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Citation de Lawrence Summers, le président du conseil économique de Barack Obama, au sujet de l'assurance-chômage et des syndicats: « Unemployment insurance also extends the time a person stays off the job. Clark and I estimated that the existence of unemployment insurance almost doubles the number of unemployment spells lasting more than three months. If unemployment insurance were eliminated, the unemployment rate would drop by more than half a percentage point, which means that the number of unemployed people would fall by about 750,000. Another cause of long-term unemployment is unionization. High union wages that exceed the competitive market rate are likely to cause job losses in the unionized sector of the economy. Also, those who lose high-wage union jobs are often reluctant to accept alternative low-wage employment. Between 1970 and 1985, for example, a state with a 20 percent unionization rate, approximately the average for the fifty states and the District of Columbia, experienced an unemployment rate that was 1.2 percentage points higher than that of a hypothetical state that had no unions. » |
Pas tout à fait ce à quoi on s’attendrait d’un parti gauchiste (économiquement parlant)… Je crois que bien des gens vont être déçus lorsqu’ils apprendront cela…
La question de l’assurance chomage ne devrait pas jouer. Primo il s’agit d’une d’assurance donc en principe ca devrait se payer de soi-meme. Deuxiemement si le gouvernement s’enlevait de ca l’entreprise privee prendrait automatiquement sa place avec des programmes parfois plus genereux (en fait ca existe deja avec les assurance hypotheque en cas de perte d’emplois par exemple).
Bref elimer l’assurance chomage est pratiquement quelque chose d’impossible.
Pour la question des unions ca se discute. L’argument contraire serait d’oppose la situation decrite dans ta sitation avec la situation en finlande ou en Suede.
@ Chose:
On attend quoi d’abord ?
J’ai dit tantot « en principe ca devrait se payer de soi-meme » Et en fait c’est le cas, ca se paye tellement bien que les politiciens a Ottawa on appris a piger dans les surplus de la Caisse sous Chretien et il n’y a aucun signal que les Gouvernements Harper on arrete cette detestable habitude.
Voila, ca de l’allure mais jamais nos bons maitres vont lacher un os si rentable a la fois electoralement et monetairement.
Harper a fait de l’assurance chômage une « société de la couronne » indépendante du gouvernement.
Je n’ose même pas imaginé ce qui serait arrivé s’il avait proposé sa privatisation.
L’assurance emploi a des avantages:
– Elle vient en aide aux personnes qui ont perdu leur emploi et qui en cherchent réellement un autre.
– Elle représente une politique contre-cyclique dans les périodes de ralentissement économique, en soutenant le pouvoir de consommer des chômeurs.
Je crois qu’on estime généralement que ces avantages de l’assurance-emploi font plus que compenser les inconvénients qu’elle engendre.
Je crois qu’aucune compagnie privée a déjà offert de l’assurance emploi et qu’aucune ne serait intéressée à le faire si le gouvernement se retirait de ce domaine.
Cela s’expliquerait par le problème de sélection adverse.
Les gens qui s’assureraient seraient ceux croyant perdre bientôt leur emploi, ce qui amènerait aux compagnies principalement des clients à gros risques, nécessitant par le fait même d’exiger des primes très élevées chassant la plupart des bons clients potentiels, alimentant ainsi un cercle vicieux jusqu’à ce que les primes ne soient plus abordables.
Avec une assurance publique obligatoire, on élimine ce problème.
Une petite recherche sur les assurances hypothécaires m’a appris que les paiements hypothécaires étaient couverts en cas de mortalité ou d’invalidité, mais pas en cas de perte d’emploi.
La Capitale Assurance a une assurance en cas de perte d’emploi, mais elle ne semble couvrir que le paiement des primes d’assurance.
Le problème des hauts salaires d’emplois syndiqués énoncé dans le deuxième paragraphe du billet serait une des explications de la stagnation et des hauts taux de chômage qu’on retrouve dans certaines régions éloignées où de grosses compagnies (généralement syndicalisées) sont installées.
Les PME ne vont pas s’y installer, car elles sont incapables d’offrir des salaires pouvant concurrencer ceux offerts par les grandes entreprises. Les citoyens ne sont pas intéressés à y travailler. Ou, s’ils y travaillent pour un temps, ils quittent dès que des postes deviennent disponibles dans les grandes entreprises. Un tel roulement de personnel n’est pas très rentable pour les PME.
