Hier, Statistique Canada a publié des chiffres montrant que par rapport à 1980, le revenu médian des Canadiens avait stagné ces 25 dernières années. Il va sans dire que la gogauche a sauté sur l'occasion pour blâmer la mondialisation et le capitalisme pour cette absence de progrès.
Mais quand on décortique les chiffres, on obtient un portrait complètement différent de celui tracé par les médias:
Par rapport à 1980, les revenus ont effectivement stagné. Par contre, au début des années 80 et 90, nous avons connu deux sévères récessions (en rouge sur les graphiques) qui ont fait décroître le revenu des Canadiens de manière importante. Si au lieu de prendre 1980 comme année de référence, on sélectionne 1997 (période de croissance suivant les deux récessions), on constate que le revenu médian s'est accru de manière significative: 15,7% pour les familles et 18,9% pour les personnes seules. À noter que depuis 1997, nous avons vécu une période intense de mondialisation, il est donc faux de prétendre que la mondialisation a tiré les revenus vers le bas.
Le rapport de Statistique Canada fait aussi état d'une augmentation des écarts de richesse. De 1980 à 2005, les gains médians de la tranche supérieure de 20% ont progressé de 16,4%. Chez le cinquième inférieur, en revanche, ils ont chuté de 20,6%. Les gains moyens de la tranche de 20% du milieu ont stagné, augmentant d'à peine 0,1%.
Si on fait le même exercice en regardant le revenu des familles au lieu des revenus individuels on obtient un portrait tout autre:
Ce qu'on peut observer, ce n'est pas une augmentation des écarts de richesses entre les riches et les pauvres, c'est une augmentation des écarts de richesse entre les familles et les personnes seules. Une situation qui est surtout influencée non pas par la mondialisation, mais par… des politiques gouvernementales !
Source:
Tableaux Cansim 202-0605
Salut David,
J’aime de ton blogue parce que tu montres des stats et des graphiques qui explique la situation.
Bref, keep up the good work!
Seb
Je pense que c’est surtout sur ce point la que la gauche a demande qu’on mette un bemol au festivites! Que l’ecart s’agrandisse, en autant que tous s’enrichiste c’est vivable. Par contre, que les plus riches aient +20 pendant que les plus pauvre ont -20… ca pourra pas rester comme ca indefiniment, tot ou tard ca risque de peter.
Chose, t’as bien lu?
Je ne pretend pas que David a tort? je pretend juste qu’il ne montre qu’un cote. A savoir que globalement si il y a une augmetation (quand meme insignifiante sur 25 ans) c’est parce que le premier 20% a tire la moyenne vers le haut. Parce que pour le milieu en baissant ca ete soit une diminution soit une stagnation.
(en passant j’ai bien vue la chart du National Post; par contre moi ce que je cite c’est la source: Stat Can. On va presumer que le texte de la source est plus fiable que le compte rendu d’un tier)
En cela collectivement on s’est enrichi mais globalement seulement une minorite de ce collectif l’a reellement fait!
Bravo pour ce billet. Ça prend bien quelqu’un pour dénoncer la propagande gauchiste dans les mainstream medias.
Alors on est deux. Tout comme vous, j’aime la clarté, la réalité, la logique, les faits, les graphiques, les statistiques. J’imagine que c’est la raison pour laquelle les gogauchistes déconnectés qui ont une relation « haine/amour » pour ce blogue y participent quand même. Cela leur permet de se défouler un peu et de s’obstiner à leur goût… une mince petite consolation pour eux !
J’ai beaucoup de difficultés à comprendre cette nouvelle étude (disponible ici).
Au tableau 1, on montre que les pauvres se sont appauvris de 20%. Mais au tableau 10, on montre que presque toutes les catégories de ménage se sont enrichies. Une seule catégorie a baissé de plus de 10%: les familles monoparentales où le parent est un homme et où il y a un autre revenu. Ce n’est pas courant… Et même dans ce cas, la baisse n’est « que » de 18%. Comment les pauvres peuvent-ils s’appauvrir en moyenne de 20% si les pires résultats sont de 18%? Je ne vois qu’une seule possibilité, celle évoquée par David: il y a de plus en plus de célibataires.
