions et que l’augmentation des émissions est en bonne partie imputable aux sables bitumineux dans l’ouest.
Mais d’un autre côté, ce serait ridicule d’empêcher l’Alberta de profiter de son boom. Si on avait des sables bitumineux au Québec, il faudrait les exploiter (et peu d’environnementalistes vous diront ça, mais c’est vrai). Les environnementalistes de l’Alberta ont compris qu’ils gagneraient plus en soulevant les problèmes de l’exploitation des sables bitumineux qui peuvent être résolus (augmentation des cancers, fuites des étangs de décantation, conséquences sur la faune, protection des eaux) plutôt que de s’opposer en bloc au concept de l’extraction du pétrole.
D’après moi, le problème avec les sables bitumineux, c’est l’état de la rivière Athabasca, la fiabilité des étangs de décantation et les contrats qui sont donnés sans faire un examen consciencieux de la qualité des soumissions. Il faut exiger des soumissions bien remplies avec un agenda pour rémédier aux conséquences environnementales, et finalement laisser les entrepreneurs faire leur travail. Ils ont le droit d’exploiter un tel gisement.
Je ne miserais pas un 10$ là-dessus. S’il fait un come-back en politique fédérale, ce sera dans un parti dans lequel Paul Desmarais a des contacts, d’abord. Peut-être dans 10-15 ans…
Excusez ma naïveté. Effectivement, s’il revient au fédéral ça sera sous les libéraux fort probablement. Les conservateurs seront usés. Mais la planification stratégique est déjà élaboré j’en suis convaincu. Merci pour cette mise au point. J’ai tendance à croire les gens loyaux.
vice-admirable
Pour être loyal il faut un minimum d’honneur, et Charest n’en a aucun. Il fait une très bonne job pour Desmarais, ça ne m’étonnerait pas moi non plus de le voir chez les libéraux au fédéral.
Hey, je pensais que les gens ici avaient compris que les gas a effet de serre ne sont pas néfaste et que la temperature est en baisse sur la planete comme le dit les emails du ClimateGate!!!!
Si les écolos et les Amérindiens nous laissaient construire des centrales HYDRO-ÉLECTRIQUE comme on veut, on pourrait vendre cette électricité à sa juste valeur US, i.e 3 fois le prix qu’on la vend au québécois. Nous pourrions alors nous aussi émettre des chèques de péréquation à Terre Neuve etc.
Mais les écolos et les indiens nous mettent des bâtons dans les roues avec leur propagande. Les péquistes auraient dû continuer la job de Bourassa avant l’ère médiatique dans les années 76-84.
Même chose pour Israël. De nos jours la population mondiale croit ces gens là (gauche-écolos etc). C’est un peu embarrassant d’utiliser la force quand le monde entier est contre toi. Ça paraît pas bien.
vice-admirable
Il y avait le projet Grande-Baleine mais Bourrassa s’est écrasé devant les Indiens. Gouvernement de pleutre qui négocie avec des bandits masqués (crise d’Oka).
À moins que la théorie entière de la climatologie ne dépende de l’East Anglia’s Climate Research Unit et de Michael Mann, je pense que le Climategate est un pétard mouillé.
Parenthèse: la méthodologie que l’on utilise pour trouver la température globale moyenne ne tient même plus compte de la dendrochronologie, de toute façon. Juste pour votre information.
Ce que je vois dans le Climategate, ce n’est pas l’invalidation de la science de la climatologie depuis les 40 dernières années; je vois des fraudeurs qui seront traités comme des fraudeurs. C’est pas parce que Enron a été accusée de fraude que le Dow Jones devrait être aboli.
De toute façon, le protocole de Kyoto est un protocole sur la réduction des GES; pas un protocole sur le changement climatique.
Le baton d’hockey des réchauffistes:
http://www.facebook.com/video/video.php?v=102735473083795&ref=nf
Ça été plus que remboursé par la péréquation.
4,6% des émissions. C’est pas très grand, c’est même plus proche de l’insignifiance.
C’est Parizeau qui a tué le projet pour ne pas nuire à l’éventuelle reconnaissance internationale d’un référendum sur la souveraineté.
C’est de là que viennent les données du GIEC.
C’est exactement la réponse que j’aurai aimé servir à Dutrizac ce midi.
Il disait qu’il n’était pas question que l’argent des Québécois partent en Alberta pour le motif qu’ils envoient du CO2 dans l’atmosphère et qu’il nous faut racheter ce péché.
