Quelques chiffres très intéressants sur les États-Unis et le Canada publiés par le "CATO institute":
J'attire votre attention sur le 4e graphique. Celui-ci montre le pourcentage des dépenses du gouvernement fédéral, en proportion des dépenses totales de tous les paliers de gouvernement (fédéral, état/province, municipalité). Ce graphique montre que les politiciens de Washington sont beaucoup plus intrusifs que les politiciens d'Ottawa (62% vs 41%). Cette observation suggère que le gouvernement fédéral américain est beaucoup plus centralisateur que le gouvernement fédéral canadien.
Globalement, ces graphiques montrent que le Canada est un pays qui est beaucoup plus favorable aux investisseurs étrangers que les États-Unis. Bref, pour la première fois de mémoire d'homme, le Canada occupe la pole position devant les États-Unis.
D'ailleurs, Stephen Harper travaille très fort pour que les investisseurs européens délaissent les États-Unis pour privilégier le Canada dans leurs relations d'affaires. Le premier ministre a fait valoir que les taxes et les tarifs douaniers font du Canada un pays beaucoup plus accueillant pour le capital étranger que les États-Unis.
Source:
Great Right North
En effet, mais il reste que le premier graphique est inquietant.
Et les donnees de 2009 n’y sont evidement pas, car ce n’est pas avec les politiques electoralistes (et Keynesienne) de Harper (et de tout les autres btw) que ca va s’ameliorer.
Le 4eme graphique n’indique rien de la sorte. Les relations et pouvoirs de taxation entre le fédéral et les provinces sont très différents de ceux du fédéral américains et les états. C’est plus une question de constitution que le comportement des politiciens.
Le premier graphique représente les coupures de l’époque Chrétien. On peut lui reprocher bien des choses, mais au moins il a diminué la taille de l’État, nous donnant davantage de marge de maneuvre. Par contre, la proportion de 41% du fédéral vs provincial est toujours trop grande dans une confédération. Le dédoublement des ministères par contre nous ampute et diminue notre rapidité d’action, en plus d’augmenter la bureaucratie et les dépenses. Je m’explique difficilement comment un pays comme les États-Unis peut avoir autant de pouvoir central vis-à-vis de ses états. Les pères fondateurs doivent se retourner dans leur tombe.
En tout cas, on voit que Chrétien/Martin ont fait une vraiment bonne job avec l’économie. Pas besoin des conservateurs si les libéraux sont capables de tels résultats…
Ton argument n’en n’est pas un.
Rien dans ce que tu dit infirme que le fédéral américain est plus centralisateur que le fédéral canadien.
Le graphique montre bien que l’état central est celui qui dépense le plus, faisant de lui un gouvernement central fort parce que c’est lui qui contrôle les cordons de la bourse.
Très intéressant.
Mais je me demande quelle importance donner au 3ème graphique: a priori, je considèrerais l,amélioration de la compétitivité fisclae des entreprises comme très importante, mais on ne donne ici que des taux d’imposition. Quelles sont les déductions et les échappatoires? le taux d’imposition effectif est-il vraiment plus bas au Canada? Et est-ce que ça tient compte de tous les palliers ou seulement le fédéral?
Quoi qu’il en soit, je vais garder mes dollars canadiens…
Sur le 4eme graphique, comme d’autre l’ont mentionné, jasons constitution. Techniquement, la constitution américaine laisse une plus grande marge de manœuvre aux états qu’au gouvernement Central. Mais l’histoire a cette drôle d’habitude de faire mentir les textes. Au début de la constitution canadienne, le fédéral avait effectivement plus de pouvoir que les provinces, mais grâce a une lutte acharnée des provinces, généralement entrainé par une certaine province de chialeux allergiques à l’intrusion du fédéral dans les compétences provinciales, nommé Québec, les provinces ont lentement mais surement grugée dans les pouvoir fédéraux, et ce malgré que le fédéral a connu a sa tête de grands défenseurs de la centralisation a outrance, comme Trudeau par exemple.
Aux États-Unis, dans chaque états, vous allez trouver une proportion importante de gens dont le plus ardent souhait serait de limiter au maximum le pouvoir du fédéral, mais dans chaque État, ils sont majoritaires, et quand bien même ils seraient majoritaires, ils le seraient dans de petits États, comme le Vermont par exemple. Au bout du compte, ils se font baiser à coup sur.
Bien d’accord. Mais ils ont peut-être été mis au pied du mur. Il a fallu couper dans le gras.
Ni l’un, ni l’autre. Ignatieff autant que Dion entendaient s’inspirer du keynésianisme d’Obama.
Et Harper, lui, ne promettait aucune folie mais il a trahi sa parole pour le pouvoir.
Le Canada n’est pas plus décentralisé que les USA. Le Gouvernement fédéral canadien est juste moins interventionniste.
Depuis Lincoln et la Guerre de Sécession, le Fédéral est devenu de plus en plus interventionniste. Comme quoi la guerre nourrit l’État…
La Suisse est le modèle à suivre au niveau de la décentralisation malgré que depuis 1999, c’est un fédération et non une confédération.
PS. Le Canada n’a jamais été une confédération voilà pourquoi je serai toujours un autonomiste.
David?
Est-ce que tu as une version du quatrieme graphique qui exclu les depenses militaires…
Sachant que certains les estiment a environ le quart de toute les depenses du gouvernement federal Americain, ca remet les choses en perspective… Et du coup ca approche la « performance » canadienne.
La légende du 4e graphique prise sur le site du CATO:
Federalism: While the U.S. government grew more centralized in recent decades, Canada’s federal government ceded power. President Bush’s education policies increased federal control over American schools; in Canada, K-12 education is left to the provinces.
Les dépenses militaire sont assez marginales dans le budget américain.
http://www.antagoniste.net/?p=5328