(La Presse, 31 août 2002, A19, Mario Polèse et Richard Shearmur (chercheurs à l’INRS-Urbanisation Culture et Société), « D’autres Murdochville à l’horizon »).
Donc l’assurance chômage, en favorisant le chômage, offre plus d’avantages que d’inconvénients…
Il est normal que lorsqu’on est au chômage, notre pouvoir de consommer diminue. Ça sert même d’incitatif pour se trouver autre chose au plus vite. Si c’est trop généreux, les gens ont tendance à se pogner le beigne.
Ainsi, des gens qui se croient au-dessus de la mêlée perdraient leur emploi à leur tour et apprendraient la leçon: ils s’assureraient dès qu’ils retrouveraient un emploi.
Ensuite, les compagnies d’assurance n’auraient qu’à vérifier si elles ont affaire à des gens qui ne s’assurent que lorsque l’eau est devenue chaude. Avec toute l’information qui est gardée dans les banques de données, elles sauraient vite à qui elles auraient à faire. Ce petit manège ne durerait qu’un temps, croyez-moi.
C’est normal que les gens essaient d’avoir le meilleur salaire possible. Je trouve normal qu’en période de prospérité, les gens changent d’emplois pour en avoir de plus payants. Mais il y a toujours des gens qui travaillent pour de petites entreprises, quelque soit la situation économique.
Il faut également se dire que si les gens n’étaient pas incités à se pogner le beigne grâce à l’assurance-emploi état-nounou, ils lèveraient peut-être moins le nez sur les emplois moins bien payés lorsque leur situation économique se détériore.
À ma connaissance, aucune compagnie d’assurance n’offre la possibilité de s’assurer pour couvrir la part de salaire que l’assurance emploi publique ne couvre pas (40%, je crois). Sauf erreur, cela serait pourtant permis par la loi.
Cela m’apparaît être un signe que votre croyance est fausse.
J’ai plus de difficultés à accepter nos lois pro-syndicales qui favorisent certains travailleurs au dépend d’autres travailleurs aussi méritants.
Car les sommes que les employeurs sont obligés de céder à leurs employés à causes des lois pro-syndicales (comme la loi anti-briseur de grève, par exemple) sont autant de sommes (moins les impôts additionnels payables par les travailleurs) que l’État ne peut plus aller chercher pour effectuer des transferts plus équitables.
Il ne s’agit pas de couvrir 100% du salaire, j’ai dit dans mon post plus tôt qu’il faut s’attendre à ce que notre pouvoir d’achat diminue quand on est sur le chômage. Personne ne serait assez fou pour offrir 100% du salaire! L’idée est que les gens s’en aillent le plus vite possible du chômage. S’ils sont trop confortables, ils traînent de la patte. En temps que compagnie d’assurance, je ne serais pas intéressée à te payer 40% en complément du 60% de l’état-nounou.
Aussi:
On dirait que le bon gouvernement entrave un éventuel marché…
http://www.quebecoislibre.org/990206-5.htm
Les syndicats n’en ont effectivement rien à foutre de la compétence.
Ici ça va moins bien par contre. L’état n’a pas à faire de transferts « équitables ». C’est du vol, du VOL. L’état n’a pas à prendre dans les poches de Paul qui a mérité son salaire pour le donner à Pierre qui se pogne le beigne. Le moins que l’état en reçoit, le mieux c’est.
Il faut EXPLIQUER, that’s it.
Le système idéal, c’est sans doute le scandinave. Les 4 pays ont de quoi de similaire…
Au Danemark, l’assurance-chômage est volontaire et privée. Les prestations sont fixées à 90% du salaire et données pendant un maximum de 4 ans, mais conditionnelles aux démarches de recherche d’emploi. Il faut avoir contribué pendant 1 an avant d’avoir droit à des prestations.
Plus une caisse d’assurance-chômage a de membres sans emploi, plus ses charges sont élevées donc ils font tout pour te remettre sur le marché du travail. C’est la même chose pour l’État, qui prend en charge les non-assurés en leur donnant ce qu’on appelle « aide comptant » – défini par le ministère comme « une aide à la survie ».
Donc, même si c’est volontaire, la différence de l’aide entre l’État et les mutuelles d’assurance-chômage pousse les travailleurs à s’assurer dans les 90%+.