Or, jamais il n’a parlé de l’argent des Albertains qui vient au Québec pour le motif tout aussi foireux que nous sommes une province qui réussit, année après année, à être plus pauvre et plus en retard sur les autres.
(…YÉ ?!?!?)
Mais ça, Jean-François Lisée préfère ne pas en parler…
À l’ouverture de la conférence, le Berliner Morgenpost se réjouissait que Berlin ait atteint son objectif de réduction (25% d’ici 2010) et qu’elle soit parmi les 10 villes les plus vertes de l’Europe.
Un beau titre, mais quand on connait la réalité économique de la ville, on se garde une petite gêne. Le vert ne met pas de pain sur la table.
Klaus Wowereit aura beau se promer partout dans le monde en vantant ces chiffres, on pourra toujours lui demander qu’est-ce qu’il fait avec ses 15% de chômeurs (et un taux d’emploi de moins de 45%), sa dette monstre, ses écoles en ruine, etc.
La même chose vaut pour le Québec.
Je ne comprends pas…
L’économie verte est supposée créer des emplois.
Si le Québec est passé si facilement au travers de la récession, tout le monde sait que c’est Èa cause de notre économie verte…
N’allez surtout pas briser leur dogme et leurs croyances, ne leur dites pas que si l’économie québécoise s’en est légèrement mieux sorti que celle du reste du Canada, c’est qu’elle était déjà bien anémique, et que vient un moment où tu ne peux plus descendre plus bas que le fond du fin-fond du sous-sol lol
Plusieurs gens de gauche, qui n’ont jamais vu autre chose que l’île de Montréal et qui ne sont pas allé plus loin que Gatineau, s’imaginent que le Québec est riche… ça me fait bien rire à chaque fois
Dans ce cas, faudra expliquer comment ça se fait qu’aucune job dans les compagnies d’énergies vertes n’est annoncée. Au Danemark, les seuls jobs dans le secteur de l’énergie que tu peux trouver sont chez la méchante DONG.
J’ai un flashback du contraire…
Dans une ancienne vie, j’ai déjà accompagné des marxistes au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Je me souviens de leurs visages ébahis par le caractère « bourgeois » de nos quartiers LOL
Je crois que la fille pensait débarquer dans le village de la Grande Séduction. Elle n’en revenait pas des quartiers où tout le monde a une piscine, une auto par personne, où les deux parents gagnent 100000$+ à deux… Et moi je lui disais « Ben non, c’est normal ça. C’est tout ce que je connais »
Mais ce qui l’a vraiment mis k-o, c’est le speech de mon père sur le fait que le Québec n’est pas assez industrialisé, parce que tout le monde au Québec devrait vivre comme ça, etc.
Elle doit être recluse chez les Amish maintenant…
David
C’est Bourrassa qui était au pouvoir quand j’ai appris que je n’irais pas travailler dans le Grand-Nord sur ce projet qui venait de mourir. Parizeau n’a rien à y voir.
Source: Louis-Gilles Francoeur. Parizeau gèle le projet Grande-Baleine. Le Devoir, samedi, 19 novembre 1994, p. A1.
Enfin, disons que Parizeau a jamais été tendre envers l’hydroélectricité.
Par exemple, lors d’une entrevue au Devoir, il dit:
« Ce n’est pas parce qu’il y a une rivière canadienne-française et catholique qu’il faut absolument mettre un barrage dessus »
Caligula
David a raison. C’est Parizeau qui a cloué définitivement le cercueil. Ce projet nous avait coûté 100M d’études. L’art de tirer notre argent par les fenêtres.
Je dois dire que je suis allé dans plusieurs provinces canadiennes et j’ai fait environ 30 états aux États-Unis. Avec le temps, j’ai bien réalisé qu’une juridiction de 7 millions d’habitants ne peut évidemment pas se comparer à ses voisins avec même une région métropolitaine comme celle de Chicago qui a environ la population du Québec.
Le Québec n’est évidemment pas la jurisdiction la plus riche en Amérique du Nord sauf que de dire que son problème majeur est qu’il est sur-endetté et qu’il a un gouvernement obèse et avec une mentalité généralisée qui est malheureusement souvent axée sur une dépendance de la population face à l’état.
Ça dépend évidemment sous une échelle régionale car il existe des coins de Terre-Neuve qui sont bien plus pauvre que le Québec, tandis que Gatineau est aussi riche que Calgary, étant dans une situation comme Québec de ville gouvermentale avec des salaires très bons.
