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Imaginez un monde où les banques ne sont pas réglementées. Un monde où les banques sont tellement libres qu'elles peuvent émettre leur propre monnaie. Une utopie ? Du tout, ce monde a existé en Écosse durant le 18e et le 19e siècle et ce système bancaire fonctionnait mieux que le nôtre. Discussion entre Russ Roberts (George Mason University) et George Selgin (West Virginia University): Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Pour en savoir plus, je vous invite à écouter la totalité de l'entrevue sur EconTalk: Selgin on Free Banking. |
Dans l’entrevue, ils disent qu’il y aura seulement une fraction de l’or en réserve dans chaque banque. N’est-ce pas trop dangereux en cas de «bank run»?
Explication de George Selgin donnée dans l’entrevue:
Recourse the banks themselves had until a law was passed preventing them from using it was called the Option or Optional Clause, that banks put on their notes. Clause said they reserved the right to suspend payment on notes and gold, but if they exercised it, then during the period of suspension they had pay the maximum allowed rate of interest of 5% to the note-holder. Note gets converted to a little bond. Note raids used by rival banks against each other were the only occasion of using this Clause, not runs from their own customers. Would have been a useful device had a run happened, but one never really happened. Problem as an insurance system–many such private contractual arrangements in today’s economy–if a bank was profligate and made bad loans, the likelihood that the assets would cover the costs is even smaller because of the delay. Beauty of the Optional Clause: if designed right with proper rate of interest, incentive-compatible. The only time it would pay for a bank to use the Option Clause instead of winding up, going bankrupt, would be if in fact it was solvent, and people were panicking even though nothing was wrong–pure panic, imperfect information. If a bank has instead been profligate, it doesn’t pay to invoke the Clause–simply shut down.
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George Selgin explique aussi que le 1-2% de réserve s’est imposé de lui-même comme étant le meilleure choix (sélection par le libre-marché).
Voici le résumé de ce que je retiens de l’entretien. Pour la conclusion globale à en tirer, j’avoue que ce n’est pas très clair pour moi.
1. La plupart des gens se disent que la gestion de l’argent par les banques est trop importante pour être laissée au secteur privé.
2. Au 18e siècle, la banque écossaise Ayr émet ses propres devises. Elle adopte une politique de prêts faciles et en vient qu’à trop prêter compte tenu de ses réserves réelles. Résultat : effondrement de la banque en 1772. Les dépositaires et les propriétaires, dont Adam Smith, perdent leurs investissements.
3. Lors de l’effondrement de la banque Ayr, ce sont les dépositaires et les propriétaires qui ont essuyé les pertes et non l’ensemble des contribuables comme ce fut le cas lors de faillites récentes de certaines banques.
4. De nos jours, quand vient le temps de faire un dépôt, le choix d’une banque ou d’une autre n’est pas une affaire vraiment fondamentale puisque advenant le cas d’une mauvaise gestion, les dépôts sont de toute façon garantis. Ainsi, l’achat d’une auto ou d’une maison demande autrement plus d’attention que le choix de l’institution où nous déposons nos économies.
5. Les efforts des gouvernements pour bloquer l’implantation d’un système bancaire libre donnent en sorte que ce ne sont plus les dépositaires et les propriétaires qui se voient, lorsqu’il y en a, confrontés à des pertes, mais l’ensemble des contribuables. Dans le fonctionnement actuel, les pertes essuyées par l’ensemble des contribuables sont devenues systémiques.
6. On parle de la Banque centrale et du fait que cette dernière ait joué un rôle central dans la récente crise immobilière. À ce stade, on me perd un peu car on aborde des notions plus complexes de macroéconomie et je n’y comprends pour l’instant pas grand-chose.
Je comprends pas trop comment ca pourrait marcher. Chaque banque aurait un taux de change sur son billet différent que l’autre? Comment je fais pour payer un paquet de gomme au dépanneur?
Le gros problème que je vois dans ça c’est la stabilité de la monnaie.
Une entreprise privé ne peut garantir la stabilité comme un pays le fait.
Résultat on se retrouverait avec des FNB au lieu d’une valeur sûr.
Si on aurait une banque mondial qui s’appel Microsoft… là peut-être encore faudrait-il s’inquiété de chaque changement de président et/ou d’exécutif.
Non vraiment je ne vois pas la pertinence du tout.