Mais même là…
Le tableau 202-0405 de Cansim montre que le revenu le plus élevé pour appartenir au 20% le plus pauvre était de 21300 en 1980 et de … 21300 en 2005. Non, sans blague: identique!
Bien sûr, le revenu minimum pour appartenir au premier quintile a augmenté, passant de 84400 à 93000. Mais ce n’est pas là la question. Que les riches s’enrichissent, personne ne met cela en doute.
Mais d’où vient la différence entre le tableau 202-0405 et l’étude d’hier? Je ne le sais pas…
Si tu cliques sur le graphique du National Post, tu va aboutir sur un texte qui dit:
The problem is that StatsCan buried the news. In one case, it actually omitted a core table that shows that Canadians in all income classes have gained over the last 25 years.
The Census number that most accurately captures the economic well-being of Canadians is family incomes. While the headline-grabbing portions of the StatsCan report picked up on individual earnings, what really matters to Canadians is total income at the family level.
There are 8.8 million families in Canada, representing 26.7 million people or 87% of the population. Since 1980, the median income of these families has risen 11.1% to $66,343. These are real inflation-adjusted dollars. Couples with children made up 46% of families, and their median income rose 21% from 1980 to $82,943. But the StatsCan report doesn’t break the family income data into high- and low-income segments.
So I asked a StatsCan official for the numbers, and what they show is that — to use the ideological vernacular — the poor are getting richer. In 1980, the lowest 20% of families had income of $21,134. By 2005, the lowest group earned $24,379, for a gain of $3,245 or 15%. The top income-earning group had median income of $116,000 in 1980, rising to $143,000 in 2005, for a gain of 23%.
Marc Frenette, StatsCan’s media point man on the income report yesterday, said a focus on family income rather than individual earnings gives a more accurate picture of Canadians’ economic well being.
Total family income is also more relevant than individual or even family earnings. Earnings are income from work. “Families don’t just rely on earnings to get by. They rely on investment income, retirement income, transfers — social assistance, employment insurance and child tax benefits.” These are all elements of the complex income structure of all Canadians. “To really get a better picture than just earnings of well-being we have to look at total income and at the family level. Canadian family income actually rose by 11.1% between 1980 and 2000,” Mr. Frenette said.
For a look at the numbers on family income gains over 25 years, please see above the table StatsCan sent me, but did not publish as part of its report. There you will see that, contrary to the main spin in StatsCan’s report to the media, in Canada the poor are getting richer.
Il me vient une idée… L’étude d’hier porte sur les travailleurs à temps plein, alors que le tableau 202-0405 porte sur la population… Donc les chômeurs et les assistés sociaux sont compris.
Donc pour les vrais démunis, il n’y aurait pas eu de baisse. La baisse de 20%, ce serait limi8té aux travailleurs pauvres.
Mais encore, je ne suis pas satisfait: il y a de moins en moins de travailleurs au salaire minimum… Pourquoi s’appauvriraient-ils? Question toujours sans réponse…
C’est simple.
Comme c’est expliqué au commentaire #8, les donnés publiées hier par Stats Can ne concernent que les salaires, pas les revenus totaux.
C’est une différence importante car le salaire un seulement un des éléments du revenu.
Donc, j’ai voulu avoir les chiffres d’année en année pour les donnés présentés hier par Stats Can, mais impossible de trouver ces chiffres, ils ne les ont pas publié.
J’ai donc été sur CanSim, la base de donnée de Stats Can, et sur CanSim on compile uniquement les stats sur le revenu médian, pas de salaire médian.
D’ou la légère disparité.
Mais je doute que ça change le portrait général.
Pour plus de détail, voir mon commentaire #8.
Je suis d’accord. Mais si je voulais jouer l’avocat du diable, je pourrais dire: « les familles sont maintenant tellement pauvres qu’il y a de plus en plus de famille dans lesquelles les deux conjoints sont obligés de travailler ».
Les revenus des familles ont une signification, les revenus individuels en ont une autre. Pour avoir un bon portrait de la situation, il faut tenir compte des deux.
Maudit Etat socialiste, ennemi de la liberté, qui empêche le libre-marché d’appauvrir les pauvres.
± vrai vu la progression de leur revenu.
Selon le porte-parole de Stats Can c’est le revenu des famille qui donne le meilleur portrait.
clopp: depuis quand le but de la liberté est d’appauvrir les pauvres?