Or, je peux y voir par contre un paradigme évident au niveau des revenus:
-La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ont plus en commun avec le Nouveau-Brunswick qu’avec le reste du Québec.
-L’Abitibi a plus en commun avec le Nord-est de l’Ontario qu’avec le reste du Québec.
-La Beauce a plus en commun avec le New Hampshire qu’avec le reste du Québec.
-Le Nunavik a plus en commun avec le Nunavut qu’avec le reste du Québec.
-L’Outaouais urbain a plus en commun avec l’Est Ontarien qu’avec le reste du Québec.
Donc, alors de dire que le Québec est une masse uniforme est alors de la pure folie.
En fait, peu importe ce que les écolos disent, le pétrole est bon pour faire rouler l’économie et donne des emplois (et les Canadiens venant des régions plus pauvres le savent très bien). Cependant, j’ai l’impression que le Québec ferait aussi l’erreur de nationaliser son pétrole.
En fait, c’est beau de parler de jobs vertes, mais je crois qu’il s’agit davantage d’un discours à saveur politique pour gagner des votes que pour réellement faire des emplois (et dire que même l’hydroélectricité est contestée par certains écolos).
Comment croyez-vous que Terre-Neuve s’est sortie de la péréquation ou que la Norvège a pu augmenter sa croissance économique?
Facile, c’est simplement un discours électoraliste.
Même les écolos ne sont même pas capables de s’entendre si l’hydroélectricité ou le nucléaire sont des énergies propres et dire que certains s’opposent aux éoliennes parce que ça tue des oiseaux ou que cela déforme le paysage pour les NIMBY.
Mais enfin, c’est bien beau être vert mais lorsque qu’il y a pas de pain sur la table, tu t’en fiches pas mal d’être vert! Cela n’est pas le meilleur exemple (et je vais me faire lancer des tomates) mais, le Cambodge sous Pol Pot était (malheureusement) l’un des régimes les plus verts du 20ème siècle alors que la population crevait de faim.
Donc, pour être vert, faut donc probablement être assez bien nanti à mon avis!
vice-admirable
Alors pourquoi le projet a été suspendu sous Bourrassa? J’étais prêt à partir moi (en 91).
À cause de la crise d’Oka et de ses traitements à l’Interleukine II qui l’ont beaucoup affaibli.
Mais c’est le gros Parizeau qui a remis le projet aux calendes Grecques pour gagner son référendum.
La société nationalisée sur la prospection du pétrole et du gaz naturel a été privatisée depuis longtemps, si ça peut te rassurer. Le pétrole est excellent pour faire rouler l’économie, c’est vrai. Mais c’est une ressource finie; on n’est pas obligés d’accepter des projets mal faits qui vont diminuer la possibilité d’accepter des projets plus tard.
Exemple: le facteur limitant dans l’exploitation des sables bitumineux est principalement le débit de la rivière Athabasca et la consommation d’eau des exploitations. Si le gouvernement Albertain ne surveille pas ses exploitations, elle va se ramasser avec un débit réduit dans la rivière. Comme l’extraction nécessite de l’eau en grandes quantités, la perte de cette source d’eau gratuite peut les empêcher plus tard de lancer des projets d’extraction de sables bitumineux.
Les écolos Albertains ont compris ça et prônent une meilleure surveillance des soumissions de projet en Alberta. Ils ne disent pas qu’ils ne veulent pas de sables bitumineux, au contraire; en protégeant la rivière Athabasca (dont le débit est déjà en train de se réduire), ils s’assurent qu’il y aura de l’exploitation de sables bitumineux et des emplois plus longtemps dans la région de Fort McMurray. Ça, c’est des environnementalistes responsables.
vice-admirable
Peut-être as-tu raison, mais je crois que Parizeau a seulement débranché un projet qui respirait de façon artificielle.
Le milieu de la construction a fait une croix sur ce projet dès 91, sous Bourrassa. J’ai dù changer mes plans de carrière à cause de ça. On était en pleine récession, l’ouvrage était rare et on nous enlevait la possibilité d’aller travailler sur les chantiers de Grande-Baleine. Et Parizeau n’était pas dans le décor.
Caligula : Je sais de quoi tu parles. En 90 j’avais 17 ans et je me souviens des taux de chomage @ 14%. Je crois qu’annuler Grande-Baleine fut une grosse erreur. Bourassa était un chieux qui se préoccupait beaucoup trop de l’opinion Européenne sur les Caribous etc.