"Since it became a buzzword in the 1980s when Jacques Parizeau started using it, Quebec Inc. has meant the incestuous relationships among companies that benefit from the Quebec government's industrial policies, often at the expense of taxpayers and non-favoured businesses."
Quebec Inc. must embrace globalization – Incestuous, government-supported model is outdated
By MICHEL KELLY-GAGNON
I would be a fan of Quebec Inc. if being one meant celebrating the dynamism of captains of industry developing world-class competitive businesses, helping to bring prosperity here with their entrepreneurial skills.
Unfortunately, since it became a buzzword in the 1980s when Jacques Parizeau started using it, Quebec Inc. has meant the incestuous relationships among companies that benefit from the Quebec government's industrial policies, often at the expense of taxpayers and non-favoured businesses.
Josée Legault, in criticizing the new head of the Caisse de dépôt et placement ("Sabia meeting shows how much Quebec Inc. has changed," Opinion, April 10), gave Quebec Inc. an appropriate but misleading description: "that group of powerful companies created in the wake of the Quiet Revolution, partly with the help of state subsidies, which bolstered Quebec's economic autonomy."
This is misleading for several reasons.
First, three of the companies she lists (Desjardins, Seagram and Banque nationale) did not wait for provincial subsidies handed out starting in the Quiet Revolution; they were important players before that (in the case of Banque nationale, under other names before mergers).
Second, "autonomy" is not a relevant economic concept. The most "autonomous" economies in the world, Albania under Enver Hoxha or North Korea today, also count among the poorest, precisely because of their policies.
What is important is that anybody should have the opportunity and the freedom to launch a business, trade with potential clients anywhere in the world,and buy from the largest pool of suppliers possible. That's how jobs and wealth are created.
We can debate the cultural and institutional reasons why there were relatively few large Quebec companies headed by francophones until recently. But despite this, Quebec was one of the most prosperous societies in the world in the 19th and early 20th century, well before Jean Lesage came to power. And the current crop of successful entrepreneurs could not have reached those heights simply because they were protected from competition and had easy access to taxpayers' money. That is a recipe for keeping weaklings alive. The entrepreneurs succeeded first and foremost because of their entrepreneurial skills and hard work.
I find it amazing that people who think of themselves as "progressive" still look favourably on this model of a more or less planned and closed economy run by a group of mandarins for the benefit of their friends and clients in the private sector.
Such policies are defined as "social democratic" today, but are in fact very similar to the corporatist model that was popular in the 1930s in Italy and Portugal and among right-wing religious nationalists in Quebec.
Far from supporting free-market policies, those right-wingers opposed what they saw as divisive, too-individualistic aspects of capitalism. They thought they could control society by having an all-powerful government sit down with interest groups and business and union leaders to decide how to manage economic development. The economic summits so popular in Quebec are a direct descendant of this view.
We should be thinking outside this narrow box and see our economy as an open, pluralist system that includes all kinds of networks, some focused on Quebec, others on the rest of Canada and beyond. A system where firms seek opportunities and partnerships everywhere they can instead of waiting for bureaucratic direction.
In today's globalized world, when it is so easy to communicate and do business around the planet, it is natural that Quebec businesses would be mostly concerned with "competing and profit-making as (their) main priority, like businesses elsewhere," as Legault writes.
This is a sign of maturity, dynamism and openness. This is how wealth is being created. And we should be happy about it.
Michel Kelly-Gagnon est président de l'Institut économique de Montréal.
Très juste.
Les régimes « autonomes » ou « autarciques » (qui produisent tout sans recourir à l’importation) sont toujours des régimes d’une grande pauvreté.
Quand des gens parlent de concepts stupides comme « l’autonomie alimentaire » ou « l’autonomie énergétique », ils ne font que mettre en place une recette qui appauvrira les gens.
La richesse se crée par les échanges, pas par le repli sur soi.
Pour vous en convaincre, essayez d’imaginer votre vie si vous devriez être, personnellement, autonome pour l’énergie et la nourriture.
Pensez-vous que vous seriez plus riche si vous deviez produire vous-même tout vos aliments et toute votre énergie?
Ce qui est mauvais d’un point de vue individuelle l’est encore plus d’un point de vie collectif.
Je serai plus nuancé. Pour moi il s’agit surtout d’un potentiel à exploiter, et non d’une fermeture aux autres ou aux produits d’importations.
Il y a certains produits stratégiques qui dépassent les notions économiques.
Une fois qu’on perd les moyens de production, on devient dépendant et cela peut s’avérer risquer, bien que ce soit aussi très payant.
Vieille recette que la suivante : plus c’est risqué, plus c’est payant et inversement.