Les gens qui n’ont pas d’enfant ou dont les enfants ont déjà quitté la maison, sont ceux qui sont défavorisés par rapport aux familles avec des enfants. Ils paient injustement pour des services dont ils n’ont pas besoin, tels: CPE, congés parentaux, allocations, déductions de taxes et d’impôts pour enfants, soins dentaire gratuit, taxes scolaire, etc.
Si l’on prend en compte que: « Couples with children made up 46% of families », on conclut que les autres s’appauvrissent à cause du maudit État socialiste, ennemi de la liberté qui prend à tous, pour ne redonner qu’à quelques-uns.
Depuis que les penseurs maladroits font l’amalgame entre liberté des individus et liberté du Capital.
? ? ?
Que voulez-vous dire par là ? Pas très clair votre énonçé.
Un individu libre fait ce qu’il veut de son capital.
Bien dit et je suis d’accord, mais cela ne répond pas à l’amalgame.
Pourquoi existe-il des « personne morale » désignant des entités économiques et qui sont considérés comme des individus en Droit?
On s’éloigne considérablement de la liberté de l’individu de disposer de son capital. On parle ici de Capital considéré comme d’un individu.
Parce qu’il existe un truc qui s’appelle la propriété privée.
Les actionnaire d’une corporation ont le droit de faire ce qu’ils veulent de leur capital.
Désolé, je ne vois rien dans ta réponse qui justifie l’amalgame entre « être humain » et « entitée financière ».
Va falloir que tu m’expliques comment les « entités financières » peuvent aller au paradis à leur mort:-)
C’est pourtant hyper-simple.
Si on considère les corporation comme des personnes morales c’est pour protéger les intérêts des individus qui sont ses actionnaires.
L’être humain n’est plus considéré comme une entité naturelle pour l’État, le gouvernement en a fait une entité juridique.
Alors au même titre, pour les entités financières. Ni l’entité juridique humaine, ni l’entité financière iront au paradis. Seule l’entité naturelle (qui n’existe plus aux yeux de l’État) ira au paradis, si paradis il y a… lol
Tu dis que le Droit sert à protèger les intérêts? Que ces intérêts ont les mêmes droits et privilèges que des individus? Donc que les « êtres humains » n’ont pas plus de droit que des intérêts?
C’est ça ton idée? Mettre les intérêts des financiers sur le même pied juridique que les vrai personnes?
Ta mère n’a pas plus de poids juridique ici au Québec que le simple intérêt financier d’un quelconque prince du Koweit?
Tu veux rire j’espère?
Exactement.
Les droits protège le « persuit of happpyness » i.e. ce que les individus perçoivent comme leurs intérêts.
Absolument, les intérêts financiers sont aussi noble que n’importe quel autres.
Les individus et les sociétés ont les mêmes droits, puisque les deux sont des personnes juridiques. Relire mon commentaire #23.
En payant des impôts et taxes, en ayant un numéro d’assurance sociale, etc., on devient une entité juridique. L’entité naturelle ne compte pas aux yeux des États.
Vous ne me croyez pas ? Essayez de vous ouvrir un compte de banque sans numéro d’assurance sociale… impossible ! Essayez d’obtenir un permis de conduire ou une carte d’assurance maladie sans votre numéro d’assurance sociale. Impossible ! On n’est plus que des numéros depuis que l’on pait des impôts.
Je sais que tu dis ça sarcastiquement, mais il y en a qui le pense pour vrai.
Et ça me fais vraiment gricher des dents, je serais incapable d’avoir une blonde qui ne travaille pas.
Quel maudit post-moderne! :p
Pour ma part, si je decidais d’avoir 1, 2 ou 3 enfants, j’aimerais bien que ma blonde puisse passer les 5 prochaines annees a la maison a les elever. Ou que je puisse passer les 5 prochaines annees a la maison a les elever. Plutot que ce soit au CPE a les elever…
Plutot etrange comme approche…
Sur un autre billet, Court-circuit , des que la plage de temps de l’etude etait questionee, ils s’en trouvaient pour remettre en cause le bien fonde des critiques. Cette fois-ci, ca ne semble plus etre le cas.
