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Citation de l’économiste autrichien Ludwig von Mises qui mérite réflexion, spécialement en ces temps de turbulences économiques: « If one rejects laissez faire on account of mans fallibility and moral weakness, one must for the same reason also reject every kind of government action. » |
« Music to my ears »!
S’il faut rejeter à la fois le laisser faire et le ne pas laisser faire, qu’est-ce qui reste comme position pouvant être adoptée?
De deux maux, il faut choisir de moindre.
Quel est le moindre mal entre laisser faire et ne pas laisser faire? Là est la question sujette à débats.
Priceless
@ Le Crible
Ce que Von Mises sous-entend dans cette citation est que le laissez-faire est moins sujet à la faillibilité de l’homme que le gouvernement.
@ Le crible
En clair, si tu pars avec le préjugé que tous les individus sont de piètres décideurs et qu’ils ont besoin d’être dirigés par des élites pour les amener à mieux agir, qu’est-ce qui empêche tes élites – des individus aussi faillibles que n’importe qui – de vraiment t’amener dans une meilleure direction ?
Les chances sont, en fait, plus grandes de te retrouver avec des décisions pires et clientélistes (lire: des décisions pour récompenser la partie de l’électorat qui t’a élu), surtout lorsque ton gouvernement, même majoritaire, n’est peut-être élu que par une frange limitée de ta société (15-30% de toute ta population, 20-40% de l’ensemble des gens pouvant voter).
Bravo au crible qui fait la démonstration qu’il n’a pas compris la citation de Mises.
Si les gens sont top bêtes pour le « laissez-faire », comment ces mêmes gens, fondamentalement bêtes, peuvent-ils faire du « ne pas laissez-faire ».
Autrement dit, si les gens ont besoins de gardien, qui gardera les gardiens.
Devant pareille situation, l’État doit se retirer et donner toute la place aux laissez-faire.
Quand les gens comme Mr. Crible vont enfin comprendre que les gouvernements sont une crosse et une arnaque par nature, alors seulement ils comprendront que le laissé faire est un moindre mal.
Ça risque d’être long par contre car les humains sont complètement institutionalisés comme des petits enfants pré-scolaires qui ne sont plus capables de vivre sans que Peupa ou Meuman (les gouvernements) soient à portée de vue.
La preuve… dès que quelque chose va pas bien, quelle est la première réaction de la majorité des gens? Rép. « Faudrait que le gouverment ci… faudrait que le gouvernement ça… »
Ça vous rappelle pas une étape de votre vie, par laquelle vous avez TOUS passé et que vous ne voudriez surtout pas revire? : Meumaaaaan! J’ai fini, viens m’essuyer!!!
À moins s d’abolir tout gouvernement, que vous le vouliez ou non « ne pas intervenir » et « intervenir » ne sont que les 2 faces de la même médaille.
Si dans une situation donnée le Gouvernement prend la décision de ne pas intervenir, c’est un choix qu’il fait. L’inverse est également vrai.
Le danger de l’interventionnisme excessif est le clientèlisme et de créer la dépendance (comme l’explique très bien Mathieu).
Par contre, l’absence d’interventionnisme peut amener l’anarchie et le désordre.
La crise financière actuelle en est un bel exemple:
C’est un interventionnisme stupide de l’État qui a amené des Institutions comme Fannie May et Freddie Mac de faire du refinancement sans garantie et même du « subprime ».
C’est une absence de règlementation et donc d’interventionisme d’État qui a permis à des Institutions financières de dissimuler les problèmes et même de faire de la fraude à méga échelle!
Quand FNMA et FHLMC sont tombées l’absence de coupe feu règlementaire en entraîné pas effet dominon la chute de toute le monde!
Et nous avons aujourd’hui le résultat de cette mauvaise gestion, c’est à dire, de mauvais choix dans les interventions et les non interventions!
Un financier à propos de la crise :
Cette crise est pire qu’un divorce. J’ai perdu la moitié de ma fortune mais j’ai toujours ma femme! 😉
Ludwig von Mises: quel grand penseur! Human Action est une somme d’une profondeur inouïe.
L’érudition du bonhomme est simplement phénoménale. Le propos, bien que pas toujours élégant, est d’une grande clarté et l’argumentation est très rigoureuse.
Quiconque s’intéresse à la théorie politique et économique gagne à lire cet auteur.
En passant, sur le site lui étant dédié, on retrouve un excellent questionnaire permettant de circonscrire les quatres principales écoles de pensée en matière économique.