Vendredi dernier sur les ondes de la radio de Radio-Canada, on s'est demandé si l'on devait réglementer le salaire des patrons.
La discussion a débuté avec une entrevue téléphonique pré-enregistrée de Michel Kelly-Gagnon, président de l'Institut Économique de Montréal.
Ensuite, on a enchaîné avec Claude Béland, président du Mouvement d'Éducation et de Défense des Actionnaires. Ce dernier étant interviewé en direct, il a donc eu l'avantage d'entendre l'entrevue du président de l'Institut Économique de Montréal. Ainsi, profitant des questions complaisantes de l'animateur, Claude Béland a pu attaquer les arguments de Michel Kelly-Gagnon sans que ce dernier puisse riposter.
Radio-Canada vous dira qu'en donnant la parole à un libertarien et à un socialiste, elle a fait preuve de neutralité. Mais dans la pratique, un avantage indéniable a été donné au représentant de la gauche. En faisant entendre l'entrevue de Michel Kelly-Gagnon à Claude Béland, le représentant de la gauche a non seulement pu profiter d'un droit de réplique, mais il a pu s'exécuter sans craindre la riposte de son opposant qui était absent. Aucun de ces avantages n'a été donné au représentant de la droite.
Profitant de l'absence d'un opposant, Claude Béland a critiqué Michel Kelly-Gagnon avec des arguments d'une incroyable faiblesse. Par exemple, il a fait valoir que les "petits" actionnaires avaient très peu de pouvoir pour limiter les salaires des dirigeants d'une entreprise. Claude Béland aurait-il oublié que personne n'est obligé de devenir actionnaire d'une compagnie ? Si une personne n'est pas d'accord avec la politique de rémunération d'une entreprise, elle peut décider de ne pas acheter d'actions. Si suffisamment de personnes ont le même raisonnement, la valeur de l'entreprise sur les marchés boursiers diminuera, envoyant ainsi un signal à la direction.
Je suis écoeuré de voir l'argent de mes taxes être utilisé pour défendre des idées auxquelles je ne souscris pas.
Envoies ce billet à l’ombudsman de Radio-Canada:
http://www.radio-canada.ca/apropos/ombudsman/
C’est un cas typique de complaisance journaleussstique qui est digne de Radio-Poubelle-Cadenas.
mais la faiblesse de cette argument vient du fait, que de ce fait tu empeches ceux (majoritaire, malheureusement pour nous) qui y souscrivent.
Vivant dans un systeme democratique, on n’a pas vraiment le choix. Le systeme democratique ca veut dire aussi, subir la tyranie de la majorite!
@Chose: et la faiblesse de ton argument serait: il y a bien des choses que la majorité souscrit qu’ils n’auront jamais. La démocratie ca ne veut pas dire que tout ce que 50%+1 veut, on doit le faire.
Pas si on adopte la formule PBS: qie ceux qui veulent de radio-canada fasse un don.
Voilà la véritable démocratie.
Sinon, radio-canada s’inscrit dans le spectrum politique comme était un « self-fulfilling prophecy ».
tu fais ce que la plupart des gauchistes font: tu change la définition de la démocratie pour t’accomoder. C’est pour ça que nous avons des démocratie de type républicaine ainsi que des constitution tempérés par des chartes des droit de l’homme: pour limité la tyrannie de la majorité innévitable dans une démocratie absolue.
@À chose
C’est le défaut de notre social démocratie, elle laisse le droit à la majorité de dicter comment vivre à la minorité.
Ayont une démocratie ou le gouvernement ne se mêle pas de choses qui ne le regarde pas, comme la télévision par exemple. Privatison Radio-Canada.
La majorité devrait être libre de payer pour Radio-Canada si elle le veut et je devrais être libre de ne pas payer pour. J’aime bien Radio-Canada et j’écoute quelques émissions à ce poste, mais je suis contre son financement public (tant qu’elle est ce qu’elle est). Si on veut une télé public, elle ne devrait pas être en concurrence avec la télé privé.
Et SVP l’argument de dire que des émissions de qualité ne seraient pas produite au privé, ça ne tient pas la route. Pour les émissions d’intérêt public, les journalistes seraient encore là pour faire leur travail et pour les autres et bien s’il y a un public pour ces émissions, il y aura un diffuseur…
En fin d’entrevue, M. Béland mentionne qu’on a disloqué les trois grands pouvoirs fondamentaux dans la société, le pouvoir économique, le pouvoir politique et le pouvoir social. M. Béland affirme qu’aujourd’hui, c’est le pouvoir économique qui fixe la règle et qui dit comment ça va fonctionner. Il conclut en affirmant que la situation ne peut plus continuer comme cela.
Et si je comprends bien, M. Kelly-Gagnon, à l’inverse, est d’accord avec le fait que le pouvoir économique fixe la règle si cela est fait selon un consensus naturel, de façon libre et éclairée.