Ce n’était que partiellement sarcastique. C’est aussi une autre façon d’interpréter les statistiques mentionnées dans ce sujet. D’une part, on sait que les revenus d’émploi des individus les plus pauvres ont diminué de 20% mais d’autre part, on sait que les revenus totaux des ménages n’ont pas changé. On peut donc penser qu’en moyenne, il y a maintenant plus de conjoints qui travaillent tous les deux simplement pour garder leur revenu constant.
Une autre interprétation, bien sûr, serait de dire que les revenus autres que les revenus d’emploi ont augmenté suffisamment pour compenser les revenus d’emploi. Mais je n’ai pas trouvé de validation de cette interprétation.
Ce qui ne signifie pas que le revenu personnel a une valeur nulle. De plus, le meilleur indicateur, c’est celui qui est le pus pertinent face à une question. Si la question change, l’indicateur optimal peut changer. Je reste d’avis que ces deux indicateurs ont une utilité.
Les personnes morales sont au départ des associations d’individus sauf quand elles représentent des administrations.
Si tu remets ce concept en cause tu dois aussi remettre en cause le concept de personnalité morale pour les associations gogauchistes.
Et tout ça pour faire oublié une des dure réalité de la vie: Si une personne veut se sortir de la pauvreté, ELLE DOIT FAIRE DES EFFORTS ET TRAVAILLER EN CONSÉQUENCE. S’appitoyer sur son sort et rendre responsable les autres (les riches) de sa situation ne fait qu’accroitre la pauvreté. AUCUN PAYS OU SOCIÉTÉ AU MONDE N’A JAMAIS RÉUSSIS A VAINCRE LA PAUVRETÉ. Et les gauchiste, qui prétendent faire mieux, n’ont jamais réussis qu’une seul chose: étendre la pauvreté à toute les couches de la population.
Bon, voici les alarmistes au travail:
Mauvaises prédictions pour l’Allemagne en 2020: il n’y aura plus de classe moyenne. Moins de 50% de la population sera en position d’espèrer obtenir un revenu moyen. La cause est la faible croissance économique des 15 dernières années. Il y a cependant une sortie…
La classe moyenne allemande régresse de plus en plus fortement. En 2020 il ne restera toutefois moins de 50% de la population qui gagnera un revenu moyen, 10 millions de moins qu’au début des années 1990. Ça vient de l’étude de la firme de consultants McKinsey. « La croissance économique des 15 dernières années n’a pas suffit pour profiter aux citoyens. Pour les gens de la classe moyenne, une si petite croissance signifie une perte »
Dans l’étude « Allemagne 2020 », les experts ont comparé les suites de deux scénarios. Dans le premier, le pays reste sur sa trajectoire de croissance limitée. Dans le deuxième, l’économie redevient à nouveau dynamique. Si la RFA continue comme avant, près de 30% des citoyens pourraient sortir de la classe moyenne. La classe moyenne comprend tous les citoyens dont les revenus sont entre 70% et 150% de la moyenne. Le revenu par habitant moyen considéré par l’étude est de 25000€ par an.
C’est autre chose si la RFA retournait dans une période de croissance. Cette année, une croissance de 3% est possible. L’étude considère 11 secteurs qui constitue +50% de l’économie allemande. Dans ce scénario le revenu moyen pourrait s’apprécier de 40% par rapport à 2006, passant de 25000 à 36000€ et le recul des revenus par rapport aux USA diminuer à 10%.
Des taux de croissance de 3%, comme la RFA a connu dans le milieu des années 1980, ne sont pas irréalistes. « Nous croyons que cette tendance peut être atteinte, et ceci avant 2020 ». « L’économie mondiale croit d’environ 4%, alors les 3% doivent être une ambition ».
Bon, mais il fallait que la presse choisisse le scénario catastrophe. Après, que l’on ne se surprenne pas que les Allemands sont convaincus d’être pauvres, et de plus en plus pauvres!
C’est 2 affirmations sont fausses.
Et je te signale que le revenu individuelle depuis 97 a progressé de presque 20%.
Selon Statistique Canada si.
