Tirée de l'étude du New Economics Foundation (qui a fait l'objet d'un billet hier), voici l'évolution de l'empreinte écologique de l'activité humaine depuis 1961:

Selon la New Economics Foundation, l'humain surexploite la planète depuis plus de 40 ans. Pourtant, nous n'avons connu aucune pénurie et le niveau de vie a sans cesse progressé. Comment peut-on expliquer ce paradoxe ?
Si une ressource devient plus rare à cause de sa surexploitation, son prix va augmenter et plus une chose est chère, plus on apprend à s'en passer. Des solutions de remplacement seront mises de l'avant pour parer à un éventuel épuisement complet de cette ressource: l'ingéniosité humaine rend donc les pénuries impossibles.
En 1865, le charbon était le principal moteur de l'activité industrielle. À cette époque, des gens disaient qu'il fallait freiner l'activité économique parce que la ressource était sur le point d'être épuisée. Les années ont passé et 144 ans plus tard, il y a toujours du charbon sur notre planète. L'ingéniosité humaine a permis: une extraction toujours plus efficace, une utilisation toujours plus productive, mais surtout, d'autres formes d'énergie ont remplacé ce combustible fossile.
La plus grande ressource naturelle disponible sur Terre, c'est la créativité humaine et cette ressource est… inépuisable. Voilà pourquoi malgré 40 ans de "surexploitation", nous n'avons jamais manqué de rien et voilà pourquoi le concept d'empreinte écologique est risible.
Source:
The Happy Planet Index
« risible » est peut-être un terme un peu fort, mais tu as raison sur toute la ligne.
C’est la première fois que je vois un graphique de l’empreinte écologique à travers le temps: c’est extraordinairement instructif.
Dois-je comprendre, selon ce graphique, que l’empreinte écologique totale est demeurée stable depuis 30 ans alors que la population mondiale a augmenté de 60%? Cela signifierait une baisse considérable de l’empreinte par habitant. Peut-on donc supposer que plus on est riche, moins on endommage la planète?
Ou que le discours et lois environnementales ont eu leurs effets.
Ça ne fait pas 40 ans qu’on nous achale avec ça….
Le discours et les lois environnementales n’ont rien à y voir. Sinon, on aurait vu l’emprunte écologique baisser depuis les années soixante, début de la conscientisation écologique.
Excellent graphique. Par contre, je suis pour la responsabilité individuelle. Les gens qui ont en les moyens et l’espace peuvent transformer les résidus végétaux de table en compost, pour faire pousser des fleurs ou des aliments qu’ils pourront consommer, réduisant du même coup la demande pour le nombre de sites d’enfouissement. Il en va de même pour la réduction de la consommation, surtout de l’eau potable, la prochaine ressource qui sera le plus en demande.
Lorsque régler un problème est plus profitable que de le poursuivre, le problème se règle de lui-même. Éventuellement des gens vont faire des études de marché sur les toits verts, et probablement que des immeubles mieux conçus, demandant moins d’énergie et avec lesquels on peut en plus produire des aliments, fleurs ou autre, mais il faut que les technologies permettent à ces solutions d’êtres rentables et profitables, pas seulement pour un entrepreneur, mais pour tous.
Il ne faut jamais oublier de faire plus avec moins, c’est la base de la civilisation humaine, son fondement le plus puissant et le moteur de son évolution.
Les discours et lois environnementalistes sont des luxes de riches. Plus on est riche, plus on se soucie de la qualité de la vie, ce qui inclut l’environnement.
Ce n’est pas pour rien que les lois environnementales sont moins strictes dans les pays pauvres: ils ont d’autres préoccupations plus importantes.
Ca prouve aussi que l’environnementaliste n’a rien a voir avec l’optimisation de l’utilisation des ressources car ce sont les pays pauvres qui ont le plus besoin de cette optimisation.
L’environnementalisme n’est qu’une ideologie negative et millenariste.
Excellente observation qui m’avait échappée.
Use Energy, Get Rich and Save the Planet
The richer everyone gets, the greener the planet will be in the long run. I realize this prediction seems hard to believe when you consider the carbon being dumped into the atmosphere today by Americans, and the projections for increasing emissions from India and China as they get richer.
Those projections make it easy to assume that affluence and technology inflict more harm on the environment. But while pollution can increase when a country starts industrializing, as people get wealthier they can afford cleaner water and air. They start using sources of energy that are less carbon-intensive — and not just because they’re worried about global warming. The process of “decarbonization” started long before Al Gore was born.
In general, richer is eventually greener. As incomes go up, people often focus first on cleaning up their drinking water, and then later on air pollutants like sulfur dioxide.
As their wealth grows, people consume more energy, but they move to more efficient and cleaner sources — from wood to coal and oil, and then to natural gas and nuclear power, progressively emitting less carbon per unit of energy. This global decarbonization trend has been proceeding at a remarkably steady rate since 1850, according to Jesse Ausubel of Rockefeller University and Paul Waggoner of the Connecticut Agricultural Experiment Station.
http://www.nytimes.com/2009/04/21/science/earth/21tier.html?_r=2&ref=science