L’Institut Fraser a publié le mois dernier son classement 2009 des économies les plus libres de la planète. Tout au long de la semaine, je publierai une série de billets sur les faits saillants de cette étude.
|
Qui sont les champions de la liberté économique ? Voici le top 10:
Fait remarquable, le Chili est devenu plus capitaliste que le Canada et même les États-Unis !
Sauf sous Trudeau, l’indice de liberté économique a toujours été très stable au Canada.
Ils ont été nombreux à dire que Bush était un fervent défenseur du laissez-faire. La réalité est tout autre: depuis 1970, Bush est celui qui a le plus fait reculer les libertés économiques aux États-Unis. Bush n’a jamais été un capitaliste.
La gauche caricature souvent les politiques économiques de Pinochet comme étant le pinacle du néo-libéralisme. Pourtant, selon les chiffres de l’Institut Fraser, sous Pinochet l’indice moyen de liberté économique a été de 5,36/10. Depuis la prise de pouvoir par les socialistes chiliens, l’indice moyen de liberté économique a été de 7,67/10.
Ce n’est pas Augusto Pinochet, mais bien Michelle Bachelet qui a fait du Chili un pays plus capitaliste que le Canada et les États-Unis.
Singapour est aussi une belle histoire, qui est celle d’un pays qui a passé d’un pays pauvre à une plaque tournante mondiale dans le domaine économique et commercial. Ils ont compris que c’est en mettant l’accent sur l’éducation qu’ils vont se tailler une place parmi les meilleurs.
Capitaliste, être Chilien, je voterais…socialiste!
@JLP:
Le socialiste au Chili est même plus à droite que le PQ. Donc, autant dire que les socialistes au Chili ont compris la game.
C’est juste qu’avec l’autoritarisme de Singapour, autant choisir la Nouvelle-Zélande.
A ce qui paraît on n’a pas le droit de manger ni de boire dans la rue… alors libertés économiques sûrement, mais libertés individuelles, pas si sûr. 😀
Il est juste de dire que pour Singapour, le niveau de liberté social connaît encore des lacunes importante.
Mais ce qui est phénoménale avec ce pays (cité-état) c’est l’évolution qu’elle a connu.
Je cite ex extrait de la biographie de Lee Kuan Yew, le premier PM de Singapour:
« The Japanese occupation… aroused my nationalism and self-respect, and my resentment at being lorded over. My four years as a student in Britain after the war strengthened my determination to get rid of British rule.
I returned to Singapore in 1950, confident of my cause, but ignorant of the pitfalls and dangers that lay ahead. An anticolonial wave swept me and many others of my generation.
The accepted wisdom of development economists at the time was that MNCs [multi-national corporations] were exploiters of cheap land, labor, and raw materials. This « dependency school » of economists argued that MNCs continued the colonial pattern of exploitation that left the developing countries selling raw materials… Keng Swee and I were not impressed… If MNCs could give our workers employment and teach them technical and engineering skills and management know-how, we should bring in the MNCs.
In retrospect, it was our good luck that Singapore did not come to greater harm from some of the high-risk policies and actions that we embarked on. We worked with the communists in a united front; we could have been chewed up and swallowed as happened to social democrats in Poland and Czechoslovakia after World War II. »
D’une vision hyper-nationaliste, Lee Kuan Yew est passé a une vision globaliste.
Aujourd’hui Singapour est le pays avec le moins de barrière tarifaires et avec les politiques d’immigration les moins restrictive.
Le PQ et le Bloc ne prendra jamais ce virage.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Singapour, je vous invite à lire ceci:
Two Paradoxes of Singaporean Political Economy
http://econlog.econlib.org/archives/2009/02/two_paradoxes_o.html
Il est vrai de dire que le PAP n’a pas eu beaucoup d’opposition depuis longtemps. Sauf, qu’il est clair de dire que les citoyens Singapouriens ne sont pas des idiots et ils ont peut-être raison de dire que le parti du PAP donne visiblement une grande richesse faisant de Singapour un des meilleurs pays du monde et cela même durant les périodes difficiles au début.
Alors, ils ont probablement raison de ne pas briser quelque chose qui fonctionne très bien.
J’ai déjà visité Singapour et j’ai remarqué que malgré qu’ils ne sont pas les plus libres au niveau social, leur liberté est très grande au niveau économique (impôt, taxes, libre marché, peu de bureaucratie)
Aussi, il à noter que peu importe leur origine (Chinoise, Malaise, Indienne, Eurasienne) ou religieuse (Bouddisme, Taoisme, Musulmane, Chrétienne, Hindoue, Sikhe), l’unité nationale et donc un bon voisinage entre la population venant de divers origines est un élément primordial et cela a pu éviter les querelles ethniques et religieux comme dans les pays voisins.
De plus, étant un véritable carrefour, Singapour a une population qui parle généralement plusieurs langues (comme l’Anglais, le Cantonnais, le Mandarin, le Malais, le Tamoul).