Bon, d’accord, je précise mes deux énoncés:
D’une part, Statistiques Canada indique que le salaire médian des travailleurs à temps plein appartenant au dernier quintile est passé de 19367$ en 1980 à 15375$ en 2005 (en dollars constants de 2005), soit une baisse de 20,6% entre 1980 et 2005. Source, tableau 1
D’autre part, pour appartenir au dernier quintile de l’ensemble de la population, Statistiques Canada indique qu’il fallait gagner moins de 21300$ en 1980 et moins de 21300$ en 2005 par ménage (en dollars constants de 2005). Source: Cansim, tableau 202-0405 (Canada, Ensemble des unités familiales, limite supérieure de revenu, quintile inférieur, 1980 à 2005).
Maintenant que mes deux affirmations sont corrigées, il reste encore possible de prétendre que les ménages du quintile inférieur, voyant leurs revenus par travailleur diminuer(de 19367$ à 15375$), ont choisi de faire travailler les deux conjoints pour conserver leur pouvoir d’achat de 21300$.
C’est une explication cohérente avec les statistiques données. Mais ce n’est pas la seule.
En voici une autre (que tu apprécieras probablement davantage): lorsqu’un assisté social (ou un chômeur) se trouve un emploi au salaire minimum, il fait baisser le salaire médian du quintile le plus pauvre mais augmente son niveau de vie (et la richesse collective). Une baisse du salaire médian du dernier quintile ne signifie donc pas qu’il y a eu appauvrissement, cette baisse peut être due à l’inclusion de personnes qui étaient auparavant exclus. Et on sait très bien que le chômage et l’aide sociale sont à des niveaux historiquement bas, ce qui donne de la crédibilité à cette explication.
Ton explication n’est pas sans fondement. Je serais tenter d’abonder dans ce sens aussi. Par contre, il faudrait aussi prendre en compte les donnees de 83. Ont-elles ete prise avant la crise economique ou apres. Si elle on ete prise avant, le gain de % causer par le retour au travail est nul car fin 70 debut 80 on vivait aussi un periode prospere. Par contre, si on parle de stats qui inclus la periode de crise de 82-83… la je pense que tu touche quelques chose.
Je ne vois pas ce qu’il y d’étrange à tenir compte des 2 récessions lorsqu’on analyse l’évolution des salaires.
C’est faux dans le sens que ces stats ne sont pas utile pour comprendre l’évolution des revenus des canadiens.
Dixit le porte-parole de Stat Can.
C’est faux vu la progression du revenus (revenu, pas salaire) des gens vivant seul.
Encore une fois probablement faux car les revenus extrème ont une pondération plus faible dans le calcul de la médiane (revenu médian, pas revenu moyen).
Merci de démontrer pourquoi ils ne faut pas analyser avec le salaire mais avec le revenu.
Au mieux, je pourrais accepter que l’effet soit faible. Mais dire que c’est faux… je ne suis pas d’accord.
Si on parle du quintile inférieur des travailleurs à temps plein, ça doit représenter moins de 10% de la population totale. Si 1% de la population totale se trouve un emploi au salaire minimum, on vient d’ajouter 10% au quintile inférieur. Il faut donc en faire sortir environ 8% pour les faire entrer dans le quatrième quintile. Le salaire médian du quintile inférieur ne peut pas faire autrement que de baisser.
Bien sûr, mes chiffres sont fictifs, ils ne sont donnés qu’à titre d’exemple pour faire comprendre l’idée. Si tu pouvais les corriger pour leur donner plus de crédibilité ou de vraisemblance, j’apprécierais.
J’accepte ton argument. Mais pourrais-tu préciser quels sont les revenus (autres que les salaires) des ménages appartenant au dernier quintile des travailleurs à temps plein?
Une quintile par définition c’est 20% de la population.
Voilà qui règle le problème… lol
Presque. Un quintile des travailleurs à temps plein, c’est 20% des travailleurs à temps plein. Ça n’inclut pas les enfants, les retraités, les travailleurs à temps partiel, les prisonniers, les personnes qui ne souhaitent pas travailler…
Je ne sais pas exactement quelle proportion de la population est considérée comme travailleur à temps plein. J’ai estimé cela à moins de 50%. J’accepterais une autre valeur qui serait documentée.
Ces groupe sont inclus dans mes graphs (personne de 15 ans et +).
Oui David. Je ne remets pas en question tes conclusions sur l’ensemble de la population. Je ne crois pas qu’une personne raisonnable le ferait.
