Le mois dernier, Équiterre a publié un rapport demandant au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour libérer le Québec du pétrole d’ici 2030.
Ce rapport, comme tout ce qui émane des groupes environnementalistes, est un autre exemple de l’éco-catastrophisme qui a infecté la gauche.
Par exemple, selon ce rapport, « l’empreinte écologique moyenne de chaque Québécois est telle qu’il faudrait plus de trois planètes Terre pour généraliser notre mode de vie à l’ensemble du monde5. Il apparaît clair que ce modèle n’est pas soutenable à l’échelle globale ».
Extrait de l’étude du New Economics Foundation, voici l’évolution de l’empreinte écologique de l’activité humaine depuis 1961:
Selon la New Economics Foundation, l’humanité a besoin de plus de 4 planètes Terre depuis 1961 pour pouvoir assurer son développement. Pourtant, nous n’avons connu aucune pénurie et le niveau de vie a sans cesse progressé.
Comment peut-on expliquer ce paradoxe ?
Si une ressource devient plus rare à cause de sa surexploitation, son prix va augmenter et plus une chose est chère, plus on apprend à s’en passer. Des solutions de remplacement seront mises de l’avant pour parer à un éventuel épuisement complet de cette ressource, donc l’ingéniosité humaine rend les pénuries impossibles.
En 1865, le charbon était le principal moteur de l’activité industrielle. À cette époque, des gens disaient qu’il fallait freiner l’activité économique parce que la ressource était sur le point d’être épuisée. Les années ont passé et 144 ans plus tard, il y a toujours du charbon sur notre planète. L’ingéniosité humaine a permis une extraction toujours plus efficace, une utilisation toujours plus productive, mais surtout, d’autres formes d’énergie ont remplacé ce combustible fossile.
La plus grande ressource naturelle disponible sur Terre, c’est la créativité humaine et cette ressource est… inépuisable. Voilà pourquoi malgré 40 ans de « surexploitation », nous n’avons jamais manqué de rien et voilà pourquoi le concept d’empreinte écologique est risible. Voilà pourquoi depuis plus de 30 ans, les écologistes qui ont annoncé la pénurie de ressources naturelles ont tous perdu la face (ici, ici & ici).
La création « d’emplois verts » est un autre élément de ce rapport qui a séduit la gauche; remplacer le pétrole par des énergies alternatives pourrait, selon certains, créer de nouveaux emplois.
Depuis 1997, l’Espagne a été un pionnier dans la création d’énergie renouvelable. Le bilan ?
La construction des infrastructures électriques et le prix de vente de cette « électricité verte » étant supérieurs à celui de l’énergie conventionnelle, on a demandé au secteur industriel de payer la facture. Conséquence ? La hausse du prix de l’électricité et du fardeau fiscal ont entraîné de nombreuses mises à pied…
L’étude conclut que les pertes d’emplois associées à la production des énergies renouvelables ne sont pas propres à l’Espagne. Elle serait inhérente à tout programme priorisant ce type d’énergie.
Le concept d’indépendance pétrolière est fondamentalement absurde. S’il était question de bananes, tout le monde verrait le ridicule d’un rapport déclarant que le Québec doit accéder à « l’indépendance bananière ». Personne n’oserait dire que notre dépendance face aux importations de bananes plombe notre économie. Le Québec aurait les moyens de faire pousser des bananes, mais si personne ne le fait, c’est parce qu’il est moins cher de les importer de pays qui se spécialisent dans cette production. Dans les faits, si le Québec n’est pas indépendant du pétrole, ou des bananes, c’est parce que la dépendance est économiquement plus rentable que l’indépendance.
Affirmer que le Québec est dépendant du pétrole c’est commettre un abus de langage. Ce sont les individus qui décident de se procurer des produits pétroliers parce que c’est l’alternative la plus avantageuse. Les Québécois sont dépendants du pétrole au même titre qu’ils sont dépendants d’Intel quand vient le temps d’acheter un ordinateur où qu’ils sont dépendants de leur boucher quand vient le temps de s’acheter un steak. Encore une fois, personne ne remet en question cette dépendance tout simplement parce que cette option est préférable à une indépendance. Imaginez si chaque Québécois, pour être indépendant de son boucher, devait lui-même faire l’élevage, l’abattage et le découpage de ses bovins.
P.-S. Ironiquement, si Équiterre réclame l’indépendance du pétrole, l’organisme écologique est aussi pour la fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly-2…
Le rêve d’Équiterre est la disparition de l’auto et le retour des chevaux !!
Si Équiterre se veut de donner des leçons à tout le monde, il doit plutôt aller en Chine, en Russie ou en Inde.
Je suppose aussi qu’Équiterre est contre l’hydroélectricité (parce que ça inonde des terres) et l’éolienne (parce que ça tue des oiseaux).
Équiterre contre l’hydroélectricité ? je ne sais pas mais des dizaines de groupes écologiques et gauchistes sans parler des Artistes tel « Roy Dupuis » sont contre l’altération des rivières pour la construction de nouveaux barrages!!
Pour les éoliennes, il doit être facile de trouver des groupes de protection des oiseaux et chauve-souris (subventionné par nos impôt) qui sont contre.
