Roi ou pantin?
Par Nathalie Elgrably-Lévy
Le discours actuellement véhiculé est sans équivoque: dépenser prudemment est un geste antipatriotique; épargner nous rend coupables de terrorisme économique. Si seulement nous, consommateurs individualistes et narcissiques, pouvions délier les cordons de notre bourse, tout irait mieux. C’est du moins ce qu’on tente de nous faire croire. Et, si on suit cette logique, les acheteurs compulsifs et les accros du shopping seraient des mécènes, de grandes âmes dont le comportement permet aux entreprises d’être rentables et aux travailleurs, de conserver leurs emplois.
Dans l’ordre du monde qu’on nous présente, les consommateurs sont au service des entreprises. Ils n’existent que pour permettre aux vendeurs d’écouler leurs marchandises. Et quand ils ne se conforment pas aux attentes, quand leurs goûts, leurs habitudes ou leurs priorités changent, on les blâme de saboter le système. Quand ils épargnent, on leur reproche de provoquer une crise économique.
Cette interprétation du système économique est tordue. On achète des biens pour combler nos besoins, non pour satisfaire les entreprises. Ce sont elles qui doivent répondre aux attentes des acheteurs, et non l’inverse. Si elles produisent des biens qui ne trouvent pas preneurs, c’est leur problème, non celui des consommateurs. Il n’y a pas si longtemps, une entreprise qui rencontrait des difficultés devait revoir son modèle d’affaire. Aujourd’hui, l’État imagine des moyens pour nous forcer à acheter ses produits. Jadis, le consommateur était roi. À présent, c’est un pantin à la disposition des producteurs. Nous étions libres de consommer ou d’économiser, mais cette époque est révolue. Après la société de consommation, voici maintenant l’ère de la consommation par coercition!
Certes, cette coercition est bien intentionnée, mais elle reste irrationnelle. On le sait, l’État doit financer ses programmes destinés à stimuler la consommation. Il doit donc taxer. Ainsi, il commence par réduire le pouvoir d’achat des individus pour ensuite l’augmenter. Il déprime la consommation pour après la stimuler. Or, si nos bons gouvernements étaient moins gourmands, s’ils résistaient à l’envie de vider nos poches, ils n’auraient pas besoin de nous «gratifier» de plans de relance.
Ce n’est pas tout. Tout le monde s’entend sur le fait que l’État réduit la rentabilité des entreprises et les décourage d’investir ou de prendre de l’expansion en raison d’une fiscalité étouffante et d’une bureaucratie débilitante. Or, quand les entreprises rencontrent des difficultés, quand elles sont incapables de compétitionner sur les marchés, on accuse les consommateurs de dépenser trop peu. N’est-il jamais venu à l’idée de nos élus que le secteur de la production se porterait mieux si on le laissait respirer un peu? N’ont-ils pas compris que le plus efficace des plans de sauvetage est celui qui délivre l’entrepreneurship de l’étau qui l’étrangle?
How many times have I heard that economically unimportant, politically loaded question? A hundred I bet. And how often do the tax cut’s supporters botch the answer? Approximately nine times out of nine.
If I were confronted with that loaded question, here’s how the Q&A would go…
Q: Did the tax cuts pay for themselves?
A: In the short run, who the hell cares? Aren’t we supposed to be more concerned with our grandchildren in the long run?
If the tax cut’s supporters don’t start getting the answer right, our grandchildren’s generation will pay the consequences. Tax-cut opponents are concerned primarily about winning the next election (…remember, our grandchildren can’t vote yet); the tax-hikers know how to ask the trick question, and especially how to throw the knockout punch after the answer is botched as usual.
Sen. John McCain has said President Bush’s tax cuts have increased federal revenues. But revenues would have been even higher without them.
Carefully reread that last sentence. Here’s what it means: « Tax revenues today would have been higher without the tax cuts. » Importantly, here’s what it does NOT mean: « Tax revenues now and forever would have been higher without the tax cuts. »
To illustrate why that subtle difference is so important, here’s a two-part brain teaser…
Part 1: Which economy would yield higher tax revenues when our grandchildren’s generation takes over fifty years from now: (a) a $75 trillion economy; or (b) a $96 trillion economy?
Part 2: Which taxation policy is more likely to enable the private sector to grow the economy the extra half-point per year it would take to achieve a $96 trillion economy for our grandchildren: (a) today’s lower tax rates; or (b) yesterday’s higher tax rates?
Obviously, the missing but all-important factor in the trick question is long-run economic growth. The $96 trillion economy fifty years from now would result from an extra one half of one percent growth. Although it’s true that tax rate cuts always reduce tax revenue in the short run, tax rate cuts set up private-sector incentives for boosting the economy’s growth rate, which grows the tax base, which increases tax revenues in the long run. If the tax cut hasn’t « paid for itself » yet, it’s because the long run hasn’t arrived yet; i.e., it’s because we haven’t given compound growth
Qui aurait cru voir un jour Nathalie Elgrably-Lévy et Foglia avoir le même discours ou presque
Nathalie Elgraby-Levy a raison.
C’est ca qui arrive quand nos gouvernement decident d’imiter le gouvernement du sud.
C’est quand même pathétique. On nous répète sans cesse que notre Société de consommation ne vaut rien, qu’on n’a pas de valeurs, etc. Et maintenant on nous exhorte à consommer. :/
Je crois que libéraux et libertariens ont toujours dénoncé les incitations aux comportements irresponsables des gouvernements.
Surtout lorsqu’on parle d’incitations à l’endettement massif… pour ensuite blâmer les capitalistes et leur enlever des libertés.
La liberté de l’individu (et son idéologie dite du libéralisme) vient aussi avec le mot responsabilité. C’est indissociable.
http://www.dailymotion.com/video/x5ypg3_questce-que-le-liberalisme-y-social_news