Non. Ce qui m’intéresse, c’est de démolir le message trop souvent entendu « les pauvres sont de plus en plus pauvres ». Si je pouvais démolir cela, je pourrais fermer la trappe à bien du monde. Malheureusement, ils pourront toujours me revenir avec cette étude de StatCan… que je cherche à comprendre. C’est pourquoi toutes mes interventions sur ce billet se concentrent sur les pauvres.
Pour les riches, pas de problème. Pour la classe moyenne, pas de problème. Pour l’ensemble de la population, pas de problème. C’est pourquoi je n’en parle pas.
L’opinion d’Alain Dubuc sur cette étude, pour ceux que ça pourrait intéresser…
– Les Canadiens faisant partie des 20 % de la population gagnant le plus d’argent obtiennent aujourd’hui 13 fois les revenus avant taxes et impôts des 20 % qui font le moins d’argent. Il y a 10 ans, l’écart était de 12 fois. Mais une fois qu’on tient compte des taxes et impôts, l’écart est exactement le même qu’il y a dix ans ( 5,6 fois ).
– Selon Statistique Canada, le nombre d’adultes ayant un faible revenu après impôt est passé de 11,2% en 2001 à 10,8 % en 2005. Au niveau des familles économiques, la proportion est passée de 8,1 % à 7,5 %. La diminution est minime, mais nous ne pouvons pas parler d’une augmentation.
– De fait, de 1996 à 2005, le nombre de Canadiens ayant un faible revenu est passé de 4,5 millions de personnes à 3,4 millions de personnes. C’est encore beaucoup trop, mais la tendance me semble assez nette.
– En 1996, 18,6% des enfants de moins de 18 ans vivaient dans le besoin. La proportion n’était que de 11,7% en 2005.
– Une étude canadienne du professeur Charles Beach, de l’Université Queen, démontre que sur 100 hommes qui faisaient partie des 25 % de la population à plus faible revenu en 1991, seulement 17,5% d’entre eux se retrouvaient dans la même situation en 1999.
– Une étude américaine (Université du Michigan) affirme même que 37, 5 % des « riches » de 1975 faisaient partie des « pauvres » en 1991.
(Pierre Duhamel, 23 octobre, 2007)
Je te remercie, Galadriel. Ces renseignements vont dans le sens que je recherche.
Mais le nirvana, pour moi, serait de démolir l’argument adverse.
Dans un échange d’idées sur une réalité, si chacun sort ses statistiques, et si personne ne réussit à démontrer la fausseté de l’argument averse, alors chacun s’en retourne et se dit: il a raison, mais moi aussi j’ai raison (et la plupart du temps, il se dit: j’ai plus raison que lui). Le débat n’avance pas beaucoup. Alors c’est pourquoi je m’acharne à concilier les résultats de cette dernière enquête avec la réalité. Le meilleur résultat auquel je suis arrivé, c’est le dernier paragraphe de mon commentaire 35.
Si quelqu’un a mieux à proposer, je suis preneur. Sinon, je vais quand même survivre…
Oui, mais à cela David avait répondu:
Difficile de contre-argumenter avec cela.
À votre exposé #35, je préfère la réplique de Pierre Duhamel pour montrer que l’écart entre les riches et les pauvres ne s’agrandit pas(commentaire #46)
Un petit bémol sur votre analyse. Vous ne pouvez pas utiliser un raccourcie en disant que depuis 1980 ce sont les familles qui récolté une partie de la richesse en utilisant l’augmentation du revenue familiale car depuis 1980 la proportion de femme (l’autre moitié active de la famille) qui on une occupation rémunéré est en constante progression. De plus leur niveau d’éducation est d’autant plus élever donc selon moi ce facteur est beaucoup plus déterminant dans l’amélioration des conditions familiales que tout autres facteurs structurelles. Il faut comparer des chiffres dont la teneur est comparable.
http://dsp-psd.pwgsc.gc.ca/Collection/Statcan/89F0133X/89F0133XIF2006000.pdf
C’est le porte-parôle de Stats Can qui dit que c’est la meilleure façon d’analyser les donnés.
Et les femmes qui travaillent, c’est un plus, c’est de l’argent de plus dans les poches des gens. Je ne voient pas pourquoi on devrait négliger ce facteur essentiel.