Pourquoi c’est si « confortable »? Le gouvernement voulait que les entreprises n’hésitent plus à mettre à pied dès que le besoin se fait sentir. Mais lorsqu’on t’assigne une nouvelle job, tu n’as pas le droit de la refuser.
Donc suivant ta logique je ne devrais assurrer mon auto qu’en hiver ca l’ete les risques de derapage sont moins eleve?
Comme on peut le constater à la lecture du commentaire de derteilzeitberliner, l’incitatif à retrouver un emploi peut se faire autrement que par des prestations relativement basses.
Exiger de sérieuses démarches de la part des bénéficiaires, et voir à ce que celles-ci soient effectuées sont aussi de bons moyens incitatifs.
Je n’interprète pas la dernière phrase du texte cité comme étant une indication que l’État entrave l’implantation d’assurances emploi privées.
En fait, je ne sais pas trop quoi penser de cette dernière phrase. Elle me semble faire référence au couplage de données qui venait d’être déclaré illégal par la cour fédérale. Faudrait-il croire que les assurance privées ne feraient pas de contrôles?
Notez, en passant, que, finalement, la Cour suprême a statué que le couplage de données n’allait pas à l’encontre de la Charte.
(Le Devoir, 8 et 9 déc. 2001 A4, Isabelle Rodrigue, Croisement des fichiers de renseignement. La traque des chômeurs voyageurs est légale, juge la Cour suprême).
Si le salaire de Paul est boosté grâce aux lois pro-syndicales, il y a légitimité à ce que l’État fasse des loi qui accorde au moins autant de transferts à Pierre.
Mais je serais plutôt favorable à l’abolition des lois qui favorisent ainsi Paul (syndiqué d’une entreprise très rentable) sans en faire autant pour Pierre (syndiqué ou non, travaillant pour une entreprise moins rentable).
Vous êtes d’accord pour dire que lorsque Paul paie des primes à une compagnie d’assurance emploi privée et que celle-ci remet des prestations à Pierre qui est en chômage, cela n’est pas du vol.
Pourquoi le fait que la compagnie d’assurance serait publique plutôt que privée devrait-il changer votre perception?
Ma prétention est que lorsque Paul (riche) paie des impôts à l’État et que celui-ci remet des prestations à Pierre (pauvre), cela peut aussi être interprété comme un transfert relevant de principes d’assurances: Une assurance que nous aurions contractée avant de naître et de savoir si nous serions favorisés ou défavorisés par les lois du marché, et dans laquelle nous aurions convenu que les favorisés par les lois du marché aideraient les non favorisés. (que les primes payées par les uns se traduiraient en prestations reçues par les autres).
Comme dans le cas de l’assurance chômage, de tels transferts ont pour effet négatif de réduire l’incitation au travail de la part des bénéficiaires.
Par contre, l’absence de tels transferts a pour effet négatif de laisser tomber des personnes qui ont réellement eu un mauvais départ dans la vie et qui, même en travaillant aussi fort que vous, n’obtiendront pas autant de succès que vous. Ce dernier défaut m’apparaît plus grave que celui découlant d’un système où il y a des transferts.
Évidemment, vous pourriez déclarer que vous n’auriez jamais voulu d’une telle assurance. C’est facile à dire quand on est tombé du bon bord à notre naissance.
Ceux et celles qui tiennent un tel discours m’apparaissent manifester une mauvaise foi découlant de la promotion égoïste de leurs intérêts personnels au détriment de l’équité.
lecrible.blogspot.com
Pas du tout; tu t’en doutes bien.
Si les risques d’accidents par dérapages sont réellement plus élevés en hiver qu’en été, les assurances couvrant ces éventualités seront plus chères pour couvrir la période hivernale que pour couvrir la période estivale. Tu ne pourrais pas faire de grosses économies en t’assurant seulement pour l’hiver.
En terme d’espérances mathématiques, tu ne ferais aucune économie.
Suivant ma logique, il y a un monde de différence entre être assuré contre une perte d’emploi et être assuré contre une fracture du bras, par exemple.
Le risque est bien plus élevé pour l’assureur dans le cas des pertes d’emplois,
Par exemple, il pourrait se trouver à assurer une perte d’emploi qui aura été préalablement planifiée avec la complicité d’un patron conciliant qui veut que la mise à pied de son employé lui cause le moins de dommages possible.
Il est plus rare que des gens planifient se casser le bras.