Bref, il y a tout un monde entre la Corée du Nord et des concepts plus modérés et réalistes. 😉 Pas besoin de caricaturer. Ces mouvements me semblent utiles, du moins tant qu’ils restent relativement peu influents.
Adam Smith a déjà très bon montré que la richesse d’une nation dépendait de la division du travail. Plus une nation a un main-d’oeuvre spécialisé, plus cette dernière sera riches.
Il a aussi montré que la division du travail dépend de la taille du marché. Plus le marché d’une économie est grande, plus elle pourra spécialisé son travail.
La souveraineté alimentaire et énergétique sont des idées farfelues à tous les point de vue.
De la souveraineté alimentaire j’ai déjà écrit:
Avec la montée du prix des aliments, de nombreux états ont décidé de limiter/interdire l'exportation de leur production agricole en imposant des tarifs prohibitifs aux agriculteurs désirant vendre leurs marchandises à l'étranger. Si le mouvement prend de l'ampleur, on devine la suite des choses: les exportations agricoles étant limitées, on forcera les pays à produire toute la nourriture nécessaire à leur population. Autrement dit, on mettra en application l'absurde concept de souveraineté alimentaire.
Pour comprendre à quel point ce concept serait néfaste à une société, appliquons-le aux individus. Voudriez-vous être "alimentairement souverain" ? En d'autres termes est-ce que vous seriez intéressé à produire toute la nourriture que vous consommez ?
La totalité des gens (je l'espère) me répondra non: il ne serait pas avantageux pour eux de sacrifier leur travail ou leurs études pour labourer un champ dans le but d'obtenir une maigre pitance. On me dira qu'il est de loin plus profitable de laisser ce travail aux fermiers, une main-d'oeuvre hautement spécialisée, capable de produire efficacement une grande variété d'aliments.
N'étant pas contraints d'être "alimentairement souverain", les individus ont donc la possibilité de se spécialiser dans une tâche qui leur apparaît comme plus profitable. Certains deviendront ingénieurs, d'autres infirmières ou encore plombiers. C'est en uniquement renonçant à la souveraineté alimentaire que ces professions sont possibles. Dans une société où les individus doivent être "alimentairement souverains", personne n'a la possibilité de se spécialiser pour devenir médecin.
Si le concept de souveraineté alimentaire est complètement absurde à l'échelle individuelle, il en va de même à l'échelle des pays. Les gens/pays "alimentairement souverains" vont sacrifier la spécialisation pour obtenir une bouchée de pain. Il vaut mieux laisser l'agriculture aux gens/pays spécialisés, ce qui donne aux gens/pays, la possibilité d'accomplir des tâches plus productives.
On me répondra que les pays qui ne sont pas "alimentairement souverains" sont à la merci des pays exportateurs. Vrai, de la même manière, le médecin est à la merci du fermier s'il veut manger 3 repas par jour. On sera tous d'accord pour dire qu'une société où des gens ont renoncé à leur souveraineté alimentaire pour devenir médecins est préférable à une société sans médecin parce que tout le monde désire être "alimentairement souverain".
Les effets de l'application d'une politique de souveraineté alimentaire seraient, et de loin, plus néfastes que la montée du prix des aliments que nous vivons en ce moment.
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On pourrait dire la même chose de la souveraineté énergétique.
Il n’existe aucune chose tel qu’une « ressource stratégique » dans un libre-marché.
Vraiment ridicule. Quand on parle d’autonomie, on parle d’autonomie politique. On vie dans un monde économiquement interelié, la première chose à faire dans un Québec automone est de signé un libre échange avec le canada et les USA. Il n’est nullement question de s’isoler économiquement.
Alors merci de confirmer que tu as la même opinion que MKG: le concept d’autosuffisance est stupide.
Effectivement, le concept d’autosuffisance n’est pas souhaitable pour développer une économie forte dans le monde actuel, ai-je dis le contraire précédemment ?
De l’affirmation suivante de MKG: « Second, “autonomy” is not a relevant economic concept. The most “autonomous” economies in the world, Albania under Enver Hoxha or North Korea today, also count among the poorest, precisely because of their policies. »
Tu as dit:
« Vraiment ridicule. »
Pour ensuite dire que l’affirmation en question était pleine de bon sens.
C’est probablement plus une erreur de traduction du sens de ma part. Je comprenais le mot « autonomie », et l’argumentation de MKG dans le sens de l’autonomie du Québec (souveraineté).
Mon erreur !
Et il a totalement raison.
Tout ce que je dis, c’est que la spécialisation augmente la richesse, certes, mais augmente aussi certains risques. 😉
La région Lorraine en France, fut un temps, était spécialisée dans l’extraction de charbon et autres minerais. Les Vosges, une montagne entre Lorraine et Alsace, étaient spécialisées dans le textile.
Deux regions riches, très riches, hyper-spécialisées.