L’idée c’est que les banques arrimeraient leur monnaie à l’or. La Banque Canadian Tire aurait des billets de 1/10, 1/20 et 1/30 d’onces d’or et la banque Wall Mart possiblement d’autres coupures. Les banques européennes auraient des coupues en grammes d’or sans doute. D’atres banques auraient de la monnaie basée sur le platine ou l’argent.
Le commercant sachant qu’il a payé son paquet de gomme disons 1/100 d’once d’argent ( à peu près $.10 actuellement) le mettrait en vente pour 2/100 d’once d’argent. Si une personne veut payer avec une pièce basée sur l’or on fera le calcul comme on le fait actuellement si vous payez avec un billet US ou un euro.
Au bout d’un certain temp, une valeur deviendait dominante. Probablement l’argent pour les petites transactions et l’or pour les grosses. ( 1 onz d’argent vaut $10.00 et 1 onz d’or environ $900.00)
Avec des cartes de débit à puces, comme il y en a en Europe ce serait transparent.
PS Le monde a vécu et s’est développé avant la création des banques centrales. (1934 au Canada )
Commentaire additionnel.
Pour ce qui est de la stabilité de la monnaie, elle pose problème actuelllement parce que les banques centrales peuvent maintenir artificiellement basse ou haute leur monnaie tout simplement pour favoriser leur propre marché. Ultimement pour des raisons de politique interne.
En payant en or, c’à règle le problème. Les producteurs agricoles Canadiens savent que leur tonne de blé leur a couté X onces d’or à produire et ils en demande Y onces la tonne. Les Chinois l’achète ou non à ce prix ou négocient Y moins 10% par exemple.
Lors de la dernière guerre mondiale, les Allemands ont tenté d’inonder la Grande-Bretagne de fausses Livres Sterling, en sachant bien que ce serait néfaste pour l’économie Britannique. Pensez-vous qu’ils auraient pensé inonder la grande Bretagne d’or?
@ P-L
Tu payes avec ta « bank note ». Si le proprio du dépanneur a confiance en la solvabilité de la banque, il va l’accepter.
Et comme tout est en « gold standard », il n’y a pas de taux de change.
@ Chiroky
😆
C’est vrai que l’État a su montré qu’elle était capable de stabiliser l’économie depuis 1 an !!!!
En réalité c’est l’État qui déstabilise la monnaie et l’économie avec ses banques centrales.
L’or serait est une monnaie universel… ce qui est le contraire d’une monnaie privé!
Ah oui tu as bien raison imagine celle des banques maintenant! Ouff
Est-ce que ma mémoire défaille ou ce système existait aux USA à l’aube de la Guerre de Sécession et que l’administration Lincoln avait dû y mettre fin pour stabiliser le $$ et financer la guerre? Le gouvernement entral avait alors émis les premiers dollars par l’entremise de la Federal Reserve.
Lincoln en empruntant a violé la constitution de Jefferson qui ne voulait pas de monopole d’etat banquaire … jefferson etait clair….. vous deviendrez riche si vous proteger de l’inflation puis de la délation en ne creer pas de monopole de la monnaie dans ce pays que vous avez conquis…. sur la dette exterieur jefferson… n’en voulait pas
voici la citation exact
le dollar us et le systeme monétaire des pays occidentaux qui sont relié aux dollar us va completement collapser d’ici quelques mois et c’est irréversible selon Peter Schif qui maintenant barré a CNN nous somme a la phase terminal du systeme monétaire a taux de change variable … il ne reste que la final dose de morphine a donner … une runaway inflation par
une succession de bailout
Pour ceux que ça intéresse, j’ai publié il y a quelques jours un vaste exposé sur la banque libre écossaise (1716-1844), en partie appuyé sur les faits décrits dans l’ouvrage de Lawrence H. White, Free Banking in Britain, réédition de 1996. J’y ai référencé pas mal d’ouvrages intéressants (tous disponibles gratuitement), notamment celui de William Kerr (History of Banking in Scotland) et de Kevin Dowd (The Experience of Free Banking). Ce dernier est intéressant dans le sens où il présente d’autres expériences de banque libre, en plus de l’Écosse.
http://analyseeconomique.wordpress.com/2011/04/01/free-banking-in-scotland-1716-1844-controversy-and-reply/