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Dans son oeuvre culte De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville avait, dès 1830, réalisé que l’État-providence était un aller simple sur la route de la servitude…
« Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. » |
Ce n’est que trop vrai.
La tyrannie n’arrivera pas du jour au lendemain. Ce sera une évolution lente, progressive et furtive. Les libertés seront retirées l’une après l’autre sans éveiller de soupçons. Chaque fois on se justifiera en disant que c’est pour notre bien.
Et petit à petit, on sera réduit à l’état d’esclavage.
On jurerait qu’il parle d’un fédéraliste canadien. 😉
Le projet souverainiste du PQ a pour objectif de réduire la nation québécoise à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
Le monarcho-fédérasme KKKanadian est le système le plus étatiste que tu ne peux pas avoir avec l’État-providence.
Ottawa assiège notre Capitale nationale en contrôlant 40% de son territoire, dans la totale indifférence du ti-cul «tout pour un party à Québec, même si c’est une déclaration de guerre d’Ottawa sur NOS Plaines d’Abraham!» embaumé qui nous sert de maire.
@Jean-Luc Proulx
Si le PQ se transforme en parti libertarien, l’indépendace du Québec va devenir interessante. En attendant, dans un Québec souverain, « Oui le socialiste devient possible et Oui la liberté devient impossible ”.
Pour l’instant, le gouvernement fédéral est moin pire que le gouvernement provincial alors ça ne me dérange pas.
Mais ca reste un mauvais systeme. Alors que la seule chose qui milite contre l’independance est le PQ. Mais au moins avec cette option on se retrouverait devant une page blanche.
Parce qu’en attendant c’est comme demander a un hetero, si il prefere faire une pipe par jour ou se faire enculer une fois par mois!
En effet, le risque c’est qu’avec le PQ on nous impose une constitution à saveur socialiste. Imagines-tu la formule rand inscrite dans la constitution.
David
Quand bien même le PQ proposerait une Constitution calquée sur celle des USA, nos petites carpettes fédérâleuses trouveraient le moyen de s’y opposer.
Dans un Québec indépendant le PQ ne resterait pas éternellement au Pouvoir. Et en plus les partis ce recentreraient soit à droite soit à gauche (je ne vois pas pourquoi un fédéraliste de gauche resterait avec le plq, ou un souverainiste de droite avec le PQ).
Mais lets go les libertariens, continuez de prôner un autre pallier de gouvernement. C’est le fun, hein, payer des services en double?
J’ai vraiment l’impression qu’il décrit ce que je vis à Montréal et au Québec…
Juste à voir et constater le temps que ca va prendre pour régler l’échangeur Turcot, je pense à la caisse de dépôt à des lois pour empêcher de fumer dans des voitures, l’éducation (ECR) on voit bien que le but des gouvernement n’est pas d’être au service des citoyens mais plutôt de gérer le jettage de serviette. (Comme dirait l’autre: « Bof, tout ce que je fais n’abouti à rien » et ca sert à rien… » (en jettant la serviette »)
La réalité est pourtant simple. Si les nationaliste du PQ avait le pouvoir détenu par le fédéral nous serions moins libre et plus taxé. Le projet souverainiste est gangrené par la pire des maladie: le nationalisme.
Je cite Hayek:
The advocates of individual freedom have generally sympathised with aspirations for national freedom — that is, with the desire of peoples to be free from foreign yoke and to determine their own fate — and this has led to the constant but uneasy alliance between the liberal and the national movements during the nineteenth century. But though the conception of national freedom is analogous to that of individual freedom, it is not the same; and the striving for the first has not always enhanced the second. It has sometimes led people to prefer a despot of their own race to the liberal government of the alien majority; and it has often provided the pretext for ruthless restrictions of the individual liberty of minorities.
Nationalistic bias frequently provides the bridge… to collectivism: to think in terms of ‘our’ industry or resource is only a short step away from demanding that these ‘national assets’ be directed in the ‘national interest’.
Faux. Si le projet d’indépendance était un projet d’émancipation et de liberté, je serais souverainiste.
Mais l’indépendance tel que proposé par le PQ est un projet d’asservissement.
Je prends l’exemple du CRTC. Le PQ ne veut pas l’indépendance pour se débarrasser du CRTC mais pour avoir un CRTC québécois.
Si le CRTC tel que dirigé par le fédéral est une institution liberticide, dans un Québec souverain cette institution serait carrément totalitaire.
La constitution américaine fonctionne si bien parce qu’elle est aussi une fédération. Une fédération constitutionnelle oppose non seulement l’exécutif au législatif mais aussi les États la constituant au fédéral. C’est ce qui empêche un Président de noyauté des élection: ce sont les états qui contrôlent les élections. Les primates anti-Américains auront beau raconter ce qu’il voudront, la démocratie américaine est la plus belle au monde. Sa durabilité dans le temps et sa richesse en sont la preuve …
Sans la fédération canadienne, un Ugo Chavez québecois prendrait facilement le pouvoir et détruirai notre liberté tout en continuant d’appeler le Québec une démocratie. Le socialisme est une des pire duperie que l’humanité ait imaginer.
Bien d’accord. C’est ma position aussi.
@ Solon_101, moi je suis de plus en plus un fan de la première Constitution américaine encore plus décentralisée, sans partis politiques et sans POTUS. Le rôle du POTUS au fil des siècles a beaucoup trop augmenté à mon goût surtout via Lincoln et Bush Jr.