Juste à côté, la région Alsace, avec une économie plus diversifiée, bien qu’avec des mines de potasses très développées.
Il y a quelques décennies, l’extraction de charbon et le textile, deux secteurs très importants, sont entrés en crise. En Lorraine il fallait creuser encore plus profond tandis qu’en Pologne c’était des mines à ciel ouvert.
Résultat, aujourd’hui encore les Vosges et certaines parties de la Lorraine (où les mines étaient importantes) sont encore des zones sinistrées !!!
Et l’Alsace ? L’extraction de la potasse a aussi périclité, mais ma région avait et a encore une économie beaucoup moins spécialisée et aujourd’hui nous sommes en bien meilleure santé que notre voisine la Lorraine.
Donc oui, Smith a raison, la spécialisation accroît la richesse, mais « plus c’est payant plus c’est risqué » est aussi un principe libéral mon cher David, et ce principe est juste, pertinent et vérifié. 😉 Et ce principe n’entre absolument pas en contradiction avec ce que Smith dit, il ne fait que le compléter, il ne fait que montrer la seconde face de la médaille. Rien de plus. Raison pour laquelle je peux dire : David, nous sommes d’accord sur la division du travail, mais il faut reconnaître que ce n’est pas tout rose et que cette richesse est accompagnée de risque. La seule question est : quels risques sommes-nous prêt à prendre pour quels bénéfices et avec quelles conséquences ? Aucune réponse ne sera mauvaise en soi et chacune sera discutable.
Alors ces régions peuvent se reconvertir et elles le font. Seulement cette reconversion a un coût (et il fut d’autant plus important que l’État mis longtemps le charbon sous perfusion… afin de maintenir cette spécialisation). La destruction créatrice etc. Tout ceci implique aussi des facteurs humains qui n’ont pas de coûts.
Donc, à un moment, nous avons un choix à faire entre 1) favoriser une meilleure spécialisation (donc plus de richesses, mais une reconversion coûteuse et difficile à terme) 2) favoriser l’hétérogénéité du tissu économique (ce qui n’empêche pas de se spécialiser dans des niches, tant qu’on ne place pas tous les oeufs dans le même panier).
Un tissu économique varié avec quelques spécialisations dans des niches me semble plus pertinent et viable qu’une spécialisation massive dans un ou deux secteurs.
Et ce que je trouve intéressant avec des courants autonomistes, c’est qu’il faut prendre une fraction de leurs idées, infime, précisément pour maintenir la variété des revenus, la variété du tissu économique.
Il y a deux extrêmes : être extrêmement spécialisé ou être extrêmement autarcique (donc tellement « varié » qu’on a besoin de personne). Le premier est très risqué à terme, le second n’est ni plus ni moins qu’un appauvrissement général.
Personnellement je me place entre les deux : garder une économie variée, être un minimum indépendant sur la plupart des secteurs (et surtout sur les secteurs stratégiques – et là on sort du champ économique, on parle politique et les choix politique ont un prix nous sommes d’accord) et se spécialiser dans plusieurs niches.
Je tiens exactement le même raisonnement en bourse : j’investis dans plusieurs secteurs et dans plusieurs entreprises ayant des niveaux de risque différent. Mais je place un tout ptit peu plus dans les entreprises auxquelles je crois vraiment. Si je me plante, certains de mes autres placements auront limité la casse. Et inversement, si je ne me plante pas, d’autres de mes investissements auront limité les bénéfices. Seulement il y a un risque : tout perdre. Et je suis prêt à ne pas tout gagner afin de ne pas prendre le risque de tout perdre.
Et les Nations devraient faire preuve de la même prudence quant à la diversité de leur tissu économique.
C’est une position nuancée, merci de ne pas m’étiqueter autarcique ou je ne sais quoi.
Tu fais une grave erreur.
La spécialisation de la main-d’œuvre ne signifie pas qu’une économie n’est pas diversifiée.
Une économie poly-industrielle peut être plus spécialisé qu’une économie mono-industrielle.
Il n’y a pas de lien entre la spécialisation et la diversification.
Je ne vais pas te qualifié d’autarcique mais simplement de confus.
Je ne parlais pas seulement de la main d’oeuvre.
Alors là va falloir que tu m’expliques !
Le plombier et la médecine sont 2 emplois très spécialisés.
Quand une personne est diplômée en médecine, ça n’empêche pas une autre personne d’être diplômée en plomberie.
Certes. Mais lorsqu’on parle au niveau macroéconomique, c’est à dire qu’une partie de l’économie se spécialise, cela signifie qu’elle consacre une partie de ses ressources à un secteur au détriment d’un autre. Immanquablement, à un certain moment on affaibli la diversification. Raison pour laquelle il me semble bon de prôner une spécialisation dans des niches et de garder une économie diversifiée.