Il faut dire que, personnellement, j’appui les gens qui se regroupent contre l’arrivé des éoliennes dans les régions… c’est vraiment laid !! En Gaspésie c’est incroyable comment certains paysages ont été gâché par les éoliennes. Mais a écouter les écologistes… c’est la solution parfaite !!
Bref le problème du développement du Québec repose sur la trop grande importance accordé à tous les petits groupes de contestataire. Ne faisons rien pour ne déplaire à personne.
Équiterre était de ceux qui s’étaient rendus en Nouvelle-Angleterre rencontrer des élus pour leur demander de ne pas acheter de l’hydro-électricité du Québec car ce n’était pas « vert »…
Il y a environ un mois, La Presse a publié un résumé de quelques lignes de comment ils voient la société sans pétrole.
J’y vais de mémoire…
– Abolition des quartiers résidentiels à faible densité
– Avec la densification des villes, on pourra tout faire à moins de 1.5 km de notre résidence.
Le pays modèle d’Équiterre et donc…Monaco!
Peut-être aussi Singapour sauf que je doute fortement qu’Équiterre soit pour le libre marché.
il y a quelques mois, j’ai lu un cahier de l’Institut économique de Montréal. Grâce à l’auto, les villes de sont dé-densifiées et plus de gens ont pu devenir proprio. Je doute que se débarasser du pétrole nous permettrait ça
Pourquoi vouloir être propriétaire ? Équiterre va demander au gouvernement de nous trouver des bons et beaux logement sociaux !!
Réjouïssez-vous, à chaque fois que vous achetez un sac réutilisable de 75¢ à la SAQ, 50¢ vont à Équiterre…
Tu as oublié la connerie humaine ! Hélas plus puissante que la créativité… ce rapport en est la preuve.
Je suis tout à fait d’accord avec ton point de vue David, mais… le pétrole c’est aussi un enjeu politique. Quand des pays comme la Russie et l’Arabie Saoudite ont les plus grosses réserves et utilisent l’énergie comme une arme, il faut faire gaffe.
Attention pour une fois je vais faire des louanges au gouvernement français : il a eu raison de développer l’énergie nucléaire, on est moins dépendant du pétrole/gaz/charbon que nos « alliés » utilisent pour faire pression.
D’ailleurs en Europe on a un immense projet, mettre des « usines solaires » au sud de la Méditerranée et tirer des câbles pour la consommation européenne. La meilleure solution pour rester dépendant du Sud énergétiquement !
En effet, la dependence au petrole n’est pas le probleme (quoi qu’on aurait probablement jamais l’heure juste sur l’impact de son utilisation), mais la dependence des pays producteurs de petrole.
Je l’apprende celle-là.
Excuser-moi, je m’en vais vomir…
Raison de plus pour ne plus aller au monopole étatique de la SAQ. Soit dit, on pourrait facilement considérer la SAQ comme contraire à la loi sur la concurrence en tant que quasi-monopole sur le vin et les spiritueux tant pour la vente au détail que celle de fournisseur aux bars et aux restaurants.
@David:
Je viens de lire ton commentaire sur le blogue de Lisée à propos de Nathalie Elgrably, où il nous a fait un nouvel étalage de sa grande connaissance manichéenne du monde:
– conservateurs et fascistes à droite (il croyait d’ailleurs que j’étais un grand fan fini de Bush…);
– marxistes, sociaux-démocrates et socialistes à gauche.
Bien répondu. Mais j’ai lu qu’une fois après avoir le mien… la tienne suffisait amplement.
Je me considère de droite économique (vrai), mais je suis aussi pour un moins grand rôle du gouvernement dans la vie des gens.
Donc, je suis évidemment de droite dans cette logique simpliste:
-Droite: Moins d’intervention du gouvernement
-Gauche: Plus d’intervention du gouvernement
Par contre, Lisée semble peu comprendre que le concept de la gauche est 95% du temps porteur d’un plus grand rôle du gouvernement (sauf pour certains courants de la gauche qui sont bien minoritaires). Donc, reste à dire que le fascisme est en réalité un régime totalitaire étatique (comme l’extrême-gauche) déguisé en régime de droite avec des leaders d’extrême-droite qui étaient généralement des ex-gauchistes radicaux.
Selon vous, est-ce que le concept de la social-démocratie est justement un concept qui est mis le plus flou possible pour aller chercher le plus de gens possible? Je dois dire que ça semble pas mal être à mon avis une définition que l’on tente de diriger partout et nulle part afin de plaire à tout le monde.
Conclusion, la définition française datant du 18e siècle sur la notion gauche/droite est uniquement utilisée à des fins partisanes (comme Lisée le fait), car elle est complètement caduc dans la discipline des sciences politiques avec la complexité des idéologies politiques de nos jours.
@Matvail
Bien d’accord. Quand on comprend ça on ne s’étonne plus de voir des anciens du FN rejoindre des mouvements d’extrême-gauche et inversement.
The backlash against globalization unites all elements of the political spectrum — an anti-Semitic “brown-green-red alliance” among ultra-nationalists, the populist green movement, and communism’s fellow travelers.