C’est vraiment la menace de l’Empire britannique qui a obligé les USA à devenir une Fédération et non un Confédération.
http://en.wikipedia.org/wiki/Articles_of_Confederation
PS. La première Constitution interdisait même au Gov central de percevoir des taxes et impôts.
Ça me fait vraiment sourciller lorsqu’on évoque la disparition du PQ une fois l’accession du Québec à l’indépendance chose faite. Pour appuyer cette hypothèse, on se base sur le fait que la mission du PQ, soit celle de mener le Québec à l’indépendance, serait terminée et que le parti n’aurait plus sa raison d’être. Belle vision angélique mais ça ne tient pas la route.
Cette formation est composée de la même race de politiciens que le PLQ et aussi l’ADQ qui veulent se donner de l’importance en assoyant davantage leur pouvoir sur la collectivité. Comme si par magie les leaders souverainistes allaient accepter de s’éclipser une fois leur idéal atteint. Pourquoi ils s’arrêteraient là? Le parti se sabordera peut-être pour la forme mais ce sera pour mieux renaître de ses cendres. On assistera en quelque sorte à une forme de « PQ 2.0 », mais la toile de fond demeurera profondément ancrée aux mêmes préceptes nationalistes sur lesquels s’appuie l’actuel projet souverainiste.
J’ai aussi énormément de misère avec l’idée voulant que l’on fasse miroiter un État moins présent dans la vie des gens avec un Québec souverain simplement parce qu’on aurait un seul gouvernement au lieu de deux comme à l’heure actuelle et que, de là, toutes les portes nous seraient grandes ouvertes; même ceux ayant des affinités libertariennes y trouveraient leur compte!
L’équation n’est pas aussi simple. Les domaines de juridiction actuellement assumés par le fédéral ne serait que transférés au gouvernement du Québec. Ce sera la même bureaucratie tout aussi inefficace et tout aussi lourde. On prétendra que celle-ci est maintenant à « notre » service, parce qu’elle s’exercera dans un cadre où « nous nous gouvernerons », alors qu’elle sera et demeurera en réalité un instrument au service des politiciens pour mieux contrôler les citoyens.
Somme toute, on déplacera des pouvoirs à un seul palier de gouvernement.
Mais essentiellement ça demeurera des pouvoirs dans les mains du gouvernement, que les gens n’auront pas. Et avec tout l’aspect identitaire que revêt le projet souverainiste, il y a fort à redouter qu’un gouvernement d’un Québec souverain s’arrogera encore davantage de pouvoirs au détriment des individus. C’est à mes yeux inacceptable.
Parfaitement
Par contre en ce moment, tu acceptes que 2 gouvernement jouent ce role plutot qu’un seul. Me semble que si il n’y en avait qu’un a reduire, ca risque d’etre plus facile.
David, celle-la je ne la comprend pas si ce n’est que pour faire du Quebec-Bashing. Le CRTC est liberticide a Ottawa et il le resterait a Quebec, pas de doute la dessus. Mais dire que ce serait pire si il etait Quebecois? Tu vas me faire croire que les liberaux (a Quebec ET (surtour) a Ottawa) sont moins gauchistes que les pequiste?
Au fais, combien de fois les pequistes on mis un ancien VP de la FTQ, fortement associe a la gogauche, en charge du Ministere des finances?
Si le seul gouvernement qui reste s’approprie les pouvoirs que l’autre avait, en quoi cela devrait laisser penser que cet unique gouvernement renoncerait à certains des pouvoirs de l’ancien gouvernement au profit des citoyens afin que ces derniers puissent eux-mêmes sur une base individuelle décider comment diriger leur vie? Ça n’a rien à avoir avec le nombre de gouvernements.
D’autre part, le Québec, avec les domaines de juridiction dont il a déjà la responsabilité, déploie continuellement son emprise tentaculaire dans la vie des gens et ce, depuis des décennies, autant sous des gouvernements péquistes que libéraux. Dernière belle réalisation dans le cadre de ce cheminement vers l’infantilisation, cette fois-ci du PLQ (et que le PQ ne supprimera pas) : l’interdiction de fumer dans les véhicules en présence d’un enfant.
Pourquoi ce même palier de gouvernement, qui a ainsi augmenté constamment son pouvoir intrusif chez les individus tout au long des années, devrait-il reculer comme ça, subitement, lorsqu’il aura récupéré les pouvoirs de l’autre gouvernement? Je ne vois pas en quoi un projet essentiellement collectiviste comme la souveraineté du Québec, dont le porte-étendard principal est le PQ, un parti allergique aux libertés individuelles, donnerait l’occasion de renverser ce mouvement d’érosion dans les agissements individuels.
D’autant plus que l’idéal souverainiste est fortement basé sur des considérations identitaires. S’il y a bien quelque chose qui est propre à chaque individu et qui ne devrait regarder personne d’autre que cet individu lui-même, c’est bien l’identité. Or, même sur ce plan, où le gouvernement québécois intervient déjà trop, on se sent le besoin d’intervenir davantage dans l’optique d’un Québec souverain. Ça n’incite vraiment pas à endosser le projet souverainiste lorsqu’on tient aux libertés individuelles.