Parce que si on poursuite la raisonnement de la spécialisation, on arrive à une situation d’hyperspécialisation où la diversification n’est plus qu’un lointain souvenir. La Lorraine est un bon exemple, on peut en citer d’autres (époques différentes, lieux et secteurs différents).
La région de la Mauricie avait fait le pari de se spécialiser dans les pâtes et papiers.. maintenant ils pensent plutôt à se diversifier. L’un va souvent sans l’autre parce qu’on va trop loin dans l’un ou l’autre. 😉
Je répète:
Le plombier et la médecine sont 2 emplois très spécialisés.
Quand une personne est diplômée en médecine, ça n’empêche pas une autre personne d’être diplômée en plomberie.
La situation que tu décrit ne concerne que les région dont le développement repose uniquement sur l’exploitation d’une ressource naturelle.
Et le péril que tu décrit menace les régions qui n’ont pas de spécialisation particulière dans l’exploitation de cette ressource.
Une région mono-industrielle avec une abondance forestière ne signifie pas une spécialisation. Ce pourra même être le contraire. Avec l’abondance de sa ressource, on négligera la spécialisation (et la productivité).
Une autre région, poly-industrielle avec une ressource plus rare se spécialisera plus pour s’assurer que l’on utilise au maximum cette ressource limitée.
Cela ne fait que rendre le danger plus attrayant et plus facile, mais il n’y a pas besoin d’une ressource pour aller trop loin dans la spécialisation :
Lyon s’était spécialisé dans la production de soie. Lorsque cette industrie (il y a fort longtemps) fut en crise, ce fut très dur pour les Lyonnais.
Les Vosges ce fut le textile, va y faire un tour, c’est encore sinistré. La plaine rhénane juste à côté s’en est incroyablement mieux sortie avec sa potasse parce que son économie était bien plus diversifiée.
La Vallée de l’Arve est ultra-spécialisée dans l’industrie du décolletage, ils ont déjà vécu des crises successives dans ce secteur, ça fait très très mal parce que tout tourne autour de cette industrie.
David, c’est valable pour les spécialisations à petite échelle (raison pour laquelle tu t’évertues à rester au niveau individuel). À un certain point, la spécialisation nuit à la diversification.
Cela signifie que la spécialisation c’est bien, mais pas trop. 😉
J’aime le libéralisme parce que c’est « compatible » avec les Lois de la Nature, le libéralisme « coule de source ». Ainsi, dans la Nature, la monoculture est ce qu’il y a de plus dangereux, ou biculture ou triculture si tu veux. La biodiversité est si importante parce qu’elle minimise les risques très efficacement. En économie c’est pareil et à tous les niveaux. Il faut avoir des secteurs divers et, dans un même secteur, des positionnement divers, des business modèles divers, etc.
L’hyperspécialisation et la manque de diversité ne sont bons qu’à un moment t, mais à un moment t+1 ça ne va plus. Or le monde est en perpétuel mouvement. 😉
Je pense qu’on ne s’accorde simplement pas sur la définition du mot « spécialisation » ni sur ses conséquences qui peuvent aussi être potentiellement négatives (et ton exemple sur la médecine et la plomberie est révélateur).
Spécialisation et diversification peuvent aller de paire, là dessus nous sommes d’accord. Tout ce que je dis c’est qu’au niveau macroéconomique, passé un certain niveau de spécialisation (au niveau quantitatif et non qualitatif), on rentre en opposition avec la diversification. De plus, on se reconverti mieux dans certains métiers que dans d’autres. 😉
… :/
XavierQC,
Tu ne réponds pas à mon argument:
Le péril que tu décrit menace les régions qui n’ont pas de spécialisation particulière dans l’exploitation de cette ressource.
Une région mono-industrielle avec une abondance forestière ne signifie pas une spécialisation. Ce pourra même être le contraire. Avec l’abondance de sa ressource, on négligera la spécialisation (et la productivité).
Une autre région, poly-industrielle avec une ressource plus rare se spécialisera plus pour s’assurer que l’on utilise au maximum cette ressource limitée.
Une logique équivalente à dire que si une personne s’enrichit elle appauvrit une autre personne.
La biodiversité c’est une ode à l’hyperspécialisation !
L’évolution produit des espèce hyperspécialisé adapté à leur niche écologique.
En fait c’est simplement un désaccord sur le sens qu’on donne au mot spécialisation, ou plutôt à sa dimension.
Sur le fond nous sommes d’accord. 😉 Enfin je pense. Pas la peine de pinailler quoi. ^^
En fait – comme je le dis souvent – nous vivons toujours dans la Grande Noirceure. Le clérico natinalisme Duplessiste n’est jamais mort.Il n’a fait que changer d’habit.