Deuxièmement, le sinistre que constitue le fait d’être en chômage et de recevoir des prestations est bien moins repoussant que celui de se casser le bras et de voir ses soins médicaux payés par l’assureur.
Pour un assureur, assurer le premier type de sinistre est donc bien plus risqué que d’assurer le second type. L’assureur ne peut pas avoir autant confiance que ses assurés vont fournir les efforts nécessaires pour demeurer le moins longtemps possible en chômage qu’il peut avoir confiance qu’ils vont faire les efforts nécessaires pour ne pas se casser le bras.
Le crible, le bon sens dit que dans l’eventualite ou tout le monde s’assurerait au prive ca ne couterait pas plus cher qu’aujourd’hui et cela principalement pour 2 raisons:
1-La caisse d’assurance chomage est actuellement auto-suffisante et fait meme des surplus (qui serait ultimement des profits pour une entreprise privee)
2-La concurence ferait qu’au pire ca couterais le meme prix et au mieux moins cher.
Et le gros avantage, c’est que je pourrais vraiment assurrer 70% de mon salaire si l’envie m’en prend
Si tout le monde s’assurait au privé, cela ne coûterait effectivement pas plus cher qu’aujourd’hui.
Mais dès que tu accorderais la liberté aux gens de s’assurer ou non, la plupart des personnes craignant peu de perdre leur emploi (comme les fonctionnaires bénéficiant de la sécurité d’emploi) ne s’assureraient pas.
Les assureurs se retrouveraient alors qu’avec les personnes à plus hauts risques et auraient à augmenter leurs primes.
Les augmentations de primes feraient fuir les clients restants, en commençant par ceux qui s’estiment les moins à risque de chômage…
Et cela se poursuivrait jusqu’à ce que personne ne veuille s’assurer.
Que dire alors de l’assurance chômage privée au Danemark?
Sur Internet, j’ai appris que cette assurance était financée au 2/3 par les impôts (dont de ceux qui ne veulent pas s’assurer) et au 1/3 par les adhérents à ces assurances.
De telles conditions de financement peuvent expliquer la popularité et la pérennité de ces assurances chômage privées danoises (si on peut encore appeler cela des assurances privées).
@le Crible
Il y a certes le financement aux 2/3 par l’État à partir des impôts de tous (distinction à faire avec votre « donc de ceux qui ne veulent pas s’assurer ») et de la contribution au marché du travail (encore une fois, payée par tous) mais le fait est que les travailleurs qui n’adhèrent pas ne reçoivent rien comme « assurance-chômage » mais bien uniquement la kontanthjaelp. Donc, si tu ne joins pas une A-kasse, tu finances par tes impôts un service auquel tu n’auras pas droit car tu n’auras pas cotisé.
Privé n’était peut-être pas le terme exact, mais en tout cas, il y a délégation par l’État de la notion d’assurance-chômage auprès de ces organisations. Sans doute cela coûte-t-il moins cher?
Mais l’historique du système, c’est que les syndicats voulaient offrir à leurs membres une protection contre le chômage mais l’État s’en lavait les mains. Alors ça a été développé.
Cela dit, au sujet de la première partie du message, la réponse du système danois a été d’avoir des cotisations fixées par l’État + un pourcentage qui varie selon les caisses pour leurs opérations.
Il a été constaté que l’adhésion est moins grande dans les périodes de croissance chez les jeunes, mais c’est un phénomène relativement nouveau. Le système devra s’adapter si ça dure.
Mais règle générale, on observe que les adhésions augmentent lorsque les signes de récessions approchent. Comme cet été.
Et tout ça réduirait le taux de chômage.
Tu me fais penser aux politiciens qui basent leur bilan sur leur programme et pas sur leurs résultats.
… Et je pense aussi qu’on devrait aussi abolir l’assurance-habitation contre les dommages par incendies.
Les gens feraient beaucoup plus attention, n’oublieraient pas de changer les piles dans leurs détecteurs de fumée, etc.
Ces assurances engendrent des incendies (donc des pertes économiques) qui ne se réaliseraient pas en l’absence de ces assurances.
Et cela est sans compter les pertes que nous subissons collectivement du fait que beaucoup de personnes travaillent dans le domaine des assurances au lieu de produire de réels biens et services utiles.
Tant qu’à y être, abolissons donc toutes les assurances. Nous n’en serons tous que plus riches (en moyenne).