Une différence fondamentale entre les positions de M. Kelly-Gagnon et Béland m’apparaît être d’ordre moral.
M. Béland semble penser que jusqu’à un certain point, la situation – le salaire de certains PDG – est dysfonctionnelle voire immorale. Ou en tout cas, déconnectée d’une certaine réalité politique et sociale sur le terrain.
De son côté, M. Kelly-Gagnon dit que la situation, si elle est advenue à l’issue d’un processus libre et éclairé n’est ni bonne ni mauvaise en soit. La situation est, un point c’est tout. Et j’imagine aussi morale en soi puisque justement advenue à l’issu d’un processus libre et éclairé.
De façon très rationnelle, la position de M. Kelly-Gagnon est celle à laquelle j’adhère spontanément.
Par contre, si j’avais écouté la même entrevue il y a un peu plus d’un an, c’est la position de M. Béland qui me serait apparue la plus défendable.
Maintenant, je ne suis pas rendue au point de penser que la droite est plus valable que la gauche. Si les gens de la droite – la droite économique s’entend – étaient tous comme John Stossel (pour le peu que j’ai visionné de son travail sur ce site), à la fois rationnels mais près des gens et préoccupés par eux, j’aurais beaucoup moins de réticences à adhérer à la droite.
C’est une option que tu as et que je seconde.
Absolument pas.
La démocratie c’est pour permettre à la majorité – ou à ce qui s’en approche le plus puisque nous n’avons pas de système à représentation proportionnelle – de désigner ceux qui seront au pouvoir. Une fois élus, les dirigeants doivent être au service de tous, sans exception. Ils n’ont pas le mandat de ne représenter exclusivement que ceux qui les ont mis en place à la tête de l’État.
Par ailleurs, la démocratie se nourrit de la diversité des idées. Ce qui veut dire que les courants d’opinion minoritaires ont également droit de cité. Et là-dessus, on peut dire qu’on ne semble pas très bien assimiler cette notion à la Société Radio-Canada.
Celle-ci, par son biais chronique, favorise invariablement les thèmes adoptés par la gauche, comme le collectivisme et l’environnementalisme, et trouve fréquemment le moyen de faire mal paraître ce qui représente le moindrement des idées de droite comme le libre marché et la recherche de profits.
Le mauvais sort qui s’abat présentement sur la SRC ne m’arrachera certainement aucune larme; la SRC ne s’acquitte tout simplement pas de son mandat en tant que société d’État, soit celui d’être au service de tous. Elle ne représente actuellement qu’une partie de la population – qui n’est peut-être pas aussi majoritaire qu’on pourrait le croire – et laisse en plan les autres citoyens qui ne partagent pas les mêmes points de vue mais qui doivent tout de même payer pour entretenir cette créature étatique qui devient de plus en plus valétudinaire.
La SRC ne fait pas exception aux médias privés qui eux aussi en bonne partie ont un penchant vers la gauche me dira-t-on? C’est très vrai. Mais les médias privés ont au moins l’immense avantage de faire appel à ma liberté de choisir pour les faire vivre, ce dont je ne peux me prévaloir avec la SRC puisque je suis dans l’obligation de débourser pour la financer. Il est plus que temps de faire le ménage dans cette boîte.
Je le sais bien.. C’est exactement ce que je disais… Le probleme c’est que certains on pense que j’etais d’accord avec ca et se sont empresser de me faire la morale au lieu d’y reflechir!
Ce n’est pas une mauvaise idée !
Moral ou de valeurs… Je suis d’accord avec toi là-dessus. À chaque fois que je discute de ce genre de chose avec quelqu’un de la gauche, j’ai remarqué qu’on arrive vraiment à un « dead end » à chaque fois. On arrive à la base même de notre façon de voir les choses. Rendu à la base, la vraie, c’est très difficile de faire changer quelqu’un d’idée, c’est une question de valeurs profondes.
Je suis de la même avis que M. Kelly-Gagon. Si les choses sont ce qu’elles sont à cause d’une libre évolution des choses et bien soit. C’est ainsi. Nous vivons dans une société de gauche rempli de programmes sociaux et qui fait très attention aux éléments faibles de sa population. Il en est ainsi et c’est ni mal, ni bien.
Par contre, je ne suis absolument pas d’accord avec cette façon de faire, car ça n’encourage pas le dépassement de soi et l’évolution. Personne n’a besoin d’être le meilleur pour survivre contrairement à la normalité de la nature. S’il en était ainsi depuis le début de l’humanité, nous ne serions probablement plus sur terre aujourd’hui. Il faudrait s’arrêter et y réfléchir…
On observe quand même une recrudescence de l’opinion différente. Avec du temps et de l’effort, le bateau va peut-être tourner…