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Aux États-Unis, 26% des gens qui cessent de payer leur hypothèque même s'ils ont la capacité financière de poursuivre leurs paiements. Autrement dit, 26% des Américains qui arrêtent de rembourser leurs prêts hypothécaires le font pour des raisons purement "stratégiques" et non pas à cause de leur insolvabilité. |
Source:
Moral and Social Restraints to Strategic Default on Mortgages
C’est ça qui arrive quand l’accès à la propriété est trop facile.
Les gens n’apprécient plus leur maison (ce n’est devenu qu’un « investissement »). Bof, on en achètera une autre moins cher quand les prix auront fini de baisser…
Il est temps que ça redevienne difficile d’être propriétaire. Les gens y penseraient 2 fois s’ils avaient de la « skin in the game » (down payment).
David, est-ce que je comprends mal l’article ou ne serait-ce pas plutôt que sur le total de l’échantillon représentatif d’américains ne payant pas leur hypothèque, 26% ne le font pas pour des raisons stratégiques ?
Sinon, 26% des américains qui ne paient pas leur hypothèque pour des raisons stratégiques, n’est-ce pas effectivement énorme ?
C>’est effectivement un sondage fait par un groupe de chercheur de l’Université de Chicago.
Dans leur échantillon, qui est sélectionné pour représenté l’ensemble de la population, 26% font défaut pour des raisons stratégiques.
Si l’échantillonnage est valable (je n’ai pas de raison de croire le contraire) alors ce nombre peut être extrapoler à l’ensemble de la population.
Et oui, 26% c’est un chiffre assez effrayant dans le contexte actuel.
Non. Dans les abstracts il est clairement dit:
Existing default ce n’est pas l’ensemble de la population. En fait si c’etait le cas, ce serait la catastrophe!
Bah, quand tu achètes une maison au pique de la bulle immobilière avec un prix sur-évalué de 50% et qu’on te demande de repayer le montant total du prêt plus les intérêts…
J’arrêterais de payer aussi. Pas de raison que je me colle des paiements outrageux à cause d’une opération de fraude massive.
Et, effectivement, si les banques avaient demander aux futurs propriétaires de mettre 20% du prix de la maison cash sur la table au lieu de leur faire des prêts de 105% le prix de la maison au moment de l’achat, les gens y penseraient peut-être à deux fois avant de foutre le camps.
C’est le taux dans un échantillon qui représente la population. C’est comme un sondage.
Dans un sondage le résultat vient de l’échantillon et comme ce dernier est construit pour représenté l’ensemble de la population, on peut étendre le résultat.
C’est Bill Clinton qui avait commencé a demander au banque de ne plus faire de cash-down.
Justement pas.
Ceux qui font cela sont un sousgroupe repondant a des criteres precis. C’est aussi ridicule que si te disait que 90% des gens qui votent pour le PQ sont pour l’independance Donc, si on etendait l’echantillon ca permet donc de conclure que 90% des Quebecois (et pourquoi pas de l’amerique du nord) sont souverainiste!
Qui fout le bordel est une variable qui ne change au fait que bordel est fait.
Ça aurait pu être Bush et les républicains, Ron Paul (bouhahaha) ou Jesus que j’en aurais rien à foutre.
Moi, ce que je comprends, ce n’est pas que 26% de la population remet les clés à l’institution financière pour des raisons stratégiques. Ce que je comprends, c’est que 26% de ceux qui remettent leurs clé le font pour des raisons stratégique.
Il y a une différence entre « 26% de la population » et « 26% de ceux qui font défaut ».
Chose et moi on comprend la même chose, alors.(et je viens de lire qu’Apprenant aussi)
En page 14, on lit : « In section 2.3, we found that according to their acquaintances, 26% of the actual default are strategic, i.e. are done by people who can afford to pay their monthly mortgages. »
David, pardon d’insister, mais ne serait-il pas plus juste de conclure quelque chose du genre :
Aux États-Unis, 26% des gens qui cessent de payer leur hypothèque [même s’ils ont] auraient la capacité financière de poursuivre leurs paiements. Autrement dit, 26% des Américains qui arrêtent de rembourser leurs prêts hypothécaires le font pour des raisons purement « stratégiques » et non pas à cause de leur insolvabilité.
Et ce raisonnement est correct (contrairement à ce que dit Chose au # 4). Même si, Chose, je comprends ce que tu voulais dire.
C’est plutôt celui du billet qui n’est pas exact. Enfin, si je comprends bien.
Ce n’est pas 26% de la population américaine qui font une faillite stratégique mais 26% des gens qui cessent de payer leur hypothèque qui agissent de manière stratégique.
La nuance est importante.
Le texte du billet était mal formulé. Au lieu de dire « Aux États-Unis, 26% des gens cessent de payer leur hypothèque même s’ils ont la capacité financière de poursuivre leurs paiements. » j’aurais du plutôt dire: « Aux États-Unis, 26% des gens qui cessent de payer leur hypothèque même s’ils ont la capacité financière de poursuivre leurs paiements. »
J’ai fait la correction.
Ce nombre est très préoccupant.
En blâmant le mauvaise personne, on tire les mauvaise leçon et on risque de répéter les mêmes erreurs.
Pour revenir à l’article, je le trouve vraiment préoccupant. En même temps, d’un point de vue strictement objectif, il nous enrichit sur la connaissance de la nature humaine : passé un certain seuil, le sens moral devient relatif (ici, le seuil arrive lorsque l’hypothèque surpasse la valeur de la maison de plus de 20%). Ce sens moral relatif, avec toutes les conséquences qui peuvent en découler, c’est peut-être cela qui est le plus préoccupant. Obama et son administration n’avait apparemment pas prévu cela.
Morceaux choisis :
« In an influential paper, Foote et al. (2008) show that during the 1990-91 recession in Massachusetts very few people who could afford their mortgage payment chose to walk away from their houses. This paper has deeply influenced the Obama Administration‘s policy, which has entirely focused on reducing households‘ cash flow problems, ignoring the negative equity problem. However, their sample is based on a moderately mild recession where only 6% of the borrowers had negative equity and where the extent of their negative equity was less than 10% of the value of the house (Foote et al. (2008)). As Figure 1 shows, mortgage delinquencies do not seem to be affected much by the house prices when house prices drop less than 20%. After that level, however, there is a strong correlation between the two. […]
6. Conclusions
Both the Bush and the Obama administration policies are based on the presumption that the current housing crisis is only due to the excessive burden current mortgage payments imposed on many households: no attempt has been made to resolve the negative equity problem, i.e., the fact that 22% of U.S. households have a mortgage that is bigger than the value of their house and might have a strong temptation to walk away from their mortgages even if they could afford to pay.
While these people are unlikely to walk away when the amount of this negative equity is small, very little is known about their willingness to walk away when the negative equity becomes large in absolute value. Our survey data addresses this gap. We find that relocation costs and other considerations prevent homeowners from defaulting as long as their negative equity does not exceed (in absolute value) 10% of the value of their house. After that level, they start to default at an increasing pace, reaching 17% of households defaulting strategically when their equity shortfall reaches 50% of the value of their house.
The most important barriers to strategic default seem to be moral and social. Ceteris paribus, people who consider it immoral to default are 77% less likely to declare their intention to do so, while people who know someone who defaulted are 82% more likely to declare their intention to do so. While moral attitudes toward default do not seem to be affected by the surrounding environment nor by the anger people exhibit vis-à-vis the current environment, the social pressure not to default is weakened when homeowners live in areas with high frequency of foreclosures or know other people who defaulted strategically. Our results suggest that these contagion effects should be seriously considered in public policy regarding housing.